Soupir. Les jambes repliées contre lui et le menton posé sur ses genoux, Blaze observait avec intérêt l'entraînement des Ailes d'Airain. Son frère n'y participait pas. Le garçon n'avait pas totalement compris pourquoi -à priori, il faisait une "pause". Si seulement le cadet ne souffrait pas de ce satané vertige, il pourrait lui aussi faire partie de l'équipe de Quidditch ! Mais le sort en avait décidé autrement -et pourtant, Blaze était un garçon plutôt sportif. Enfin, ce n'était pas pour se morfondre sur son malheur que le jeune garçon observait de loin l'entraînement de son équipe. C'était Jenkins qu'il regardait -ou plutôt, qu'il ne lâchait pas une seule seconde des yeux. 

Blaze avait décidé qu'il aurait une petite-amie. Amory avait quelqu'un. Solal avait Elian. Qui savait ce que faisait Oskar -il était si sociable qu'il avait probablement plein de filles à ses pieds ! En bref, il n'y avait que Blaze qui était toujours tout seul. Solal ne jouait pas souvent avec lui. Les aînés non plus, ayant bien d'autres préoccupations. Même s'il avait quelques copains, le cadet se sentait souvent délaissé. Si ses frères ne voulaient plus de lui, alors lui aussi, il trouverait un pilier, une personne autour de qui graviter. 

S'il fallait qu'une telle personne s'immisce dans sa vie, alors il devait la choisir avec soin. Le garçon avait établi une liste des qualités que devait présenter son hypothétique petite-amie : il sortit le petit bout de papier de sa poche et soupira en le relisant pour la énième fois. 

❤❤ La petite amie de Blaze ❤❤

- Etre pas trop petite
- Avoir des cheveu roux ou autre couleure vive (nb : inportant.)
- Etre au moins en deuzième année (les fille sont trop immature sinon. nb : important x2)
- Jouer au Kwidditche (parce que c'est classe, important x3)
- Avoir du caractaire et savoir utiliser ses points (j'aimerai une fille qui sait se battre)
- Mieux si c'est une Serdaigle comme sa on se voit plus souvent.

Par chance, il y avait bien une personne qui remplissait chacun des critères. Tally Jenkins. Il l'avait longuement observée ces derniers jours. En plus, ce n'était pas un critère de sa liste mais il ne la trouvait pas désagréable à regarder. Oh, il n'était pas amoureux ! C'était quoi déjà, l'amour ? Mais comme elle représentait exactement tout ce qu'il recherchait, il ne doutait pas une seule seconde qu'il serait très heureux avec elle.

La bouche en cœur, le petit Blaze regardait Jenkins crier des directrices aux joueurs. L'entraînement touchait à sa fin ; ils participaient à un petit match arbitré par leur formidable Capitaine. Elle avait l'air plutôt agacée ce jour-ci. Comme tous les jours, en fait. Le garçon avait l'impression qu'elle pouvait sortir sa batte à tout moment pour frapper ses joueurs. Cette idée le fit instantanément sourire. 

Il attendit que l'entraînement se termine et que les autres joueurs se dispersent pour se redresser souplement et marcher vers Jenkins. Mains dans les poches, il se plaça face à elle. Bon sang, elle faisait une tête de plus que lui ! Il avait presque oublié qu'elle était de trois ans son aînée. Non découragé, il lui adressa un sourire confiant. 

« Salut, Jenkins. Tu veux être ma petite-amie ? » lâcha-t-il nonchalamment. 

Un nouvel entraînement venait s’ajouter à sa longue liste. Cela commençait à presser, après leur défaite face aux Crochets d’Argent, match où leurs fautes avaient été leur tombe, elle avait redoublé d’efforts pour se surpasser durant les entraînements. Avec le départ de Solal et Celo elle se retrouvait encore avec trois nouvelles têtes à former. Le Quidditch était un long chemin sinueux où les obstacles semblaient se faire toujours plus nombreux pour atteindre cette maudite coupe.

Elle soupira en sortant du terrain tout en vérifiant que ses joueurs prenaient bien le chemin des douches. Malgré une température plus clémente, il ne fallait pas négliger les coups de froid du printemps. Sa batte sur l’épaule et son balai dans sa main droite, elle se dirigeait elle-même vers les vestiaires. C’est alors qu’une tête brune déboula devant ses yeux. Elle cligna plusieurs fois, croyant que Solal venait lui annoncer son retour dans l’équipe. Mais celui-ci était plus petit que l’ancien remplaçant. Tally mit même la main sur son nom : Blaze Rosenberg. Une tête brûlée.

Tally ne fut pas certaine de saisir la question du Premier Année. Elle le fixa, suspicieuse. Puis, elle regarda autour d’elle.

« _ Ils sont où, tes p’tits copains ? Arrête de me faire perdre mon temps, j’ai d’autres trucs à faire. Et, Ô surprise, ce n’est pas passer du temps avec toi. Elle abaissa sa batte à hauteur de sa hanche. Sans être menaçante, elle le dominait totalement. Elle fit un pas sur le côté pour reprendre sa route. T’avises pas de suivre, minus. »

Blaze encaissa le refus sans broncher. On l'avait prévenu que Tally Jenkins avait un caractère de cochon. En fait, cela lui plaisait beaucoup : ils se ressemblaient probablement, tous les deux. Il pourrait la comprendre -et peut-être le comprendrait-elle aussi. Il soutint son regard, ne désirant pas la lâcher des yeux. S'ils devaient bâtir une relation tous les deux, ils devaient partir sur un pied d'égalité. Il n'était pas question de se laisser marcher sur les pieds. 

Finalement, il jeta tout de même un coup d’œil à sa batte. Était-ce avec celle-ci qu'elle frappait impitoyablement dans des Cognards ? Il avait très envie de la toucher. Lui aussi, il aurait bien aimé avoir une batte. Jenkins était vraiment impressionnante. 

« Mes copains, ils font le ménage dans le dortoir. Herschel a foutu de la terre partout. Pourquoi tu m'poses des questions sur eux ? » Et c'est bon, voilà qu'il commençait à parler et à raconter des choses sans intérêt. Enfin, si la Quatrième année avait posé la question, c'était que la réponse l'intéressait probablement. Encouragé, il continua et alors qu'elle faisait un pas sur le côté comme pour partir, il fit de même pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas terminé. « Je veux une amoureuse pour voir c'que ça fait, et si j'serais plus heureux comme ça. On m'a dit que c'était surtout pour se tenir la main et parfois faire des bisous. T'as pas envie de faire des bisous à quelqu'un, Jenkins ? Moi j'aimerais bien t'embrasser, je te trouve trop cool. T'es la plus cool des Serdaigle, c'est pour ça que j't'ai choisie. Mais enfin, si tu veux pas, j'comprendrai hein. »  

Il observa à nouveau la batte de son interlocutrice. Il leva vers elle un regard envieux.

« J'peux toucher ta batte ? »

Ces enfants qui ne comprenaient rien à rien. Pourtant, sa réponse bien trop franche fit comprendre à Tally que cette technique d’abordage n’avait rien d’un pari organisé avec ses amis. Puisque ceux-ci n’étaient pas là. Elle s’arrêta. Il voulait une amoureuse. Pour lui tenir la main, pour lui faire des bisous, pour l’embrasser ?! Elle reporta son attention sur lui, partagée entre le dégoût et la crise de rire. Elle ? Embrasser lui ?! Un rire naquit dans sa gorge, mais elle s’étouffa immédiatement quand Blaze continua son monologue. Le visage de Phœbe au clair de lune s’imposa à son maudit cerveau. Si bien qu’elle n’entendit même pas le compliment sincère du petit.

