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05 sept. 2019, 21:26
 FINI   RPG+   PV  Savoir discerner le vrai du faux
Chemin de Traverse,
Rue Principale,
18 avril 2044.
@Aelle Bristyle

Le mois d’avril avait commencé depuis un peu plus de quinze jours maintenant, le soleil avait quitté sa froideur de l’hiver pour le printemps. À Poudlard, les vacances venaient de commencer, Antares avait décidé de retourner chez elle pour les vacances, lui permettant ainsi de retrouver ses parents et son foyer si chaleureux. Depuis les quelques mois passés à l’école de Sorcellerie, la jeune sorcière avait été répartie dans la maison de Salazar Serpentard, et bien que ceux-ci aient mauvaises réputations, Antares fut heureuse d’y trouver du réconfort, et une deuxième famille.

Son retour dans sa famille fut mouvementé, en effet, sa mère Enid, avait décidé pendant l’absence de sa fille d’ajouter des posters ainsi que des écharpes aux couleurs de Serpentard au mur de sa chambre. Cette attention toucha particulièrement la jeune fille, et pour cause sa mère souhaitant avant tout que ses "deux familles" n'en deviennent qu'une. Très vite, la jeune fille retrouva ses marques dans sa chère demeure, elle passa quelques jours avec son paternel avant que celui-ci parte pour un congrès international de sculpteur, une joie pour toute la famille.

Seul les deux femmes restèrent à la maison, lors d'un matin ensoleillé, Madame Fraw proposa à sa jeune fille d'aller faire un tour au chemin de traverse, en effet, depuis qu'elles avaient fait les achats pour la rentrée, Antares n'avait plus remis un pied sur ce lieu mythique du Londres sorciers. Pour l'occasion, Antares avait enfilé un jeans ainsi qu'un débardeur vert émeraude et son éternelle paire de basket haute verte à lacet blanc, même si elle n'était plus à Poudlard la jeune fille aimait porter des vêtements lui rappelant la couleur de sa maison, comme cela si un autre élève la croisait il saurait directement dans quelle maison elle appartient. 

La mère de famille décida que le moyen le plus facile pour se rendre à Londres était le transplannage. Antares fut quelque peu déboussolée par ce voyage, elle avait relativement l'habitude de ce système de transport pourtant à chaque fois elle ressentait les mêmes émotions, la crainte et puis la joie d'être enfin arrivée à bon port. La mère et sa fille, arrivèrent rapidement au Chemin de Traverse, un grand sourire fut inscrit sur leur visage, elles avaient hâte de pouvoir passer un moment ensemble dans le monde des sorciers. Enid Fraw, chercha précipitamment la boutique de Madame Guipure, elle avait impérativement besoin d'une robe, mais pas n'importe qu'elle robe, elle souhaitait que celle-ci soit en mouvement, un vêtement qu'elle ne pouvait trouver que dans la boutique.

Alors que la mère décidait de rentrer dans la boutique pour faire ses différents essayages et faire ses achats, Antares, elle resta dans la rue principale du Chemin de Traverse, elle préférait aller d'échoppe à échoppe plutôt que de rester toute la journée dans un seul magasin. Pourtant, alors que la jeune sorcière se trouvait devant l'échoppe de Fleury et Bott, un livre d'histoire de la magie dans les mains, elle lisait la quatrième de couverture avec attention. Sans réellement le savoir, son visage se releva du livre et son regard se perdit à l'autre bout du Chemin de Traverse, elle reconnut au loin un visage familier. Antares murmura pour elle-même « Est-ce bien Aelle Bristyle ? », la jeune fille l'espérait en tout cas. 
Dernière modification par Antares Fraw le 31 mars 2020, 21:35, modifié 1 fois.

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
« I am the srtom. And I am coming for you. »

09 sept. 2019, 10:04
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18 avril 2044
Chemin de Traverse
3ème année


« Pourquoi tu veux pas aller dans la boutique de papa ? »

Je pousse un soupir à m’en fendre l’âme en dardant Narym de mon regard noir. C’est tout juste si ce dernier me remarque, tant il est occupé à fendre la foule compacte qui a envahie les rues.

« J’t’ai dit qu’il aurait sûr’ment pas ce que je cherche ! »

Quel malheur m’a donc pris d’annoncer haut et fort que j’allais accompagner Narym sur le Chemin de Traverse parce que je devais passer chez Fleury et Bott ? Papa, Narym, Aodren et Natanaël m’ont regardé comme si une corne m’avait poussé sur le front. Ao a même eu l’affront de me demander pourquoi je trahissais Papa en allant chez la concurrence.

« Tu aurais dû lui demander. Papa aurait même pu te commander ce que tu cherches. Tu sais qu’il l’aurait fait, » me dit Narym de son éternelle voix douce.

Et dire que je me suis persuadée qu’avec lui je n’aurais pas à m’inquiéter de questions indiscrètes. Il doit passer trop de temps avec Zakary. Dans son dernier courrier, celui-ci m’a dit qu’ils étaient partis un week-end entier chez des amis communs. Peut-être que Zak a déteint sur Narym.
Je me secoue la tête pour m’éloigner de ces pensées ; la jalousie ressentie lors de la lecture de ce courrier est encore trop vive dans mon coeur. *Zak a jamais voulu qu’j’vienne en week-end avec lui, moi*. C’est vraiment trop bête.

« J’veux pas ! répondis-je à Narym d’un ton agressif. J’veux me débrouiller comme je veux et puis c’est pas vos affaires ! »

Merlin, pourquoi est-il si compliqué de faire ses recherches en toute discrétion ? Que ce soit à Poudlard ou à la Maison, j’ai l’impression qu’il y aura toujours une personne pour comprendre que si je cherche des informations sur les artefacts africains, c’est forcément que je trempe dans un truc louche. Ce qui n’est pas forcément faux, si l’on considère que je possède un talisman renfermant l’esprit d’un Mngwi, créature inconnue de la plupart des occidentaux.

Narym reste silencieux, mais en coulant un regard vers lui je remarque la ligne qui barre son front. Je ne m’étonne pas qu’il ne me remette pas à ma place : Narym ne dit jamais grand chose, sauf lorsque je dépasse les bornes. Doux Merlin, j’ai oublié que je détestais cela ; je culpabilise bien plus facilement face à Narym qui ne dit rien qu’avec Zakary qui me fait payer le moindre débordement.

