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01 janv. 2019, 19:01
Juste du hasard  Privé James Flint 
Août 2043

La Chemin de Traverse était bondé. Sorciers à en devenir, sorciers accomplis, tous se mélangeaient dans les nombreux magasins qu'offrait cette rue riche en diversité. On pouvait lire l'excitation sur les yeux des enfants qui ressortaient de Chez Ollivander avec leur première baguette, ou encore ceux qui tiraient la main de leurs parents pour rentrer dans la fameux magasin Farces pour sorciers facétieux, lieu où toute folie pouvait prendre vie. Il y avait aussi ceux qui étaient plus discrets, ne voulant qu'acheter leurs fournitures scolaires mais qui, en secret, rêvaient d'aller faire un tour chez Keddle & Leather pour admirer les balais en exposition. Même dans ses fréquentations, le Chemin de Traverse offrait de la diversité et c'était ce qui en faisait son unicité.

Là, poussant la porte de la boutique d'Ollivander, une petite blonde vénitienne tenait une boite précieusement contre son coeur. Elle n'était pas semblable à Cendrillon mais elle avait trouvé chaussure à son pied. Une belle baguette en bois de cerisier et plume de phénix. Un bien précieux qui avait rempli son être d'une chaleur particulière, comme si elle avait enfin l'impression d'être à sa place. Un homme dont la silhouette était élancée avait sa main posée sur son épaule, une main protectrice mais plus distante que celle de la femme à ses côtés qui l'avait enroulée autour des petits doigts fragiles de la blonde. On ne savait pas vraiment décrire l'expression sur le visage de l'enfant. Elle paraissait à la fois aux anges mais un semblant de grimace traduisait du stress, de l'appréhension. La petite Katlyn allait faire son entrée à Poudlard, elle n'était pas la seule et pourtant, elle avait l'impression d'être laissée pour compte. Ça n'avait pas de sens, ses parents la supportaient, ils l'encourageaient depuis sa plus tendre enfance sur cette voie incroyable qu'est la magie. Mais tout de même, et si elle ne se faisait pas d'amis ? Si elle ne se sentait toujours pas à sa place après avoir passé tant d'années dans l'ombre ? Angoissée. Perdue. Une petite pression sur son épaule la ramena à ses esprits vagabonds. Elle leva sa tête vers lui et il lui adressa un doux sourire. Charles Johnson aurait eu tout l'air d'un père et un mari réservé sans ce sourire qu'il ne réservait qu'à sa fille et à sa dulcinée, Eléna Pavin. Cette dernière la regardait avec des yeux d'une douceur infinie, maternelle. De l'amour était ce que l'on pouvait observer à cet instant. La petite famille se frayait un chemin au travers de la marée humaine et les yeux bleus translucides de la jeune fille, eux, analysaient la foule. Elle ne fut pas surprise de croiser d'autres sorciers de son âge, un blond, une brune, elle ne faisait pas vraiment attention à retenir des visages. Pourtant, l'un d'eux attira son attention. Une ombre la suivait. Volontairement ? Elle ne le savait pas. Mais une silhouette blonde ne cessait de croiser son chemin. Elle en était sûre, elle l'avait croisé Chez Ollivander. Qui était-ce ? Son père la poussa à nouveau. Elle secoua la tête avant de continuer à avancer. Non, ce n'était que du hasard. Évidemment. 

"- Une glace, mon ange ?, demanda sa mère de sa voix douce."

Un sourire étira ses lèvres. Katlyn hocha vivement la tête. Un peu de ce pêché sucré et toutes les angoisses de la jeune fille s'envolaient. À ce moment, rien ne pouvait lui faire de plus grand bien, ç'en était certain. 

Paranoïaque. Katlyn commandait sa glace avec un sourire enfantin sur le visage mais quand elle tourna la tête, le blond était là. Bon sang, était-elle folle ? Ou alors était-elle suivie ? Peut-être que ça se passait comme ça, à Poudlard, on est suivi pour voir si on mérite d'y entrer. Panique. Et si la glace montrait trop de gourmandise et que l'ombre blonde en témoignait ? Non, c'était impossible. Juste du hasard. Juste du hasard.

Katlyn L. Johnson, Première Année à Gryffondor
"L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites."

02 janv. 2019, 18:42
Juste du hasard  Privé James Flint 
Août 2043

C'était une belle journée. Le soleil offrait encore une chaleur des plus agréables pour cette fin d'été. Une fois de plus, il régnait sur le chemin de traverse, une aura de magie, de surprises et une agitation des plus communes pour ce lieu si particulier de Londres. Aujourd'hui est un jour particulier pour le petit James. En effet, comme tous les sorciers de son âge, il a eu l'immense privilège de recevoir une lettre de Poudlard, annonciatrice d'une future scolarité des plus exemplaires. C'est du moins ce qu'espéraient ces deux parents, qui se tenaient là, à ses côtes, pour accompagner le jeune blondinet dans toute cette effervescence.

L'objectif de la journée était clair : réunir toutes les fournitures demandées par la directrice de l'école.

Pour la petite famille, il s'agissait d'opérer de la manière la plus optimale possible. Pas de perte de temps. Leur trajet suivrait donc l'ordre de la liste. James tenait entre ses mains la fameuse lettre.

" - Une baguette magique. On peut trouver ça chez Ollivander, non ? questionna le jeune sorcier. Ses petits yeux sombres se plissèrent et ses sourcils se froncèrent. Il reprit de sa voix douce :

- Où est la boutique ? Je ne le vois pas ! s'exclama-t-il un brin d'impatience dans la voix."

