Inscription
Connexion

23 mars 2020, 00:02
Voie Inconnue  privé   + 
27 décembre 2045
Terrain d'entraînement, Poudlard
2ème année.


T'y voilà.
Enfin.
Tu rêvais de ce moment depuis maintenant une, deux semaines ? Temps qui te paraît interminable mais qui est, en réalité, dérisoire.
A force d'attendre, tu as perdu le compte. Te retenant de t'y rendre directement, sans préparation, effrayée de ce que tu pourrais essayer, et découvrir. Par peur de ce foutu vide qui t'attire autant qu'il te terrifie.
Te forçant à passer des heures à la bibliothèque pour te renseigner, en apprendre davantage sur cette discipline dont tu ne connaissais rien.
La seule sensation qu'elle t'évoque est la peur, l'effroi. Mais c'est pour cette raison que tu as décidé, enfin, ce matin, d'aller au Terrain.
Tes membres tremblants, ton cœur battant, te rappellent douloureusement que tu as le vertige. Que tu as du chemin à faire, avant d'égaler le niveau de ceux que tu as observés à la dérobée pendant le dernier match auquel tu as assisté.
Ce balai que tu as récupéré tu ne sais pas trop où est vieux, abîmé, presque tordu. Mais qu'importe, tu veux simplement essayer.
Ta pratique du Vol est bien réduite. Tu n'en fais qu'en cours, et ne fais pas grand chose pour améliorer ton niveau, plus que médiocre. Mais tu as plus ou moins compris comment faire alors tu enfourches, tant bien que mal, ce qui ose s'appeler un balai, frappe le sol d'un coup de pied maladroit.
Tu trembles davantage chaque seconde, sentant ton estomac se serrer.
Tu frappes doucement sur le sol de ton pied. Et étouffes un cri de terreur.
Brusquement, tu retombes au sol.

« Le problème, c’est que les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal. »

~

7 janvier 2045
Terrain d'entraînement, Poudlard
2ème année.

Tu en as marre. Tu t'acharnes. Tu échoues. Tu t'en veux.
Tu as peur, bien trop peur.
Pourquoi ? Pourquoi tu te forces à faire une telle chose ? Pourquoi tu tiens absolument à voler ? Pourquoi tu veux autant te ridiculiser ?
Même toi tu n'en as aucune idée. Peut-être parce que tu n'as plus rien à perdre.
Tu enfourches, encore une fois, ta détermination fuyant à nouveau, ton balai.
Frappes violemment, cette fois-ci, la terre gelée.
Et te sens t'élever dans le ciel.
Tu ne maîtrises plus rien. Tu ne contrôles plus ta vie. Ton balai est fou.
Et toi tu l'es encore plus.
Tu vas te tuer. C'est stupide.
Et tu n'arrives même pas à redescendre.
Tes yeux se ferment, ta bouche s'ouvre en un cri qui ne résonnera pas. Tu te penches davantage sur le manche de ton balai, qui accélère.
Serres tes bras autour de celui-ci, comme s'il pouvait t'empêcher de te prendre un mur, un arbre ou le sol, rentres ta tête dans tes épaules et attends le choc, quelle que soit son origine.
Est-ce que tu vas avoir mal ? Certainement.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

23 mars 2020, 23:26
Voie Inconnue  privé   + 
Sometimes the demon is just bigger than you



Arya se repassait les images du match d'octobre, ne se laissant aucun répit. Elle revoyait clairement l'attrapeur adverse lui chiper le Vif d'or sous le nez, alors qu'elle volait déjà après lui. Une telle rage l'avait alors prise dans les jours qui suivirent cet échec. Non pas envers Christopher, non, mais envers elle-même. Elle se savait nouvelle, elle savait que c'était son tout premier match... Mais son équipe avait perdu. À cause d'elle. Elle n'était pas assez bonne. Elle n'était pas assez rapide. Pas assez précise. Pas assez expérimentée. Pas assez.

C'était donc ce qu'elle se répétait, sans cesse. Elle s'était établie un entraînement strict ; minimum deux fois par semaine, quand elle avait du temps libre, elle prenait son Manchevif et se réservait un petit coin du terrain d'entraînement. Quand elle ne se défoulait pas à l'escrime dans le parc, c'était forcément là qu'on la trouvait. Toujours en mouvement. Pour oublier. Ou bien se souvenir ?

Elle imaginait des viffets, les visualisait comme s'il étaient réellement là et volait à leur suite, tentant toujours plus de virages serrés pour améliorer sa technique. Elle testait sa vitesse, se chronométrant intérieurement et ne se laissait pas une minute de repos.

En ce samedi enneigé, la jeune Gryffondor s'était levée avec une énergie sans limites et comptait bien mettre cette dernière à profit. Elle s'était, comme toujours, visualisé un viffet imaginaire, qui s'était envolé dans le froid glacial sans l'attendre. La fillette avait enfourché son balai en moins de deux et l'avait poursuivi au-dessus du sol, flottant dans son élément. Elle y était presque. Ses yeux verts étaient verrouillés sur le point fixe du viffet imaginaire reflétant la neige tombée au sol.

Elle tendit son bras devant elle. Serra les dents, plissa les yeux. Ses doigts gantés frôlaient la balle...

« Tu sais que tu n'y arriveras pas. Je te connais. Je ne t'ai pas tout appris. Tout ce que tu sais, c'est grâce à moi, uniquement grâce à moi ! »

« – ALORS POURQUOI TU NE M'AS PAS APPRIS QUAND T'ÉTAIS LÀ ? »

Elle venait de crier seule dans le froid. Le fantôme de son père volait avec elle, toujours présent, et la bloquait chaque seconde. Le viffet était loin devant, elle l'avait perdu, et son imagination l'avait fait disparaître. Immobile sur son balai, elle renifla et se frotta le nez d'un geste très peu élégant avec son gant marron. Elle inspira un bon coup, et ferma les yeux une demie-seconde, savourant le froid sur sa peau.

C'est alors qu'un mouvement attira son attention, non loin d'elle. Elle n'était pas seule ici. L'avait-on entendu crier ?

Puis la rouge et or remarqua que la silhouette volait bizarrement. De manière aléatoire, brusque. Arya fronce les sourcils, se demanda si c'était volontaire. Puis, en voyant qu'elle ne s'arrêtait pas et continuait de monter en altitude, elle eut la confirmation que non. Elle s'empara à deux mains du manche de son balai et s'élança à la poursuite de la silhouette.

Sans s'en rendre compte, elle était déjà quasiment à sa hauteur. Là-haut, l'air était plus glacial encore. La Gryffondor s'approcha, à présent certaine que l'ombre ne maîtrisait plus son balai. Elle s'assura d'être assez près, concentra toute son énergie dans son bras gauche et empoigna le bout du manche, derrière la silhouette, juste devant les brindilles. Bien évidemment, elle n'était pas assez forte pour le retenir et fut entraînée à sa suite. Cependant, tandis qu'elle s'efforçait de ralentir son propre balai pour tenter de ralentir le sien, elle remarqua la position de l'ombre. Il fallait qu'elle se tînt droite.

« – Redresse-toi ! » lui hurla-t-elle.

La voix avait franchi les barrières de ses lèvres, poussée par l'urgence de la situation, telle une héroïne en action.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

24 mars 2020, 00:30
Voie Inconnue  privé   + 
Tu vas de plus en plus vite, de plus en plus haut, de plus en plus loin. Sans pouvoir t'arrêter. Tu as froid. Le vent traverse chacune des épaisses couches de tes vêtements, enveloppe ton corps frêle dans un cocon glacial. Des frissons te parcourent de part en part.
Plus aucun son ne sort de ta bouche, aucun hurlement, rien. Aucun son. Seulement une prière muette, une supplication secrète que tu gardes enfermée dans le secret de ton coeur. 
Tu te penches davantage en avant, espérant que ce mouvement t'arrête ; mais à part accélérer, ton balai répond plus à aucune de tes sollicitations. 
Tu n'entends même pas le Cri, perdue comme tu es dans la tourmente de ta terreur. C'est pourtant un son qui t'aurait alertée, d'ordinaire. Un son déchirant, un son éperdu qui t'aurait brisé le cœur. Mais tes oreilles sifflent, et tu es trop loin du sol pour que ce cri te parvienne.
 Le vent te cingle le visage, et tu as l'impression que ton esprit s'est vidé. Comme si tout avait disparu, comme s'il ne restait qu'un infini sombre, ténébreux, ne contenant plus rien d'autre qu'une terreur sourde, à la place de ton cerveau.
Tu ressens cette étonnante sensation d'apaisement, cet étrange calme, la même que si tu t'étais trouvée dans l’Oeil de la Tempête. Cette sérénité qui descend sur tout ton être.
Ton cœur reprend son rythme normal, ta respiration ralentit. Tes yeux restent fermés, cependant. Tu ne ressens rien et tu es certaine que si tu les rouvrais la Douleur viendrait. Tu te sens seule, bizarrement seule. Plus personne n'existe. Aucun son n'est réel. Tu es perdue, seule au monde. Et tu aimes cela. 
*Je suis tombée ?*
La question parvient à ton esprit avec un temps de retard. Elle s'impose comme une évidence, comme une certitude qui bientôt résonne dans tout ton corps. Es-tu tombée ? Peut-être. Tu ne sens plus rien. La Douleur a disparu. Même Papa et Maë ne sont plus. 
Et suit la Fameuse.
*Je suis morte ?*
Non, tu n'es pas morte. Un mort ne réfléchit pas. Un mort ne pense pas. Un mort est, par définition, mort, il ne fait plus rien.
Et surtout, un mort ne ressent pas, n'agit pas. La sensation du vent sur ton visage est toujours aussi glaciale, alors, une nouvelle fois, un mot apparaît, clair, dans ta tête.
*Non.*
*Pas morte.*
Puis, après un instant de flottement tu songes à nouveau.
*Oui.*
*Quelqu'un a crié.*

