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31 mai 2020, 13:58
Un piano pour une voix
Privé avec @Ariana Boursouf
Mercredi 16 novembre 2044
Vers 17 heures

Un pied. Puis l’autre. Doucement. Tout doucement. Les couloirs, les escaliers, le brouhaha et tohu-bohu des élèves ayant fini leurs cours ce jeudi. L’envie, la peur, la tristesse, la joie, tout était là. Mais mes pieds continuaient à glisser lentement sur le sol, l’épaule frottant le mur sur lequel j’étais presque collée pour éviter de me faire écraser par l’allée-venue des autres sorciers. Je passai de couloir en couloir, montai des escalier, évitai des groupes d’adolescents agglutinés ici-là, tout ça pour me rendre au quatrième étage.

J’y étais déjà passé assez souvent, par curiosité, sachant ce qui se trouvait derrière la porte nommée « Salle de répétition » mais sans oser y pénétrer. Parfois un petit air de piano, de flûte ou de violon, une chorale répétant une symphonie ou encore des élèves pratiquant la musique se laissaient entendre mais jamais je n’avais risqué de pousser cette porte. Aujourd’hui, si. J’allais y aller, je voulais y aller, je devais y aller. S’en fout de la peur du ridicule, s’en fout du ridicule. Faut y aller. Faut rentrer. Faut jouer. Faut profiter. Faut y aller.

La dernière marche des escaliers gravie, j’inspirai un bon coup.

*C’est maintenant ou jamais.*

Sans m’arrêter, sans même réfléchir à ce que je faisais, je marchai jusqu’à la porte et l’ouvris. Je l’avais fait. Je l’avais fait ! J’y étais, plus de retour en arrière, il fallait entrer. Je refermai doucement la porte derrière moi quand mes yeux trouvèrent ce qu’ils recherchaient. Là, il était là, dans la pièce, imposant mais magnifique, là, présent, comme je rêvais de le trouver.

Comme hypnotisée, je m’avançai vers le magnifique piano à queue, noir ébène, resplendissant dans la pièce peu peuplée ce jour-là, les touches illuminées par le soleil qui n’allait pas tarder à se coucher. Un sourire de béatitude se forma sur mes lèvres tandis que mes mains parcouraient doucement les touches, en les caressant, comme par peur de les abîmer. Je me laissai gracieusement tomber sur le tabouret et contemplai émerveillée cet instrument, qui était pour moi la perfection incarnée.

J’inspirai un bon coup pour oublier le peu de regards curieux posés sur moi et positionnai mes mains sur les belles touches blanches. Qu’allais-je jouer ? Du classique, comme du Beethoven peut-être ? Ou du Mozart ? Ou encore du blouse ? Il fallait une chanson que je sache jouer sans partition, étant donné que j’en avais apporté aucune avec moi. Ma chanson préférée au piano, peut-être… ? Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que mes mains parcouraient les touches en recherche des premières notes et du tempo de la magnifique Hallelujah.

*Sur la clé de Sol ; mi, sol, sol… la, la… sol, sol, la, la…*

Pendant que mes pensées retrouvaient les notes à jouer, mes doigts appuyaient sur les touches, comme pour s’assurer qu’elles étaient vraiment là, réelles. Mon sourire s’agrandit tristement en pensant aux journées passées à la maison à jouer du piano et les premières notes de la mélodie purent d’entendre dans la Salle de répétition jusqu’à que ma main gauche bute sur une note et l’instant magique qui semblait s’éterniser s’achèva brusquement.

Mon expression se renfrogna et la voix de Papa s’éleva dans ma tête : « Tu vas trop vite, Eryne, pense à ralentir. Les croches ne sont pas triples, pense à ôter ton doigt ! » Je fis taire les commentaires et laissai mes mains repartir sur le clavier de l’instrument, cette fois avec l’intention de ne se laisser distraire par rien et d’arriver à finir le morceau en entier.
Dernière modification par Eryne O'Kieran le 12 juil. 2020, 11:43, modifié 1 fois.

