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11 juil. 2018, 17:24
T'es qui toi?!?
-FRANZZZZ !!! DEBOUT  !!!

              Franz souleva une paupière et la referma aussitôt. Sa mère avait ouvert en grands les rideaux de leur chambre d'hôtel... Il feignit de s'être rendormi, mais cela ne fit qu'empirer les choses...

-Allez feignant ! C'est pas pasqu'y a pas les poules à sortir qu'tu dois jouer les lève tard! Il est déjà 6h30 !

          Deuxième tentative de parade : il se mit à ronfler grossièrement. Nouvelle erreur ! Provoquer ainsi les foudres de sa mère... Il n'eut même pas le temps de renoncer et de se lever normalement que sa chère maman lui avait déjà tiré draps et couvertures ! Et, sachant pertinemment que son fils avait fait semblant, elle décida de lui rendre la pareille.

-Alors comme ça le p'tit prince ne s'réveille pas... M'en va lui montrer un réveil féérique !

           Elle l'attrapa alors par les jambes, le tira hors du lit, le hissa sur son épaule et l'amena jusqu'à la salle de bain où il eut le droit à une douche tout habillé ! Franz n'avait pas lutté, et ce pour deux raisons : cela l'amusait follement et sa mère était bigrement forte, même son père n'osait s'y frotter !

-Allez, sèche-toi et va à tes trucs magiques, aujourd'hui j'ai du monde à voir et ça t'amuserait pas !

-Mère indigne ! Tu laisses ton fils seul, livré à lui-même ? lui asséna Franz forçant son air le plus sérieux possible.

-Tu veux venir avec moi ? répondit-elle en haussant un sourcil ?

-Je plaisantais maman !!!! dit-il, s'empressant de se changer et de quitter la pièce pour qu'elle ne revienne pas sur sa décision.

            Il faut dire que depuis son arrivée à Londres, Franz l'avait déjà semé une paire de fois en courant à travers les ruelles... Mais sa mère ne s'en formalisait pas, il ne pouvait rien arriver à un jeune garçon dans une ville avec autant de monde. Et puis, Franz était comme son père, à savoir qu'il n'écoutait rien... Alors elle avait abandonné les sermons depuis quelques années déjà... De plus, c'était une bonne occasion pour qu'elle profite enfin de ces vacances, si rares dans sa vie d'éleveuse.

           Le petit déjeuner englouti, Franz courut à perdre haleine jusqu'au chemin de Traverse ! Depuis qu'il avait accompagné son amie Cassandre pour l'aider à choisir son animal, il revenait tous les jours à la ménagerie magique. Plus précisément, tous les matins, pour assister au premier repas de toutes ces bêtes ! Franz n'avait pas beaucoup d'argent sorcier, mais heureusement pour lui, la propriétaire ne s'offusquait pas qu'il passe de longues heures de contemplation, et ce sans jamais ne rien acheter.

          Onze heures sonnèrent quand Franz se décida à explorer à nouveau d'autres boutiques, et puis peut-être à acheter ses fournitures pour la rentrée... Trois jours qu'il traînait dans toutes ces boutiques oubliant chaque fois de prendre son matériel scolaire tant il était émerveillé par la magie des lieux... Il se mit alors en route vers le premier magasin.

         Mais au bout de quelques pas dans la rue principale, quelque chose le dérangea. Comme un petit truc qui se trouverait dans son champs de vision mais qu'il n'arrivait pas à identifier... Il s'arrêta alors une minute, prit le temps de tout observer, tourna sur lui même, vérifiant à 360 degrés, et trouva ce qu'il cherchait : du jaune ! Enfin, une fillette qui portait du jaune, la couleur de sa maison, c'était ça qui avait inconsciemment attiré son œil.

             Elle se trouvait à un peu plus de 50 mètres de là, Franz décida donc de s'approcher lentement, jusqu'à la reconnaître, afin de savoir s'il avait envie ou non d'aller lui parler. C'est tout du moins ce que pourrait penser un observateur extérieur. Pour Franz, la réflexion était toute autre : sûr et certain qu'il s'agissait d'une Poufsouffle, il pouvait l'aborder sans souci ! Mais cependant, il était plus drôle pour lui de tenter de se mettre dans la peau d'un espion qui suivrait un méchant personnage ! Alors Franz commença à la rattraper, tantôt en longeant les murs, tantôt se cachant derrière telle ou telle pancarte, tantôt murmurant un "Chut!" aux sorciers qui lui demandaient ce qu'il faisait...


               Étant à moins de 5 mètre d'elle maintenant, il la reconnut sans l'ombre d'un doute : c'était Alix ! Ou Alicia?  Ou... Bérangère? *Bah, c'pas une d'chez moi d'toute façon !* songea-t-il, pensant à son Irlande. Mais qu'à cela ne tienne, il ne savait pas quoi faire du reste de sa journée, alors aller embêter une camarade de classe quelques minutes lui semblait une bonne option ! Toujours dans son rôle d'espion, il hésita entre achever les derniers mètres qui le séparaient d'elle par deux ou trois "agiles" roulades ou une façon plus discrète de l'aborder. Il opta pour la seconde option, il s'approcha d'elle et se mit dans la peau d'un méchant, aussi méchant qu'elle et lui dit, les mains dans les poches :

-Yo Al', comment vont les affaires ?

