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05 mars 2020, 20:49
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
Vacances d'été 2044

Le soleil était à son zénith lorsqu’Amaryllis s’avançait sur le Chemin de Traverse. Malgré les événements plus ou moins récents, les rues étaient noires de monde. Cependant, une certaine agitation était palpable.
Seule, comme à son habitude, la blondinette se dirigeait vers la librairie « Fleury et Bott ». Le lieu qu’elle préférait dans cette rue commerçante. Bien qu’elle n’aimait guère la foule, elle se fraya un chemin, tentant de ne pas trébucher sur les pavés sortant du sol. Bien rapidement, elle fut lassée de se faire bousculer par les nombreux passants. Ainsi, elle décida de longer les murs de briques et de pierres, les frôlant de l’index. La sensation n’était pas des plus agréables, loin de là. Le bout de son doigt commençait à s’irriter, mais son esprit était en train de vagabonder, trop loin pour s’en préoccuper. Elle pensait à tout et à rien. Comme tout un chacun. Ces moments de solitude étaient agréables. Elle pouvait souffler, la tête dans les nuages. Quel livre allait-elle acheter ? Trouverait-elle son bonheur dans la librairie ? Avait-elle suffisamment d’argent sur elle ? A quelle heure devait-elle rejoindre sa famille ? Qu’allait-elle manger au dîner ? Aurait-elle le temps d’entamer sa nouvelle trouvaille avant d’aller se coucher ? Tout un tas de questions sans réelle importance, mais que chaque individu connaissait. C’était le propre de l’être humain de penser. Sinon, à quoi bon entendre cette petite voix dans sa tête ? Cette dernière intriguait fortement la blondinette. Curieuse, elle se demandait souvent comment il était possible d’entendre une voix dans sa tête. Etait-ce le fruit de l’imagination ou était-ce un tout autre mécanisme ? Nombreuses étaient les questions qu’elle se posait. Ainsi, perdue dans sa réflexion, elle se prit de plein fouet un passant. Ce dernier la réprimanda rapidement, grognon, tandis qu’elle se frottait vivement le front. Rouge de honte, elle baissa la tête et reprit sa route, sans un mot ni un regard vers ce qui semblait être un homme d’âge mur, à l’entente de sa voix. Soudainement, elle remercia le ciel de ne pas s’être trouvée en compagnie de sa grand-mère. Elle osait à peine imaginer la sanction qu’elle recevrait.

Un profond soupir s’échappa de sa bouche tandis qu’elle tournait la tête vers le mur à sa gauche. Son doigt ne le frôlait plus, mais il était rougi dû à la distance et à la texture rêche. Soudain, son regard fut attiré par une affiche d’une couleur vive, placardée sur un mur en pierre grise. Amaryllis comprit rapidement qu’il s’agissait d’une propagande anti-moldu. La virulence des propos la fit grimacer. Elle était habituée à une telle façon de penser, sa grand-mère était du même avis. Cependant, ces menaces, ces injures, étaient bien plus frappantes et choquantes qu’écouter une vieille femme conservatrice dénigrer les moldus avec ses camarades tout autant fermés d’esprit. Malheureusement, Amaryllis avait beau essayer de se persuader du contraire, par moment, elle n’en pensait pas moins qu’eux. Manipulatrice, Judith savait manier les mots pour convaincre son entourage. La petite blonde n’avait pas su passer entre les mailles du filet. Sa seule bouée de sauvetage était sa sœur, cracmol. Au grand dam des Lidwine.

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Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP

06 mars 2020, 13:35
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
La rentrée des classes arrivait à grands pas. Le père d'Ethan avait postposé autant qu'il l'avait pu la visite annuelle sur le chemin de Traverse pour faire le plein de fourniture scolaire à Ethan. Mais depuis le deux mai, il rechignait de quitter Brighton. A vrai dire, il restait la plupart du temps terré dans le manoir. C'était le seul endroit dans lequel il se sentait véritablement en sécurité. Il avait utilisé ses nombreuses connaissances en terme de protection magique, accumulées tout au long de sa carrière au Ministère, pour blinder l'accès à la demeure familiale aux intrus ayant une intention de nuire à ses occupants. Au moins il croisait de Manteaux Noirs ou de n'importe quel adepte du Conseil des Sorciers, au mieux il se portait.

Cette situation arrangeait bien Ethan. La flemme qui avait été sienne lors de ces deux mois de vacances lui faisait entrevoir cette sortie comme trop inutilement fatigante. Il préférait se prélasser dans son lit. Les deux seules activités pour lesquelles il daignait dépenser de l'énergie, c'était le surf et écrire à ses amis sorciers qu'il n'avait pas eu l'autorisation de rencontrer pendant les vacances.

Mais les deux avaient finalement dû capituler devant la maman d'Ethan qui se faisait de plus en plus insistante. Elle s'inquiétait, peut-être à juste titre, de l'état des stocks. Et s'il n'y avait plus de vêtements réglementaire à sa taille? Et si certains livres étaient en rupture de stock? Et si la rue devenait inaccessible le dernier jour pour x ou y raisons? Et si, et si, et si?...

Ethan envoya un message à Megan pour l'avertir de sa présence comme ils l'avaient convenu par hibou. Mais son père refusa catégoriquement qu'il l'emporte avec lui. Le jeune garçon protesta énergiquement car il ne connaitrait pas la réponse de son amie et ne saurait pas où la trouver. C'était cependant non-négociable. Par les temps qui couraient, il était impensable d'emporter ce genre d'appareil là où ils se rendaient.

Ils aboutirent sur le Chemin de Traverse par le réseau des cheminées. Le jeune Poufsouffle trainait déjà la patte, légèrement bougon, derrière son père quand ils s'engagèrent sur l'artère principale. Il s'y était perdu l'année dernière et avait vécu un sale moment. Cette année père et fils s'étaient fixés un point de rendez-vous au cas où ils se perdraient à nouveau de vue.

Ils firent une première halte chez Apothic'herbes. Ethan préféra attendre dehors après avoir vu la file interminable à la caisse. Il ne pouvait s'éloigner sous aucun prétexte de la devanture du magasin. Ethan opina du chef et s'occupa à observer la foule passante. Quelques mètres plus loin, du même côté de la rue que lui, il aperçut une tête qu'il connaissait bien. Amaryllis, la jeune fille qu'il avait consolé de la maltraitance de sa grand-mère. Il se demandait sincèrement comme elle allait depuis leur dernière rencontre. Ils n'avaient pas souvent l'occasion de se croiser, faisant partie d'une maison différente et n'étant pas de la même année. Il espérait en tout cas qu'elle allait mieux. Il décida d'aller la trouver malgré les injonctions paternelles. Après tout, il ne faisait que s'éloigner de quelques pas.

- Salut Amaryllis! Je suis content de te voir!, dit-il tout sourire. Tu as passé de bonnes vacances?

Ethan ne savait pas trop quelle attitude adopter. A Poudlard les élèves se saluaient habituellement oralement. En dehors, il ne savait pas très bien s'il devait lui faire la bise. Il préféra s'en tenir aux habitudes poudlardiennes.

Deuxième année RP
Recruteur au MERLIN
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

18 mars 2020, 14:57
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
Amaryllis sursauta. Une voix s’était fait entendre à ses côtés. Elle tourna son regard vers son interlocuteur et fut surprise de voir Ethan. Elle ne lui avait plus adressé la parole depuis leur discussion si particulière dans le couloir, quelques mois auparavant. Elle avait été toute chamboulée pendant les 3 jours l’ayant suivi. Jamais elle n’avait eu une telle conversation avec quelqu’un, et encore moins avec un inconnu. Depuis ce jour, elle tentait naïvement d’éviter le jeune garçon. Elle savait que cela était inutile, qu’elle ne pourrait pas jouer à ce petit jeu éternellement. Il lui restait plusieurs années à tenir, mais bien qu’ils n’étaient pas de la même année scolaire, elle avait des tas des occasions de le voir. Occasions qu’elle souhaitait à tout prix esquiver.

Mais, si on lui demandait les raisons de cet acharnement, Amaryllis ne saurait y répondre. Peut-être était-ce par fierté. Ou bien par honte, peur, ou tout autre sentiment négatif. Elle s’était dévoilée, un peu trop selon elle. Il était donc logique pour elle de se cacher. Elle voulait être oubliée et si le elle pouvait, la blondinette aurait probablement déjà lancé un sortilège d’amnésie sur Ethan. Du moins, c’était ce dont elle essayait de se convaincre. Mais il ne fallait pas se voiler la face. Amaryllis avait apprécié se confier. Cela s’était avéré... libérateur. Elle s’était déchargée d’un poids sur les épaules, ou du moins d’une partie de ce poids. Cependant, cette gêne ne souhaitait pas disparaître. Ainsi, lorsqu’elle fit face au jeune garçon, elle ne put empêcher le rose de lui monter aux joues. Et lorsque celui-ci précisa qu’il était content de la voir, elle ne savait plus où se mettre. Etait-ce par politesse, ou tout simplement sincère ? Etait-elle contente de le voir également, ou souhaitait-elle déguerpir au plus vite ? Elle ne saurait le déterminer. En revanche, elle était sure d’une chose : elle aurait aimé être en hiver pour se cacher derrière son écharpe.

Rapidement, Ethan enchaîna sur une question, faisant serrer les dents d’Amaryllis par la même occasion. Avait-elle passé de bonnes vacances ? Elle en avait presque envie de rire. Un léger rictus se forma au coin de ses lèvres, tandis qu’elle détourna le regard. La réponse était simple. Concise. Non. Elle n’avait pas passé de bonnes vacances. Mais cela n’était en rien étonnant. Elle était trimballée de soirée en soirée. Comme un joli bijou. Comme un petit chien bien dressé. Mais elle ne pouvait le dire. Elle s’était suffisamment dévoilée auprès de lui. Ainsi, elle lui répondit d’un ton clair, un petit sourire sur le visage, tout en le regardant droit dans les yeux.

« Bonjour Ethan ! Mes vacances se sont bien passées. Et les tiennes ? »

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Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP

19 mars 2020, 15:12
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
La réaction d'Amaryllis étonna Ethan. En attrapant des couleurs aux joues, cela lui fit immanquablement penser à Orphéa, à qui cela arrivait parfois dans les moments les plus complices. Dans le cas présent, il doutait que l'origine du rosissement soit le même. Peut-être était-ce dû à leur dernière, et également unique, conversation? Il ne saurait le dire. Il n'était pas encore assez spécialiste en filles, et ce vaste sujet semblait d'une complexité sans nom.

Elle détourna ensuite son regard quand il lui demanda si elle avait passé de bonnes vacances, avant de le regarder droit dans les yeux, souriante, puis lui mentir une réponse positive. En mensonges, il en connaissait déjà un rayon grâce à certains de ses copains d'enfance qui ne pouvaient s'empêcher de traficoter la réalité. Le regard fuyant qu'avait eu la jeune fille avant de répondre en disait long. Celui qu'elle planta dans ses yeux ne reflétait pas non plus le sourire de ses lèvres. C'était un regard déterminé, presque de défi qui voulait dire: ose me dire que le contraire. Le futur deuxième année n'avait pas envie de la défier pour cela. C'était son droit de ne pas vouloir s'étendre.

Ethan voulut se taper le front avec la paume de la main quand elle lui renvoya la question. C'était couru d'avance qu'elle lui renvoie l’ascenseur, au minimum par politesse, alors qu'il ne souhaitait absolument pas aborder le sujet non plus. Il ne savait qu'y répondre. Dans l'ensemble et vu de loin, ses vacances s'étaient plutôt bien déroulées. Il avait pu surfer autant qu'il le voulait, avait renoué des liens solides avec ses amis moldus et avait pu donner libre court à sa flemme. Mais d'un autre côté, il n'avait pas eu la permission d'aller visiter ses copains de Poudlard -il serait éternellement reconnaissant envers l'inventeur du courrier par hibou-, ou même de les inviter à la maison, par mesure de sécurité, et son père vivait dans sa bulle.