Étrange et incompréhensible cheminement de pensées ; ou bien c'est seulement tes oreilles qui se sont remises à fonctionner.
Là, la dure réalité du monde t'assaille à nouveau. La terreur lancinante revient. La douleur de ton cœur, aussi. La sensation de tes mains serrées sur le manche en bois, de tes phalanges endolories, réapparaît.
*Redresse toi.*
Tu ne comprends pas. Les mots n'ont plus aucun sens, plus aucune signification. Tu les as Perdus, tous autant qu'ils sont.
Puis, doucement, ils se fraient un chemin jusqu'à ta conscience.

*Redresse.*
*Toi.*

Tu arc-boutes violemment ton dos, t'arraches un gémissement de douleur, penches tout ton corps vers l'arrière.
Ton balai, cet instrument fou, cet instrument de torture, s'immobilise ; enfin, et un immense soupir de soulagement t'échappe. 
Tu te tournes vers celle qui a hurlé, et les yeux encore pleins de ce Feu-de-Terreur, tu la dévisages. 
Effrayée, tu ne fais pas le moindre mouvement. Tu ne bouges plus ; tu as trop peur que l'engin se remette en marche. 

« T’es qui ? »

Aucune animosité dans ta voix ; simplement un reste d'effroi et une indifférence hautaine. Non, tu ne perdras pas la face.
Cette Autre t'a certes sauvé la vie. Mais elle est une Autre, justement. Alors tu gardes toute la dignité qu'il te restes et la contemples silencieusement.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

24 mars 2020, 22:09
Voie Inconnue  privé   + 
Après une interminable attente, le balai de l'ombre ralentit enfin. Arya laissa échapper un soupir de soulagement. Elle lâcha le balai et arrêta le sien. Elle put enfin voir à quoi ressemblait la silhouette, qui s'était retournée, et qu'elle apercevait à travers les cheveux qui lui tombaient sur les yeux. C'était une fille de son âge, certainement, avec des cheveux roux et des taches de rousseur sur le visage. Arya sentit son regard inquisiteur et se glaça. Elle ne déplaça pas ses cheveux, malgré le fait qu'ils l'empêchaient de voir correctement, et resta cachée derrière, comme pour se protéger. Mais de quoi donc ?

Qui est-elle. Bonne question. Une ombre dans le jour, un démon dans la nuit. Elle l'ignorait. Et ne voulait pas savoir. Elle avait peur de ce qu'elle pourrait découvrir. Elle savait que ses lèvres s'étaient de nouveau closes. Il lui faudrait un peu de temps pour retrouver sa voix, retrouver le courage d'utiliser les mots. Elle resta donc silencieuse un moment, préférant observer le vide sous ses pieds. Elles étaient vraiment hautes, Arya n'avait pas l'habitude de voler autant en altitude. Cependant, le vide ne l'effraya pas. Au contraire, il avait un effet apaisant sur ses émotions, comme un pansement appliqué sur une plaie. Elle le fixa un long moment, balançant ses jambes, le visage calme.

Lorsque, enfin, elle releva la tête, ce fut pour déclarer d'un ton sans appel :

« – Ton balai est pourri. »

Ce n'était pas ses mots. C'était ceux de son père, son père qui était là, à son épaule, toujours présent. Il lui soufflait des paroles qui sortaient de sa bouche. Autrement, elle ne communiquerait pas.

Les mots du connaisseur qu'étaient son père apparaissaient dans son esprit, et elle se souvenait des soirées qu'ils passaient ensemble, lorsqu'ils parlaient Quidditch pendant des heures. Des soirées près du feu de cheminée, alors qu'il lui montrait différents balais ramenés de sa boutique.

« – Quand tu te penches, t'accélère. »

Elle referma la bouche, se pinçant les lèvres. Ce n'était pas ses mots. Pas ses mots. Ils ne devraient pas sortir de sa gorge. Que faisaient-ils, maintenant, flottant dans l'air, venimeux ?

Au bout d'un moment, Arya se demanda ce qu'elle faisait encore ici. Elle n'avait rien à attendre de l'ombre. Elle lui adressa un dernier regard avant de donner une légère pression à son balai pour faire demi-tour. Elle s'éloigna ainsi, alors que son père lui murmurait des paroles incompréhensibles à l'oreille.

« – Tais-toi. » presta-t-elle dans le vide, souhaitant retrouver le silence.

Il arrivait qu'elle soit rassurée de sa présence. Mais aujourd'hui, ce fantôme de pacotille ne lui servait à rien. Il avait simplement ruiné son entraînement, et la rendait toujours de plus en plus perdue.

Elle volait lentement, retrouvant peu à peu une altitude normale. Peut-être que l'ombre la suivrait. Ou peut-être resterait-elle en l'air, profitant elle aussi du vide.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

28 mars 2020, 23:42
Voie Inconnue  privé   + 
Tu la vois, imperceptiblement, se figer sous ton regard. Mais tu ne relèves pas. 
Là-bas, si loin, trop loin, il y a le sol. Sous toi, il s'étend, infini. Au dessus, le ciel qui te regarde. Tu te sens minuscule, reléguée au rang d'animal inoffensif, et ta panique monte.
Ici, le vent souffle. Ses sifflements, comme des milliers de cris déchirants, résonnent à tes oreilles. 
Tu aimerais poser tes mains dessus, pour les boucher, pour ne plus entendre les hurlements. 
Mais tu ne peux pas décrocher tes mains du manche de bois. Tu ne peux pas les retirer, parce que si tu le faisais, ta chute serait longue. Très longue. Et l'atterrissage brutal. Très brutal. 
Tu as peur. Terriblement peur. 
Tu enfonces la tête dans tes épaules, des tremblements prennent tout ton corps et tu respires par à-coups, irrégulièrement. 
La remarque de l'Autre te fait mal. Ce balai ne t'appartient pas, tu l'as emprunté, et pourtant, tu ne parviens pas à ne pas te sentir blessée. 
Peut-être que, à l'instar des sensations, les ressentis sont exacerbés ici. Peut-être que ce que tu penses là n'est en fait qu'une sournoise manipulation de ton esprit contrôlé par cette entité maléfique qu'est le Vertige. 
Peut-être que, pour pouvoir réfléchir correctement, tu devrais redescendre. 
Mais tu ne peux t'y résoudre. Tu ne peux pas admettre que tu te sens si mal. L'Autre Juge, tu le vois bien. Elle t'observe d'un œil impitoyable que tu ne peux lui reprocher. Elle te sent faible. Elle prend comme un étrange ascendant sur toi. 
Tu sens la Rage monter. Hier, tu étais triste. Les larmes coulaient de tes yeux comme des milliers de perles. Des perles brûlantes, des perles douloureuses. Des perles-aveu. Des perles qui prouvaient à quel point tu avais mal.
Rage envahit ton cœur. Rage prend possession de ton esprit. Rage te libère de Douleur, elle t'en sauve. 
Rage peut enfin s'exprimer. 
Elle s'exprime par ton regard assassin. 
Elle s'exprime par tes poings serrés autour du balai.
Elle s'exprime par tes yeux qui, à nouveau s'emplissent de larmes. Pas de larme peinée, cette fois, non. De larmes frustrées. De larmes énervées.
Elle s'exprime par tes pensées, les dernières rationnelles, qui s'envolent, qui partent en fumées. Qui se laissent porter par l'air glacial, qui s'effondrent. 
Elle s'exprime par ton cœur qui se Noie. Qui se débat mais qui perd pied. Qui veut sortir mais qui s'enfonce peu à peu.
Rage est ton dernier rempart. 
Et tu t'appuies sur elle autant que tu t'appuyais hier sur Tristesse. 
Tu les détestes tous. Tu les hais tous. 
La petit fille qui était prostrée, la gamine qui avait laissé tombé, qui avait abandonné, roulée en boule au pied de cet Édifice de Souvenirs, cette Enfant dans ta Tête, relève la tête. Lentement, elle ouvre les yeux. Lentement elle découvre son corps, elle défait ses bras enroulé autour de ses genoux. Lentement elle appuie contre le mur matérialisé près d'elle. Lentement, elle se lève. Lentement, elle avance d'un pas, puis d'un autre. Hésitante, elle tourne un regard empli de fièvre vers l'horizon brumeux. Et elle écrit son avenir.
Le Mur, ce Mur qui l'a aidée, c'est Rage. Rage qui sera toujours à ses côtés. 