Il réussit tant bien que mal à garder son sérieux, mais un sourire transperçait quand même son faux air de gangster.
Dernière modification par Franz Suisei le 16 sept. 2018, 13:49, modifié 1 fois.

Je ne t'aime pas trop.

29 août 2018, 16:57
T'es qui toi?!?
Août 2043

Ce jour là, Alice s'était réveillée de bon matin, vers les cinq heure, cinq heures et demi pour être précise. Voilà l'une des raisons pour lesquelles elle détestait habiter à la campagne, il fallait toujours se lever tôt quand on voulait aller en ville... Mais aujourd'hui, la fillette ne se sentait pas capable d'être de mauvaise humeur, c'était la journée de ses courses sur le chemin de traverse ! Et qui disait chemin de traverse, disait émerveillement et plein d'étoiles dans les yeux.

Elle monta dans la voiture beige de ses parents et attacha sa ceinture tout en essayant de consoler sa sœur qui pleurait. Cette maladroite avait encore oublié que leur maison était en hauteur et avait descendu sur les fesses, les trois marches de la porte d'entrée.

La trajet était long, environ 2h de route. Alice profita de la première heure pour finir sa nuit et de la seconde pour relire sa liste de fournitures. De nouvelles robes de sorciers, évidement les enfants grandissaient et également une nouvelle cape, ce n'était pas demandé mais Alice avait eu une telle poussée de croissance durant sa deuxième année que ça en devenait nécessaire. Et puis tout plein de livres, c'était logique en soi puisqu'elle allait avoir de nouvelles matières mais penser à tous ses bouquins lui donnait le tournis. Elle pensa aussi, songeuse, qu'elle devrait racheter des fioles, quelques une des siennes ayant explosées en cours de potions... C'était tout normalement.

Ses parents la déposèrent dans le vieux Londres moldu. Comme l'année précédente, ils ne l'accompagnaient pas. Ils ne l'avaient fait qu'une fois de toute façon, pour sa première année. Mais Alice ne s’en étonnait pas, sa mère avait un boulot très prenant, passant son temps à courir de gauche à droite et son père était un moldu typique qui avait peur des sorciers. Il n'était pas rassuré, évitait de croiser leurs regards et avait toujours peur qu'on lui lance un sort. Ce n'était pas eux qui accompagneraient la fillette faire des emplettes toute une journée sur le Chemin de Traverse.

Chassant ses pensées de ta sa tête, elle se dirigea jusqu'au Chaudron Baveur et emprunta le passage menant sur les boutiques toutes plus incroyable les unes que les autres du monde magique. C'était parti, première destination Gringotts. Ses parents lui avait filé bien plus d'argent que nécessaire mais encore fallait-il qu'il soit valable... Ayant toute la journée devant elle, elle se dirigeait vers la banque d'un pas lents, tout en admirant les échoppes.

" Yo Al', comment vont les affaires ? "

Une sorte de petit garçon lui faisait face, les mains dans les poches, les sourcils froncés, un léger sourire. Comme s'il essayait de l’impressionner. Elle le dévisagea et haussa un sourcil.

" Alice. C'est Alice pour les inconnus. "

Ce garçon lui disait quelque chose, à moins que ce ne fut son imagination qui lui jouait un tour ? Pourtant, il lui semblait l'avoir déjà vu. Elle supposa qu'il avait l'âge d'être à Poudlard, alors peut-être était-il dans sa maison ? Ca expliquerai qu'il lui dise quelque chose.


" Tu es à Poufsouffle non  ? "

Elle s'arrêta pour écouter sa réponse et en profita pour jeter un coup d’œil à sa montre, 09h00, elle avait le temps.

Le souffle des Poufsouffle, jamais ne s'étouffe !
RNA des Pouffys et gardienne des frelons
Nous créons nous-même nos propres limites puis nous nous étonnons de ne pas nous sentir libre.

16 sept. 2018, 14:21
T'es qui toi?!?
              La réponse de la jeune fille eut l'effet d'une douche froide. Elle n'avait pas l'air très partante pour jouer le jeu avec lui... En même temps, Franz en avait l'habitude, les gens qu'il ne connaissait pas le regardaient toujours de travers au début. Heureusement, la plupart du temps, cela passait et on ne lui tenait pas rigueur de ses "excentricités". Il ne se laissa donc pas démonter mais changea tout de même de personnage, essayant de transmettre à la fois un côté rassurant et beaucoup de mystères.

-Alice, oui c'est ça, Alice. Comment vas-tu ? Je suis... dans la maison des jaunes et noirs oui. En quatrième année.

               *C'est peut être un peu gros ça.* songea-t-il. Il décida alors de sortir de son rôle mais de ne pas revenir sur son mensonge. Tout souriant et plein de vie, il lui demanda :

-Et toi ? Tu es bien dans ma maison aussi ? Moi c'est Franz ! Maintenant, on est plus vraiment des inconnus Al' ?

