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01 août 2018, 23:16
je rêvais d'un nouveau monde  solo 
Une lettre, une seule lettre avait réussi à sortir Aliénor de son quotidien. En une fraction de seconde, tout avait changé, tout ce qui comptait auparavant était devenu obsolète. La petite fille qu’elle était s’en était imaginée des vies, des mondes autres que celui dans lequel elle vit. Elle les dessinait tout le temps et rêvait qu’ils se réalisent. Mais jamais, au grand jamais elle n’aurait pu imaginer se retrouver dans une telle situation.

Accrochée fermement au bras de son père, elle arpentait les rues, tout lui semblait différent. Le bruit de leurs pas se mêlaient à ceux des autres, il y en avait tant, comment réussissent-ils à tous se cacher ? Le tempo soutenu, comme une marche militaire de leur marche rythmait les battements du cœur d’Aliénor Tout était différent oui, mais pour elle c’était une nouvelle vie dans un nouveau monde, comme si elle changeait de planète. Un torrent de sentiment lui passèrent dans le corps lorsqu’elle arriva au chemin de traverse.


Appréhension.

Si ce monde n’était finalement pas accueillant, aussi froid que les nuits d’hiver ? Si jamais elle n’arrivait jamais à se faire une place dans ce nouveau monde qui lui ouvre les bras, si jamais le rêve devenait cauchemars.

Ses petites mais resserraient le bras de son père alors que lui la regardait avec toute la douceur du monde. Quelle fierté il a ressenti quand il a su que sa fille, sa fille chérie était comme lui, venait du même monde que lui. Quelle fierté et quel honneur. Sa fille représenterait sa famille, tous les porteurs de son nom.

Quelle horreur, quelle pression. Les épaules de la fillette étaient-elles assez fortes ? Elle devait l’être, ou du moins le devenir.

Ses yeux volaient de partout, allant de vitrines en vitrines, de sorcier en sorcier. Pas un regard, pas un sourire, l’indifférence des gens qui devaient être comme elle. Elle était si invisible dans ce nouveau monde. Qui pourrait apercevoir une fille comme elle, si banale.

Si tout cela se répétait au sein de l’école, la même indifférence, la même transparence.

Ce sentiment si subtil, si mauvais de l’appréhension peut ouvrir la porte à des états d’esprits bien pires. Pourquoi ne voyait-elle que cela, que le mauvais, elle si joyeuse et optimiste. Un second sentiment s’immisçât alors en elle.

Excitation.

Ces yeux passaient aussi sur les créatures en toutes sortes, les robes de sorcier plus belles que les autres, et les admirateurs du dernier balai. On dit qu’ils volent ? Aliénor voulait essayer. Elle voulait tout essayer et de suite, voire de nouvelles choses, découvrir ce nouveau monde si mystérieux.

Se laisser bercer a grès des voix et des bruissements d’ailes. Elle voulait rentrer dans toutes les boutiques, arpenter chaque lieu, chaque recoin. Tous ses sens lui indiquaient de nouvelles choses, es odeurs, des sons. Elle voulait toucher la magie, la ressentir et la voir s’exprimer sous sa plus belle forme.

Elle voulait caresser les chouettes à quelques centimètres d’elle, sentir leur pelage doux et réconfortant. Elle voulait sentir l’air dans ces cheveux. Elle était excitée à l’idée d’observer des joueurs de quiditch, de parler avec des gens de ce monde. Mais elle voulait avant tout partager, partager son appréhension, partager son excitation, tous ces sentiments naissants en elle, tout ça ne demandait qu’à sortir et exploser en milles fleurs.

Tout devenait source d’inspiration. Tout devenait possible.

Si la magie est possible, alors qu’es ce qui peut bien être impossible. Un sourire apparu sur le visage de la jeune fille. Qui ne rêvait pas d’entrer dans un tout nouveau monde, qui ne rêve pas de découvrir une toute nouvelle façon de vivre ? C’est comme si elle pouvait explorer un de ces dessins, rien ne peut l’en empêcher. Ce monde va devenir son monde.