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25 juin 2020, 20:44
Un piano pour une voix
Jeudi, vers 16h30

Cela faisait un mois et demi que l'année scolaire avait commencé. Ariana, assise devant une de ces longues tables de la bibliothèque, ne pouvait s'empêcher de jeter des regards aux deux jeunes filles en face d'elle. Elles ne faisaient que glousser, plus ou moins discrètement, en faisant des messes basses. La bibliothécaire - Ariana n'arrivait jamais à retenir son nom ! - ne semblait pourtant pas les avoir remarquer.
On pouvait d'ailleurs penser qu'Ariana en voulait à ces deux Gryffondores en face d'elle, car il était impossible pour elle de se concentrer sur le livre de Métamorphoses. Pourtant, c'était la jalousie qui l'empêchait de travailler. Même si elle adorait lire, elle aurait tout donner pour avoir une amie avec qui faire quoi que ce soit, même si ce n'était que pour glousser. Elle essaya de nouveau d'entrer dans les explications précises de son manuel, mais finit par avouer que c'était impossible. Elle se sentait un peu trop seule, ce qui était, peut-être le seul inconvénient de la lecture. Ariana se releva d'un coup et les gloussements s'interrompirent pour laisser place à un silence interloqué. La jeune fille ne s'en formalisa pas et prit son livre sous le bras pour sortir d'ici.

Vers 17h

Ariana marchait depuis déjà vingt minutes, et devrait être arrivée à sa Salle Commune depuis longtemps. Elle souhaitait étudier ce manuel dans la paix de sa chambre. Quand elle vit un énième croisement de couloirs, tous deux inconnus, elle finit par pousser un soupir découragé. Poudlard était une école magnifique, c'était après tout un château, mais la jeune fille se perdait dans ses couloirs et ses innombrables pièces. Et en plus, elle commençait avoir mal aux pieds dans ses ballerines !
Elle ne put s'empêcher de jeter un regard rageur au manuel coincé sous son bras, avant de comprendre qu'il était idiot d'en vouloir à un assemblage de feuilles. Ariana s'assit sur le rebord d'une des fenêtres et se mit à se morfondre. Cela faisait un mois et demi que l'année scolaire avait commencé... et elle n'avait encore aucun ami. Évidemment, ses camarades étaient sympathiques mais aucune ne l'avait encore vraiment approché. Après, il était certain, que ce n'était pas en restant toute la journée dans les livres qu'elle arriverait à se rapprocher de quelqu'un.
Les seules fois où la jeune fille avait été accepté dans un groupe, avant Poudlard, lorsqu'elle allait à une école primaire moldue, c'était à la chorale. Il fallait avouer qu'elle se débrouillait plutôt bien, et il était très agréable de se laisser prendre dans le flot de la musique.
Ariana avait tellement travaillé sur la chanson Hallelujah, que sa professeure adorait et ne cessait au fil des années de leur apprendre, qu'elle connaissait sur le bout des doigts les paroles. D'ailleurs, elle entendait presque la mélodie. Instinctivement, elle sentit sa tête dodeliner doucement au rythme de l'introduction de la chanson au piano.
Puis, au bon moment, ses lèvres formèrent les premières paroles, sans aucun son ne sorte d'elles.
*I heard there was a secret chord*

Elle réalisa soudain qu'elle s'était levée et qu'elle s'approchait de la source de la musique, qu'elle percevait de plus en plus nettement maintenant, car, effectivement, elle n'imaginait pas cette douce mélodie. Ariana entendit alors qu'instinctivement, les paroles sortaient de sa bouche.
-That David played and it pleased the Lord
But you don't really care for music, do you ?
Well it goes like this the fourth, the fifth,
The minor fall and the major lift.
The baffled king composing hallelujah.

Sa voix était maintenant forte et puissante, tandis qu'elle continuait d'avancer. Elle était maintenant près de la porte.
-Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelu-ujah...
Dernière modification par Ariana Boursouf le 12 sept. 2020, 18:28, modifié 2 fois.

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27 juin 2020, 11:38
Un piano pour une voix

Je fermai les yeux et laissai mes doigts courir doucement sur le piano. Je laissai mes pensées danser au rythme de la musique ; je laissai mes souvenirs chanter les paroles de la chanson qui me faisait rêver ; je laissai toutes mes peurs fuir au son des notes.

Cette musique était une merveilleuse drogue pour moi, guérissant mes maux et apportant la joie, l’allégresse. Une fois que j’avais joué les premiers sons, il n’y avait plus moyen de m’arrêter. J’étais dans ma bulle et quiconque m’en sortirait en subirait les conséquences. Les remarques positives comme négatives de papa avaient totalement disparu de moi et seules comptaient mes mains, dansant sur le clavier d’un piano qui n’attendait que moi.

Les yeux toujours fermés, je laissai ma tête dodeliner sur la chanson. Des minutes auraient pu passer – des heures même ! – mais ça faisait si longtemps que je n’avais pas joué du piano ! Si longtemps… Bientôt deux mois, oui, deux mois sans jouer de piano… Pas étonnant que ce moment soit aussi magique.

C’était une longue chanson, mais si belle. Personne ne pouvait détruire ce moment. Personne ne pouvait faire cesser cette musique.

Toujours bougeant la tête au rythme de la partition, j’ouvris doucement les yeux et fus éblouie par la clarté de la salle. Je ne laissai pas cette lumière contrer ma musique et continuai à jouer un sourire aux lèvres.

Puis, comme un bourdonnement à chaque fois plus fort, comme d’abord un murmure et ensuite un chant, j’entendis les plus belles paroles que je connaissais. Au rythme de la musique, une voix entonnait les mots constituant la chanson. D’abord petite et timide, la voix s’amplifia au refrain :

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelu-ujah...

Je fronçai les sourcils, surprise, mais ne laissai pas ces paroles stopper ma musique. Tout en jouant Hallelujah, je tournai doucement la tête pour apercevoir le ou la sorcière chantant à mes côtés cette merveilleuses mélodie.

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23 juil. 2020, 15:09
Un piano pour une voix
Ariana, totalement envoutée par la musique, ne se rendit pas compte qu'elle entra dans la pièce d'où sortait les notes délicates.
Son esprit enregistra automatiquement plusieurs choses. Tout d’abord, au milieu de la pièce trônait un imposant piano en bois lustré. Il semblait surplombé les autres instruments grâce à sa prestance. Placée devant l'instrument se tenait une jeune fille. Ariana la connaissait d'ailleurs, car c'était une Poufsouffle de première année. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé, comme elle n'avait jamais parlé à personne. Ce qui, elle s’en rendait maintenant compte, était peut-être la cause de sa solitude. Pourtant, celle-ci ne la gênait pas auparavant. Sa camarade était penchée sur les touches et continuait d’enchaîner avec adresse les notes de musique.
Alors, les paroles continuaient de s'échapper de ses lèvres, comme s’ils possédaient une volonté propre :
-Well your faith was strong but you needed proof,
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight overthrew ya.
She tied you to her kitchen chair
And she broke your throne and she cut your hair
And from your lips she drew the Hallelujah.
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelu-ujah.

Mais soudain, la quiétude qui habitait Ariana disparu, car elle sentit qu'on l'observait, et elle se rendit alors compte qu'il y avait d'autres personnes dans la salle de répétition. Son nez se fronça de contrariété. La jeune fille n'aimait pas particulièrement avoir un public. Elle se figea.
Et zut ! Ariana réalisa qu'elle avait oublié la suite des paroles, et se doutait que c'était parce qu'elle venait de briser cette sorte de transe qui l'habitait. Elle se contenta donc de baisser le volume de sa voix en fredonnant la partie manquante. Quasi-systématiquement, la suite lui revint.
-[...]
And I've seen your flag on the marble arch
And love is not a victory march
It's a cold and it's a broken Hallelujah.
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelu-ujah.

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Ariana Boursouf

"Seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin! " #PouffyFamily

03 sept. 2020, 14:48
Un piano pour une voix
C’était une Jaune et Noire comme l’indiquait l’uniforme. Son visage éveillait un flou souvenir mais je n’arrivais pas à me souvenir de son nom. Je ne me souvenais presque pas d’elle, à ma grande surprise.

Après ce petit coup d’œil à la chanteuse, je me tournai vers le clavier de l’instrument pour me concentrer sur mes mains. Pourtant, toutes mes pensées étaient dirigées vers celle qui ne devait sûrement pas être en première année. Sinon, on devait assister aux mêmes cours mais j’étais sûre de ne jamais l’y avoir vue et on pouvait très bien s’être croisées en salle commune. Oui, j’avais raison, elle devait alors être en deuxième année, car trop jeune pour la troisième. Mais enfin, qui savait ? *Concentre-toi sur la chanson, va, tu t’es trompée d’accord, hum ?*

Je secouai la tête et fixai avec attention la danse de mes doigts. Quelques notes après mon erreur, j’entendis celle qui m’accompagnait avec la voix s’arrêter de chanter. Avec une petite moue, je me demandai s’il fallait que je m’arrête moi aussi mais la voix de la jeune fille reprit la chanson, bien que légèrement moins fort. Elle semblait commencer à décrocher de la musique – moi aussi, d’ailleurs. Il était alors moment de penser à finir, car cette mélodie pouvait durer bien plus qu’une dizaine de minutes ; ce n’était qu’une série d’accords répétée à l’infini ou, du moins, jusqu’aux notes de fin. Notes de fin que je pouvais placer plus tôt à souhait, ce que j’entrepris de faire, quelques secondes après voir vérifié du coin de l’œil l’emplacement de la chanteuse. Elle ne bougeait pas beaucoup, remarquai-je, elle était plus proche du piano que de la porte depuis quelques vers déjà. *La chanson, Eryne, la chanson !* Argh, ce que j’étais bête !

Tout en jouant les accords principaux de cette partition, j’essayai de songer à la fin et je fus déçue de découvrir qu’elle s’était presque effacée de ma mémoire. Après un petit effort de mémoire et quelques doigts sur une touche erronée, j’appuyai avec mon pied un des pédales du piano pour faire vibrer les derniers sons de la musique, espérant que la Poufsouffle comprenne que la fin de ce petit concert était arrivée.

Écho de la mélodie dans mes pensées, petit frisson recourant mon bras. La musique, cette autre sorte de magie à l’accès de tous mais de personne à la fois.

J’inspirai profondément et levai la tête vers l’avant, en même temps que mes deux mains contournaient le clavier pour se poser sur mes jambes. Je remarquai quelques élèves attentifs au duo que je formai avec la brune encore derrière moi, ce qui me fit de suite rougir et baisser la tête.

*Ressaisis-toi ! Non mais franchement, tu t’as vue ? Aller, bouge de là.*

Les mains triturant le bas de mon uniforme, je me tournai vers la deuxième année pour lui chuchoter le seul mot qui valait la peine à cet instant, après cette interprétation commune d’Hallellujah, ce moment magique : merci. Merci d’avoir chanté avec moi et de m’avoir permis de profiter pleinement de la première fois que je jouais du piano dans ce château. Il n’y avait rien de plus à dire que « merci, merci pour tout. »

Merci.


Vraiment navrée pour ce retard...

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04 sept. 2020, 14:52
Un piano pour une voix
Ariana se contentait d'écouter la musique, car à ce moment-là de la chanson, elle était sensé faire une pause et laisser le piano - ou les musiciens - effectuer seul quelques notes. Dans l'attente de la suite, il fût dure pour elle de ne pas se tortiller sous l'effet des regards insistants qu'elle sentait sur elle. La jeune Poufsouffle n'avançait plus maintenant, et elle se contenta de rester parfaitement immobile, se contentant de porter son regard sur les cheveux blonds de la pianiste.
Soudain, la musique, qui semblait se répéter incessamment, changea, Ariana en était certaine. Elle plissa les yeux de surprise. Il restait pourtant encore quelques couplets, et cela, elle en était certaine. Quelques notes erronées jaillirent du piano qu'Ariana entendit même en ayant jamais étudié la musique de sa vie, tandis que la fin de la musique se profilait.
Ariana comprit alors que la jeune fille avait fait exprès de finir plus tôt. Elle ne lui en voulut pas, pour la simple et bonne raison qu'Ariana avait commencé à décrocher de la musique. Elle se demande l'espace d'un instant si sa camarade l'avait senti. Peut-être, ou peut-être pas.
Tandis que le silence emplissait la salle - les autres élèves présents avaient cessé depuis longtemps de jouer -, Ariana observa plus attentivement l'autre Poufsouffle. Des cheveux blonds qui n'étaient pas assez ondulés pour mériter cette appellation, mais qui n'était pas non plus raides, des yeux verts, et sensiblement la même taille qu'Ariana. Alors elle se rappela de son prénom : Eryne.
Eryne détendit d'un coup, perdant cette attitude pleine d'élégance que possédait beaucoup de pianiste. Elle se tourna à demi, et fixant Ariana, elle laissa échapper en un murmure un "merci".
Ariana sentit ses joues s'embraser. Il était d'ailleurs étonnant qu'elle n'est pas rougi plus tôt.
La jeune fille chercha alors quoi répondre. Devait-elle la remercier ? Soudain, Ariana hésita. Est-ce qu'Eryne s'était arrêtée plus tôt à cause d'elle ? L'avait-elle perturbée ? Elle entrouvrit les lèvres et répondit finalement :
-Merci à toi plutôt...
Elle fit un geste de la main, comme pour englober la situation.
-Tu... tu joues très bien. C'était très joli. J'espère juste que... L'espace d'un horrible instant, elle ne sut pas comment terminer sa phrase. Elle sentit ses joues devenir vraiment brûlantes.
-... que je ne t'ai pas trop dérangé., finit-elle finalement.
Dernière modification par Ariana Boursouf le 12 sept. 2020, 18:28, modifié 1 fois.

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04 sept. 2020, 16:12
Un piano pour une voix
À sa réponse, se dessina un petit sourire sur mes lèvres. Les joues légèrement rosies, je hochai d'un petit coup de tête, comprenant que je n'avais pas été la seule à apprécier ce court moment. J'hésitai un instant sur les mots à utiliser mais la Poufsouffle pris la parole, me complimentant.

Oh, je… je m'empourprai, une jolie moue fière et contente sur mon visage. Merci. J'aime beaucoup ta voix moi aussi, je… Tu chantes très bien, prononçai-je d’un ton hésitant mais sincère.

Le cœur emplit d'une joie nouvelle après ses éloges et mes lèvres tirées vers le ciel, je restai surprise entendant les excuses de la Jaune et Noire, les joues aussi rouges que les miennes. Me déranger ? Pourquoi m’aurait-elle dérangée ? Enfin, je n’attendais pas forcément de me trouver une chanteuse la première fois que j’entrais dans cette salle mais on avait passé un bon moment – moi du moins –, un moment spécial. Si elle m’avait dérangé, je n’aurais pas hésité à stopper la mélodie mais, envoûtée dans cette musique magique, j’avais accepté d’unir les délicates notes de la chanson à sa belle voix. *Tu t’égares… Réponds.*

Je pris une inspiration :

Non, non, c’était… je me mordis les lèvres, ravalant le « merveilleux » que j’allais offrir à la deuxième. C’était super, murmurai-je avec un minuscule sourire timide. Bien que mes paroles soient vraies, j’avais peur qu’elle ne les comprenne de travers. Pouvait-elle peut-être penser que j’avais hâte de la voir s’éloigner de moi ? Je n’étais pas la fille la plus sociale de ma promotion, je connaissais encore peu de gens et n’allais pas refuser de discuter avec une si jolie voix que la sienne. Jolie voix qui restait aussi douce quand elle ne chantait pas, d’ailleurs.

Toujours les joues brûlantes, je décidai de me lever pour m’approcher un peu d’elle. Mal à l’aise et sans trouver mes mots, je me demandai s’il fallait qu’on aille s’asseoir dans un coin de la pièce pour être tranquilles. *T’vas lui proposer ça ?* Non, bien sûr que non, ma timidité m’en empêchait. *Comme par te présenter, alors*

J’suis… Eryne. Première année à Poufsouffle. Et tu… es… ? demandai-je d’une voix saccadée pour connaître enfin son identité.

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12 sept. 2020, 18:27
Un piano pour une voix
Ariana attendait avec anxiété la réponse de la jeune fille, en combattant tant bien que mal sa gène. Pendant quelques secondes pesantes, le silence reprit possession de la salle. L'espace d'un instant, Ariana crut que ce qu'elle avait supposé était vrai. Puis, la Poufsouffle, Eryne, prit une inspiration et enchaîna rapidement :
-Non, non c'était... Elle se mordit la lèvre, comme pour s'empêcher d'aller plus loin. C'était super, reprit-elle en un murmure et ses lèvres s'étirèrent en un petit sourire.
Ariana sentit sa tension disparaître. Ses muscles se détendirent et un nœud dont elle n'avait pas conscience auparavant sembla se délier. Elle remarqua alors que sa camarade avait aussi les joues rouges qu'elle. Cela la rassura aussi, et elle se sentit plus... comprise.
A ce moment-là, Eryne se leva et se rapprocha d'Ariana. Elle sembla hésiter, puis prit la parole :
– J’suis… Eryne. Première année à Poufsouffle. Et tu… es… ?
Même si Ariana se doutait qu'Eryne ne l'avait pas reconnu, cela lui fit mal. Etait-elle donc si transparente ? Elle se rassura comme elle put en se disant qu'elle n'avait elle non plus pas reconnu immédiatement Eryne. Elle essaya alors de sourire avant de répondre :
-Et moi, Ariana. Je suis aussi à Poufsouffle, en première année.
Elle vit les gens commencer à se détourner d'elles. Le spectacle est terminé... pensa-t-elle avec amertume. Elle sentit son sourire - déjà pas bien reluisant - disparaître, et ses joues perdre leur couleur marquée. Ariana regarda de nouveau Eryne et lui proposa :
-Et si on allait s’asseoir ?
Au moins, cela leur permettrait de cesser complétement d'attirer l'attention. Elle ne savait pas vraiment de quoi elles allaient parler, mais Ariana se dit soudain que la solution était peut-être de simplement faire connaissance.

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Ariana Boursouf

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16 oct. 2020, 18:31
Un piano pour une voix
Je ne pus empêcher un de mes sourcils se hausser lorsqu’elle m’appris qu’elle était en première. En première ? Comment pouvais-je ne pas l’avoir reconnue ? Nous étions censées partager les cours et même la salle commune… Quelque chose clochait. *Elle sèche les cours ?* Elle n’avait pas une tête à désobéir aux professeurs. Peut-être était-elle discrète, encore plus que moi ? Si c’était possible, bien sûr.

Je souris timidement et ouvris les lèvres, pensant laisser passer un petit « Enchantée Ariana », mais aucun son n’eus l’envie d’embrasser l’air extérieur. De toute façon, elle avait déjà repris la parole, proposant d’aller s’installer.

Oh, oui, pourquoi pas, fis-je d’une voix fluette.

Je lançai un regard aux dernières paires d’yeux nous observant avant de la suivre vers le coin détente1 installé dans le coin de la pièce, composé de quelques fauteuils et canapés où certains élèves semblaient avoir élu domicile. À petits pas rapides, je me pressai de m’asseoir sur un canapé à plusieurs places, appuyée sur le coin droit du grand fauteuil, de manière à ce qu’on puisse être face à face. Je baissai la tête en rougissant tandis qu’elle s’asseyait avant d’avoir le cran d’essayer de prendre la parole.

*Laisse pas un malaise s’installer, parle. Parle ou va-t’en.*

Je lui jetai un regard timide et préférai soudain prendre les jambes à mon cou. Qu’est-ce qui m’avait pris de lui parler ainsi ? Non, je préférais m’enfuir loin de cette chanteuse inconnue…

Je… J’dois y aller. S’cuse… murmurai-je, le visage en feu.

… et ne plus jamais la croiser. Je me levai en vitesse et quittai la pièce en courant.


Plus d’un mois d’attente ! Vraiment désolée…
EDIT, avril : suite à ton départ, je me permets de clore.

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