- Boah, oui, en gros ça a été, répondit-il un peu mitigé. J'ai pu beaucoup surfer, et c'est bien le principal! dit-il avec un enthousiasme non feint, car c'était en effet sa top priorité en été quand il était chez lui.

Il prit une seconde de réflexion. Allait-il oser lui demander comment ça se passait avec sa grand-mère? Sa terrible grand-mère? De l'eau avait coulé sous les ponts depuis les confidences d'Amarillys. Peut-être n'était elle plus de ce monde? Bien qu'il en doutait car il était sûr qu'elle trouverait le moyen d'y rester accroché pour martyriser son entourage, sous forme de fantôme s'il le fallait. Son petit doigt lui chuchotait qu'elle exultait de l'accession au pouvoir du Conseil des Sorciers. Amaryllis avait-elle réussi à s'en détacher? Ou bien était-elle sous son influence? Dans ce cas, il était peut-être en présence d'un soutien des Manteaux Noirs. Il avait peut-être fait une bêtises en venant lui parler, maintenant qu'il y pensait. Il déglutit avant de reprendre la parole.

- Dis, comment ça se passe avec ta grand-mère? Est-ce qu'elle te harcèle toujours autant?, demanda-t-il sur un ton prudent, avec bienveillance. Il se doutait qu'il mettait ses pieds dans le plat, mais en théorie il ne prenait pas de risque "politique". C'était juste la question d'un enfant à un autre enfant. De plus, il était réellement soucieux pour sa camarade.

Deuxième année RP
Recruteur au MERLIN
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

03 avr. 2020, 10:16
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
Ses paroles prononcées, Amaryllis détourna le regard pour le poser sur les passants. Certains leur jetaient un rapide coup d’œil en marchant à côté d’eux, d’autres ne les remarquaient pas, et d’autres encore, rêveurs ou pressés, évitaient les deux jeunes à la dernière minute, rouspétant bien souvent contre eux. Lorsqu’un sorcier faisant partie de ce dernier groupe manqua de percuter Amaryllis, celle-ci lui jeta un regard dédaigneux, bien loin de la petite fille réservée qu’elle laissait entrevoir le reste du temps. Soufflant d’exaspération, elle reporta son regard vers Ethan lorsqu’il prit la parole. Il affirma que ses vacances s’étaient assez bien passées, bien que son ton laissait apercevoir le contraire. Rapidement, son ton jovial revint en évoquant le surf. Amaryllis se mit à penser qu’elle ne savait pas qu’il surfait, mais cela n’était en rien étonnant. Ils ne s’étaient jamais vraiment parlés. Ils étaient, pour ainsi dire, de parfaits inconnus.
Soudain, un brin de curiosité fit son apparition dans les yeux d’Amaryllis, lui faisant plisser les yeux par automatisme. Elle était assez curieuse de le voir surfer. Elle ne connaissait pas cette activité. Elle n’avait jamais vu personne la pratiquer. Détournant à nouveau ses yeux pour les poser sur la vitrine d’une boutique, la blonde remarqua que cela faisait bien des années qu’elle ne s’était pas rendue sur une plage. La sensation agréable de marcher sur le sable ou les galets, les vagues roulant sur ses pieds, l’odeur si particulière,... Elle n’en avait que des brefs souvenirs. Malheureusement, elle savait que sa famille serait difficile à convaincre. Elle savait qu’ils ne s’abaisseraient pas à se rendre sur les côtes britanniques, là où les moldus s’exposaient. Tout du moins, sa grand-mère ne s’y abaisserait pas. Ses parents, quant à eux, étaient habitués à les côtoyer avec leur boutique d’Antiquité. Des dizaines de moldus passaient les portes chaque jour et cela ne semblait pas les écœurer, bien au contraire. Ils étaient une large majorité de leurs clients. Les vieux objets semblaient les passionner. Bien plus que les sorciers envers ces objets d’origine moldu.

Lorsque le jeune garçon reprit la parole, Amaryllis tourna promptement sa tête vers lui. Due au choc, sa nuque craqua légèrement, ne se faisant entendre que par la blonde qui ne put retenir une grimace de dégoût. Remarquant qu’elle s’était affaissait, elle se redressa, dos droit et épaules en arrière. La rue était si bondée qu’elle ne pouvait se permettre de se relâcher. La probabilité qu’un proche de sa grand-mère la remarque et aille lui répéter la mauvaise tenue de sa petite-fille était forte. Bien trop forte. Celle-ci fut d’ailleurs évoquée par Ethan, faisant hausser les sourcils de la jeune fille.

Oh...

Ici, aucune réflexion n’était nécessaire. Mais, malgré la réponse simple et évidente, elle ne pouvait se permettre d’affirmer que rien n’avait changé, que sa grand-mère était toujours autant exécrable. Tout comme elle ne pouvait se permettre d’affirmer que la situation était nettement meilleure. Le mensonge serait bien trop visible. Lorsqu’elle mentait, elle avait ce petit tic avec son nez. Son père s’amusait à lui dire qu’elle le remuait comme le museau d’un lapin. Cela était sans doute vrai.
Ainsi, elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle ouvrit la bouche prête à trouver une excuse pour éviter cette question gênante, mais aucun son n’en sortie. Elle réitéra l’expérience, mais sa voix se brisa dès la première syllabe.


« Que... Je... Je ne sais pas quoi te répondre. »


Sa voix semblait s’éteindre lorsqu’elle prononçait les derniers mots. Elle ne pouvait être plus claire qu’avec cette phrase.

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Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP

15 avr. 2020, 11:09
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
Sa camarade détourné le regard vers les passant après qu'il eut posé sa question. Craignait-elle d'être entendue quand elle répondrait? Il est vrai qu'il y avait toujours des oreilles malintentionnées invisibles, particulièrement dans le monde magique avec ses ressources insoupçonnées. Son hésitation était compréhensible. Si sa grand-mère la faisait surveiller, elle devait vraiment faire attention à ce qu'elle dirait. Peut-être serait-elle même amenée à mentir pour sauver les apparences. Peut-être ne devrait-elle pas mentir, ayant rangé ses opinions du côté de la vieille bique.

Ethan reconnut un couple de passants. Des connaissances à son père. Il leur fit un léger signe de tête en signe de salutation. Il les connaissait très peu. L'homme était mal rasé, le regard hagard. Il se souvint que c'était un collègue de travail de son père au Ministère. Enfin, un ex-collègue pour être précis. Son regard se porta machinalement vers un Manteau Noir. Pourquoi fallait-il toujours que l'ordre du monde soit bouleversé pour faire plaisir à quelques puissants avides de pouvoir?

Son attention fut reportée sur Amaryllis qui répondait enfin. Du moins essayait-elle. Clairement, elle était perturbée par sa question. Il avait parlé avec maladresse, comme régulièrement. Ce trait de caractère ne lui apporterait que des ennuis plus tard, il en était sûr. En attendant, elle finit par répondre d'une toute petite voix qu'elle ne savait pas quoi répondre. Ce qui signifiait très clairement qu'elle subissait toujours contre son gré l'enfer sur terre. Il la plaignait vraiment. Changer de sujet était la meilleure option. Évoquer ce sujet en pleine rue avait été une mauvaise idée de sa part. Peut-être aborderait-il ce sujet plus tard à Poudlard si l'occasion se présentait, mais il savait que le château grouillait aussi d'oreilles indiscrètes.

Il ne sut pas trop quoi lui dire, ému par la détresse qui s'était émané de la réponse de la jeune fille. Son regard se porta sur le mur. Une affiche de propagande anti-moldue y prenait une place considérable. Elle illustrait un moldu au regard carnassier, deux fois plus grand que nature, surplomber des sorciers persécutés. Le moldu était penché vers eux avec un air menaçant, les bras tendus comme pour les attraper. De ses poches dépassaient divers armes d'un autre âge, du moins pour les moldus. Un petit texte accompagnait cette image: "Ils sont partout, craignez les!". Cette affiche faisait passer tous les moldus pour des agresseurs potentiels. Ethan fut profondément offusqué et fit recula par réflexe d'un en se rendant compte du caractère agressif du message. N'importe quel sorcier côtoyant le monde non-magique savait que le message véhiculé par cette image était erroné.

- Tu as vu ça? dit Ethan encore secoué par la découverte de la propagande. C'est un pur mensonge, tu ne trouves pas?

Deuxième année RP
Recruteur au MERLIN
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13 mai 2020, 14:23
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
Le regard tourné vers les passants, Amaryllis observait Ethan du coin de l’œil, guettant une réaction. Malheureusement, celui-ci détourna bien trop vite le regard pour qu’elle ne distingue quoi que ce soit. Soudain, elle le vit avoir un mouvement de recul. Elle tourna, donc, la tête vers la cause de cette surprise. La blonde comprit rapidement. Sur le mur en brique, était accrochée une affiche de propagande. Elle ne l’avait pas remarqué plus tôt. Ayant longé les murs pendant plusieurs minutes avant sa rencontre, Amaryllis ne prêtait plus attention aux affiches collées sur cette surface. Lorsqu’Ethan prit la parole, elle continua d’observer la propagande. Un « mensonge », avait-il dit. Sans doute. Elle avait déjà eu l’occasion de côtoyer des moldus grâce à la boutique de ses parents, et ceux-ci semblaient plutôt gentils. Parfois peu aimable, certes, mais même les sorciers pouvaient l’être. Elle en était la preuve vivante.
La blondinette n’arrivait pas à les imaginer dangereux. Pourtant, cette affiche laissait à croire qu’ils l’étaient. Armés jusqu’aux dents, le moldu représenté était menaçant. Amaryllis avait presque l’impression qu’il tentait de sortir de cette affiche pour l’attraper à son tour. Ainsi, elle se crispa. Ses dents mordirent sa lèvre inférieure, tandis que sa lèvre supérieure se releva. Ses sourcils et son nez en trompette se froncèrent, et elle détourna à nouveau le regard, peu à l’aise.

Ses yeux se posèrent sur Ethan. Elle ne savait pas quoi lui répondre. Cette affiche était probablement fausse, mais elle avait entendu tant d’atrocités commises par les moldus, qu’elle en doutait. Cette affiche avait une part de vérité.
Si sa grand-mère était présente à ses côtés, elle ne cesserait de dénigrer ces moldus. Elle les détestait tant qu’Amaryllis en était perdue. Elle n’arrivait plus à déterminer ses pensées, de celles de sa grand-mère. Essayant de remettre de l’ordre dans son esprit, un mal de crâne peu agréable avait pris place en elle. Celui-ci fut fulgurant. Par réflexe, elle porta sa main à son front et le frotta tout en fermant les yeux. Elle était fatiguée. Sortant bien trop souvent le soir, elle ne dormait pas suffisamment. Elle se devait d’accompagner sa grand-mère à de nombreux événements, au détriment de son sommeil. Malheureusement, ce soir, un dîner important était prévu. Elle devrait se tenir éveillée jusqu’à pas d’heure.

Ainsi, ne souhaitant pas se fatiguer davantage, Amaryllis chassa toutes ses pensées de son esprit. Elle fit le vide un instant, laissa tomber son bras le long de son corps et plaqua un faux sourire contrit sur ses lèvres. Quand le doute s’installait en soi, il fallait réagir intelligemment. Ethan semblait sincèrement choqué par cette affiche. Ainsi, Amaryllis décida d’aller dans son sens. Même si, en réalité, elle ne savait pas quoi en penser. Peut-être y réfléchirait-elle à tête reposée. Peut-être demanderait-elle l’avis de son père. Peut-être laisserait-elle cette interrogation dans un coin de son esprit, sans y revenir. Elle verrait bien selon son envie et selon la suite de cette conversation. Une légère peur s’empara d’elle. Tout deux se dirigeaient vers un terrain miné. Ethan était l’une des rares personnes daignant adresser la parole à Amaryllis. Elle ne souhaitait pas être en froid avec lui. Elle serait de nouveau seule. Enfin, elle le serait plus qu’elle ne l’était déjà.

Alors, elle prit la parole. Son ton était un peu hésitant. Elle était peu entraînée pour réagir à une telle situation. Cependant, elle tenta de garder un ton et une expression naturelle.


« Je suis d’accord, les moldus ne sont pas tous ainsi. »


Par cette phrase, Amaryllis dévoilait une partie de l’ambiguïté de ses pensées. Ils n’étaient « pas tous » comme ça. Cela laissait bien entendre que certains moldus pouvaient être aussi dangereux et mal intentionnés que l’image le laissait entendre.

Je suis vraiment désolée pour cet énorme retard. :/

[FIN DU RPG POUR MOI]
Dernière modification par Amaryllis Lidwine le 01 oct. 2023, 11:29, modifié 1 fois.

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Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP

02 juin 2020, 14:06
 RPG+  Placardée au mur  PV Ethan Threepipes 
Sa camarade de troisième année sembla hésitante avant de répondre. Cela déçut quelque peu Ethan. Il n'y avait pas l'ombre d'une hésitation que cette affiche était mensongère, selon le Poufsouffle. Tout le monde n'est pas violent. Et il existe des moldus qui n'ont aucun souci avec la magie, sinon les enfants de Sang-Mêlé tel que lui n'existeraient pas et les enfants issus d'une famille moldue ne pourraient pas s'inscrire à Poudlard.

Cette hésitation répondait aussi à la question sur l'influence de la grand-mère de la petite. Il était évident qu'elle avait encore une énorme influence sur elle. Ou alors peut-être rejoignait-elle le côté obscure, petit à petit, de son plein gré? C'était difficile à savoir bien sûr. En tout cas il fut heureux de l'entendre acquiescer sur le fait que c'était un mensonge... partiel. Cela signifiait que tout n'était pas perdu. Il faudrait qu'il ait une conversation avec elle dans un endroit plus isolé, histoire qu'elle ose parler plus librement qu'ici. Mais elle avait tout à fait raison, cela dit. Il existait bien sur des moldus violents et tout à fait anti-sorciers.

- J'avoue, il y a des imbéciles partout, aussi bien chez les moldus que chez les sorciers, dit-il en acquiesçant à ses paroles. Mais afficher ça en pleine rue, c'est pas correct j'trouve. Ca fait supposer qu'il y en a beaucoup plus qu'en vrai. A force de faire montrer ce genre d'ânerie, certains vont finir par y croire, dit-il dépité, en pensant à sa douce maman moldue qui a toujours accepté son sorcier de mari tel qu'il était.

Il n'avait qu'une envie, c'était d'arracher cette affiche de malheur. Mais il savait bien que c'était impossible. Premièrement parce qu'il était trop petit, deuxièmement parce qu'on l'en empêcherait, troisièmement parce que son père apprendrait à coup sûr qu'il ne l'avait pas attendu là où il l'avait demandé. Bon, ce n'était pas cette dernière raison qui l'inquiétait le plus, c'était clair. Il faudrait qu'il demande à son père de revenir dans le Chemin de Traverse la nuit, quand il n'y a personne, pour arracher toutes les affiches du genre. Et peut-être même en coller d'autre avec un message inverse, c'est-à-dire le "vivre ensemble" et accepter les différences de l'autre. Mais il savait qu'il refuserait catégoriquement. Et d'ailleurs les Manteaux Noirs patrouillaient certainement la nuit aussi.

- Il y a des moldus qui savent que tu es une sorcière? Moi pas, même pas la famille moldue de ma maman. J'ai toujours réussi à garder le secret jusqu'à maintenant. Même si ça m'ennuie de mentir à mes amis moldus...

Leur dire qu'il partait en pensionnat loin de chez lui, rester évasif ou esquiver le sujet quand on lui demande des détails, il fallait être honnête: cela lui demandait beaucoup d'effort. Il détestait leur mentir, mais la conservation du secret magique était à ce prix.

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