« C’est juste que j’préfère faire ça moi-même, c’est tout, dis-je du bout des lèvres en détournant les yeux. Et j’ai même pris mon argent, comm’ ça Papa a pas à m’offrir mon livre. »

*Et parce que j'veux pas qu’il se demande pourquoi j'suis à la recherche d’un artefact africain*, marmonné-je dans ma tête. Cela fait deux semaines que j’ai rencontré Zuhri à Pré-au-Lard et une semaine tout juste que j’ai fait la bêtise d’aller voir Holloway pour savoir ce qu’elle pouvait m’apprendre sur Nyakane. Deux semaines durant lesquelles je n’ai pas passé un seul jour sans harasser Zikomo de mes questions indiscrètes et sans me torturer l’esprit pour savoir ce que je ne peux savoir.
Finalement, j’ai décidé de foncer dans le tas : rechercher tous les artefacts qui ont marqué l’Afrique et les éliminer un à un jusqu’à deviner lequel a bien pu voler Nyakane. C’est la seule façon d’apaiser ma curiosité. Et il serait vraiment idiot de ne pas profiter des vacances pour élargir mes recherches.

Narym, après un haussement d’épaules, ne dit plus rien. Il se contente de fendre la foule, m’ouvrant un boulevard pour que je puisse passer sans être bousculé. Je le suis de près, pressé d’atteindre mon but. Quand enfin nous arrivons devant l’enseigne concurrente, il ralentit. Je regarde la devanture avec une petite grimace. Il est très rare que je vienne ici. Je n’aime pas ce magasin. Je n’aime pas l’ordre qui règne dans les rayons, je n’aime pas le monde qui s’y presse et j’aime moins encore l’odeur qui y flotte. Je ne sais pas pourquoi, mais l’endroit m’est profondément désagréable. Ou plutôt, je sais pourquoi : ce n’est pas la librairie de Papa. Elle est moins intéressante, elle moins tout, c’est simple.

Je m’approche, un soupir sur le bout des lèvres. Il y a des étals croulant sur les livres devant l'entrée. Des passants s’arrêtent pour regarder, lire les quatrièmes de couvertures, poser des questions débiles au gérant. Narym me suit paresseusement jusqu’à ce qu’il capte mon regard insistant. Alors il grimace et passe une main dans ses cheveux long.

« Je te laisse regarder ce que tu veux ? me demande-t-il, gêné. En attendant, je vais aller faire un tour dans les rayons. Ne pars pas sans moi. Quand tu auras fini, tu n’auras qu’à venir me trouver. »

Il me lance un dernier sourire auquel je réponds avec plus ou moins de franchise. Je le regarde s’éloigner et pénétrer dans la boutique. Je m’approche d’un étal en le surveillant du coin de l’oeil. Je vais attendre qu’il s’enfonce dans les rayonnages avant d'entrer à mon tour ; je ne veux pas qu’il voit dans quel rayon je vais. J’attrape un livre au hasard dans la pile qui se trouve devant moi et grogne en avisant le titre de l’oeuvre. C’est un vulgaire roman ; je n’aime pas les romans. Mais je me penche sur la couverture, emprunt d’une fausse curiosité destinée à tromper mon frère.

27 sept. 2019, 17:35
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@Aelle Bristyle

Surprenante et fascinante, voilà les deux adjectifs qu'utiliserait Antares pour décrire la Poufsouffle, si on lui avait demandé son avis sur la jeune fille. 

Alors qu'Antares était toujours plongée dans le livre d'histoire de la magie qu'elle tenait entre les mains, elle avait pu voir du coin de l'oeil du mouvement provenant de l'endroit où Aelle se tenait. La jeune Serpentarde n'était pas spécialement du genre à se mêler des affaires des autres, c'est pour cela qu'elle préféra se reconcentrer le livre qu'elle tenait dans les mains que plutôt sur le mouvement que produisait visiblement la fratrie Bristyle. C'était bizarre pour la jeune fille étant enfant unique, elle n'avait pas spécialement l'habitude des comportements fraternels, à son plus grand désarrois, enfant elle avait demandé à de nombreux moments à ses chers parents si elle pouvait avoir un frère ou une soeur, cette demande n'avait jamais été acceptée. La jeune Serpentard n'avait jamais été le genre de personne à aimer juger les gens, c'est pour cela qu'elle préférait se faire son propre avis sur les gens et sur les évènements. 

Cela faisait presque deux semaines qu'Antares avait pu remarquer que la jeune Poufsouffle semblait inquiète et à la recherche de quelque chose, mais n'étant pas assez proche de la jeune fille, Antares avait préféré ne pas se mêler de ceci et observait de loin la jeune fille. Plongée dans ses pensées la jeune fille ne s'était pas rendue compte que la Poufsouffle s'était rapprochée et n'était qu'à quelques pas d'elle, ce qui semblait être son frère était juste derrière elle, en un regard, la jeune fille fit comprendre à son frère qu'elle avait besoin de faire ses recherches seules, le garçon bredouilla quelques mots et partit. 

Très rapidement la jeune fille s'aperçut qu'Aelle était venue se placer juste à ses cotés face à l'étal de Fleury & Bott, un roman entre les mains, ce petit détail fit doucement rire la jeune Antares, elle ne s'imaginait pas Aelle Bristyle lire un roman, mais plutôt lire de grands et gros livres remplis de milliers d'informations. Antares ne souhaitait pas spécialement déranger la jeune Poufsouffle, pourtant elle avait tout autant envie de lui parler, elles n'avaient jamais eu la chance de se parler à l'école de sorcellerie. La jeune Serpentard admirait sincèrement la jeune Poufsouffle, alors lorsqu'elle essayait de lui parler, car c'était déjà arriver à de nombreuses reprises, la jeune fille avait soudainement perdu l'usage de la parole, sa voix se faisait chevrotante et les mots s'embrouillaient dans son cerveau. Pourtant cette fois-ci, elle prit son courage à deux mains et essaya de faire une phrase complète sans avoir la voix qui chavire à chaque moment, essayant ainsi de ne pas avoir honte à la fin de sa phrase « Tu sais... » La jeune fille du faire une pause cherchant ses mots du mieux qu'elle pouvait « il est parti maintenant, tu peux lâcher le roman, d'ailleurs hum... » encore une fois une pause se fit entendre, la jeune fille ne voulait en aucun cas blesser Aelle avec ce qu'elle s'apprêtait à dire « je ne pense pas que cela soit ce que tu recherches... Si tu veux tout savoir tu n'as pas l'air du style à aimer les romans ». Avec appréhension, Antares ne s'arrêtait pas de triturer le livre qu'elle avait entre les mains. Elle espérait ne pas avoir blessé la jeune fille qu'elle respectait et qu'elle admirait.