Ca marchait jamais comme ça, si ? C’était pas poli de proposer ça, comme ça, aux gens qu’on connaît pas, si ?! Le cerveau de Jenkins créait des nœuds face à cette situation incongrue. Elle perdit son regard à l’horizon. Comment en était-elle arrivée à comparer ce microbe à Phœbe Swan ? La seule personne avec qui elle avait partagé un semblant de baiser. Et qu’elle avait renié avant d’aplanir l’histoire. C’était du passé, mais le passé venait d’être retourné par l’indélicatesse d’un gosse trop motivé, ou trop curieux, ou les deux.

Perturbée par l’indécence de cette proposition, Tally resta un long moment figée, toujours sa batte à la main et son balai dans l’autre. Ses poings s’étaient instinctivement resserrés et les jointures de ses mains avaient blanchi. La mâchoire crispée, elle se tourna d’un coup sec vers Blaze. Elle ne savait pas quoi dire, alors, elle tendit sa batte. Puis, elle ajouta, de but en blanc.

« _ J’ai pas envie de t’embrasser. »

Elle était sérieuse et elle fixait le garçon d’une manière étrangement intense en plissant légèrement les yeux. Creepy.

Jenkins tendit sa batte. Considérant cela comme une invitation, le garçon posa aussitôt une main sur l’objet. Il fit glisser ses doigts le long de la batte, appréciant les contrastes entre le métal froid, le bois abîmé par l’usure et les chocs, et le cuir de la base. Cette batte avait du vécu. Elle était chargée d’histoire. Tout en effleurant le cuir de la base, ses doigts se rapprochèrent de la main de Jenkins. Sa réponse se fit sans appel. « _ J’ai pas envie de t’embrasser. » Blaze sentit comme un poids s’abattre sur ses épaules. Il soupira et retira sa main, qu’il laissa tomber le long de son corps.

Elle le regardait bizarrement. Il la fixait aussi, cherchant un quelconque signe d’affection ou de tendresse dans son regard. Il ne décela rien de particulier. Le garçon chercha tant bien que mal à cacher sa déception. Ses copains l’avaient prévenu qu’il s’attaquait à un poisson un peu trop gros pour lui, mais il avait eu espoir.

« D’accord. » dit-il simplement. Il enfonça ses mains dans ses poches et soutint le regard de la fille. « J’vais te laisser tranquille alors. Avant, j’vais juste te lire un poème que je t’ai écrit, si ça te dérange pas. »

Sans attendre sa réponse, il sortit un petit morceau de parchemin de sa poche. Ouf, c’était le bon ! Ce n’était pas la liste de critères. Il remercia intérieurement Eliott et Herschel pour l’avoir aidé à composer le petit texte. Il se racla la gorge et tonna d’une voix forte et suraiguë.

« Tally, ton prénom rime avec ouistiti.
Et moi, je trouve ça mignon, les ouistitis.
Tes cheveux couleur coquelicots
Me font penser au rouge des haricots,
Et j’aime les haricots.

Quand je vois tes yeux verts briller,
Je ne peux m’empêcher de penser
Aux si jolies cétoines dorées.
Et j’aime les insectes, surtout les coléoptères,
Qu'ils soient bleus ou qu'ils soient verts.

Petit hanneton,
Tu ne ressembles pas à un thon.
T’es même plutôt jolie,
Si tu veux mon avis.

T’es p’t’être un peu grande,
Mais tant que tu passes l’encadrure des portes, ça me va.
Avant que ta batte ne me pourfende (il avait trouvé ce mot dans le dictionnaire, il n’avait pas bien compris le sens mais ça rimait)
Laisse-moi te dire que je tiens à toi. »

Blaze avait réussi à garder une voix assurée –mais pas à se détacher de ses notes, il avait lu avec le papier collé à son nez. Il rangea le parchemin dans sa poche et affronta le regard de Jenkins.

« Bon eh bien, salut, je suppose. A la prochaine. » dit-il avec regret. Oui, il était déçu.

A peine eût-elle tendu sa batte en direction du garçon, comme une invitation, que celui-ci la toucha du bout des doigts et paru fasciné par ses aspérités. Mais Tally n’était pas au bout de ses surprises. Même après avoir affirmé qu’elle ne voulait pas l’embrasser, il lui annonça qu’il souhaitait lui lire le poème qu’il avait composé pour elle. Son cœur manqua un nouveau battement et elle fut bien heureuse que Blaze ait le nez fourré dans son papier pour éviter de remarquer la gêne atroce qui s’était emparée du visage de la batteuse. Depuis quand on lui écrivait des poèmes ?! Depuis quand on l’abattait de mièvreries futiles ?! C’était pas comme ça que Tally Jenkins voulait être draguée ! C’était à coup de Cognard, d’insultes bien placées et de remarques acerbes, ça c’était des trucs qui la touchaient. Bon, il y avait d’autres choses, aussi, mais ça elle ne voulait pas s’y résoudre. Dans tous les cas, pas des POEMES ! Qui écrit encore des poèmes pour déclarer son amour ?!

Elle n’avait plus qu’une envie : aller prendre sa douche et fuir à toutes jambes ce gosse qui continuait de se traîner à ses chevilles. Le pire, c’est qu’il semblait aussi gêné qu’elle à se racler la gorge pour entonner ses rimes. Et, pire encore, son poème pouvait être qualifié de mignon. Mais Tally ne pouvait pas avouer qu’elle y avait pensé. Ni qu’elle trouvait ce genre de truc au moins un peu attendrissant. Elle se dépêcha de reconstruire une mine mauvaise après s’être rendu compte qu’elle s’était mise à sourire au mot ouistiti. Qui fut répété. Et le sourire revint à la charge. Elle passait par tout un panel d’émotions, heureusement que le jeune Serdaigle était concentré sur son bout de feuille. En deux phrases, elle comprit pourquoi il avait atterri dans cette maison. S’il n’était pas des plus malins, on ne pouvait lui retirer la créativité dont il faisait preuve. Et l’intelligence avec laquelle il avait su s’y prendre.

Tally le découvrit alors sous un nouvel angle. Comme si, jusqu’ici, elle n’y avait vu qu’une pâle copie de son frère, Solal. Celui-là avait au moins le courage de venir sur le terrain. Mais là, elle voyait les différences avec son frère aîné. Même leur tignasse n’était pas la même. Blaze était probablement un peu plus bouclé. Ses yeux étaient plus grands, son regard plus effaré mais plus profond. Il était aussi largement plus expressif que l’autre Rosenberg. Bon, certes, elle côtoyait surtout Solal au Quidditch où celui-ci était concentré. Mais elle était capable de voir Blaze passer par foultitude de sentiments. Ca en faisait un garçonnet… mignon. Il avait même une certaine prestance, si on lui retirait la timidité. Elle ne pouvait pas non plus lui en vouloir d’être intimidé par sa nature imposante.

Elle écouta donc la suite avec un intérêt ravivé. Retenant son rire à plusieurs occasions et reprenant son sérieux à chaque fois, ne souhaitant pas être surprise dans un élan d’affection envers un Premier Année. Elle retint néanmoins le coup du thon et nota que, dans l’esprit du garçon, elle était une géante qui passait à peine les portes. Quand le poème prit fin, elle le regardait avec intérêt mais ne savait pas quoi dire. Elle avait toujours été nulle pour ça. Pour faire des compliments. Pour avouer des trucs. Dire des choses sympas. Ca voulait juste pas sortir. Au moment où Blaze se détourna d’elle, déçu, Jenkins décida qu’il ne pouvait pas en être ainsi.

Elle agissait toujours par impulsion, sans vraiment avoir réfléchi à ses actes. Elle rattrapa donc Blaze par l’épaule, le forçant à lui faire face. Elle souriait franchement.

« _ C’était mignon. » Et sous l’impulsion d’une force qu’elle ne se connaissait pas, elle lui planta un bisou sur la joue.

Puis, se rendant compte de son geste, elle éloigna vivement son visage et se ferma aussitôt en croisant les bras. Et elle bougonna.

« _ Ouais, enfin… voilà. Va pas t’imaginer des trucs. Et pense pas qu’t’es un poète. C’était assez naze. Naze mais… j’aurais pas fait rimer hanneton avec thon. Fin voilà. Bref. Elle cherchait à reprendre tant bien que mal consistance. C’est ça, du coup. A plus. »

Mais elle ne bougea pas pour autant… n’étant pas réellement sûre de l’attitude à adopter.

Après la lecture de son poème, Blaze était assailli par le doute. D'ordinaire, le jeune Serdaigle était un enfant plutôt confiant pourtant, cette fois-ci, il doutait de la qualité de son poème. Il l'avait majoritairement écrit seul. Herschel et Eliott l'avaient un peu aidé, mais c'était principalement pour enlever les passages qu'ils jugeaient peu élogieux, comme la comparaison que Blaze avait faite de Tally avec un troll des montagnes pour évoquer sa hargne sur les terrains de Quidditch. Néanmoins, malgré l'aide de ses deux meilleurs amis, ce poème n'était pas assez bien pour Tally Jenkins. D'ailleurs, alors qu'il lui tournait le dos pour repartir, il s'étonnait déjà de ne pas entendre une remarque désapprobatrice. Mais c'est tout l'inverse qui se produisit. Il sentit une main sur son épaule. Quoi, elle faisait quoi, là ? Elle voulait le frapper ? Qu'elle fasse gaffe, il avait de la force dans ses petits bras, lui casser le nez ne serait pas compliqué ! Mais non : elle souriait. Hein ? Il resta tétanisé de surprise alors que les lèvres de Jenkins venaient s'écraser brièvement sur sa joue. Que se passait-il.

Il avait chaud. Vraiment très chaud. Sa bouche restait entrouverte sous l'effet de la surprise, et il se félicita d'avoir pensé à se laver les dents le matin, sans quoi il aurait peut-être asphyxié l'élue de son cœur avec son haleine.  Mignon. Son poème était mignon. Il sentit le feu lui monter aux joues. *Réussite critique* lui cria une petite partie de lui. Blaze était abasourdi. Jenkins lui avait fait un compliment et lui avait donné un bisou. Alors qu'elle avait dit qu'elle ne voulait pas l'embrasser. Pourquoi. Ce n'était pas logique. Ou elle avait changé d'avis. Son poème lui avait fait réaliser à quel point Blaze Rosenberg était parfait. Sortir avec Tally Jenkins était un rêve qui semblait pourtant inaccessible. Était-il seulement envisageable qu'une fille aussi parfaite qu'elle puisse s'intéresser au petit chérubin qu'il était ? Elle préférait p't'être les garçons plus jeunes, finalement. Il bomba le torse de fierté, même si elle lui disait de ne pas s'emballer. Ensuite, elle lui dit au revoir, mais elle ne bougea pas. Elle attendait forcément quelque chose, ça crevait les yeux. Et Blaze acceptait volontiers de lui donner ce qu'elle attendait tant. 

« Tally Jenkins, je te promets que je serai le meilleur petit ami du monde. Tu ne le regretteras pas. J'suis peut-être encore un peu petit, mais j'ai déjà mes premiers poils et je serai bientôt plein de tétonstorone, j'vais devenir un mec super baraqué et trop classe, tu verras. J'serai aussi badass que toi. »

Il l'observa avec un regard brillant d'admiration. Sa petite amie, elle était vraiment trop belle. Il avait trop de la chance. Ses copains allaient être jaloux. Solal aussi, parce que lui, il sortait avec un mec tout frêle. Tally Jenkins était géniale. 

Blaze se dressa sur la pointe des pieds -il fallait bien cela pour être à la hauteur de la Capitaine des Ailes d'Airain, et après avoir offert à l'adolescente un grand sourire empreint d'innocence, il planta ses lèvres sur les siennes.