La curiosité est mère du Quidditch
Cela ne faisait que deux jours qu'Anya était arrivée à Poudlard. Deux jours qu'elle acclimatait tant bien que mal à ne plus être entourée par sa famille mais par des centaines d'inconnus, à ne plus avoir son petit cocon mais à partager sa chambre avec plusieurs filles de sa maison, à ne plus pouvoir livrer ses pensées à voix haute mais à les écrire sur un parchemin pour l'envoyer par hibou, merci l'école, à sa famille. Sans oublier la taille de Poudlard, tellement plus grande que sa maison qu'elle ne se serait pas hasardé à prétendre savoir combien de fois sa maison pouvait rentrer dans le célèbre collège anglais. La grande nouveauté, hormis l'aspect entourage, était sans nul doute le parc de Poudlard. Ayant toujours vécue dans une petite ville dans un quartier résidentiel sans jardin, elle n'avait jamais eu l'occasion de voir un paysage aussi débarrassé de constructions humaines, de pouvoir voir l'horizon, de pouvoir courir dans l'herbe... un sentiment étourdissant de liberté à la fois effrayant et grisant, quoi que la peur fut vite oubliée, débordé par sa volonté de tout voir et de tout découvrir.
Ce matin du troisième jour, elle avait choisit de traverser le dit parc avec une destination extrêmement précise en tête : le stade de Quidditch. La demoiselle, comme tout sorcier moyen, était évidemment passionnée par le Quidditch et avait grande hâte de faire son premier cours de vol. Enfourché un balais au milieu d'un parc et avoir la possibilité d'aller aussi haut, aussi loin et aussi vite que possible était sans aucun doute différent que de voler sur un balais-jouet devenu trop petit pour elle en évitant les meubles et décorations de la maison. Enfin, tentant d'éviter, surtout, il fallait bien l'admettre. Mais aussi, si ses parents avaient acceptés de lui acheter un vrai balai, sans doute aurait-elle était plus à l'aise et plus adroite ! Cependant tous ses efforts pour faire plier ses parents -objets abîmés dans ses courses, appel aux grand-parents, plaidoyer hyper sérieux, chantage, attendrissement, proposition de rachat, marchandage- étaient restés vain. C'était assez rare qu'elle n'arrive pas à faire fléchir sa famille, et cela l'avait laissé frustrée et boudeuse. Pas longtemps, évidemment, car papy Jake avait trouvé comment la sortir de cette situation inconfortable en lui promettant le balais de son choix si elle entrait dans l'équipe de Quidditch. De là à dire qu'elle voulait y entrer juste pour avoir son balais, il n'y avait qu'un pas qu'elle ne franchirait pas...
Voilà donc que la jeune Anya, vêtue de sa robe de sorcière et de son chapeau pointu, portant son écharpe verte autour du cou, car la météo n'était assurément pas la même ici que dans son Corringham natal, traversa le parc sans quitter des yeux le Stade dont les gradins et les buts étaient visibles de loin. Cela lui prit bien plus longtemps que prévu pour y arriver, elle avait l'impression de marcher à pas de fourmi alors qu'elle pressait le pas, n'ayant pas l'habitude de se déplacer autant. Il lui fallut encore faire le tour pour trouver une entrée. Etait-ce celle du stade, des vestiaires, des gradins ou quelque chose d'autre ? Elle tenta et bingo, ce fut les gradins ! Elle monta les marches en bois quatre à quatre, manquant de se rétamer sur une marche un peu fragile, à moins qu'elle soit juste trop pressée, et finit par déboucher, toute essoufflée, dans les gradins. Cela ne payait pas de mine mais la vue était géniale, en attesta-t-elle en se précipitant vers la barrière en bois qui évitait aux spectateurs de tomber.
Voilà. Ça, elle aimait.