Son père lui indiqua de la main la devanture de la célèbre enseigne, où bon nombres de futurs étudiants faisaient la queue. James se mit dans la file. Ce magasin était stupéfiant. Il y régnait une ambiance des plus particulières, et aussi beaucoup de poussières ! Le jeune garçon observait, attentif, les gens autour de lui. Un petit, un grand, un frisé, tous profils se côtoyaient dans ce magasin étriqué. C'est à cet instant qu'il croisa une jeune fille qui tenait fermement sa baguette contre son cœur. Son blond vénitien la rendait des plus remarquable au milieu de toute cette foule. James pouvait voir une immense joie sur son visage et la fierté était palpable au sein de cette petite famille, qui quittait à présent le magasin toujours bondé.

Ce fut enfin le tour du jeune garçon et il pu à son tour obtenir la précieuse baguette, avec laquelle il s'imaginait déjà faire de grande chose. Mais il ne fallait pas perdre de temps, la liste était longue. La famille repris ses emplettes au milieu de la foule qui ne diminuait pas malgré les heures qui filaient.  Cette fois-ci, direction la boutique de Madame Guipure. En effet, le prochain objet à acquérir était une robe noire de travail. James n'aimait pas l'idée de porter du noir, lui qui aimait les couleurs. Mais bon avait-il vraiment le choix ? Et pis ce n'est pas avec la directrice actuelle que la règle allait changer. Le jeune blondinet se laissait aller à son imagination tout en tenant la main de sa mère. A cet instant précis, il remarqua la jeune fille blonde de Chez Ollivander. Il en était sûr, c'était elle, une glace à la main. La situation, cocasse, l'amusait. Tant de monde, la probabilité de la revoir était pourtant si faible. Était-ce un signe particulier ? Devait-il lui parler ? Son questionnement fut cependant écourté lorsqu'il fut ramené à lui par son père qui lui tirait la main afin d'accélérer un peu dans les achats qui commençaient maintenant à trainer.

Le trio disparu donc dans la masse, laissant la jeune fille s'effacer derrière les silhouettes de sorciers et sorcières en tout genre et de tout âge.

Première année RP
Ex-journaliste au Gryffon'heure

05 janv. 2019, 17:00
Juste du hasard  Privé James Flint 
Le garçon avait disparu. Par contre, l'imagination enfantine de la blonde vénitienne était encore belle et bien présente et, pour une raison inconnue, elle avait l'impression d'être observée de tous les côtés. C'était idiot, bien sûr que personne ne la suivait. Elle n'avait rien fait de mal, elle n'était pas célèbre et personne ne pouvait lui vouloir du mal, à elle et sa glace bien sucrée. Elle donna un dernier coup de langue au diabète glacé avant de l'engloutir dans sa bien trop petite bouche. 

"- Un peu de tenue, Katlyn !, le gronda son père de ses yeux ronds."

Elle rougit avant de se renfrogner un peu. Elle n'y pouvait rien, si elle était gourmande ! Ce n'était pas un si grand défaut, si ? Sa mère lâcha un doux rire qui détendit les muscles de son père, absorbé par la beauté de sa voix amusée. Sa mère resserra sa main autour de la sienne et arracha un sourire à la bouche rosée de l'enfant. La famille reprit la liste de fournitures dont la petite Katlyn avait besoin. Elle y lit des choses un peu plus barbantes comme des livres et un chaudron mais son regard brilla quand elle vit qu'il fallait s'acheter des vêtements. Katlyn était tout ce qu'il y avait de plus cliché en tant que fille et elle mettait un point d'honneur sur le fait d'avoir une belle garde-robe. Ses yeux pétillants, elle regarda sa mère avec insistance. 

"- Maman, on peut aller m'acheter mes robes ? S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait, s'époumona-t-elle de sa voix enfantine."

Eléna hocha la tête, les yeux amusés. La famille se dirigea vers la boutique de Madame Guipure, un entrain moins présent dans la démarche de père de la blonde. Habillé tout en noir, on devinait qu'il ne cherchait pas à se démarquer de par ses vêtements et que la mode n'était pas sa plus grand passion. Peut-être que cela avait son charme ? Après tout, si la belle Eléna était tombée dans les bras de ce dernier, c'est qu'il avait quelque chose de plus que les autres. 

De ses doigts tout collants, Katlyn tirait ses parents d'une force herculéenne -du moins, c'est ce qu'elle pensait dans le plus profond d'elle-même- et poussa la porte de la boutique avec un enthousiasme presque contagieux, tirant un rire du fond de la gorge de son père. Elle entra dans la boutique et fonça immédiatement vers les robes mais son sourire retomba bien vite quand elle remarqua toute une ribambelle d'autres enfants et adolescents en train d'essayer des robes de sorciers d'un noir de geai. Déçue, elle se retourna vers ses parents dans une lenteur découragée.

"- C'est ça, que je vais devoir mettre ?, demanda-t-elle d'une voix basse."

Ils hochèrent la tête, le regard rieur et elle souffla. Elle leva la tête et faillit s'étouffer avec sa propre salive. Était-ce une blague que ses parents lui faisaient ? Ou alors était-ce le destin ? Non seulement elle allait devoir s'habiller avec une robe sans intérêt mais il y avait autre chose. Le garçon était à nouveau là. Dans la même boutique qu'elle. Au même moment. Cette fois, c'était sûr, il la suivait. Elle s'approcha doucement de sa mère et la tira un peu pour pouvoir lui chuchoter à l'oreille, le regard braqué sur le blondinet inconnu.

"- Maman, je crois qu'on est suivis, murmura-t-elle."

Les yeux plissés, elle le fixait avec insistance pour voir s'il avait une quelconque réaction suspecte. Bon sang mais qu'est-ce qu'il lui voulait, celui-là ? 

Katlyn L. Johnson, Première Année à Gryffondor
"L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites."