Inscription
Connexion

18 juin 2019, 17:26
Fais gaffe !  PV A.L. 
Début avril 2044
Matinée
avec @Azaël Liderick


Lire, lire, lire, je n'avais que cette idée en tête depuis l'été dernier. Tous les jours je lisais, avant de descendre prendre le petit déjeuner, dans les couloirs aux changements de classes, au toilette, pendant les pauses et même avant de dormir, collée contre la fenêtre de la tour pour essayer de capter la lumière de l'astre lunaire. Si je continuais à ce rythme, j'aurais fini les trois-quarts de la bibliothèque de maman juste avant Noël. Et donc, j'aurai une bonne raison d'en commander. Génial !

On était le week-end, un jour parfait pour lire. Sauf que non. C'est tout le contraire. Lire, c'est un instant de solitude, où on se retrouve avec soi-même, une bulle chaude et douce qui vous enveloppe et vous cache du monde et qui cache le monde autour de vous. Un instant de calme, seule avec les milliers de mots qui se suivent et racontent une histoire. Et quand des dizaines d'élèves parlent entre eux du dernier match de Quidditch et de ses rebondissements, lire, ça devient vite compliqué.
Alors, le week-end, ce n'est ni les dortoirs ni ma salle commune qui me verra un livre à la main.

Les beaux jours arrivaient lentement et ce n'étaient pas pour me déplaire. Peu de monde avait cependant le courage de s'exposer au léger vent dehors. La Ferme des animaux de George Orwell sous le bras, je me dirigeai vers le terrain d'entrainement en souriant. Sentir la brise dans mes cheveux étaient reposant et me procurait un plaisir intense. Arrivée au terrain, je m'assis dans l'herbe sur la couverture que j'avais rapporté. L'herbe était mouillée et rien de tel pour attraper une rhinopharyngite. Le terrain n'était pas très peuplé en raison de l'heure et de la météo et je pus lire une petite heure avant d'avoir mal au dos. Pour le soulager, je décidai d'étendre mes jambes et me mettre sur mes coudes, dos au sol. * Comme à la plage, pensai-je, sauf je suis à Poudlard et par sur la côte méditerranéenne ou italienne. * J'ai posé mon livre à côté de moi et j'ai regardé le ciel. Dans quelques années, deux ou trois, je serai peut-être entrain de m'entraîner pour vaincre les Crochets d'Argents ou les Griffes Ardentes...

Je ferais sûrement moins de bruit, moins de tord
Moins de mal en faisant le mort.

01 juil. 2019, 22:42
Fais gaffe !  PV A.L. 
Tu reviens du lac, comme tous les matins. C'est que tu n'en démords pas, tu parviendras à dompter le Calamar Géant que les eaux noires abritent. Heureusement, lorsque tu en reviens, tu es bien plus léger que lorsque tu vas le voir. C'est que tu n'aimes pas tellement te balader avec de la nourriture dans tes poches, il reste toujours quelque résidus au fond, et tu n'aimes pas franchement mettre des mains dedans et sentir des miettes entrer sous tes ongles parfaitement propres. Pour en revenir au Calamar, tu n'espères plus vraiment le dresser pour qu'il fasse du mal à Stolas. Non, tu veux simplement prouver à tout le monde ce que tu es capable d'accomplir. Leur montrer que tu n'es pas qu'un gamin agressif et incontrôlable, mais bien le futur plus grand sorcier de tous les temps.

Comme c'est le week end, tu prolonges ta promenade. T'es bien à profiter du léger vent matinal, et t'es franchement pas pressé de retrouver tes camarades bruyants et puérils. T'as surtout envie d'être tranquille en fait. Histoire de réfléchir. Les vacances de Pâques arrivent à grand pas, et tu viens d'apprendre que Stolas ne rentrerait pas à la maison familiale pour réviser ses BUSES. Tu sais très bien qu'il veut surtout ne pas s'éloigner de sa copine, tu les as déjà vus tous les deux. Elle doit être super nulle pour être amoureuse de ton frère. N'empêche, t'es plutôt content. Peut-être que s'il n'est pas là les choses se passeront mieux avec tes parents. A croire que tu as déjà oublié comment ça se passait lorsque tu étais à la maison tandis qu'il était à Poudlard. Quelle naïveté.

Tu décides de passer par le terrain d'entraînement, espérant peut-être y trouver un balai abandonné pour t'envoler loin de toute cette vie qui est désormais la tienne. Et pourtant, tu gardes le nez en l'air, flânant au gré de tes pas qui te portent sans que tu saches où aller exactement. Les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Et voilà que tu trébuches sur un obstacle non identifié, manquant de te retrouver par terre. T'évites la chute de peu, en faisant de grand moulinets avec tes bras, espérant retrouver ton équilibre. Ce qui se produit de façon relativement miraculeuse. Et tu regardes ce qui a manqué de causer ta chute, pour trouver deux jambes étendues. Tu les suis des yeux pour remonter vers une fille de ton âge, en train de lire, allongée en plein milieu du passage.

Tu lui lances un regard assassin une fois que tes émeraudes ont trouvé ses pupilles. Tu sens la colère monter en toi d'un coup. Tu lui fais face, la surplombant de toute ta hauteur - plutôt facile étant donné que t'es le seul des deux à être debout pour le moment - l'air furibond. Pas moyen que tu laisses passer ça. Elle est pas toute seule ici, elle doit faire attention, ça s'appelle le respect.

- Tu t'es crue toute seule ou quoi ? T'es pas fichue de te pousser quand quelqu'un passe alors que t'es au milieu du chemin ?

Non mais c'est vrai, quoi, t'aurais pu tomber, voire même te faire mal. Enfin, sur la pelouse de ta hauteur il y a quand même peu de chance, mais c'est une question de principe. De toute façon, t'as décidé d'être de mauvaise humeur. Et c'est elle qui va trinquer.

02 juil. 2019, 17:43
Fais gaffe !  PV A.L. 
J'avais repris mon livre depuis quelques minutes lorsque quelque chose - ou quelqu'un - trébucha sur mes jambes étendus. Je levai vivement la tête pour voir ce qu'il se passait. Il battait des bras, comme un poulet qui essaie de voler pour tenter de récupérer une position stable, ce qu'il réussit avec succès. Sacré équilibre qu'il a ce garçon ! D'ailleurs, je crus un instant le reconnaître mais le moment fut trop fugace. Pourtant si, je le connais. Des cheveux noirs en bataille, deux petites yeux verts un peu ternes... Il est à Serdaigle, je me souviens l'avoir croisé dans la Salle Commune à plusieurs reprises. Souvent seul, il ne parlait pas beaucoup. Azaël. Voilà, il s'appelait Azaël. *Merci petite mémoire.*

Il se plaça face à moi et me surplombait en me regardant d'un air sévère. Je déglutis. Il avait l'air pas très content d'avoir chuté sur mes pieds. Je pouvais apercevoir ses mâchoires se serrer, ce qui finit de m'assurer de sa colère. Baisser le regard, il faut baisser le regard dans ses cas-là. Laisser croire aux autres qu'ils me sont supérieurs. Alors je rabattis mes genoux contre ma poitrine et les entourai de mes bras tout en rompant le contact visuel.

- Tu t'es crue toute seule ou quoi ? T'es pas fichue de te pousser quand quelqu'un passe alors que t'es au milieu du chemin ?


Ma technique n'a pas marché. Azaël était plus coriace que d'autres. Il parlait fort, me criait dessus presque à présent. Vivement, je plaquai mes mains sur mes oreilles, abandonnant mon livre au sol. Les larmes commençaient à monter, phénomène naturel qui m'était propre lorsque que quelqu'un haussait le ton sur moi - ou sur autres choses, peut importait, en fait. *Stop, stop ! Arrête !* Une première gouttelette coula le long de ma joue jusqu'à l'arête de mon nez. Et puis, toutes les larmes arrivèrent. Le bruit de mes pleurs couvrait les possibles autres hurlement d'Azaël.

- D-désolée...

Je ferais sûrement moins de bruit, moins de tord
Moins de mal en faisant le mort.

11 juil. 2019, 18:15
Fais gaffe !  PV A.L. 
C'est quoi cette fille qui n'a aucun répondant encore ? Elle se recroqueville sur elle-même, baisse les yeux face à ton regard de glace, et ne bouge plus comme si elle espérait que cette position te ferait disparaître plus rapidement. Sauf qu'elle t'a agacé à pas se bouger. Elle doit comprendre, à un moment donné, que chacune de ses actions mène à d'autres. C'est l'effet papillon, petite cause, grandes conséquences. Et elle s'apprête à y faire face. Parce qu'autant dire que, face à toi, elle ne fait clairement pas le poids. Avec si peu d'amour propre, t'en viens même à te demander si elle ne fait pas parti de la maison de jaunes et noirs. Ce serait bien plus logique que celle des Aigles dans laquelle se trouve le gratin de la communauté sorcière.

Mais tandis que tu lui balances ses quatre vérités et que tu pensais qu'elle ne pouvait t'offrir un spectacle plus grotesque, la voilà qui se met ouvertement à chialer. Tu restes une bonne seconde sans bouger, aucune expression sur le visage, comme sortant d'une lobotomie devant le spectacle abracadabrantesque d'elle te montre. Mais aucun néologisme poétique ne saurait décrire cette situation qui, à tes yeux, est bien plus ennuyante encore qu'un potentiel échange épistolaire. Ses mains bouchant ses oreilles, tu n'essaies même pas de continuer à lui dire quelques mots. Après tout, devant une telle faiblesse de comportement, tu n'as aucun intérêt à en rajouter une couche.

D'autant plus que si tu continues, à force de sangloter ainsi, elle risque de virer couleur framboise et tout le monde saura qu'elle aura pleuré, et pour peu qu'elle dise que c'est à cause de toi, on va encore dire que t'es un grand méchant. Tu pourrais limite demander un ruban avec le titre de grand méchant dessus d'ailleurs, tu le mériterais sûrement. Et au moins, le fait d'être désagréable serait un peu plus rentable ainsi. Elle s'excuse, évidemment. Tu pousses un soupir, te contentant de lui jeter un regard méprisant, un peu comme tu le ferais si elle était en train de marcher en chaussures de ski et avoir l'air ridicule. Parce que c'est le cas. Et ça te fatigue les gens faibles. Quelques mots cassants passent tes lèvres.

- Plus faible tu meurs...

Un dernier regard supérieur venant de ta part et tu te détournes totalement de cette silhouette esseulée et pathétique. A sa place, tu aurais probablement honte d'exister.

31 juil. 2019, 11:38
Fais gaffe !  PV A.L. 
Azaël continua longtemps à me crier dessus mais je ne l'entendais plus. Peut-être avait-il arrêté ? Je risquai d'enlever mes mains de mes oreilles et seul le silence m'accompagna. Le jeune garçon était pourtant encore là, car je voyais ses pieds pas loin de moi. Je levai timidement les yeux et croisai son regard froid. Je ne comprenais pas... Certes, mes jambes dépassaient et il avait malencontreusement faillit tomber à cause de moi mais les piques qu'il me lançait étaient incompréhensibles.

A ce stade-là, n'importe quelle personne que je connaissais aurait tourné les talons et serait partie dans me prêter plus d'attention. Mais lui, Azaël. Il ne bougea pas. Attendait-il que je lui présente des excuses plus "acceptables" ? Mon désolée minable qui était resté à moitié dans ma gorge nouée ne l'avait peut être pas convaincu. Mais, c'était déjà ça, j'avais demandé pardon et je ne lui avais pas tenu tête. Il pourrait presque me remercier. Une autre personne lui aurait sûrement tiré la langue ou lui aurait dit des choses méchantes et absurdes, mais pas moi. Il n'y avait eu aucune résistance. Il n'y aurait pas dû avoir de contacts de force. A croire qu'Azaël aimait bien faire du mal aux autres et se sentir supérieur. En fait, je pourrais parier sur le fait qu'il montre aux autres sa supériorité - qui est à revoir - juste pour cacher qu'il n'a pas confiance en lui.
Il se tenait droit comme un piquet et la position de ses pieds indiquait qu'il se fichait complètement de moi et me considérait comme une chose faible. Il paraissait très à l'aise avec ce genre comportement, comme s'il avait l'habitude de dénigrer les autres.

Il aurait pu être mon ami, s'il avait été moins vilain, mais bon. Mes larmes avaient séchées et seules quelques plaques rouges sur mon front aurait pu indiquer l'état dans lequel je me trouvais. Mais mon coeur, lui, s'accélérait encore et encore. Il y avait autre chose que son regard de glace qui me perturbait, mais les mots ne venaient pas à ma rescousse.

Quelques mots blessant fuirent de ses lèvres. Azaël avait dit ça tellement naturellement... Je ne me tins plus.

Sans attendre qu'il parte, je me relevai avec un bond plein d'assurance - d'adrénaline sûrement - et lui assénai un coup de poings dans le ventre. Comme je l'avais appris pendant mes cours de kick-boxing : poing serré, pouce en dehors, bras armé, garde. Boum. Bras tendu mais pas complètement pour préserver les tendons, retour à la garde.

- Ne t'avises plus de me parler comme ça.

Je ferais sûrement moins de bruit, moins de tord
Moins de mal en faisant le mort.

14 août 2019, 20:40
Fais gaffe !  PV A.L. 
Alors que tu t'apprêtais à partir sans accorder davantage de ton attention à la jeune fille au sol, cette dernière se réveille soudainement et se retrouve sur ses pieds plus rapidement qu'il ne faut pour le dire. Et elle t'envoie son poing directement dans l'estomac. Tu te plies en deux sous la douleur infligée par le choc, respiration coupée quelques secondes tandis qu'un cri étouffé s'échappe de tes lèvres. Lorsque tu te redresses pour lui faire face, ton regard est toujours aussi peu avenant. Mais le mépris ressenti à son égard est à présent teinté d'une certaine surprise. Tu n'as pas l'habitude que tes victimes se défendent face à toi. Ton air dédaigneux suffit souvent à faire fuir les gens. Ton mépris peut facilement clouer sur place. Mais cette fois-ci, les rôles sont inversés. C'est toi qui ne comprend pas tellement ce qui t'arrive.

Tu la regardes tandis qu'elle conserve une position de combat, comme si elle s'attendait à ce que tu lui rendes son coup. Et la voilà qui te menace. Tu hausses un sourcil, visiblement bien peu impressionné par la scène qu'elle tente de mettre en place devant toi. Une gamine avec si peu de répartie peut te menacer tant qu'elle veut, tu ne risques pas de prendre peur une seule seconde. Toujours aussi méprisant, tu hausses les épaules.

- Et sinon quoi ? Tu te crois impressionnante avec tes petits poings ?

Elle ne comprend rien à comment les choses fonctionnent, ce n'est pas possible d'être aussi stupide. Tu vois bien qu'elle est prête à se battre avec toi. Mais qu'est-ce que ça t'apporterait ? Frapper les filles, t'as bien compris que ça n'apportait rien de bon. Elles sont trop faibles. Enfin, sauf Panthéa, mais il est hors de question que tu la frappes à nouveau. Tu recules d'un pas, juste pour te mettre hors de portée d'un potentiel coup. Et t'en profites pour sortir ta baguette de ta poche et la pointer sur elle avec un petit sourire satisfait.

- Tu ferais mieux de te rasseoir si tu veux pas finir à l'infirmerie.

Simple constat de ta part. Tu la préviens que t'as pas l'intention de faire dans la dentelle. Encore un peu et tu lui balançais juste un simple "couché" pour qu'elle retourne au sol. Si seulement les être humains étaient des chiens... Ce serait tellement plus simple pour toi de communiquer avec eux. Mais cette gamine qui a osé lever la main sur toi mérite une leçon. Tu pourrais sans doute l'aider à l'apprendre plus rapidement. Quoi de mieux qu'un croche-pied pour se retrouver au sol ? C'est sans le moindre regret que ta baguette trace un trait horizontal tandis qu'une formule toute simple, apprise en cours de Défense Contre les Forces du Mal et déjà testée et approuvée sur Blaze se fait entendre.

- Crocus Malis.

15 août 2019, 19:23
Fais gaffe !  PV A.L. 
Dès que je vis Azaël se plier et une sorte de miaulement rauque sortir de sa bouche qui lui servait à débiter toutes ces sales choses, je regrettai mon geste. Il ne reflètait pas qui j'étais vraiment. La violence, je ne l'utilisais que très peu, et toujours avec mon petit frère. Et ça se terminait en rigolade.
Pourquoi l'avais-je tapé ? Ce genre de situation m'était totalement inconnu, et pourtant, un petit rictus satisfait vint se dessiner sur mon visage. Un grondement sourd se fit entendre et je regardai rapidement le ciel : non, pas d'orage à l'horizon. C'était en fait la rage au creux de mon ventre qui faisait un tel boucan, pourtant inaudible d'Azaël mais qui résonnait en moi comme l'appel primaire de l'animal sauvage qui sommeillait au fin fond de mon être.

Je me renfreignis immédiatement après que le garçon en face de moi eut posé à nouveau ses yeux dans les miens.
Il ouvrit la bouche, encore une fois pour m'énerver.

- Quoi ? Toi aussi tu es fan de mes petites mains ? J'ouvris ma paume droite en grand et lui montrai. Ma mère trouvait mes mains "trop choupettes", et c'est vrai qu'elles étaient bien plus petites que les mains d'Azaël et de la plupart des élèves. Puis, je fis des allers-retours entre ma main et sa tête, tout en serrant mon poing gauche qui tremblait. Mais, sache que la force n'est pas mon point fort, j'ai d'autres tours dans mon sac.

Je me demandai bien lesquels. A part ma rapidité et ma concentration, non, je n'avais rien qui pourrait déstabiliser Azaël. Même mon surprenant aplomb du jour semblait flou et lointain.
Mon adversaire recula d'un pas mais je ne bougeai pas. Il sortit sa baguette et la pointa vers moi.
Qu'est-ce qu'il fabrique ?
Mon coeur s'emballa et je faillis perdre consistance. Il fallait que je me reprenne, ce n'était pas une baguette qui allait me faire perdre pied. Je ne connaissais pas les capacités d'Azaël mais l'assurance qui émanait de lui ne me présageait rien de bon.

Azaël énonça ce qui semblait être une menace, et je pris la parole :

-   Je ne me rassoierai sûrement pas pour toi, Azaël.

Il fulminait. Je mis mes mains sur mes hanches et attendis. Ce genre de personne ne méritait pas qu'on leur prête autant d'attention mais ma bonté me perdrait, un jour.
Sale moche.

Il traça un trait horizontal et une formule siffla d'entre ces lèvres. Et sans avoir pu faire autre chose que mettre mes mains en arrière pour amortir la chute, je me retrouvai par terre, un peu sonnée. Il avait réussi, ce bougre, et en beauté. Je feignis d'être désorientée pour chercher à tâton quelque chose au sol. J'attrapai mon livre et lui lançai à la figure. Je suivis un instant la courbe d'Orwell et attrapai ma baguette. Je ne savais pas si ce misérable subterfuge avait fonctionné mais en moins de deux, je me retrouvai sur mes pieds, ma baguette vers Azaël, traçant une sorte de six en arabesque.
Je visualisai toute la scène pour que le sort soit le plus réussi possible. La baguette d'Azaël sautant de ses mains et allant retomber un peu plus loin. Le bruit du choc lorsqu'elle tomba. Sa tête, à Azaël. Son exclamation.

Expelliarmus !

Un éclair rouge sortit de ma baguette pour fondre vers Azaël.

Je ferais sûrement moins de bruit, moins de tord
Moins de mal en faisant le mort.

17 août 2019, 20:45
Fais gaffe !  PV A.L. 
Elle essaie trop de jouer avec toi. Comme si elle voulait entrer dans la cour des grands. Sauf que toi, t'as pas envie de jouer, et encore moins avec elle. Elle n'est rien à tes yeux, rien si ce n'est une nuisible bruyante et qui commence à prendre un peu trop la confiance. Elle ose te répondre, comme si ça allait changer ce qu'elle était au plus profond d'elle : une faible. C'est simplement qu'à présent, en plus d'être faible, elle est stupide. Avec un courage si mal placé et une bêtise pareille elle aurait dû finir chez les Gryffondors, et non chez les Aigles. En plus, elle te parle de ses mains en te les montrant, comme si tu pouvais en avoir quelque chose à faire. La répartie n'est pas donnée à tout le monde, et elle était clairement absente le jour de la distribution.

Tu retiens un soupir. D'autres tours dans son sac, et puis quoi encore. Elle ne vaut rien. Rien du tout. C'est écrit sur son front en lettres scintillantes. Elle ose te tenir tête sans même savoir pourquoi, et ça ne fait que décupler le mépris et la pitié que tu ressens pour elle. Il n'empêche que tu ne peux laisser son acte impuni, et tu esquisse un sourire lorsqu'elle se retrouve par terre sous l'effet de ton sortilège, une nouvelle fois parfaitement exécuté. Un dernier regard pour elle, qui lui renvoie tout ce que tu penses sans la moindre gêne, et tu fais une nouvelle fois demi-tour. C'est alors qu'un livre te frôle le visage pour finir sa course devant toi. Tu regardes l'ouvrage un instant avant de te tourner vers sa propriétaire qui ne semble décidément pas tenir à son intégrité physique.

C'est alors qu'un éclair rouge frappe ta main, faisant voler ta baguette vers ton adversaire du jour. Oui, adversaire. Elle vient de signer son arrêt de mort. Tu ne supportes pas qu'on touche à ta baguette. Le bout de bois est à présent dans la pelouse, et si tu fais mine de te diriger tranquillement dessus, c'est simplement pour sauter sur la jeune fille en saisissant le poignet qui tient son propre bâton magique, histoire de l'empêcher de te lancer un autre sortilège. Ta deuxième main s'occupe de l'autre poignet, la tenant ainsi de toutes tes forces, sans te soucier de si tu risques de laisser des bleus sur elle. Ton regard jusqu'à présent méprisant et maintenant assassin. A quelques centimètres à peine de son propre visage, tu craches quelques mots.

- Et maintenant ? Tu comptes faire quoi ? Tu veux à ce point que j'te casse la figure ?

T'as dit que tu taperais plus de filles après Panthéa. Mais là, t'es en train de revoir ta position. Parce qu'elle te tape sérieusement sur le système cette gamine.

18 août 2019, 20:23
Fais gaffe !  PV A.L. 
Quand la baguette d'Azaël vola et atterit au sol, je poussai une exclamation intérieure. Victoire personnelle.
Je n'étais pas très douée en défense et encore moins en attaque, malgré mon écoute assidue en cours de sortilèges ou de DCFM. Sauf en théorie, ça, je trouvais ça facile. Mais face à un adversaire, connaître l'histoire d'un sort ne servait pas beaucoup.

Je me tenais encore prête face à un sortilège, Azaël fit mine de retourner chercher son bout de bois. Malheureusement pour moi, ce n'était pas son idée première. À la place, il se rua vers moi et me prit violemment les poignets.
Il serrait fort, tellement fort que mes bracelets resteraient sûrement incrustés dans ma peau. Au bout de quelques secondes, ma baguette tomba. Je sentais ses mains se resserrer davantage sur moi, ses jointures abîmées blanchirent. Son regard me lançait des éclairs tueurs mais je continuai à le regarder fixement. Je ne renoncerais pas. C'était de sa faute, alors c'était lui que devrait plier, même si j'aurais des bleus pendant des jours et peut-être les poignets cassés. C'était ce qui arriverait s'il ne dessèrait pas son emprise.
Il parla.

Après ce qu'il dit, j'avais très envie de lui briser l'entre-jambe. Ou le front. Vu que dans les deux cas, j'avais une bonne position. Mais non, j'étais dans une impasse. Zugzwang. Chaque coup est mauvais, il s'agissait alors de choisir le "moins pire".
Lui cracher au visage, essayer de me dégager, lui écraser le pied...
Puis je pris conscience de mon erreur. J'ai été aveuglée par... Même ça, je ne savais pas. J'étais vraiment nulle sur ce coup là. C'était pas moi, ça.

- Ce que je compte faire ? Mais rien ! Nan mais tu te rends pas compte de ce que tu fais ? Utiliser la violence pour résoudre la violence... C'est du n'importe quoi. D'un coup sec, j'enlevai les mains d'Azaël et mis les miennes derrière mon cou. Franchement, faut te faire soigner. Qu'est ce qui tourne pas rond chez toi, à la fin ! Tu cherches à prouver quoi à tout le temps taper, taper, taper ! C'est l'école qui t'a donnée ces idées ? Les profs ? Ta famille ?

Je me détournai d'Azaël en fulminant contre lui et contre moi-même et m'assis en tailleur.

Je ferais sûrement moins de bruit, moins de tord
Moins de mal en faisant le mort.

20 août 2019, 20:32
Fais gaffe !  PV A.L. 
Et voilà, la gamine arrête enfin ses bêtises. Elle admet sa défaite, renonce à toute bataille. Ce n'est pas trop tôt. Elle peut bien donner les arguments qu'elle veut pour excuser la faiblesse dont elle fait preuve, aucun ne fait mouche à tes yeux. Tu te contentes de la regarder se défaire de ton emprise avec de nouveau cet air à la fois blasé et méprisant, comme si tu avais déjà pris une distance certaine entre la situation qui vient de se dérouler. Retour à ton expression neutre : celle du jugement total. Elle peut bien dire ce qu'elle veut, tu ne frappes pas pour le plaisir de frapper, mais uniquement lorsque c'est nécessaire. Elle est simplement trop bête pour s'en rendre compte.

Comment expliquer à quelqu'un d'aussi stupide les choses d'une façon à ce qu'elle les comprenne ? C'est tout simplement impossible. La majorité des élèves peuplant Poudlard sont trop idiots pour que tu puisses attendre quoi que ce soit d'eux. Ce serait gâcher ton temps et le leur que d'essayer de leur expliquer les choses de ton point de vue, c'est à dire telles qu'elles sont. Et quel langage les idiots comprennent-ils mieux que la parole ? La violence. Parce que c'est un langage universel et compréhensible de tous. T'as beau dire aux gens de te foutre la paix, ils ne le font pas. Dès lors qu'ils se retrouvent avec ton poing dans la figure, ils se tiennent éloignés. CQFD, c'est le meilleur moyen pour toi de te faire comprendre.

Tu la toises un instant tandis qu'elle se rassoit au sol. Au moins, elle a fini par t'obéir. Son excès de courage n'a vraiment mené nulle part, elle doit s'en rendre compte à présent. Tu esquisses un sourire des plus glacials à sa question.

- Il me semble que, contrairement à toi, je ne t'ai pas frappée.

Elle parle, elle parle, mais elle ne s'est pas regardée. Le premier coup, c'est elle qui l'a porté. Tu t'es contenté d'user de magie pour la faire tomber, et de la maîtriser par la suite en voyant qu'elle ne comptait pas en rester là. Si tu l'avais frappée, elle aurait probablement le nez en sang à l'heure qu'il est. Tu secoues légèrement la tête de gauche à droite.

- Balaie devant ta porte avant de faire la leçon aux autres, tu seras plus crédible.

Et tu fais volte face pour t'en aller, pour de bon cette fois-ci. T'as déjà perdu assez de temps comme ça avec cette fille, et à part t'énerver pour rien, tu n'as rien gagné.

Fin du RP pour moi !