Comme la gamine, tu lèves vers l'Autre un regard étincelant. De fureur et de détermination. 
Tu redresses tes épaules, détends ton dos. Risque un œil vers le sol, que tu considères avec arrogance. 
Tes mains se desserrent du balai. 
Et tu déclares d'une voix qui prend chaque seconde un peu plus d'assurance :

« Apprends moi, alors. »

Peut-être discernera-t-elle cette pointe d'hésitation, cette once de peur qui subsiste dans ta voix. Ou peut-être pas. Et, étrangement, tu t'en fous, parce qu'elle ne pourra se mesurer à Rage.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

03 avr. 2020, 22:44
Voie Inconnue  privé   + 
La fille déclara quelque chose dans son dos, alors qu'elle s'éloignait. Elle se figea en comprenant le sens de ses paroles. Lui apprendre ? Lui apprendre le vol comme son père lui avait appris ? Lui apprendre comme son père le faisait ? Lui enseigner ce que son père lui enseignait ?

Non. Non, elle en était incapable. Elle n'était pas comme son père. Elle ne pouvait pas prendre sa place. C'était son rôle, pas le sien. Accepter serait comme balayer d'un simple geste de la main toutes les certitudes qu'elle avait mis en place à propos de son géniteur. Ou tout du moins tout ce qu'elle essayait de se persuader. Je le hais, se répéta-t-elle encore une fois, sentant sa détermination flancher. Je ne veux pas être comme lui. Mais elle avait beau se le répéter, elle n'en était pas vraiment sûre. Elle ne voulait pas s'avouer qu'elle était simplement incapable de le détester. Pourtant elle le désirait, elle le voulait si fort.

Elle ferma les yeux un moment, se mordant les lèvres, sur le point de pleurer, comme à chaque fois que cette pensée lui venait en tête. Non, reprend-toi ! Elle se força à respirer calmement, soufflant longtemps. Elle était en proie à un dilemme intérieur qui la déchirait. Cette fille ne savait pas ce qu'elle lui demandait. Elle ne savait pas ce que sa demande représentait pour elle. Arya combattait les larmes alors qu'elle se rendait compte qu'elle ne parviendrait jamais à haïr son père.

Finalement, une larme réussit à percer la barrière fragile qu'elle tentait en vain de retenir. Cependant, elle ne laissa pas l'océan l'envahir. Je ne suis pas faible au point de fondre en larmes plusieurs mètres au-dessus du sol en présence d'une inconnue.

Elle rouvrit les yeux, sans savoir combien de temps était passé, quelques secondes ou quelques minutes. Elle renifla et essuya rageusement la larme qui avait osé couler le long de sa joue. Elle tourna d'abord la tête vers la fille, prenant conscience que l'inconnue était encore là, avant de faire faire demi-tour à son balai. Elle ne prit même pas la peine d'essayer de cacher son visage effondré, sachant d'avance qu'elle n'y parviendrait pas. Elle devait avoir l'air pitoyable. Cependant, elle attendait une réponse. Elle reprit un peu de l'altitude pour revenir à la hauteur de la fille, afin qu'elle l'entende. Elle ne se sentait pas capable de forcer sur sa voix.

Elle fixa l'inconnue en secouant la tête, l'air déjà vaincue. Ses yeux brillaient, les contours de l'Autre lui apparaissaient flous. Elle serra les lèvres, et, enfin, appela sa voix résignée au fin fond de sa gorge :

« J'peux pas. J'peux pas. »

Elle était vraiment désolée. Elle aurait aimé pouvoir dire oui, affronter sa peur et faire outre de ce qu'elle pensait. Mais elle n'avait pas gagné son combat, son combat contre elle-même. Elle n'était pas prête, pas encore. Mais le serait-elle vraiment un jour ?

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

05 avr. 2020, 18:13
Voie Inconnue  privé   + 
Tu la contemples un instant, le cœur bouillonnant de colère et de détermination. Dans tes yeux transparaissent les éclairs de ton Feu de Volonté, dont les flammes grandissent chaque instant un peu plus.
A-t-elle, elle aussi, un jour, ardemment désiré voler comme un oiseau ?
Voulu planer, à des dizaines de mètres de la Terre et de sa violence ? Des Hommes et de leur haine ?
Pourra-t-elle un jour t’enseigner cela ? T’apprendre à, enfin, l’espace d’un instant, avoir le cœur allégé et l’esprit libre ? La conscience forte et les pensées apaisées ?
Lorsqu’elle tourne vers toi un visage défait, vide du charme que tu as pu apercevoir tout à l’heure – était-il réel d’ailleurs ? –, tes émotions se mettent à tournoyer.
Comme une violente tempête, elles s’agitent et se débattent. Un combat sans merci s’engage entre elles, et, tandis que l’Autre déclare de sa voix pleine de désespoir qu’elle est incapable de t’aider, ton esprit tente de se dépêtrer du désordre qui le prend soudainement.
Pitié t’ordonne de la consoler. Tu la repousses.
Volonté te prie d’insister. Tu la repousses.
Amour-propre désire que tu traces seule ton chemin, que tu apprennes sans l’aide de personne. Tu le repousses.
Espoir se range du côté de ce dernier en t’affirmant que tu serais capable d’y parvenir. Tu le repousses.
Foi sait que l’Autre peut céder et t’enjoint de la contredire. Tu la repousses.

