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13 janv. 2019, 11:51
La Charge des Mots  Libre 
Quand elle cesse de parler, le silence s’installe dans le bureau ; c’est agréable. Mes yeux fouillent son visage concentré. C’est foutrement beau à voir, la concentration. Les traits se tendent et se détendent, les yeux se ferment et le souffle s’apaise. L’air autour de la rousse semble fait d’une autre consistance que celui que je respire et je regarde cela avec extase. Mes yeux dansent de la main qui tient la baguette magique au le visage apaisé ; j’ai presque cessé de respirer tant l’instant me paraît important. J’aimerai être capable de ressentir ce qu’il se passe dans le corps de cette fille, la sentir chercher le lien qui l'unit à sa magie, mais je ne sens rien du tout. Ni chez elle, ni chez moi. Je suis aveugle au sens que je désire le plus ardemment.

Mon regard s’est perdu sur le souffle que je devine sortir de sa bouche quand elle entrouvre soudainement les lèvres pour parler. Comme prise sur le fait, je me redresse et retrouve pour mes yeux une place entre le front de la fille et son nez.

« T’es sûre que j’aurai pas de problème ? » me demande-t-elle.

Je devine à cet instant que toute la concentration qu’elle a amassé vient de s’effondrer au sol. Je soupire bruyamment et lève les bras, dépitée, avant de les laisser retomber sur le bord de mon bureau, ma baguette cognant contre le bois.

« Mais non, dis-je d’une voix impatiente. C’est pas d’la magie comme un sortilège. C’est des étincelles, on en fait tous par accident ou quoi. »

Par Merlin, elle n’a donc jamais fait d’étincelles, j’en suis dorénavant persuadé. Je regarde ma propre baguette d’un oeil critique, me demande un instant si je suis exceptionnelle, puis songe à toutes les fois où Aodren a secoué sa baguette pour en faire tomber une pluie d’étincelles, avant que je ne trouve ma moitié, pour me faire rager. Non, tous les enfants sont capables d’utiliser leur baguette ainsi ; cette fille est seulement pas très magique. Je la regarde d’un oeil critique, laissant le silence s’installer. C’est une tare plutôt importante, décidé-je en détournant les yeux, j’en suis presque désolée pour elle.

Finalement, je me décale du bureau. J’en profite pour éloigner le livre de Frewd du bord et placer mon parchemin abandonné sur la couverture pour le protéger. Avant de me tourner vers la fille, je dis :

« C’est onze Mornilles pour le livre s’tu veux l’prendre. C’que j’te conseille s’tu veux comprendre la magie. Il te f’ra pas mal, celui-la. Une fois sortis de la boutique ils sont plus capables de grand chose. Et évidemment que P’pa peut contrôler ses livres. Il f’rait un bien mauvais libraire sinon, » rajouté-je en jetant une oeillade éberluée à l’enfant.

Tout en parlant, je me déplace pour me poster face à elle, dos à la porte de l’arrière boutique, baguette en main. Je me sens à ma place, là où je dois être, là où je pourrais être pour toujours : à parler de magie, à montrer mes talents, à contrôler le moindre mot de la conversation. Une vague de bien-être m'envahit et je dois me faire violence pour ne pas laisser un sourire apparaître sur mes lèvres. Après tant de temps passé seule dans cette pièce, à ne rien voir d’autre que mes cours et mes pensées envahissantes, l’occupation que représente cette fille me paraît divine.

Je me racle la gorge et sans plus m’occuper de la fille je ferme les yeux. Il me faut quelque temps pour parvenir à me concentrer : la présence de l’inconnue, l’interdit qu’elle représente et toutes mes pensées m’empêchent d’être aussi sereine que je souhaiterai l’être. Pourtant, je parviens à ressentir ma magie. Ce n’est pas exactement comme si je pouvais sentir une entité dans mon corps, c’est davantage comme une connexion. Une vibration familière qui part de ma baguette et qui fourmille dans mon bras. En première année, j’étais incapable de ressentir cela. Mais depuis que je m’entraine à la magie que m’a apprise Nyakane, j’ai l’impression d’y être plus sensible.
Cette fois-ci, je ne retiens pas le sourire qui m’étire les lèvres. Ce dernier est immense et il dévoile mes dents, il m’explose les joues.

J’ouvre les yeux et baisse la tête. Je secoue ma baguette légèrement, fendant l’air. Une nuée de petites étincelles rouges s’en extirpe, jaillissant dans tous les sens et disparaissant en touchant le sol. Je ne bouge plus, alpaguée par ma propre magie, le souffle coupé par la joie que je ressens et la magie qui vibre dans ma main. Euphorique, je lève la tête sur la rousse et lui présente mes yeux brillants et mon sourire :

« Magnifique, hein ? »

Je secoue la tête, éberluée par ce que je connais pourtant déjà.

« C’est plus simple quand t’es en colère ou triste. Faut un peu s'entraîner pour faire ça. » Je renifle, regarde ma baguette tendrement. « ‘Fin, j’me suis pas trop entrainée, mais ça dépend d’ta sensibilité à la magie, j’pense. »

En fait, je n’en sais foutrement rien. Je sais juste que moi je sais faire apparaître des étincelles au bout de ma baguette magique, je sais dévoiler ma magie. Et je sais que ceux qui ne peuvent pas le faire n’ont certainement pas une aussi belle magie que la mienne.

28 janv. 2019, 20:23
La Charge des Mots  Libre 
Les étincelles, c'est pas de la vraie magie. Ce fut ce que comprit Lucy lorsqu'elle entendit l'autre fille lui répond. C'était la magie dans sa forme la plus intuitive, pas la compliquée dont la Poufsouffle ne comprenait pas toujours le sens. A quoi ça sert de changer un scarabée en bouton ? Par contre, faire des étincelles, c'était juste magnifique pour les yeux enfantins de la rouquine.

Alors, elle regagna sa concentration, en oubliant tout ce qui se trouvait autour. Jusqu'à ce que la fille qui lui avait montré les étincelles lui montre à nouveau le livre du Merlin en moins mort, et enchaîne avec un silence sans nom, pas pesant, comme certains quand on ne sait pas quoi dire. Un silence réfléchi et mesuré, qui n'attendait que d'être utilisé pour servir à de grandes choses.

Des étincelles jaillirent de la baguette de l'autre fille. Fascinée encore et toujours par ces morceaux de lumière, Lucy écarquilla grand les yeux. Elle pouvait faire ça, l'autre fille, qui avait lu le livre sur la magie lui avait dit. Alors, elle ferma les yeux, sentit sa baguette dans sa main, et entrevit une couleur rouge sang, puis un bleu très foncé. Les deux refusaient de se mélanger pour former l'habituel magenta. Cependant, elle ressentait sa magie au fond d'elle, elle savait qu'elle se trouvait là, au plus profond de ses entrailles. Et c'était pour ça qu'elle était là. Elle n'était pas une erreur de la nature, à qui l'on avait donné la magie par hasard. Lucy avait sa place sur le Chemin de Traverse et à Poudlard. Son monde.

Elle ouvrit les yeux, et une petite lumière tomba discrètement de la baguette. Aussi vite qu'elle était apparue, elle disparut. La jeune fille aurait pu être déçue, de ne pas avoir vu ses étincelles, de n'être même pas sûre qu'elles avaient existé. Mais elle n'éprouvait rien de tout ça : elle avait ressenti sa magie, et elle savait qu'elle avait réussi.

Luehssyie Woudde Pecker ~ Jerry -4e année RP~#PouffyFamily
Quasi absente jusqu'au 14 septembre

05 févr. 2019, 06:46
La Charge des Mots  Libre 
Le sourire qui traine encore sur mes lèvres me fait un bien fou. Montrer ma magie me rend fière et sûre de moi ; voilà une chose que l’on ne pourra me reprocher. Je me sais capable de belles choses, je me sais être au niveau, voire au dessus, des élèves de Poudlard de mon année. Je ne peux m’empêcher de couler un regard vers mon bureau ; réceptable de mes nombreuses heures d’étude : je me débrouille bien. Loin du château, je me débrouille bien tout de même. Le coeur battant un peu plus vite je ramène mes yeux sur la rousse ; elle est à Poudlard et pourtant elle en sait moins sur la magie que moi.
Je brûle de fierté, dans mes veines et dans mon coeur. Une légère rougeur me monte aux joues ; je serais presque tenté de courir dans la boutique pour aller dire à Papa que je suis louable. Mais une pensée soudaine, destructrice me cloue sur place : *c’est moi qu’on a viré*.

La pensée explose ma fierté ; cette dernière fond comme neige au soleil. Et me voici, apparaissant ; pitoyable. Je ne peux m’empêcher de baisser la tête, une moue sur le visage. L’injustice fait battre mon coeur, mais je ne m’autorise pas à la ressentir comme je le voudrais. Papa m’a dit que même si j’avais mes raisons, je devais comprendre mon erreur.
Je ravale, très difficilement, l’émotion qui me fait brûler. Je fais rouler ma baguette dans ma main pour essayer de retrouver la consistance du monde. Je ramène mes yeux sur la rousse et la rancoeur que je ressens pour elle me surprend : c’est un sentiment fugace qui m’étreint le coeur et qui s’en va, tout à coup, quand je remarque son air concentré et la baguette qu’elle tient avec plus de vigueur qu’auparavant.

D’un coup brutal de passion, mon coeur envoie dans les abysses de mon esprit mes questionnements et ma rancoeur : je me redresse, le corps frémissant d’une nouvelle envie, de nouveaux sentiments. Mon sourire qui avait disparu ne revient pas, mais le remplace une bouche entrouverte de béatitude. Mes yeux s’écarquillent en observant le visage de la fille. *Belle*. Mon coeur meurt d’un sentiment étrange ; au fond, je sais que ce n’est pas tant la fille qui est belle que la concentration que je lis sur son visage. Ça, ça me plait. La concentration brute. Je ne pensais pas que cette fille en était capable, mais je me trompais. A la voir ainsi en face de moi, je comprends que pour elle je n’existe plus ; elle est seule avec son esprit. Elle m’a évincé pour n’être qu’elle ; j’aime ça au plus haut point. Cela doit expliquer pourquoi mon coeur se gonfle d’une joie presque dérangeante.

Je quitte la rousse du regard pour faire dégringoler mes yeux le long de son corps. Mais je ne vois rien jusqu’à ce que je tombe sur sa baguette ; son visage et sa baguette, c’est tout ce que je vois. Cette dernière est aussi banale que toutes les Autres, mais je sens dans une zone inconnue de mon corps une sensation qui m’est familière.
Et là, à l’instant même où je m’y attends, une lueur s’échappe de la baguette. Une petite lueur, presque ridicule en comparaison de mes étincelles, mais ce fait me laisse de marbre : moi, je vois la magie et elle fait bondir mon coeur.

Elle disparaît bien trop vite à mon goût. Mon esprit s’est tu pour laisser parler mon corps. J’en tremblerais presque. Mon yeux se fondent dans le sol, si bien que je dois cligner des paupières pour parvenir à les en arracher pour les poser sur la fille. Sa concentration disparue, elle regarde dans le vide. Mais ce que je vois sur son visage me fait sourire ; d’un grand sourire qui me bouffe la gueule et me fait mal aux joues. Elle ressent tout comme moi ; là, soudainement, cette fille ressent exactement ce que je suis en train de ressentir. Je crois que c’est la première fois que je suis à ce point connectée à un Autre. Ça me bouleverse.

« Tu…, balbutié-je. J’crois que… » Je secoue la tête, éberluée. Je ferme les yeux pendant une fraction de seconde avant de les rouvrir. « On r’ssent la même chose, toi et moi, chuchoté-je. C’est… c’est… Ça c’est d’la pure magie ! T’as vu qu’tu peux ! C’était… Ouah.... » Aucun mot ne peut décrire la beauté de ce que je viens de ressentir. J’ai pourtant vu plus belle magie que la sienne — Nyakane, les Chinois, Zak’, Maman. Je suis incapable d’expliquer pourquoi cette lueur me rend ainsi. Alors je n’explique pas, me contentant de regarder la rousse avec mes yeux pleins d’étincelles ; celles-là viennent de mon coeur, non pas de ma baguette. « C’était euh… sublime. »

Je baisse la tête, me mords la lèvre. Derrière moi, un bruit résonne alors. Je frémis à peine ; Papa doit trifouiller les piles de livres près de la porte. Mais je me rappelle alors que ce moment n’est pas éternel et que cette apprentie beauté qui se tient face à moi ne tardera pas à me laisser seule avec mes études — je me rends compte que je suis moins désespérée de ce fait qu’au début de la journée. Cette rencontre m’a donné une force je peine à reconnaître et à comprendre.

« C'est quoi ton nom ? » demandé-je brusquement en me penchant vers elle.

21 févr. 2019, 17:09
La Charge des Mots  Libre 
Un sourire illuminait son visage, comme un soleil au milieu de la nuit, invraisemblable. Invraisemblable possible, comme ces étincelles qui ont jailli de sa baguette. Elle ne s'en pensait pas capable, avant de le faire. En ce jour, Lucy découvrait sa vraie magie, profonde, et elle n'en revenait pas.

La rouquine riait, délivrant son stress et son euphorie. Elle se sentait bien. Elle regarda sa baguette d'un regard maternel, et se promit que toutes les deux, elles progresseraient ensemble sur le chemin de la vie, et jura qu'elles accompliraient de grandes choses comme celle-ci ; infimes, et grandes par cette infimité qui les caractérisaient, banales, et extraordinaires par cette banalité affligeante qui les définissaient.

La Poufsouffle leva alors les yeux sur l'autre fille. Celle qui lui avait appris à faire des étincelles. Et son regard montrait tous les mercis qu'elle ne pouvait pas dire pour le moment, cette gratitude qui transpirait de ses yeux.

L'autre fille commença à parler, et Lucy buvait ses mots désorganisés, mais pas hésitants : elle savait exactement ce qu'elle voulait dire, elle  ne parvenait juste pas à l'exprimer

- Toi aussi tu connais ça ? répondit alors Lucy aux mots de l'autre fille. C'est trop bien ! Je… Je sais mieux qui je suis. J'ai cette impression… Merci.

Et ce merci valait pour tout, autant pour ce compliment qu'elle lui avait fait en qualifiant son acte de magie "sublime" que pour l'avoir aidée.

- Mon nom ? Wood. Wood, Lucy. Et Lucy, c'est mon prénom, précisa-t-elle rapidement.

La Poufsouffle s'en voulait, elle avait gâché son moment. Elle voulait son prénom, pas son nom de famille ! Et elle n'avait pas compris tout de suite… Elle maudit sa précipitation, qui l'avait poussée à dire une bêtise, comme d'habitude.

- Et toi ? Comment tu t'appelles ?

Luehssyie Woudde Pecker ~ Jerry -4e année RP~#PouffyFamily
Quasi absente jusqu'au 14 septembre

26 févr. 2019, 17:01
La Charge des Mots  Libre 
Les noms, les titres, les identités. Tout cela n’a aucune importance pour moi. Je me fous de ce qu’elle est, de comment les Autres la nomment et comment elle même se représente. Mais je sais que je veux, pour une fois, me souvenir d’un nom. Car cet instant exaltant que je vis va prendre fin et que je veux pouvoir dire demain, dans un mois, à la rentrée, que cette fille, cette Autre *non*, m’a rendu folle de bonheur pendant quelques secondes. Car c’est la première fois depuis des mois que j’oublie tout à fait qui je suis pour ne ressentir que la morsure de la passion.

Les yeux qu’elle pose sur moi sont exactement comme les miens, j’en suis persuadée. Je ne sais pas combien de temps durera cet instant, mais je sais que je ne pourrais plus jamais ressentir une telle harmonie. Déjà, ce sentiment commence à m’échapper. Comme s’il savait qu’à trop vouloir Être, il finirait par se tuer lui-même. A vrai dire, obnubilée par la rousse et par mon coeur resplendissant de sa magie, je me fous de mon corps pour le moment.

« Toi aussi tu connais ça ? » me demande la fille.

Et un sourire s'épanouit sur mon visage ; réponse ou réaction ? Peu importe, j’opine lentement de la tête, m’attendant presque à la voir faire de même. Le reste de ses mots, je les balaie d’un coup d’oeil, baissant mon regard jusqu’à sa baguette pour la regarder de nouveau dans les yeux. Elle avait raison de me remercier et d’avoir l’impression de savoir qui elle était ; ne venait-elle pas, après tout, de rencontrer sa propre magie ? C’était un présent inestimable et qu’elle s’en rende compte gonfle mon coeur d’une joie indécente.

Un petit sourire persistant sur mon visage, je la regarde parler, cette rousse. Elle parle comme elle fait de la magie ; avec timidité.

« Mon nom ? dit-elle et je me penche en avant pour l’écouter. Wood. Wood, Lucy. Et Lucy, précise-t-elle, c’est mon prénom. »

Wood Lucy.
Si je suis amusée par son bafouillement, mon visage ne l’exprime en rien. Songeuse, je fouille les traits de l’autre, de son regard marron à la rousseur de ses cheveux. Dans ma tête tourne son nom et je l’associe avec ce que je viens de voir d’elle, ce qu’elle m’a montré et ce qu’elle est capable de réaliser. *Wood*, c’est un nom convenable pour ce qu’elle me semble être. Il me convient, même si je me garderais de le lui dire.

« Et toi ? Comment tu t’appelles ? »

Surprise, j’écarquille les yeux. Comme prise sur le fait, je me redresse légèrement. Sur son visage de rousse, nulle moquerie, nulle rancoeur.  Je connais pas ton nom, m’a-t-elle dit il y a peu. Seul ce souvenir empêche la rancoeur qui s’exprime tout au fond de mon coeur de remonter à la surface. Je prends une respiration profonde sans quitter l’autre de mes yeux sombres, clairement hésitante quant à la marche à suivre. Méfiante, mon sourire a disparu de mon visage ; j’observe la rousse sans ne rien dire, laissant les rumeurs de la boutique parvenir jusqu’à nous.
Après tout, elle sait qui je suis, n’est-ce pas ?
A quoi cela lui servirait-il de connaître mon nom ?
Mais, le souvenir de sa concentration persistant dans mon crâne, je décide de ne pas trop réfléchir ; ce nom, elle l’a mérité avec ses étincelles, sa beauté et sa curiosité.

Je me laisse tomber en arrière et dis dans un souffle :

« Bristyle. Et Bristyle, c’est pas mon prénom, » rajouté-je, ironique.

10 avr. 2019, 14:13
La Charge des Mots  Libre 
Elle bafouillait en devenant de plus en plus écarlate, rapidement, sa peau prit une couleur proche de celle de ses cheveux. Pourtant, l'autre n'exprimait pas la moindre gêne, le moindre amusement. Et Lucy comprit qu'avec cette fille, elle pouvait être elle-même, ne pas se contenir, en magie comme en paroles. Elle ne risquait rien.

Elle caressa doucement le manche de sa baguette, avant de la ranger dans son sac à dos. Pour ne pas la perdre par mégarde. Même si elle était persuadée qu'une baguette magique retrouvait toujours son ou sa véritable propriétaire, son âme sœur.

Bristyle. Pas son prénom. C'aurait pu. A Poudlard, l'originalité était de mise. Et elle ne comprenait pas l'intérêt de se présenter par son nom de famille. Tellement de gens possédaient le même. Lucy préférait donner son prénom, plus individuel que son nom de famille. La jeune fille était d'ailleurs très perturbée par les professeurs l'appelant "Wood", comme s'il s'agissait de son prénom. Elle trouvait cela tellement dévalorisant, tellement anonymisant. Iels ne prenaient même pas la peine d'apprendre son prénom. Pourquoi cette fille se présentait avec son nom de famille ? Cette question intriguait Lucy, mais elle n'osa pas la lui poser. Cette fille avait encore plein de choses à lui dire, et elle ne voulait pas tout savoir tout de suite.

Elle se rapprocha de ce qui lui semblait être une caisse, pour payer son livre. Une fois que ce fut réglé, elle retourna vers la fille, celle dont le nom était Bristyle.

- On se retrouve à Poudlard. Si tu reviens. Je suis heureuse d'avoir pu discuter avec toi. Je reviendrai. 

Elle rangea le gros livre dans son sac à dos et sortit rapidement de la boutique. Il lui restait encore des courses à faire. 

Fin du RP pour moi. Merci pour ce moment et au plaisir de réécrire avec toi. 

Luehssyie Woudde Pecker ~ Jerry -4e année RP~#PouffyFamily
Quasi absente jusqu'au 14 septembre

19 avr. 2019, 16:12
La Charge des Mots  Libre 
La face brouillonne de cette fille est le réceptacle d’un millier de questions ; je ne sais pas ce qui me fait penser cela, mais j’en suis persuadée. Alors que je l’observe, avachie dans mon fauteuil d’une manière qui déplairait fortement à Papa, je me prends à espérer la revoir. A quelques mots près, toutes les paroles que m’a adressé cette personne ont été teintées de curiosité, de passion et d’attente — d’attente que je réponde à ses questions. Et ses yeux me disent que j’y suis parvenu. Je me demande pourquoi les Autres ne sont pas comme elle : à poser des questions intéressantes, à parler de la magie, des livres, de la vie. Si les Autres étaient des Wood, ils me seraient moins insupportables.

Quand la Wood sors de la pièce, je comprends qu’elle va payer le bouquin que je lui ai donné ; un sentiment de fierté se répand dans mes veines et il ne provient pas de ma technique de vente parfaite. Non, j’ai fait découvrir Frewd à quelqu’un pour la première fois. Pour la première fois, une autre personne qu’un membre de ma famille m’a écouté parler de ce Merlin des temps modernes. C’est une sensation particulièrement agréable que celle de se sentir écouter et pendant un instant, je me prends à rêvasser au moment où je pourrais de nouveau ressentir ce bonheur.

Je me redresse sur mon siège quand la rousse revient vers moi. Mon coeur se serre ; elle va s’en aller. Je prends la tête de la fille qui n’en a rien à faire, mais au fond de moi je meurs d’envie de lui dire de rester, de me parler encore, de me questionner, de vouloir savoir. Mais je ne dis rien ; elle finira toujours par partir, il est inutile d’en vouloir toujours plus.

« On se retrouve à Poudlard, » dit-elle et mon coeur manque un battement. Comment ça, on se retrouve ? Viendra-t-elle me parler ? A-t-elle envie de me revoir ? « Si tu reviens. » Je grimace ; *Si ?*. Je me renfrogne légèrement, mais la suite éclipse bien vite l’obscurité de mon coeur : « Je suis heureuse d’avoir pu discuter avec toi. Je reviendrai. »

Un sentiment idiot surprend mon coeur et le noie sous sa puissance. Une vague brûlante qui me fait me sentir, pendant un instant, capable de tout. Une déferlante qui me fait rougir et dont j’ai presque instantanément honte. Je me laisse retomber dans mon fauteuil.

Elle s’en va ; incapable du moindre mot, je la regarde partir, silencieuse.

Quelques minutes passent sans que je ne détourne mon regard de la porte qui l’a laissé partir. Puis je laisse tomber ma tête en arrière et j’habille mon visage de l’immense sourire qui me chatouille le coeur.

- Fin -



Merci à ta Protégée d’avoir fait ressortir le bon qui se cache en Aelle. Merci Lucy de l’avoir rendu heureuse.
Et toi, Plume, je te remercie sincèrement pour tout ; cette Danse est céleste.