Ce matin du troisième jour, elle avait choisit de traverser le dit parc avec une destination extrêmement précise en tête : le stade de Quidditch. La demoiselle, comme tout sorcier moyen, était évidemment passionnée par le Quidditch et avait grande hâte de faire son premier cours de vol. Enfourché un balais au milieu d'un parc et avoir la possibilité d'aller aussi haut, aussi loin et aussi vite que possible était sans aucun doute différent que de voler sur un balais-jouet devenu trop petit pour elle en évitant les meubles et décorations de la maison. Enfin, tentant d'éviter, surtout, il fallait bien l'admettre. Mais aussi, si ses parents avaient acceptés de lui acheter un vrai balai, sans doute aurait-elle était plus à l'aise et plus adroite ! Cependant tous ses efforts pour faire plier ses parents -objets abîmés dans ses courses, appel aux grand-parents, plaidoyer hyper sérieux, chantage, attendrissement, proposition de rachat, marchandage- étaient restés vain. C'était assez rare qu'elle n'arrive pas à faire fléchir sa famille, et cela l'avait laissé frustrée et boudeuse. Pas longtemps, évidemment, car papy Jake avait trouvé comment la sortir de cette situation inconfortable en lui promettant le balais de son choix si elle entrait dans l'équipe de Quidditch. De là à dire qu'elle voulait y entrer juste pour avoir son balais, il n'y avait qu'un pas qu'elle ne franchirait pas...
Voilà donc que la jeune Anya, vêtue de sa robe de sorcière et de son chapeau pointu, portant son écharpe verte autour du cou, car la météo n'était assurément pas la même ici que dans son Corringham natal, traversa le parc sans quitter des yeux le Stade dont les gradins et les buts étaient visibles de loin. Cela lui prit bien plus longtemps que prévu pour y arriver, elle avait l'impression de marcher à pas de fourmi alors qu'elle pressait le pas, n'ayant pas l'habitude de se déplacer autant. Il lui fallut encore faire le tour pour trouver une entrée. Etait-ce celle du stade, des vestiaires, des gradins ou quelque chose d'autre ? Elle tenta et bingo, ce fut les gradins ! Elle monta les marches en bois quatre à quatre, manquant de se rétamer sur une marche un peu fragile, à moins qu'elle soit juste trop pressée, et finit par déboucher, toute essoufflée, dans les gradins. Cela ne payait pas de mine mais la vue était géniale, en attesta-t-elle en se précipitant vers la barrière en bois qui évitait aux spectateurs de tomber.
Voilà. Ça, elle aimait.
Il faut viser la lune, car même en cas d'échec, j’atterrirais dans les étoiles - Oscar Wilde
La curiosité est mère du Quidditch
Arya avait à peine eut le temps de se refaire à l'idée qu'elle était de retour à Poudlard qu'elle avait déjà décidé d'aller tester ton tout nouveau balai au terrain d'entraînement. Elle l'avait déjà depuis un moment, l'ayant acheté durant les vacances d'été, mais ne pouvait pas vraiment s'entraîner chez elle. Les Nightshade possédait un immense jardin, certes, mais les haies n'étaient tout de même pas assez grandes pour la cacher des moldus si elle enfourchait son balai. Quoique, elle aurait pu voler à seulement quelques centimètres du sol, juste pour essayer, mais ça aurait gâché toutes les sensations grisantes qui caractérisait le vol. De plus, elle aurait été étonnée que ses sœurs la laissent faire.
C'est donc son Manchevif tout neuf en main qu'Arya s'avançait vers le stade. Elle comptait, tout d'abord, tester la vitesse du balai, étant donné qu'il était censé posséder une bonne rapidité. Une fois arrivée, elle jeta un coup d'œil dans les airs pour vérifier qu'il n'y avait personne d'autre qui s'entraînait en même temps qu'elle. Pas un oiseau dans le ciel. Au moins, elle ne risquait pas de percuter quelqu'un. Elle passa la jambe par-dessus le manche de son balai, s'accrocha de ses deux mains, se donna de l'élan en tapant du pied gauche et s'envola.
La sensation fut merveilleuse. Un immense sourire se dessina sur son visage. Voilà le remontant dont elle avait besoin, durant tout le mois de morosité qu'elle avait passé avant de revenir à Poudlard ; cette sensation enivrante dans le ventre, le vent contre son visage... Ces impressions étaient hors du commun, et absolument délicieuse. Le Manchevif était parfait, il s'accordait exactement comme il le fallait à sa corpulence, et elle n'avait aucun mal à le manier. Elle fit quelques tours de terrain, sans se dépêtrer de son sourire. Voilà longtemps déjà qu'elle n'avait pas été aussi ravie. Elle ralentit un peu en passant devant les gradins, satisfaite de la rapidité fulgurante dont son balai pouvait faire preuve.
Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
C'est donc son Manchevif tout neuf en main qu'Arya s'avançait vers le stade. Elle comptait, tout d'abord, tester la vitesse du balai, étant donné qu'il était censé posséder une bonne rapidité. Une fois arrivée, elle jeta un coup d'œil dans les airs pour vérifier qu'il n'y avait personne d'autre qui s'entraînait en même temps qu'elle. Pas un oiseau dans le ciel. Au moins, elle ne risquait pas de percuter quelqu'un. Elle passa la jambe par-dessus le manche de son balai, s'accrocha de ses deux mains, se donna de l'élan en tapant du pied gauche et s'envola.
La sensation fut merveilleuse. Un immense sourire se dessina sur son visage. Voilà le remontant dont elle avait besoin, durant tout le mois de morosité qu'elle avait passé avant de revenir à Poudlard ; cette sensation enivrante dans le ventre, le vent contre son visage... Ces impressions étaient hors du commun, et absolument délicieuse. Le Manchevif était parfait, il s'accordait exactement comme il le fallait à sa corpulence, et elle n'avait aucun mal à le manier. Elle fit quelques tours de terrain, sans se dépêtrer de son sourire. Voilà longtemps déjà qu'elle n'avait pas été aussi ravie. Elle ralentit un peu en passant devant les gradins, satisfaite de la rapidité fulgurante dont son balai pouvait faire preuve.
Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046
La curiosité est mère du Quidditch
Sa solitude fut de courte durée, ce qui n'était pas pour lui déplaire car Anastasia n'était pas du genre à rester trois heures à admirer quelque chose. Elle avait longé le gradins en courant, comme pour avoir un autre angle de vue quand elle vit une silhouette tout en bas. Se penchant sur le parapet en bois, Anya l'observa, curieuse. Il s'agissait manifestement d'une gryffondor qui, son balais à la main, observa les lieux avant de l'enfourcher et de s'envoler. Admirative et excitée, Anya lâcha un rire joyeux, suivant la sorcière des yeux tandis qu'elle dépassait sa hauteur. Complètement captivée, un grand sourire niais sur son visage, Anya observa la gryffondor faire le tour du terrain une première fois, plus une seconde, et une troisième encore.
La gryffondor l'avait-elle aperçu ? Anya n'en était pas certaine. Soit elle ne l'avait pas vue, soit elle l'ignorait. Etait-ce parce qu'elle était à Serpentard ou parce qu'elle voulait rester concentré ? ... Mais non, elle ne l'avait juste pas vue ! L'hostilité entre Serpentard et Gryffondor ne pouvaient pas être aussi forte et aussi terrible qu'à l'époque de sa mère. Après tout, il ne s'agissait que de couleurs. En voyant la joueuse de Quidditch -du moins le supposait-elle au vu de son talent- ralentir en passant au-dessus d'elle, Anya s'amusa à faire de grands signes de la main en la ellant :
- HEY HO ! C'EST TROP COOOOL !
Puis elle mit ses mains en porte-voix puisqu'elle n'avait pas ralenti assez pour mettre trois plombes à passer au-dessus d'elle :
- TU VOLES TROP BIEN !
La gryffondor l'avait-elle aperçu ? Anya n'en était pas certaine. Soit elle ne l'avait pas vue, soit elle l'ignorait. Etait-ce parce qu'elle était à Serpentard ou parce qu'elle voulait rester concentré ? ... Mais non, elle ne l'avait juste pas vue ! L'hostilité entre Serpentard et Gryffondor ne pouvaient pas être aussi forte et aussi terrible qu'à l'époque de sa mère. Après tout, il ne s'agissait que de couleurs. En voyant la joueuse de Quidditch -du moins le supposait-elle au vu de son talent- ralentir en passant au-dessus d'elle, Anya s'amusa à faire de grands signes de la main en la ellant :
- HEY HO ! C'EST TROP COOOOL !
Puis elle mit ses mains en porte-voix puisqu'elle n'avait pas ralenti assez pour mettre trois plombes à passer au-dessus d'elle :
- TU VOLES TROP BIEN !
Il faut viser la lune, car même en cas d'échec, j’atterrirais dans les étoiles - Oscar Wilde
La curiosité est mère du Quidditch
Pendant un instant, elle songea à son père. Que penserait-il de ce balai ? Arya voyait presque son regard d'expert se poser dessus, le manipuler et le soupeser, l'évaluer avant de lui rendre avec fierté. À cette pensée, son cœur se serra. Elle avait toujours rêvé de cet instant, cet instant où elle achèterait son premier balai, cet instant où elle volerait dessus pour la première fois. L'une des seules choses qui la poussait autrefois à rêver de ces moments, c'était d'imaginer la fierté de son père lorsqu'elle le ferait. Elle était la seule de ses filles à être passionnée de vol. La seule qui s'orienter dans cette direction. Mais il n'était pas resté assez longtemps pour la voir simplement voler ainsi.
Arya ferma les yeux une seconde. Juste une seconde, une seconde pendant laquelle elle s'autorisait à ressentir cette douleur qui compressait sa poitrine. Puis elle rouvrit les yeux et refit face au monde. Comme si de rien n'était. Comme s'il n'était pas mort. Comme s'il n'avait jamais existé.
Soudain, un cri parvint à ses oreilles. Elle ralentit son balai, encore une fois. En tournant la tête, elle vit une fille dans les gradins du terrain, agitant son bras pour attirer l'attention - son attention, peut-être.
Le compliment qu'elle cria ensuite la fit s'arrêter complètement. La Gryffondor jeta un regard autour d'elle, vérifiant si elle ne s'adressait pas à quelqu'un d'autre. Mais le terrain était vide, à part elles.
Arya empoigna donc le manche de son balai et lui fit faire demi-tour pour rejoindre la fille devant les gradins. Elle s'arrêta à un mètre ou deux d'elle, flottant au-dessus du sol. C'était une Serpentard, d'après sa robe, de son âge environ - peut-être plus jeune. En tout cas, elle était quasiment certaine de ne pas la connaître.
Elle cligna des yeux et évita son regard, gênée, avant de répondre :
« Merci. »
Elle n'aimait pas recevoir des compliments, car elle ne savait pas comment y réagir. Elle aurait peut-être même préféré que la Serpentard la critique, ainsi elle aurait pu lui crier dessus pour se défendre sans ressentir la moindre gêne. Les gens gentils la perturbaient.
« Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle sur le ton le plus bienveillant possible. T'attends quelqu'un ? »
La moindre des politesses était ne pas s'enfuit en courant - ou, ici, en volant - après un compliment de ce genre. Arya resta donc, flottant devant elle.
Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
Arya ferma les yeux une seconde. Juste une seconde, une seconde pendant laquelle elle s'autorisait à ressentir cette douleur qui compressait sa poitrine. Puis elle rouvrit les yeux et refit face au monde. Comme si de rien n'était. Comme s'il n'était pas mort. Comme s'il n'avait jamais existé.
Soudain, un cri parvint à ses oreilles. Elle ralentit son balai, encore une fois. En tournant la tête, elle vit une fille dans les gradins du terrain, agitant son bras pour attirer l'attention - son attention, peut-être.
Le compliment qu'elle cria ensuite la fit s'arrêter complètement. La Gryffondor jeta un regard autour d'elle, vérifiant si elle ne s'adressait pas à quelqu'un d'autre. Mais le terrain était vide, à part elles.
Arya empoigna donc le manche de son balai et lui fit faire demi-tour pour rejoindre la fille devant les gradins. Elle s'arrêta à un mètre ou deux d'elle, flottant au-dessus du sol. C'était une Serpentard, d'après sa robe, de son âge environ - peut-être plus jeune. En tout cas, elle était quasiment certaine de ne pas la connaître.
Elle cligna des yeux et évita son regard, gênée, avant de répondre :
« Merci. »
Elle n'aimait pas recevoir des compliments, car elle ne savait pas comment y réagir. Elle aurait peut-être même préféré que la Serpentard la critique, ainsi elle aurait pu lui crier dessus pour se défendre sans ressentir la moindre gêne. Les gens gentils la perturbaient.
« Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle sur le ton le plus bienveillant possible. T'attends quelqu'un ? »
La moindre des politesses était ne pas s'enfuit en courant - ou, ici, en volant - après un compliment de ce genre. Arya resta donc, flottant devant elle.
Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046