Tes sentiments, de Bleu-Désespoir, deviennent Ambre-Combativité et se tournent Intuition qui ne s’est pas prononcée.
De sa voix rauque, celle-ci te murmure un Mot – un seul. *Liberté*
Et tu ne parviens pas à contredire sa parole. Trop, bien trop vraie, elle percute ton cœur avec la force d’une balle. Elle le traverse de part en part, le conquiert.
*Liberté*
Tu voleras, Gamine. Je te le promets.
*Liberté*
Et même si cette Autre t’affirme le contraire, elle cédera.
*Liberté*
Tu pourras enfin livrer aux Nuages tes secrets…
*Liberté*
… et au Soleil tes espoirs.
*Liberté*
Tu pourras rêver sans pleurer…
*Liberté*
... et pleurer sans souffrir.
*Liberté*
Tu voleras, Gamine, et jamais tu ne tomberas.
Tes yeux, où l’on ne voit plus le déchaînement de tes émotions qui, il y a quelques secondent, combattaient encore rageusement, se posent à nouveau sur l’Autre.

« J’veux juste être Libre. » 

Tu veux juste prouver à Maë que tu n’as pas besoin d’elle pour vivre. Que tu peux te faire mal seule, que tu peux souffrir sans son aide. Que tu peux découvrir. Que tu peux jouer. Que tu peux t’amuser. Qu’elle n’a plus rien à faire dans ta vie. Qu’elle n’y est plus la bienvenue.
Que tu ne veux plus, plus jamais, qu’elle ose s’y introduire sans ton autorisation.
Que tu te battras corps et âme à ce qu’elle sorte de ta vie.
Que tu te relèveras si elle parvient à te faire tomber.
*« Parce qu’on est de ceux qui guérissent. De ceux qui résistent. De ceux qui croient au miracles ! »*
Tu veux affirmer à Papa qu’il n’a plus besoin de toi. Que tu es un poids sur son cœur. Que tu lui fais mal, trop mal, pour qu’il puisse encore songer à toi. Qu’il ne doit plus t’aimer.

Tu Défies, Gamine.
Tu Défies l’ordre naturel des choses, sans même t’en rendre compte.
Tu combats ces évidences que jamais tu ne devrais remettre en question.
Ta Famille, c’est ta vie. C’est la base de ton existence. La renier serait un crime.
Et pourtant tu continues de te répéter que tu les hais. Que tu ne les reverras jamais. Que tu es mauvaise pour eux. Qu’ils méritent mieux que toi, et que c’est mieux si vous vous oubliez.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

06 avr. 2020, 23:46
Voie Inconnue  privé   + 
Some angels are destined to fall



Arya s'attendait à tout. De la colère, de la déception, peut-être même de la tristesse. Mais pas cela. Et en réalité, elle ignorait si elle aurait préféré ces sentiments plutôt que cette phrase. Cette phrase qui la paralysa.

Ses yeux verts ne purent se détacher de l'Inconnue. Pour la première fois, elle la regarda vraiment. La lueur de défi dans ses yeux montrait qu'elle ne lâcherait pas l'affaire et qu'elle était déterminée à apprendre. Une détermination qu'il était rare de croiser. Une détermination qu'elle avait elle-même perdu depuis si longtemps...

Il était tout aussi rare qu'Arya se concentre vraiment sur quelqu'un. Égoïste, elle ne s'intéressait jamais vraiment au monde autour d'elle, qui avait pourtant tant à lui offrir. Elle préférait fermer les yeux et faire comme s'il n'existait pas. Peut-être parce qu'elle ne voulait pas en faire partie. Peut-être que ce que le monde lui proposait lui déplaisait. Peut-être lui avait-elle tourné le dos. Peut-être avait-elle coupé ses ailes. Mais si c'était le cas, comment faisait-elle pour encore voler ? On ne peut pas voler avec des ailes coupées. Étaient-elles seulement déchirées, dans ce cas ? Son vol était-il perturbé par ses plaies ?

Elle sentit un nouveau sentiment s'éveiller au fond de son cœur. Elle voulait aider cette fille. Non pas parce qu'elle avait changé d'avis ; elle était toujours persuadée de ne pas être la bonne personne pour cela. Seulement, elle voulait en apprendre plus sur l'Inconnue. L'Inconnue qui savait. L'Inconnue qui savait tout du monde sans le savoir. L'Inconnue qui n'avait pas agis comme eux.

Sans la quitter des yeux, le visage toujours aussi abattu, elle murmura, juste assez fort pour qu'elle l'entende :

« Je ne suis pas libre. »

Elle ressentait une multitude de choses, mais libre, elle ne l'était pas. Elle était l’esclave de ses émotions, ses émotions qui la poussaient à prendre ce balai et à aller sentir le vent frais sur sa peau. Voler ne la libérait pas. Voler l'éloignait simplement du monde. Le monde qui l'avait abandonné. Lorsqu'elle redescendait sur terre, elle était plus captive que jamais.

« Voler ne te libérera pas. Rien ne le peut. »

Elle connaissait ce besoin de vivre. De vivre autrement, comme si la façon dont l'on respirait habituellement ne nous convenait pas. Comme si l'on étouffait. Alors on se défoulait. On essayait tous les moyens pour être ailleurs. Ou pour en avoir l'impression, tout du moins. Car on ne quittait jamais vraiment ce monde. On y était collé, quoi qu'on fasse. Jusqu'à la fin. La gravité n'était pas seulement une force physique. La gravité est un démon qui te brûle jusqu'à la moelle, la gravité te hurle dans les oreilles, te torture le corps et te force à te soumettre.

Arya haïssait la gravité.

Un léger sourire apparut sur son visage. Mais la pointe d'espièglerie n'était qu'un souvenir.

« Mais je peux t'apprendre à faire semblant. »

Parce que c'était ce qu'ils faisaient tous, non ? C'était ce qui les faisait tenir. Jouer un rôle. Faire comme si.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

09 mai 2020, 19:54
Voie Inconnue  privé   + 
Tu voudrais lui crier dessus. T’insurger contre sa tristesse, contre sa déception trop visible. Tu voudrais hurler contre son désespoir et contre son visage défait. Tu voudrais lui faire comprendre que tout le monde est libre. Que tout le monde peut choisir sa destinée, que tout le monde peut décider de sa vie sans être influencé.
Tu voudrais lui promettre que si, bien sûr, qu’elle est libre ! Bien sûr, qu’elle peut déterminer de ce qu’elle voudra être plus tard. Bien sûr, que personne ne la blâmera pour ses choix, que personne ne la lynchera parce qu’elle aura pris un autre chemin que celui prévu.

Mais tu ne peux pas. Les mots que tu voulais lui crier, les phrases qui étaient pourtant si bien construites, dans ta tête, se refusent à sortir. Ces paroles que tu aurais aimé que l’on te hurle, qui auraient apaisé, l’an dernier, la tourmente de tes pensées, restent à présent bloquées dans ta gorge. Elles ne veulent pas s’envoler dans l’air froid de janvier, préfèrent rester terrées au plus profond de ton silence, pour ne pas se risquer à révéler une vérité indéniablement fausse. Tes mots ne veulent pas – plus – mentir. Ils ne veulent plus être en accord avec tes pensées, ils ne veulent plus assurer des choses qu’ils risquent de regretter après.

Tes mots sont réalistes.
Tes mots ont compris que tes pensées sont stupides. Ils savent que tu te mens à toi-même.
Tes mots ont saisi les paroles de l’Autre de la Salle Commune
*Elyna*.
Tes mots se sont laissés atteindre par sa colère bien trop justifiée.
Tes mots savent qu’elle avait raison. Tes mots savent depuis l’autre jour que tu es égoïste.
Tes mots savent aussi que si Elyna avait pitié de toi, c’est bien qu’il y avait une raison – c’est bien que tu avais l’air terriblement faible.
Tes mots savent que tu dois te ressaisir et enfin prouver au Monde que tu sais décider toi-même.
Tes mots savent que cette Autre-qui-n’en-est-pas-une devrait pouvoir décider, elle aussi.
Tes mots savent que si elle n’est pas tout à fait libre, elle connait tout de même ce sentiment d’Envol. Elle semble avoir déjà frôlé les étoiles, avoir conversé avec les cieux. Elle a déjà failli s’affranchir des chaînes qui l’entravaient. Mais elle a été rattrapée par les Autres avant de définitivement saisir la Liberté pour la serrer contre son cœur, elle a dû lâcher prise une nouvelle fois.

Tu secoues la tête, comme pour la contredire. Mais ne dis rien, sans doute parce que tu as deviné qu’elle allait ajouter quelque chose.
Cette Inconnue est étrange. Elle te perturbe. Elle porte dans son regard vert des fantômes qui la hantent. Qui paraissent l’assaillir chaque instant où elle essaie d’exister. Elle a l’air d’être à la fois douloureusement elle-même et de tenter de ressembler à une autre. Et elle aussi semble se mentir. Se mentir toujours, tout le temps.

Son sourire te surprend. Il contraste. Il tranche avec ses yeux pleins de douleur, avec ses larmes. Il est comme un intrus, au milieu de vos visages sérieux, tristes. Il n’est pas vraiment à sa place, c’est une couleur dans un océan terne, une lueur face aux ténèbres de vos désespoirs respectifs.
Pourtant tu ne relèves pas, tu hoches simplement la tête.

*Explique moi, s’il te plaît*
*Sois libre avec moi, s’il te plaît*
*Dis moi comment fuir ma douleur*
*Dis moi comment me fuir moi-même*
*J’me fais peur.*


« Je… j’suis sûre que t’es libre. Des fois. Que t’arrives à t’échapper, parce que t’es forte. »


Tu sens ta détermination continuer de bouillir dans ton ventre. Elle s’agite, elle veut en savoir plus. Elle veut connaître le secret de cette éphémère échappatoire.


« Apprends-moi. S’il te plaît. »

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

28 mai 2020, 21:22
Voie Inconnue  privé   + 
The pain will leave once it has finished teaching you



Arya voyait bien dans les yeux de l'Inconnue qu'elle était déterminée à la convaincre. Pourtant elle ne semblait pas à l'aise sur son balai à deux noises. Le contraste entre sa position et son regard était saisissant. Pouvait-on réellement apprendre à aimer le vol lorsque l'on n'était déjà pas à l'aise dans le vide ? Puisqu'elle était quasiment née au-dessus du sol, Arya ne pouvait pas vraiment comprendre, et elle ne comprenait pas non plus comment on pouvait vouloir vaincre une sorte de peur dans un environnement qui ne nous correspondait pas dès le départ. Peut-être souhaitait-elle prouver quelque chose ? Est-ce que cette motivation suffirait ? Voler vient du cœur, des tripes. Il fallait réellement aimer la chose pour bien la faire, il fallait réellement vouloir voler. La Gryffondor ignorait si l'Inconnue pouvait vraiment accéder à cet état, si elle serait vraiment capable d'aller au-delà de sa peur. Mais ce n'était pas à elle de décider de ce qu'elle pouvait surmonter ou non. Après tout, elle pouvait peut-être essayer de lui montrer comment ne pas tomber de son balai, au moins, et comment ne pas se laisser emporter. Elle la laisserait ensuite chercher la passion qui la pousserait à continuer. De toute manière, l'Inconnue reviendrait certainement ici, même si elle déclinait, et pourrait se blesser. De plus, Arya n'avait pas spécialement envie de devoir la récupérer chaque fois qu'elle perdrait le contrôle de son balai en même temps qu'un de ses entraînements.

Mais elle pouvait demander à quelqu'un d'autre. Elle avait perdu le seul match qu'elle avait fait, et cela n'était certainement pas le signe d'un talent exceptionnel en Quidditch, au contraire. N'avait-elle pas vu ta piètre prestation sur le stade ?

Elle pouvait peut-être essayer. Elle pouvait peut-être ignorer son père, passer outre, cesser de tout ramener à lui, arrêter de se comparer à lui. Être elle-même, sans entrave. Était-ce simplement possible ? L'Inconnue se trompait. Elle n'était pas forte. Elle était faible, elle était fragile. Chaque jour ne cessait de le lui rappeler, de la jeter à terre dès qu'elle faisait mine de se relever.

Elle savait déjà ce qu'elle allait répondre. Au fond d'elle, elle savait qu'elle avait déjà pris sa décision. Elle planta son regard dans celui de l'Inconnue, puis ouvrit la bouche.

« D'accord. »

Sa voix ne tremblait pas, ne fléchissait pas. Elle n'était pas non plus déterminée, simplement... vide.

« Retrouve-moi ici demain matin, le plus tôt possible. Et essaie de trouver un meilleur balai que celui-ci. »

Elle s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'elle réalisa que l'Inconnue ne saurait peut-être pas comment retrouver la terre ferme toute seule. Elle ajouta donc :

« Exerce une légère pression sur le bout du manche pour aller dans la direction que tu veux. Et évite de te pencher si tu ne veux pas aller trop vite. »

Elle récitait cela machinalement, consignes qu'elle avait assimilé des années auparavant de la bouche de son père, désireux de voir sa fille voler correctement. De voir sa fille jouer au Quidditch. De voir sa fille victorieuse.

Elle fit enfin volte-face, tournant le dos à l'Inconnue. Mais, juste avant de réellement s'éloigner d'elle, elle tourna la tête et déclara :

« Moi c'est Arya, au fait. »

Puis elle laissa son balai la guider, profitant de la légère brise qui s'était levée.


RP terminé pour moi, merci beaucoup !

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046