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03 oct. 2019, 13:11
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« Découvrez l’histoire de Genver, lis-je dans ma barbe, avant qu’il ne soit légende… Aventures par monts et par vaux… Courage, honneur et magie… Blabla… Au travers l’Ecosse du dix-septième siècle… Rah, c’est nul ! »

Je pousse un soupir à m’en fendre l’âme et laisse tomber le bouquin dans le bac, une grimace me déformant le visage. Mon esprit est déjà en train de croupir avec toutes ces inepties, ces inutilités. Par Merlin, ce que je peux ne pas aimer les romans ! J’ai certes déjà apprécié une bonne histoire, un bon récit d’aventure, mais les romans qui valent vraiment la peine d’être lus se comptent sur les doigts d’une seule main. Tout le reste n’est qu’ennui. C’est fatiguant. Au moins, dans la boutique de Papa, les romans sont placés dans un coin et je ne risque pas de tomber dessus.

La main dans le bac, je soulève les livres, mais ne les regarde pas. Mon regard suit la silhouette de Narym qui trace son chemin derrière les vitrines de la librairie. Je le surveille, mais il ne tourne la tête vers moi à aucun moment ; il semble alpagué par les livres qui sont devant lui. Je pousse un grognement en secouant la tête. Narym sait très bien comment porter son attention ailleurs, il est très pudique, mais cela ne l’empêche pas d’être curieux, je le sais.

Je me promène le long de l’étal. Il y a là une enfant qui regarde autour d’elle avec de grands yeux éberlués. Je l’ignore, cette fois réellement occupée à regarder s’il y a ne serait-ce qu’un livre intéressant dans cette pile d’idioties. Je retrousse les manches de ma robe sur mes bras ; la météo est clémente ces derniers temps et le soleil est harassant pour un mois d’avril. Ce matin, j’ai enfilé l’une de mes robe préférée qui se resserre sur mes hanches et s’évase autour de mes jambes drapées d’un pantalon noir. Je respire de ne plus enfiler mon uniforme étouffant, mais je ne pensais pas avoir aussi chaud.

Je me penche sur l’étal en avisant le titre d’un livre et sa couverture rougeâtre. Je l’attrape quand une voix toute proche — trop proche — s’élève. Je tourne naturellement la tête vers la fille près de moi et me redresse, livre en main. *Qu’est-c’qu’elle veut ?*. Elle me regarde. Malheureusement, cela signifie qu’elle me parle bien à moi. Je lève un sourcil paresseux, attendant la suite.

« Il est parti maintenant, tu peux lâcher le roman. »

Mes sourcils se lèvent sur mon front. De quoi elle parle ? Puis tout à coup, je me rappelle de Narym et me contorsionne pour le regarder à travers la vitre ; il a disparu. Quand je me retourne vers l’Autre, une moue agacée s’affiche sur mon visage. Est-ce qu’elle me suit pour savoir que j’attends que mon frère s’en aille ?

« Je ne pense pas que cela soit ce que tu recherches… Si tu veux tout savoir, tu n’as pas l’air du style à aimer les romans. »

Ses doigts triturent le livre qu’elle a entre les mains. Et ses grands yeux me regardent bien trop fixement, je ne les aime pas du tout. Non, décidément je ne les aime pas. Je baisse la tête sur mon livre et soupire en avisant son titre — Le flibustier d’Inamon —. Je jette l’ouvrage... Non, le roman sur la pile de livres et plante mon regard dans celui de la gamine.

« Mais qu’est-c’que tu sais d'mon style, toi ? »

Mes yeux se baladent sur son front, ses yeux, son nez, ses joues, ses cheveux. J’avise son débardeur vert, ses habits déplacés ; fille de moldu. Sorcière. Inconnue. Je ne sais pas qui elle, donc elle ne sait pas qui je suis. C’est aussi simple que ça. Je soupire, agacée.

« C’que j’cherche te regarde pas, » dis-je abruptement avant de me détourner pour fouiller l’étal.

Je soulève les livres, place les romans — trop nombreux — sur le côté et pose devant moi les quelques bouquins qui me paraissent pertinents. Je sais que mon bonheur se trouve dans la boutique, mais je préfère attendre que Narym se fatigue ; quand il en aura marre, il sortira et flânera devant les étals. Alors, je pourrais foncer vers le rayon qui m’intéresse. Je me déporte sur le côté, frôle la fille, m’écarte et pousse un grognement qu’elle pourra interpréter comme un « pardon » ou un « dégage de là » en fonction de son tempérament. Pour moi, il signifie qu’elle n’a pas intérêt à traîner dans mes pattes, car je n’ai ni l’envie ni le temps de me coltiner une Autre qui blablate pour ne rien dire.

13 oct. 2019, 21:44
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Fascinante était toujours le mot qu'utiliserait Antares si elle devait décrire Aelle Bristyle. Pourtant jamais elle n'aurait pu croire que Fascinante irait avec agressive. La jeune Serpentarde fut un peu désemparée face à la réaction de la jeune Pouffsoufle, elle avait essayé de se montrer gentille et cordiale avec et visiblement Aelle n'appréciait pas cela ou du moins, elle n'en avait pas l'habitude. Bien sûr Antares avait déjà pu entendre par les bruits de couloir, que la jeune Bristyle pouvait se montrer agressive, pourtant secrètement, elle avait espéré qu'elle ne le soit pas avec elle. Cela découragea un tant soit peu la Serpentard, pourtant une détermination sans failles vibrait dans son regard. Elle voulait aider la Pouffsoufle et souhaitait être amie avec elle, et elle allait devoir l'accepter. 

Lorsque la Pouffsoufle lui avait parlé, Antares n'avait pas pu s'empêcher d'être bouche bée face à l'agressivité mais aussi par le fait que pour la première fois de sa vie, Aelle Briistyle la regardait, elle et lui parlait. À ne pas s'y méprendre, la jeune fille n'était pas amoureuse d'Aelle, elle souhaitait juste être vraiment son amie, et avait cherché pendant des mois pour lui parler sans réellement trouver le courage ou les bons mots. Le temps que la jeune fille réfléchit à sa réponse, la Poufsouffle avait déjà changé de place en bousculant au passage la jeune fille. 

Dans son caractère, Antares ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais depuis qu'elle avait été envoyer à Serpentard, la jeune fille pouvait se montrer réellement agressive elle aussi mais surtout elle se montrait tenace. Voilà pourquoi lorsqu'Aelle la bouscula pour changer de rayon, un sourire presque trop mielleux vint se figer sur son visage. Aelle refusait une aide quelconque lorsqu'on utilisait la manière gentille ? Eh bien Antares se fera un plaisir de lui faire comprendre que la seule chose qu'elle voulait c'était l'aider. 

Antares déposa le livre qu'elle avait entre les mains pendants quelques secondes, le temps de relever ses cheveux en un chignon désordonné, elle reprit son livre et décida de se dirigea vers l'endroit où se trouvait Aelle. Si l'on connaissait personnellement la jeune Serpentard, on pouvait rapidement observer qu'elle était stressée de se faire rejetée une nouvelle fois, mais surtout elle était déterminée, visiblement la jeune fille était peut-être un peu trop déterminée. Se sentait-elle capable d'affronter Aelle Bristyle ? Absolument pas, pourtant elle savait et elle sentait que la jeune fille avait besoin de quelqu'un et elle espérait que ce quelqu'un ce soit elle. 

Rapidement, Antares se trouva aux côtés de la Pouffsoufle, elle avait peur, pourtant cette peur la força à parler. « Tu sais, je voulais juste t'aider et être gentille avec toi. » Elle eut un petit sourire en coin comme pour la provoquer « En plus, je peux te dire que ce n'était pas ton style, car tu es toujours la personne qui prend les livres avant moi à la bibliothèque, et je n'aime pas les romans. Et visiblement tu souhaites cacher quelque chose à ton frère. » Elle fit une pause rapide avant de revenir dans la discussion ne souhaitant pas que la Pouffsoule lui demande pourquoi ou comment elle savait cela. « Et je l'ai remarqué à ton comportement. Pour comprendre une personne parfois il suffit juste de l'observer » Antares fit un petit sourire essayant de lui faire comprendre qu'elle ne lui voulait aucun mal, et proposa à Aelle une sorte d'arrangement. « Je dois aller acheter ce livre, donc si tu le souhaites, tu me dis quel livre il te faut je vais te le chercher et l'achète comme cela ton frère ne saura rien ? » Antares savait à coup sur qu'elle venait de déclencher une bombe, mais elle espérait qu'elle ne lui exploserait pas à la tête, à vouloir être trop gentille. 

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17 oct. 2019, 10:09
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Dans ma tête, je dessine les plans de Fleury et Bott. *Je rentre, puis je vais tout droit...*. L’entreprise n’est pas aisée, car je n’ai pas mis les pieds dans cet endroit depuis un bon bout de temps, mais je m’efforce de raviver mes souvenirs. *A droite, y’aura les livres sur les moldus. Je tourne là, puis je dépasse quelques rayons…*. Je veux être rapide ; quand Narym sortira, sa patience sera déjà bien entamée. Il me faudra être rapide, trouver le livre, le payer, le faire emballer et sortir. C’est la meilleure chose à faire. Mais j’ai beau réfléchir, je ne me rappelle plus si après le rayon de métamorphose je dois tourner à droite ou à gauche. Impossible de m’en souvenir. C’est comme si mon souvenir était envahi par la brume. Je secoue la tête tout en continuant à soulever les livres. Il n’y a rien de bien intéressant, comme je m’y suis attendu, mais si je fais semblant que je suis occupée plus personne ne viendra m’embêter.

Sans doute Merlin me déteste-t-il. Aussitôt cette souhait énoncé qu’une ombre s’abat sur moi. Je me redresse lentement et offre un regard désabusé à l’Autre emmerdeuse qui s’accroche à moi comme un pitiponk à sa lanterne. Dès que sa bouche s’ouvre, je ressens l’impétueuse envie de la pousser en arrière pour qu’elle la ferme. Mais je me contente de lever les yeux au ciel, une moue agacée sur le visage. Être gentille avec toi, dit-elle. Ah ! c’est marrant ça. Elle ne comprend vraiment pas que je me fous d’elle avec une force incroyable. Elle n’a vraiment rien compris de ce que je lui ai dit plus tôt. Je n’ai absolument pas besoin que l’on soit gentil avec moi et je vais me faire une joie de le lui faire comprendre.

« En plus, je peux te dire que ce n'était pas ton style, continue-t-elle, car tu es toujours la personne qui prend les livres avant moi à la bibliothèque, et je n'aime pas les romans. »

Ma face de colère se décrispe en entendant ces mots. Je laisse la surprise s’inscrire sur mon visage. Elle ? Lire les mêmes livres que moi ? Lire de gros ouvrages sur la magie, quelle que soit sa forme ? Elle ? Lire des manuels sur les sortilèges avancés ? J’en doute fortement. Je la regarde d’un oeil neuf, essayant de trouver dans son regard et sa posture une preuve de ce qu’elle avance. Je ne trouve rien, bien sûr. Mais si elle le dit, si elle sait ce que j’aime lire et apprendre, ce ne doit pas être un mensonge. Peut-être n'est-elle pas qu'idiote, alors... Mais cela ne change rien au fait qu’elle soit insupportable, n’est-ce pas ? Je retrouve rapidement ma moue dédaigneuse et lève le menton, histoire qu’elle ne prenne pas mon observation comme un assentiment. Je me détourne d’elle pour continuer à fouiller dans le bac.

Je ne réagis pas à ce qu’elle raconte, me contentant de soulever et de reposer, jusqu’au moment où elle me propose d’aller chercher le livre à ma place, de me le payer et de me le ramener dans le dos de Narym. Je me redresse pour lui faire face et croise les bras sur ma poitrine.

« Si j’veux cacher un truc à mon frère, dis-je à voix basse, je vois pas pourquoi je te le cacherais pas à toi, qui n’est rien du tout. C’est pas du tout logique. Puis d’abord, comment tu sais qu’c’est mon frère, hein ? Tu sais rien du tout de moi. »

Je soupire et offre un regard noir à la gamine. Je jette un oeil à l’intérieur de la boutique ; toujours aucune trace de mon frère.

« J’ai pas b’soin d’aide, assené-je. T'as pas compris ? J’ai pas b’soin d’toi, alors va acheter ton bouquin et laisse-moi me débrouiller. » Je souffle exagérément et marmonne en me détournant de l’Emmerdeuse : « C’pour ça qu’j’aime pas c’te putain d’boutique… Y’a toujours des emmerdeurs… »

03 déc. 2019, 22:48
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Beaucoup de questions se bousculèrent dans la tête de la jeune fillette, elle ne comprenait toujours pas pourquoi la Poufsouffle se montrait si agressive. Toutes les personnes qu'elle avait rencontrées et qui provenait de cette maison, étaient joyeux et gentil, et bien que peu y croyaient, ils étaient tous très intéressant. Aelle Bristyle était pour Antares l'une des sorcières les plus intelligentes de sa maison, mais cette intelligence n'expliquait pas et surtout ne pardonnait pas son effroyable caractère. Pourtant au fond de son coeur, et de son âme, la jeune Serpentard savait que la Poufsouffle n'avait pas un fond méchant, peut-être était-elle seule depuis trop longtemps ? Peut-être avait-elle peur de quelques choses ? Elle n'en savait rien. Mais une chose était sûre, la fillette était décidément une tête brûler. 

Bien qu'Aelle l'ait repoussée à de nombreuses reprises et même si elle l'avait catégorisé "d'Emmerdeuse", Antares avait pu remarquer la toute petite étincelle de curiosité présente dans les yeux de la sorcière et de la surprise sur son visage lorsque celle-ci apprit que la fillette lisait les mêmes livres qu'elle. Pourtant très rapidement, la sorcière reprit son masque rempli de dédain, on pouvait dire une chose, ce n'était pas la fille la plus agréable avec qui parler. Pourtant encore une fois Antares lui proposa son aide, elle espérait que ce geste lui permettrait de ne plus être considéré comme une ennemie de la part de la Poufsouffle. Elle se trompa, Aelle réagit avec encore plus de vigueur et surtout avec encore plus d'agressivités, Antares resta choquée par l'agressivité qu'elle venait de recevoir en pleine tête, elle avait juste voulu être gentille et avait eu envie d'aider la jeune fille. 

Antares possédait au fond d'elle-même une tête brûlée, bien qu'Aelle l'a rejetait, la jeune fille souhaitait quand même lui parler et surtout souhaite la faire comprendre qu'elle n'était pas seule et qu'on ne parlait pas comme cela à quelqu'un qui ne souhaitait qu'aider. La jeune Serpentarde avait observé la Poufsouffle s'éloigner d'elle suite à ses paroles, pensait-elle réellement qu'elle se laisserait faire ? Si elle pensait cela, elle n'était pas très intelligente. Un sourire presque carnassier s'étala sur le visage d'Antares, sa fierté avait été touchée, mais ce n'était pas ça le pire, elle avait été blessée au plus profond de son être. Bien qu'un sourire s'était inscrit sur son visage, si on regardait vraiment dans le regard de la jeune fille, on pouvait voir à quel point elle avait été blessée. 

Avant qu'Aelle disparaisse dans le monde présent dans la libraire, Antares respira un bon coup et tritura ses doigts tout en suivant les pas de la jeune fille. Arrivée derrière elle, la Serpentarde ne prit même pas la peine de se montrer polie, elle tira la jeune fille par le coude, en se montrant quand même douce, et décida de lui parler sans prendre de filtre et sans être douce, elle ne l'avait pas été avec elle, alors Antares ne le serait pas. « Tu sais Aelle, j'ai JUSTE voulu t'aider » la sorcière avait volontairement appuyé sur le mot "juste" et continua sa phrase « tu veux savoir quelques choses ? » elle ne lui laissa même pas le temps de répondre et préféra continuer son monologue « je t'admire Bristyle, genre vraiment, je t'ai toujours trouvé très intelligente, et tu sais quoi ? » encore une fois elle ne lui laissa pas le temps de répondre à cette question rhétorique « je n'ai jamais voulu croire ce qu'on disait dans les couloirs à propos de toi. » suite à cette phrase, Antares la regarda droit dans les yeux lui faisant comprendre que ce qui se disait n'était pas positif « parce que pour moi une fille aussi intelligente que toi ne pouvait pas être aussi agressive. Mais si j'avais su que tu serais comme ça avec moi, j'aurais gardé cette envie de t'aider. Je n'ai pas eu envie de t'aider parce que tu me faisais pitié ou autres, j'ai voulu t'aider pour une seule chose; car tu le mérites et je le souhaitais vraiment. Du plus profond de mon âme Bristyle. Est-ce clair ? » Antares se montrait elle aussi agressive, signe qu'elle avait été blessée, ses yeux pourtant trahissaient cette douleur présente dans son coeur. « Alors a un moment dans ta vie, accepte que quelqu'un veuille réellement t'aider, pour ce que tu es » La sorcière espérait que ses mots feraient réagir la Poufsouffle. Antares décida qu'il était temps pour elle de partir étant donné que la jeune fille ne voulait pas d'elle, elle se retourna et commença à faire quelques pas en sens inverse et sans s'en rendre compte, des larmes de tristesses glissèrent doucement sur ses joues. Triste envers cette amitié qu'elle n'aura jamais, triste envers elle-même, n'aimant pas avoir été poussé à bout. Pourtant quelques choses l'a fit se retourner, un dernier conseil à donner à cette amie qu'elle s'était créée dans sa tête « Et puis, tu sais, tu n'as pas besoin de cacher ton livre, ici ils vendent des couvertures qui cachent les noms des livres. » Antares lui adressa un sourire simple, laissant ses larmes être à la vue d'Aelle et lui laissant toutes les cartes en mains pour décider de son sort. 

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16 déc. 2019, 10:09
 FINI   RPG+   PV  Savoir discerner le vrai du faux
Quelques pas seulement m’éloignent de la fille lorsque je sens que l’on s’accroche à mon coude. La force me ramène en arrière et me force à me retourner ; je tombe dans deux yeux bruns qui me sont bien trop familiers. Je fronce les sourcils, prête à protester, mais l’Emmerdeuse ne me laisse pas faire. Elle me jette sa voix au visage, écrasant ma colère, m’enfermant dans mon propre corps. Elle est en colère ; ses sentiments sont palpables jusque dans ses yeux qui malmènent les miens. Ma respiration se bloque avant de s’emballer, elle s’échappe furieusement de mes lèvres pour aller à la rencontre de la fille ; j’espère qu’elle la sent sur son visage et qu’elle comprend ma colère. Cette colère qui grandit dans mon corps et qui s’exprime sur mon visage en une grimace horrible.

« Tu veux savoir quelque chose ? » dit-elle. *Non ! Dégage !*. « Je t’admire Bristyle, genre vraiment, je t’ai toujours trouvé intelligente. » Je ne peux résister, ma face de colère se brouille quelques secondes. S’en échappe un soupir de lassitude ; j’en ai assez de ses mensonges, de ses conneries. Elle, m’admirer ? Pourquoi ferait-elle cela ? Comme une gamine qui admire la moindre personne au dessus d’elle ? Comme une gamine qui admire ceux qui se font renvoyer ? Tout à coup, une évidence s’impose à mon esprit : elle me fait pitié. Du genre de pitié qui ne me donne même pas envie d’écouter ce qu’elle a à me dire. Mais elle ne me laisse pas le choix. Ses yeux s’accrochent au mien et sa voix de colère dépose ses mots directement dans mes oreilles. Je n’ai pas d’autre choix que de rester ainsi, victime de ses paroles.

Je fronce le nez quand elle parle des rumeurs. Je fronce le nez de dégoût parce que je sais que courent des histoires sur moi dans les couloirs. Je ne sais pas ce qu’elles disent, mais je sais que la plupart sont en relation avec les Chinois et que toutes sont vraies. Ce n’est pas tant le fait qu’elle parle des rumeurs qui me met hors de moi, mais le fait de me rendre compte, une nouvelle fois, que celles-ci existent encore. Bêtement, j’avais cru que cela était terminé. Mais il semblerait qu’avec le passage des Chinois en mars, les rumeurs soient revenues en force. De toute façon, les Autres ne sont bon qu’à cela : parler. Ils sont incapables de penser. Je ne les ai jamais autant méprisé qu’à cet instant. Et la Reine des Autres se trouve juste devant moi. Son regard brun ne veut pas me lâcher.

« Alors accepte que quelqu’un veuille réellement t’aider,  continue-t-elle à me dire, pour ce que tu es. »

Tout au bout de mon corps, là où la fille n’a aucun pouvoir, là où elle ne peut déposer son regard, se trouvent mes mains. A ces mots, mes doigts se referment et forment deux gros poings qui contiennent toute ma colère, toute ma frustration et toutes les autres choses que créent ses mots. Parce que j’ai envie de gueuler et que je ne le peux pas ; gueuler que je-n'ai-pas-besoin-de-son-aide, Merlin pourquoi est-ce si difficile à comprendre ? Hurler que je me fous de la décevoir, hurler qu’elle n’est rien pour moi et que je ne suis rien pour elle, hurler qu’elle me laisse en paix, qu’elle me laisse seule, hurler que pour une fois je n’y suis pour rien : ce n’est pas moi qui suit allé la trouver, ce n’est pas moi qui insiste, ce n’est pas moi, pas moi, pas moi ! Alors pourquoi est-ce qu’elle rejette toute la faute sur moi, pourquoi est-ce qu’elle se positionne comme la victime alors que c’est moi qui ait ce rôle, moi !

Elle s’éloigne. Mes épaules se relâchent légèrement, comme si tout ce qui me permettait de rester debout jusqu’à présent était la présence et la force de la colère de la fille. Mon regard, lui, ne lâche pourtant pas la silhouette qui s’éloigne. Je suis incapable de m’en détourner. J’avale difficilement une goulée d’air ; *j’la déteste* ; et encore une autre ; *elle a tort sur tout* ; et encore une autre ; *c’est qu’une idiote*.

Ce n’est pas les derniers mots qu’elle m’offre qui me décide. Ni même son sourire. Non, ce sont ses larmes. J’aurais adoré les aimer, ces larmes. Mais le fait est qu’elles me font mal. Elles essaient de remuer ma colère tout au fond de moi et de l’avaler, de la faire disparaître. Elles essaient de me faire croire que je suis coupable, alors qu’il n’en est rien. Je les déteste, ces larmes, alors que je voudrais tant les aimer et m’en réjouir. C’est elles qui me forcent à me mettre en route. Elles effacent la blessure sur mon visage.
La blessure.
Celle que me font toujours les Autres quand ils m’approchent.

Trois grands pas déterminés me rapprochent d’elle. Je ne peux m’en empêcher. Ma colère, que j’attise, fait trembler mes bras. Je desserre l’un de mes poings pour transformer ma poigne en griffe que je plante dans le bras de la fille. Je la secoue un peu, parce que ça fait du bien, avant de me pencher vers elle.
Pendant un instant, je me dis que je pourrais fermer ma gueule. Je pourrais tout simplement lui envoyer mon poing dans le nez et m’en aller. Je pourrais lui exploser la tronche et cela serait suffisant pour comprendre tout ce qu’il y a à comprendre. Mais mon corps tremble et ma bouche s’active ; c’est elle qui veut agir, pas mon corps. Ma bouche et ma tête — et mon coeur.

« T’as raison, » sifflé-je. Non, ce n’est absolument pas ce que je voulais dire, pas du tout ! « J’suis tout comme le disent les rumeurs. » J’affirme ma poigne autour de son bras, me foutant de lui faire mal — voulant lui faire mal. « Absolument tout comme : méchante, agressive, vulgaire, associable, débile, solitaire, mal-aimée. » Je reprends ma respiration ; celle-ci est tremblante. « T’as un problème avec ça ? demandé-je, crachant mes mots à son visage d’Emmerdeuse. Si t’as un problème, t’as qu’à dégager. J’t’ai répété trois fois que j’voulais pas de ton aide et t’sais c’que ça veut dire ? Ça veut dire que je-ne-veux-PAS-de ton-AIDE ! »

J’ai tant de mots sur le coeur, tant de choses à lui reprocher, tant de cris à lui offrir pour qu’elle comprenne qu’elle m’a fait mal. Pour qu’elle comprenne que m’admirer ne sert à rien si elle n’est pas capable de me comprendre, pour qu’elle comprenne que… Que… Je n’en sais rien ! J’ai envie de pleurer, maintenant, alors que j’étais tout à fait bien il y a quelques minutes.
L’ombre s’abat sur nous sans prévenir. Je me tords la nuque pour la regarder et je frissonne en tombant sur le regard tout froncé de Narym. Je lâche aussitôt la fille et m’éloigne d’un pas. Mon frère me regarde, ses yeux miel fouillant l’intérieur de ma tête, avant de se détourner pour observer la fille. Sa respiration est courte et sa bouche est plissée en un pli que je ne vois que peu souvent sur son visage : celui de la colère. J’ignore le pincement de mon coeur et baisse la tête sur mes pieds.

« Je peux savoir ce qu’il se passe, ici ? »

Pour toute autre personne, il paraît calme. Mais moi, je sais. J’entends le léger tremblement dans sa voix : il n'est pas content.

17 janv. 2020, 16:13
 FINI   RPG+   PV  Savoir discerner le vrai du faux
Lorsque la Poufsouffle s'était rapprochée d'Antares, celle-ci avait cru qu'elle allait la blesser, qu'elle allait lui foutre son poing dans le visage. Et pourtant rien, pas de violence, du moins pas physique, parce que ses mots eux, ils étaient imprégnés d'une violence sans nom. Ses mots avec percuter le visage de la Serpentard, avec autant de force qu'un coup de poing. Pourtant ce qui faisait le plus mal, ce n'était pas les mots ou la violence avec laquelle ils étaient dits, non, c'était la douleur présente dans les yeux d'Aelle, cette douleur qu'avaient causé les mots d'Antares.  Oh la jeune fille s'en voulait, jamais au grand jamais, elle n'avait voulu la blesser, comment voudrait-elle blesser celle qu'elle admirait ? Pourquoi aurait-elle voulu faire cela ? 

Alors que les mots d'Aelle tournaient en boucle dans sa tête, essayant de déceler une seule chose qui pouvait l'aider, l'aider à l'aider elle. Elle, cette jeune fille en face d'elle, qui sous ses airs de dures, semblait être brisée de partout. "Mal-aimée" ces mots résonnaient en boucle, que voulaient-ils dire ? Avait-elle des soucis personnels ? Surement vu son comportement. Alors que ces mots tournaient en boucle dans son esprit, une voix ramena Antares à ses esprits. Elle releva les yeux vers la personne, c'était vraisemblablement le frère de la Poufsouffle, sa voix avait des nuances d'agressivités. Antares ne s'en rendit pas vraiment compte, mais son corps se durcit, elle n'aimait pas cela, elle ne le connaissait pas, il n'avait pas le droit d'être en colère. Elle ne savait pas vraiment contre qui il était en colère, elle ou Aelle ? Celle-ci abaissa son visage pour regarder ses pieds, visiblement ce n'était pas vers Antares qu'il était fâché, mais contre la Poufsouffle. 

Antares n'avait pas vraiment l'habitude de se mêler des affaires des autres, pourtant il y avait une chose qu'elle n'appréciait pas, et qui ne collait pas à son caractère de Serpentard. Elle n'aimait pas qu'on soit méchant avec quelqu'un qu'elle appréciait. Bien que les mots d'Aelle furent durs, la Serpentard ne pouvait s'empêcher de l'apprécier., de vouloir l'aider. Le visage d'Antares se durcit encore plus, voyant qu'Aelle n'avait toujours pas pris la parole, peut-être par peur, elle, elle n'aurait pas peur, car cet homme affrontera un vrai serpent. « Tout d'abord, bonjour » Elle avait parler avec dureté et avait agi comme une adulte, alors qu'elle ne l'était. Montrant avant tout au garçon, qu'avant de savoir parler il fallait être poli, les Fraw ont toujours mis un point d'honneur à enseigner cela à leur fille. « Ensuite, Aelle m'aide pour trouver un livre que je cherche depuis quelque temps déjà » La Serpentard n'avait jamais aimé mentir, elle avait du mal avec cela, pourtant elle y arrivait lorsque la situation le demandait. Ici, seule Aelle aurait pu savoir qu'elle mentait. Antares ne souhaitait qu'une seule chose, faire comprendre à l'homme que ce qu'il se passait entre elles ne le regardait pas. « J'aimerais donc pouvoir continuer ma discussion avec Aelle » Elle avait parler d'une voix dure, son visage demeurait toujours crispé, on pouvait facilement lire sur celui-ci l'agacement qu'elle subissait. Si Enid Fraw, était là, elle aurait grondé sa fille avec force.

Antares ne souhaitait pas que l'homme interrompe encore une fois leurs discussions, parce qu'elle n'avait pas fini de parler avec la jeune Poufsouffle, elle voulait lui faire comprendre à quel point elle était désolée et à quel point elle voulait l'aider. Sans vraiment savoir pourquoi, l'esprit tête brûler de la Serpentard ne s'arrêta pas, elle aurait tellement voulu se dire à elle-même de se taire, mais elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas, elle devait aider Aelle. Elle prit le bras de la Pousfouffle, avec plus de douceur qu'auparavant, et l'entraîna vers une autre rangée de livres. Et sans même lui avoir laissé le temps elle décida de parler avec son coeur, ses yeux étaient marqués par la tristesse de l'avoir blessé, ses mains étaient moites de stresse, la pression qu'elle avait eue lorsqu'elle avait parler avec l'homme se relâchait doucement. « Écoute Aelle, je suis désolé, sincèrement, pour tout. Mes mots étaient méchants. Même si tu ne veux pas le croire, je t'apprécie beaucoup, je ne t'ai jamais trouvé agressive, ou débile ou méchante, tout ce que je vois c'est une fille très intelligente, incroyablement courageuse et seule » Il eut un moment de flottement avant qu'Antares recommence à parler, elle savait que ce qu'elle allait dire n'allait peut-être pas être bien prit par la Poufsouffle mais elle espérait qu'elle le prendrait bien « Mais tu n'es pas seule, j'aimerais être là pour toi » Maintenant c'était à Aelle de décider si elle voudrait de la Serpentard dans sa vie. 

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
« I am the srtom. And I am coming for you. »

01 févr. 2020, 20:14
 FINI   RPG+   PV  Savoir discerner le vrai du faux
Ce n’est pas de la honte, ni même de la colère. Je crois que c’est de la gêne. Elle me fige sur place et me bouffe de l’intérieur, elle m’empêche de relever la tête et me fait passer pour une débile. J’aurais préféré avoir la force de continuer à lancer mon regard sur la fille, je voulais lui faire comprendre qu’elle n’avait rien gagné, que ce n’était pas parce que Narym s’était pointé que j’allais m’excuser de tout. Mais je suis incapable de faire cela parce que mon frère est là et que sa colère me fige ; Merlin, je ne voulais pas qu’il me voit ainsi, pas lui. Pourquoi ? Parce qu’il est la famille, si lui sait les autres savent également ; Zakary, Papa, Maman, Naël, Ao. Que diront-ils ? 
Rien. 
Il n’y a rien à dire. Rappelle-toi, rappelle-toi que tu n’es pas en tort.

Je trouve enfin la force de lever la tête et de lancer mon regard à la recherche de celui de la fille ; cette foutue fille. Nom de Merlin, sa tête me donne envie de lui foutre mon poing dans la gueule ! Jamais je n’ai rencontré une idiote aussi idiote. C’est bien ma vaine de tomber sur ce genre de personne la seule fois où je viens dans cette sale librairie.

J’aurais aimé trouver son regard, mais ce n’est pas le cas ; le visage de l’Emmerdeuse est tourné vers mon frère et je devine avant qu’elle le fasse qu’elle va ouvrir la bouche. Mes poings retrouvent leur forme de colère au bout de mes bras. Si je n’aime pas la voir s’adresser à moi, je crois que j'aime encore qu'elle parle à mon frère. Surtout si c’est pour lui parler ainsi ! Un peu éberlué, je l’écoute et mon sang se glace devant son impertinence. Si Narym avait été Zakary, il aurait obligé cette gamine à fermer sa grande gueule. Mais Narym est Narym et je sais qu’il ne dira rien qui puisse blesser l’Autre ; malheureusement.

Peu à peu, ma gêne laisse place à une morosité plus destructrice. Je reste silencieuse, les lèvres closes, une moue dégoûtée sur le visage. Je ne pense même pas à prendre la parole quand la fille me défend — elle cherche à m’aider, encore ! Je ne dis rien parce qu’il n’y a rien à dire. Avec un peu de chance, elle n’en dira pas plus. Narym cherchera certainement à apaiser les tensions évidentes qu’il y a entre nous et il insistera pour que je m

« J'aimerais donc pouvoir continuer ma discussion avec Aelle. »

*Que...*
Ses mains s’enroulent autour de mon bras. Elle me tire loin de Narym que je regarde avec crainte. Ses sourcils sont froncés, mais il ne dit rien. Il laisse faire la fille, nous regarde du coin de l’oeil, ne s’éloigne pas. Je sais ce que ça signifie : réglez vos problèmes toutes seules, mais pas de bêtise. Et je suis blessée, nom de Merlin ! Pourquoi est-ce qu’il me laisse toute seule avec cette tarée ? Je ne veux pas lui parler, je ne le veux pas ! J’arrache mon bras de sa poigne ; mon visage ne saurait décrire avec plus de justesse la colère qui me transperce le coeur. Mais elle s’en fout ! Elle est là, face à moi, son visage tout mou prêt à s’ouvrir pour… Pour… *Merlin, si elle s’excuse…* je ne le supporterais pas. Je ne l’aime pas. Je ne l’aime pas du tout. J’ai envie qu’elle disparaisse et me laisse en paix.
La force de mon envie m’effraie.

« Ecoute Aelle, je suis désolée, sincèrement, pour tout. » Mon regard doit être effaré. Il l’est, n’est-ce pas ? Je la regarde avec de gros yeux, terrifiée de voir qu’elle est capable, capable nom de Merlin, de rester complètement hermétique à ce que je lui dis ; elle ne m’a absolument pas écoutée ! « Mes mots étaient méchants. Même si tu ne veux pas le croire, je t’apprécie beaucoup, je ne t’ai jamais trouvé agressive, ou débile ou méchante… » C’est un putain de mur. Elle reste telle qu’elle, elle ne change pas. « Tout ce que je vois c’est une fille très intelligente… » Un mur sincère ; je crois ce qu’elle me dit ; j’en suis plus terrifiée encore. « … incroyablement courageuse et seule. »

Est-ce la confiance qui monte le long de mon corps en un frisson douloureux ? C’est pour cela que les mots qu’elle me dit me font plaisir ? Comment puis-je les apprécier alors que je les déteste si fort ? Tout à coup,  cette fille dont la gueule ne me revient absolument pas transforme la mélasse de ses mots en une vérité qui me fait mal. Je me rends compte que je suis complètement déchirée entre l’envie de la laisser me chuchoter toutes ces belles choses et le besoin de lui faire fermer sa gueule. Je ne sais plus du tout ce que je veux, plus du tout ce que je dois faire.

« Mais tu n’es pas seule, j’aimerais être là pour toi. »

Je ne sais pas du tout ce que je dois faire.
Je la crois. Je veux qu’elle parle. Mais j’aimerais avec plus de force encore qu’elle se taise. Alors, que faire ? Quelques secondes passent sans que je ne réagisse. Je suis figée, mon regard perdu dans le sien, mon coeur cognant trop rapidement dans ma poitrine, et des frissons parcourant ma peau. Je suis perdue et horrifiée de me savoir complètement incapable d'arrêter la fille : ni mon silence, ni ma vulgarité, ni même mes cris ne la font fuir. Alors que me reste-t-il ? 
Je fais la seule chose que je suis capable de faire.
La première chose qui me vient à l’esprit ; je me débarrasse de ce qui m’embrouille le coeur.

Je jette mon poing serré vers l’avant ; je l’envoie en plein dans la face trop attentionnée de la fille. Mes phalanges rencontrent un morceau de joue, s’écrasent contre de la peau et retombent en avant, me déstabilisant.
*Même pas mal* ; c’est la première pensée qui s’impose dans ma tête — mon coup n’a pas été très puissant.
*Merde !* ; seconde pensée, la moins réjouissante. Je crois que je viens de faire une connerie. Je me rappelle tout à coup l’existence de mon frère et de l’endroit où nous nous trouvons. 

J’ai réagis si vite que j’en suis la première surprise. La main serrée contre le ventre, je me recule d’un pas trébuchant, la bouche ouverte et la surprise régnant dans mes yeux. Je me cogne contre quelque chose. Je me retourne en même temps que rugit la voix.

« Aelle ! »

C’est Narym. Il m’attrape le bras et me tire derrière lui. Je trébuche, manque de m’affaler par terre, mais mon frère me rattrape de justesse. Il me jette un regard qui me fait froid dans le dos avant de se détourner et de se pencher vers la fille. Mon coeur cogne contre mes oreilles. Je regarde la scène qui se déroule devant moi sans la comprendre, essayant de me rappeler pourquoi est-ce que j'ai agis ainsi, pourquoi est-ce que j'ai frappé la fille. 
J'en suis incapable. 

« J'suis désolée ! »

Les mots dégueulent hors de ma bouche. Ils sont terribles à entendre parce qu'ils sont vrais. C'est vrai que je suis désolée, désolée de l'avoir fait devant Narym, désolée de ne pas avoir été plus discrète — il y a tant de moyen pour un sorcier d'agresser sans se faire voir ! Mais je suis surtout désolée d'avoir fait quelque chose que je ne désirais pas ardemment. Je me sens complètement conne, complètement idiote. La seule chose que je devrais ressentir après un tel événement, c'est la fierté ! Mais non, je me sens seulement profondément bête.