         Elle regardait sa montre, ce qui donna l'impression au jeune garçon de l'importuner. Ou d'être pressée. Il décida d'en faire autant et jeta un œil sur sa montre où les multiples et nombreuses aiguilles -qui n'indiquaient pas l'heure- étaient toutes stoppées, et ce depuis trois jours. Cela ne pouvait signifiait qu'une chose : c'étaient encore les vacances et le temps ne comptait pas ! Et quand le temps n'existe pas, il faut s'amuser !

-Dis, t'es toute seule ? Toi aussi t'as semé ta mère ? Ça te dit de faire un tour au magasin de farces et attrapes ? Ou prendre une glace ? Mais il est un peu tôt pour ça Al' ! Mais j'ai du chocolat si tu veux, lui déclama-t-il en lui tendant une plaquette de chocolat.

              Il dévisagea alors Alice et se rendit compte qu'il y avait de fortes chances qu'elle parte en courant s'il continuait à parler autant et si familièrement. Cependant, Franz et le tact faisait mauvais ménage, et très souvent, lorsqu'il mettait les pieds dans le plat, la seule chose qu'il trouvait à faire était d'enlever ses chaussures...

-Dis, t'avais pt'être rendez-vous avec quelqu'un ? J'veux pas t'déranger, surtout si c'était ton amoureux ! plaisanta-t-il, espérant tout de même qu'elle ne prendrait pas jambes à son cou mais étant prêt à prendre le risque pour une boutade si drôle...

Je ne t'aime pas trop.

22 oct. 2018, 14:59
T'es qui toi?!?
Le garçon sembla se raidir et réfléchir quelques instants avant de reprendre la parole, sur un nouveau ton, plus calme :

" Alice, oui c'est ça, Alice. Comment vas-tu ? Je suis... dans la maison des jaunes et noirs oui. En quatrième année. "

La jeune fille abaissa et remonta les yeux à plusieurs reprises, jaugeant le garçon. En quatrième année avec un mètre cinquante tout au plus, ce n'était pas vraiment crédible. Elle eut un sourire moqueur mais décida de garder ça dans un coin de sa tête plutôt que d'expliquer au garçon qu'elle n'était pas dupe. D'une voix encore différente, celui-ci reprit :

" Et toi ? Tu es bien dans ma maison aussi ? Moi c'est Franz ! Maintenant, on est plus vraiment des inconnus Al' ? "

Le petit fit alors une pause pour regarder sa montre et Alice en profita pour répondre :

" Je vais bien merci mais même si je suis dans ta maison, je préférerai que tu m’appelles Alice. "

Il était clair que la brunette n'avait pas aimé être brusquée même si le garçon semblait plein de bonne volonté. Avant qu'elle n'ait pu terminer sa réflexion, il continua :

" Dis, t'es toute seule ? Toi aussi t'as semé ta mère ? Ça te dit de faire un tour au magasin de farces et attrapes ? Ou prendre une glace ? Mais il est un peu tôt pour ça Al' ! Mais j'ai du chocolat si tu veux. "

Un flot de questions sortirent de sa bouche, on aurait dit qu'il faisait une course contre la montre. Impression qui semblait se confirmer d'ailleurs puisqu'il ajouta :

" Dis, t'avais pt'être rendez-vous avec quelqu'un ? J'veux pas t'déranger, surtout si c'était ton amoureux ! "

La jeune fille s'interrogea, ce n'était pas la première personne qui lui parlait d'amoureux, mais elle se trouvait encore jeune pour s'inquiéter d'un quelconque petit ami. Elle s'arrêta de penser quelques secondes pour répondre au garçon :

" Non, ne t'en fais pas, je n'ai rendez-vous avec personne. Mais je n'ai pas semé ma mère, elle ne pouvait pas venir et de toute façon, les moldus sont interdits ici... "

A ces mots, elle haussa les épaules comme pour signifier qu'elle ne comprenait pas cette injustice subie par les personnes sans pouvoirs magiques. Il paraissait que ça avait un rapport avec un certain attentat mais Alice ne s'intéressait pas énormément à l’actualité. Elle poursuivit sur un autre sujet :

" Tu as déjà fait tes achats ? Il faudrait que j'aille chez Fleury et Bott d'abord, ils ne me laisseront jamais rentrer avec une glace. Quoique l'argent avant enfaite, si je veux pouvoir payer. "

Un dur dilemme se passait dans sa tête, elle était tentée d'accepter la présence du garçon qui lui éviterait de s'ennuyer. Mais c'est aussi ça qui lui faisait peur, d'avoir l'air ridicule à cause de lui. Elle finit par suivre son instinct, se jurant tout de même de faire attention :

" Bon, je veux bien du chocolat du coup. On commence par Gringotts ? "

Le souffle des Poufsouffle, jamais ne s'étouffe !
RNA des Pouffys et gardienne des frelons
Nous créons nous-même nos propres limites puis nous nous étonnons de ne pas nous sentir libre.