Elle relâcha le bras de son père. Faire le grand saut, se jeter dans le vide sans savoir ce qui nous attend, voilà la vraie vocation d’un jeune sorcier. Ce pas dans la vie elle allait le faire, aujourd’hui, maintenant, ici, dans ce chemin pavé, ce chemin si célèbre, ce chemin de Traverse.
Dernière modification par Alienor Delphillia le 02 août 2018, 11:22, modifié 1 fois.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

01 août 2018, 23:55
je rêvais d'un nouveau monde  solo 
Infériorité.

Ayant lâché le bras de son père, Aliénor a tout loisir de regarder autour d’elle, d’inspecter sans aucune discrétion les autre sorciers. Certains sont en groupe, la plus part en fait semblent déjà se connaitre.
Aliénor fait un tour sur elle-même. Personne.
Ils ont tous l’air si confiants, si sûr d’eaux… Si beaux, si forts.

Qui suis-je te que fais-je ici ? Cette question arrive comme une étoile filante dans la tête d’Aliénor. Elle n’est pas comme eux, ils ont l’air… Juste… Au-dessus, comme sur un piédestal. Elle les regarde, spectatrice, paralysée par son infériorité face à eux.

Tous ces gens si à l’aise dans ce monde inconnu. Ils ont tous l’air d’avoir une place bien précise dans ce monde, alors comment trouver a sienne ? Ou alors Aliénor n’est qu’une pièce rapporter, une pièce d’un autre puzzle qui n’a rien à faire là, un parasite.

Aliénor recule de quelques pas, comme pour s’éloigner de ce monde qui la rejette, de se monde bien trop parfait pour elle. Son regard se perd, il ricoche entre chaque image, chaque personne. Aliénor à l’impression d’être un oiseau sous l’eau, de n’avoir rien à faire ici.

Ce monde, est-ce vraiment mon monde, celui auquel j’appartiens ?

Tout se bouscule dans sa tête, deviendra-t-elle comme eux ou c’est déjà trop tard ?

Un élève la bouscule, elle manque de tombée au sol, se rattrapant au mur le plus proche. Seule, faible…

Espoir.

Soudain, comme sorti d’un brouillard épais, sauveur de ces pensées bien trop sombres, comme les premiers rayons du soleil après l’orage, un élève, comme elle, avec ces parents. Son air angoissé, mais l’étincelle qui passe dans ces yeux à chaque pas, à chaque changement de regard. Cette personne ressemble à Aliénor. La démarche peu assurée et le sourire gêné. Aliénor se redresse. Elle n’est pas seule et ne sera jamais seule.

Une main vient se lier à la sienne, comme pour confirmer ces pensées, son père. Elle lui sourit à pleines dents et lui, il lui rend.

Elle regarde alors les choses sous un nouvel angle.

Ce balai dans la vitrine, exposé, comme offert en rêve à tous les élèves. Ce balai devient le sien, l’espoir de voler comme un oiseau, de sentir la brise fraiche du matin, de voir le château de haut et admirer son meilleur profil, de sentir les odeurs du ciel… Tout cela se dessine, à chaque regard, une nouvelle chose devient possible.

Cette cape noire, si belle, si énigmatique. Elle se voit alors déambulant dans l’école, cette cape volant derrière elle, se balançant au rythme de ces pas. La couleur de sa maison fièrement brodé sur la poitrine, la démarche assurée. Ces sorciers si expérimentés, si forts, si beaux, prennent son visage, le visage d’Aliénor.

Le sourire sur ces lèvres devient réel, non plus timide, ou gêné, non, il est bien présent et ne se décrochera pas de là avant un bon bout de temps.

Elle sautille aux côtés de son père alors qu’ils s’avancent vers une boutique. Aliénor n’en voit pas encore le titre. Elle se hisse sur la pointe des pieds entre deux pas pour tenter d’en apercevoir la devanture. Le léger rire de son père se mêle alors au brouhaha de la rue.

Chez Ollivender. Aliénor avance déterminée et joyeuse. Elle va aller acheter sa baguette, la sienne, cette baguette, ce bout de bois si insignifiant pour n’importe que moldu. Ce bout de bois va sceller son arrivée dans ce monde. Une boule se forme dans son ventre. Non ! La jeune fille réprimande toute pensée négative et ça fonctionne. La force de la volonté, c’est comme ça qu’elle doit se battre.

Aliénor serre les poings, elle est prête à tout affronter. Mais avant de faire un pas de plus, elle saisit la main de son père.

-Jamais seule.

-Jamais. Répondit son père.

Comme une promesse d’un futur radieux, elle s’élance vers son avenir.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

02 août 2018, 13:23
je rêvais d'un nouveau monde  solo 
Plus la boutique se rapprochait d’elle, plus elle sentait l’appréhension et l’excitation se battre en elle. Qui sera le sentiment le plus fort, une guerre acharnée se déroulait en son sein ce qui lui tordit l’estomac. Que c’est agaçant d’entre dans l’âge maudit de la post-adolescence. Les enfants commencent à ne plus savoir ce qu’ils veulent, les sentiments en eux sont exacerbés et du coup, les parents, amnésiques de cette époque ne les reconnaissent plus.

Quel malheur c’était pour Aliénor de ressentir tous ces changements, mais elle ne voulait pas devenir une énigme insolvable pour ces parents qu’elle chérissait tant. Elle s’arrêta donc à quelques mètres de la boutique, retenant son père par la manche. Elle doit impérativement extérioriser ce combat d’émotions qu’il y a en elle.

Son regard se dirigea vers son père qui s’était arrêté inquiet. Il s’accroupit afin d’être à une hauteur plus raisonnable pour la jeune fille qui a présent le dépassait de quelques centimètres. Elle planta son regard dans celui de son père. Ce regard brun sombre, si énigmatique dans lequel il est quasiment de trouver des réponses. Un de ces yeux à ce pouvoir, l’autre en revanche est lisible comme un écriteau illuminé.

-Papa…

Elle s’arrêta là, comment lui expliquer ce torrent de sentiments, toutes ces émotions qui essayent de prendre leur place dans ce si petit corps. Elle souffla, comme si elle essayait de faire s’échapper toute la pression qui commençait à s’installer. Son père… Elle n’était pas très proche de lui jusqu’à ce qu’elle découvre ces pouvoirs, et à ce moment-là, ils ont travaillé, il lui a raconté un tas d’histoires…
Mais il semblait entretenir tant d’espoirs, la jeune fille se mit une pression incroyable…

-Aliénor.

La voix de son père raisonna dans sa tête, que voulait-il lui dire, il n’est pas bavard mais trouve toujours les mots justes pour Aliénor. Elle l’écoutait attentivement, prête à boire ces paroles.

-Ne t’en fait pas, je suis très fier de toi, quoi que tu fasses tu es une fille exceptionnelle. Ce n’est ni cette baguette, ni ta scolarité qui changera ça.

Il prit un temps de pause, ces yeux toujours encrés dans ceux de la jeune fille.

-C’est un moment incroyable que le choix de sa baguette. Tu vas voir, tout ce que tu vas ressentir, je me souviens encore de tous les détails de l’achat de ma baguette.

Il sortit sa baguette de la poche intérieure de sa veste puis en présentoir, la plaça sous mes yeux.

-C’est elle qui m’a choisi, et j’ai décidé de placer ma confiance en elle, et elle ne l’a jamais trahi.

Quand tu disais que tu ne seras jamais seule je t’ai répondu jamais et c’est vrai ma puce. Ta baguette sera toujours là avec toi, dans tes plus grand moments de doutes ou de faiblesse mais aussi ans tes moments de gloire et de joie.

Il rangea sa baguette et sourit à sa fille en se relevant. Aliénor respira un grand coup. Cette bouffée d’air dispersa tous ces doutes, elle ne sera jamais seule, et tous ces sentiments lui serviront à faire de belles choses. Avec un nouvel élan, Aliénor passa devant son père et alla ouvrir la porte de cette célèbre boutique, un sourire dessiné sur les lèvres.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle