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02 oct. 2017, 22:28
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Une longue pièce rectangulaire et poussiéreuse, dont le sol et les murs étaient d'un blanc ternis par les nombreux passages et la mince couche de poussière donnée par les murs de pierres. De nombreux lits, tous alignés tels les dortoirs d'un camp. Un silence presque assourdissant, parfois coupé de plaintes ou de légers murmures peinés.
Tel était l'Infirmerie du château. Elle rappelait les dortoirs de l'orphelinat – les lits parfaitement alignés au millimètre près, parfaitement parallèles les un des autres. Une petite table de chevet près de chacun d'eux, possédant assez de place pour un vase ou une peluche. À l'orphelinat, on y aurait posé des livres, et on aurait rangé dans les tiroirs des effets personnels. Mais c'en était d'aucune utilité ici, puisque nous n'étions pas censés rester plus de quelques jours. L'infirmerie avait même cette odeur – cette vieille odeur de pierre et de désespoir – que l'on trouvait à l'orphelinat.
En quelques mots, cet endroit me rappelait trop de souvenirs que je ne voulais qu'oublier.

Je m'y étais retrouvé par pur hasard – en quelques sortes. On était en début d'année, et je venais d'être nommé préfet. Je commençais bien mon année, dis donc...
Ayant mal dormi, j'étais retourné dans ma chambre après m'être rendu compte que j'étais toujours en pyjama, et j'avais trouvé un camarade qui avait un problème. Étant inquiet – et voulant faire mon boulot correctement – je l'avais accompagné jusqu'à l'infirmerie.
Mais voilà que l'infirmière, en plus de garder mon camarade en quarantaine pour le traiter – m'avait pris moi aussi pour la quarantaine. Mon camarade avait ce qui semblait être appelé « L'éclabouille », et qui serait extrêmement contagieux.

Alors je me retrouvais là, au beau milieu d'une salle ressemblait à la pire période de ma vie, le visage recouvert de pustules.
On va dire qu'on peut faire mieux comme début pour un Préfet. Mais bon, je ne pouvais pas laisser mon camarade seul et apeuré, sans l'accompagner à l'infirmerie. Et puis, comment pouvais-je savoir de quoi il s'agissait? J'ai beau avoir grandi partiellement dans une famille de sorciers, je n'ai jamais entendu parler de ça! Moi, je pensais qu'il s'agissait d'un mauvais tour, d'un sort ou d'une potion qui aurait été utilisé sur mon camarade, que quelqu'un avait voulu lui faire une mauvaise blague...
Je soupirais.

J'étais seul – enfin presque seul – au milieu de l'infirmerie. Mon camarade était au lit à côté de moi. Mon regard était quelques peu perdu dans le vide.
Je les revoyait, tous. Je me revoyait, en cette période sombre. En cette année où je n'ai pas sourit, où je n'ai pas rit. Je revoyait ce désespoir dans les yeux de chaque enfant qui voulait avoir une famille. Dans ceux qui étaient là depuis des années, sans que la vie ne leur ai apportée aucun changement. Les plus jeunes que moi, qui réalisaient à peine où ils étaient, et qui ne comprenaient pas pourquoi ils ne voyaient pas leur parents.
Je soupirais, une fois de plus. Puis, je secouais la tête. Ça ne servait à rien de se remémorer tout cela maintenant. Ça ne servait à rien de broyer du noir, et de perdre le sourire. Après tout, une journée sans rire est une journée perdue. Et puis, je me suis promis de ne plus me laisser abattre. De revivre joyeusement, comme je le devais. De sourire, pour moi et pour les autres.

Alors je secoue la tête, et je souris. Puis, je me tourne vers mon camarade. Il à l'air de me regarder. J'agrandis un peu mon sourire, et lui demande.


« Comment vas-tu? Tu te sens mieux? »

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03 oct. 2017, 20:09
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)


Rey avait très mal commencé sa première journée à Poudlard. Se réveiller avec sur la tête une nuée de pustules qui n’avait cessé de croître et affronter le regard cruel de ses camarades avant même de prendre son petit-déjeuner avait eu raison de ses jeunes nerfs. Terrorisé, il s’était réfugié dans un coin du dortoir des garçons. Manque de chance ou bénédiction, il n’avait pas encore arrêté son jugement, son étrange Prefet se trouvait dans les parages. Malgré ces yeux de panda et sa tenue débraillée, sa gentillesse avait su dompter la peur du jeune garçon. Il l’avait alors laissé l’entraîner jusqu’à l’infirmerie.

Silence. C’était le maître mot de cette vaste salle rectangulaire aux lits blancs strictement alignés. Blanc d’ailleurs était le second mot caractérisant la pièce même si les années avaient laissées leurs traces grisâtres sur les murs, balafrant cette pureté aseptisée. Au fond de la salle, se trouvait une porte fermant sur une petite pièce de laquelle sortait ponctuellement l’infirmière qui venait inspecter ses patients d’un air sévère. Lorsqu’elle s’était approchée d’eux lors de leur arrivée, Rey avait plus eu l’impression qu’elle s’était focalisée sur sa tignasse rougeoyante plutôt que sur ses pustules. Tandis qu’elle discutait avec le Préfet, elle lui lançait des regards lourds de reproches, comme si cette tâche de couleur dans son monde immaculé venait la défier. Pour autant, elle ne fit aucun commentaire lorsqu’elle annonça d’un ton neutre le diagnostic : « Eclabouille, 48h de quarantaine, pour tous les deux ! ». En les menant jusqu’à leur lit respectif, Rey entre-aperçut dans les premiers couchages la fille de la barque ET sa copine, toutes deux contaminées. Cette maladie, puisque telle était le cas, devenait une véritable épidémie.

Et voilà pourquoi il était à présent coincé dans ce lit depuis une bonne heure déjà sans savoir quoi faire. Il avait été forcé de s’allonger « pour se reposer » alors qu’il n’avait pas du tout sommeil. Même si la peur était retombée - il avait en effet compris tous les tenants et aboutissements de sa mauvaise aventure et découvert qu’il n’allait pas mourir aujourd’hui- il n’appréciait pas le moins du monde cette salle sinistre à l’odeur de vieille chouette. Ennuyé de regarder le plafond en silence, il se tourna vers le lit voisin. L’autre Poufsouffle avait, sans surprise, contracter la maladie. Pourtant ce ne fut pas ce qui retient son attention. Alors qu’il contemplait le Préfet plongé dans ses pensées le visage fermé tourné vers ce même plafond que Rey observait quelques instants plus tôt, une chappe de plomb lui pesa d’un coup dans l’estomac. Un sentiment poisseux s’insinua en lui, étendant ses tentacules cruels jusque dans son cœur, et tenta de le tirer vers les prémices d’une douce mélancolie. Dès qu’il en prit conscience, Rey le repoussa de toute ses forces. Voilà que ça recommençait. Cette malédiction. Il avait suffi d’une aura et d’une lueur dans un regard vague pour que le garçon capte la tristesse de son compagnon de fortune. Et se l’approprie. Quelle plaie.

Il voulut ignorer ce sentiment parasite, se disant que ce n’était pas ses affaires. Mais l’autre garçon se tourna vers lui un sourire aux lèvres et Rey fut ronger par la culpabilité. Parce que si les lèvres du Préfet s’étiraient, ses yeux eux, ne souriaient pas vraiment. Et alors qu’il tentait de ne pas se préoccuper de son vis-à-vis, lui s’inquiétait toujours pour lui. Il l’avait tant aidé alors qu’il n’avait rien fait pour lui. Et préférait ne rien faire. Cela le rendait-il cruel ?

« Comment vas-tu ? Tu te sens mieux ? »

Rey hocha lentement la tête et se mordit les joues pour ne pas se faire submerger par ses sentiments contraires mais la digue céda rapidement. Non, il ne serait jamais cruel. Dur, enragé, entêté mais pas cruel. Sa trop grande empathie avait encore gagné. Il voulait donner autant qu’il avait reçu.

- Tu as l’air si triste, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?

Il n’en avait pas vraiment l’air, ce n’était pas l’exacte vérité. Mais comment Rey aurait-il pu expliquer qu’il était une véritable éponge à sentiment ? C’était improbable.
04 oct. 2017, 05:19
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
À mon grand soulagement, le jeune garçon hocha la tête lorsque je lui demandai s'il se sentait mieux. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres : C'était déjà ça. Même si nous étions tous deux coincés pour un long moment, il se sentait mieux. Il n'avait plus l'air ni apeuré, ni terrorisé, ni soufrant – ni quoi que ce soit d'autres. Il était calmé, et ne semblait plus horrifié par l'infirmerie. Au moins, il n'était pas seul. Quelque part, en étant coincé avec lui, je remplissais ma promesse de rester avec lui. C'était peut-être un signe – une quelconque forme de magie, de miracle; pour que je tienne ma promesse.

Cependant, quelque chose semblait clocher – pas seulement dans ma joie habituelle qui ne faisait que se feindre. Le poids de mon être semblait se refléter dans le regard du jeune garçon. Mon sourire s'effaça un instant – laissant place au doute, alors que je penchais la tête sur le côté. Et avant même que la question n'aie le temps de traverser mon esprit, la réponse traversa ses lèvres.
Il voyait en moi. Il ne voyait pas le lotus sur le nénuphar, il voyait la partie dévorée par les poissons. Il voyait cette pierre en moi qui me faisait couler. Il voyait mon sourire, et en décelait les mensonges.
Il avait un œil – un don – quelque chose, lui permettant de voir à travers moi. Car j'aurais juré sourire quelques instants plus tôt – j'avais senti les commissures de mes lèvres se relever et se plisser. Alors comment, pourquoi?
A moins que ce n'était tout simplement moi qui perdais le contrôle de moi-même.

Je souris – ou du moins, je le feins – et regarde mon camarade. Puis, je soupire légèrement.


« Triste? Pas du tout, c'est juste que... »

Je fais une pause, et regarde le plafond en soupirant. Une forme d'oppression à lieu en moi. À quoi bon mentir, ou cacher mes soucis? Mais on me l'a appris – il faut sourire pour les autres, et ce même sourire peut nous apporter la joie. C'est comme ça que j'ai toujours vécu : En souriant et en répandant la joie. Quelque part, être autant de bonne humeur me rendait joyeux. J'oubliais pouvoir être triste ou malheureux. C'est comme si le monde me souriait en retour.
Mais là, les pierres poussiéreuse, les rideaux blancs, les lits alignés, les plaintes en fond... Tout était bien trop ressemblant. C'est comme si j'y étais retourné – et rien que cette pensée m'étouffa au point de m'oppresser le cœur, de me nouer les entrailles, de me nouer la gorge comme si j'allais me mettre à pleurer. Pourtant, je n'en avais aucune raison. J'étais à Poudlard, j'étais Préfet. J'avais des amis, une famille.
Et pourtant, la simple pensée d'être à nouveau délaissé – par qui que ce soit – me détruisait. La pensée de me retrouver à nouveau seul, abandonné, dans un refuge où une foule de personne désespérée se retrouve – juste cette pensée me détruisait de l'intérieur, me déchirait, et m'étouffait.

Je pousse un long soupir, et secoue la tête.

« C'est juste que cet endroit ressemble à un autre que j'ai déjà visité étant plus jeune... Ça me rend nostalgique, en quelques sortes; car j'y ai passé un petit moment... »

Cela ne servait à rien de trouver une excuse, s'il arrivait à voir à travers moi. Mais avec ceci, peut-être ne verrait-il pas ce qu'il y a plus profondément. Peut-être ne verrait-il pas ce gouffre dans lequel j'ai sombré – et parfois je sombre encore. Je ne voulais pas l'entraîner dans mes histoires, ou me plaindre et cracher du venin sur des personnes qui ne le méritaient pas. On m'avait appris à ne pas haïr – à voir la vie du côté des autres, à se mettre à leur place, et à ne pas leur en vouloir.
Mais lorsque je revois ce jour où j'ai été déposé, et où j'ai longtemps attendu qu'ils reviennent – je ne peux m'empêcher d'éprouver de la haine pour eux. Ou de la colère. Quelque chose que je ne peux décrire. Juste un sentiment indescriptible, et qui me fait sentir horrible.

Je regarde mon camarade à nouveau, et reprend mon sourire. Je ne haïrais point. Je n'embêterais point. J'apporterais joie, encore une fois. J'apporterais le sourire aux autres. Je ne les laisserais pas couler.

« Tu n'as pas à t'en faire, ce n'est rien! »

Et par-dessus tout, je ne me laisserais pas couler non plus.

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16 oct. 2017, 22:54
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Le garçon sembla surpris. De la question ou de sa vraisemblance ? Rey était certain de ce qu’il ressentait, mais peut-être que toute cette angoisse et cette souffrance qu’il captait appartenaient à quelqu’un d’autre dans la pièce. Il aurait tant voulu. Le poufsouffle allongé en face de lui était bien trop généreux pour éprouver tant de mélancolie. Mais le nouveau sourire du Préfet balaya ses doutes. Si certains jours, la joie aurait pu transparaître au travers de cette mimique, oubliant les peines, aujourd’hui elle ne réussissait pas à convaincre Rey.

« Triste ? Pas du tout, c'est juste que... »
commença-t-il avant de s’interrompre. Il semblait peser le pour et le contre. Ou peut-être était-il tout simplement reparti dans ses pensées obscures. « C'est juste que cet endroit ressemble à un autre que j'ai déjà visité étant plus jeune... Ça me rend nostalgique, en quelques sortes; car j'y ai passé un petit moment... » finit-il par ajouter après un soupir.

Sentant peut-être qu’il aurait dû mal à le tromper, le préfet avait joué la carte de l’honnêteté. Ou presque. Parce que cette vision du passé ne le rendait pas vraiment nostalgique. Si ça avait été réellement le cas, Rey l’éponge n’aurait rien ressenti. Non, ce que le poufsouffle ressentait allait bien au-delà mais le garçon ne pouvait pas le forcer à se confier. D’autant plus qu’il voulait l’aider, pas le torturer. Cette pièce terne et rigide le faisait déjà suffisamment bien. Il était d’ailleurs de retour dans un temps lointain et des nuages voilaient à nouveau son regard. Qu’avait-il bien pu vivre pour se laisser engloutir si vite par ses souvenirs ?

Un nouveau sentiment tordit le ventre de Rey tandis que le garçon lui souriait à nouveau.

« Tu n'as pas à t'en faire, ce n'est rien! »

Rey déglutit difficilement et ferma les yeux. La tristesse était une chose, la violente colère en était une autre. Si l’une le rendait compatissant, l’autre l’emportait avec elle. Il était si difficile de ne pas se laisser aller à la colère. Mais il comprenait son vis-à-vis. La souffrance a toujours une cause et cette cause suscite fatalement la haine. Ceci étant, si le rouquin ne voulait pas finir encore plus amocher qu’il ne l’était, il fallait très vite qu’il trouve une distraction. Le préfet n’avait pas l’intention de se libérer de son fardeau et Rey n’avait pas envie de finir englouti sous des émotions qui ne lui appartenaient pas et dont il ne connaissait pas la cause.

C’est alors que l’infirmière sortie de sa petite pièce et se dirigea vers les premiers lits desquelles s’échappèrent des murmures. Rey observa la femme puis la pièce faiblement éclairée. Ses yeux passèrent de la porte à la femme sans cesse jusqu’à ce qu’une idée commence à germer dans sa tête et qu’un sourire sournois illumine son visage. Son père lui avait parlé d’un remède fantastique qui soignait taux les maux du cœur. Certes, le remède était principalement moldu, mais s’il était aussi génial que son patriarche le disait, il était impossible que l’infirmière de Poudlard n’en ait pas dans son bureau. Il pourrait le lui demander directement mais elle demanderait surement une explication, l’éclabouille ne se soignant absolument pas avec ça. Or, il n’avait aucune explication à lui donner puisque lui-même se basait sur des émotions qu’il n’était pas censé ressentir et que son compagnon d’infortune infirmait vainement. Aucune importance, dérober le remède serait la meilleure distraction possible pour les deux garçons.

Rey se tourna vivement vers le préfet avec un sourire sauvage aux lèvres, refoulant au fond de lui tous les sentiments parasites. La mission « distraire des noirs pensées son préfet » était sur le point de commencer.

- Dis-moi, tu ne connaîtrais pas quelques sorts pour rendre des lits un peu moins propres et faire voler des trucs en l’air ?
23 oct. 2017, 01:14
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
J'essayais tant bien que mal de rassurer le jeune garçon sur mon état. Après tout, je n'allais pas plus mal que lui - vu que j'avais contracté la même maladie - même si je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour lui et de ce qu'il avait dû ressentir. Mais ma nostalgie n'était pas un sujet que je pouvais laisser s'étaler comme cela. Ou que je pouvais laisser en suspens, à la vue de tous pour les inquiéter également. Ma nostalgie ne devait emmener que moi dans les tréfonds de noirceur et de désolation - et encore, je devais la combattre pour afficher un sourire parfait, une joie contrôlée, un bonheur nouveau - face aux autres. Je devais rayonner, même si mon moi intérieur sanglotait. Car la peur apporte la peur, la tristesse apporte la tristesse. Mais la confiance apporte la confiance elle-même, et cela est pareil pour le bonheur. Si je peux rayonner, sourire, être comme un soleil miniature pour les gens qui m'entourent, alors cela me suffit.

Mais le jeune garçon semblait réagir différemment à mes sourires, et aux rayons que je m'efforçais de créer. Il ne semblait pas dupe - pas comme mère, les fois où je me perdais dans mes pensées en regardant par la fenêtre, imaginant ce qu'aurait été ma vie si je n'avais pas été abandonné - enchaînant un sourire et un gloussement joyeux en prétextant que je regarde les écureuils pour ne pas l'inquiéter. J'avais ce même sourire, parfois, lorsque l'on préparait des gâteaux et que je me disais, tout au fond de moi, que j'aurais peut-être pu les faire avec ma vraie mère. J'avais ce même masque, lorsque j'entendais que l'on dise des autres qu'ils ressemblent à leurs parents - ou que je les voyais avoir des passe-temps communs, ou des héritages - et que je me disais que d'un côté, je n'avais pas tout ça. J'avais l'héritage des Parks, mais lorsqu'ils m'offraient quelque chose venant de leurs ancêtres, je me sentais mal de voler cela à leur lignée - et je ne pouvais leur ressembler, puisque je n'étais tout simplement pas leur véritable enfant.
Alors je me demandais à quoi ressemblaient mes parents. Et ce qu'aurait été ma vie avec eux. Et si j'aurais été élevé de la même manière, où si on ne m'aurait pas appris à sourire pour les autres, mais à sourire pour moi.

Je soupire légèrement - je suis souvent enjoué de toutes manières, et je souris pour moi aussi. Mais j'imagine qu'un jour, je serais totalement détaché de ce passé, et que quelqu'un m'apprendra à sourire pour moi-même, et pas seulement pour les autres.
Un jour.

Le jeune garçon - qui semblait préoccupé à observer l'infirmerie et ses pauvres activités - se retourna vivement vers moi. Il a un certain sourire aux lèvres, comme s'il préparait quelque chose. Je penche la tête sur le côté, incrédule. Le jeune garçon continua de me regarder - le sourire aux lèvres - et me demanda si je ne connaissais pas un sort pour rendre les lits moins propres, et pour faire voler des choses en l'air.

Je le regardais - surpris de sa question - et réfléchis un instant. Il ne me semblait pas connaître un sort pour rendre moins propre un lit, mais j'avais déjà entendu parler d'un sort pour faire voler des objets en l'air. Je reportais mon attention sur le jeune garçon, et feignis un sourire.


«Je ne sais pas pour rendre les lits moins propres, mais Wingardium Leviosa permet de faire léviter des objets... Pourquoi cette soudaine question?»

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01 nov. 2017, 00:21
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Rey s’amusa de la surprise de son vis-à-vis. Il était vrai que sa question tombait comme un cheveu sur la soupe. Mais cela l’avait momentanément détourné de ses sombres pensées et le garçon allait en profiter. Un sourire mi-figue, mi-raisin sur les lèvres, le Préfet lui répondit.

« Je ne sais pas pour rendre les lits moins propres, mais Wingardium Leviosa permet de faire léviter des objets... Pourquoi cette soudaine question ? »

Faire léviter des objets ? Le rouquin ne pouvait pas rêver mieux. Il reporta son attention sur l’infirmière au chevet des deux filles sans daigner répondre à la question et suivit son déambulement. Il devait réfléchir vite et bien. Il n’avait pas une seconde à perdre s’il voulait réussir à récupérer la ressource précieuse. Un plan se dessina dans sa tête. Plusieurs alternatives. En choisir une. Et vite avant que l’infirmière ne rejoigne sa pièce. Mais heureusement pour lui, elle ne semblait pas presser et la fille de la barque faisait une merveilleuse distraction. Il aurait pu attendre la nouvelle sortie de la femme pour agir mais qui sait quand cela arriverait ? Il n’était pas question que son voisin broie du noir à nouveau.

Encore un détail. Juste un léger détail et… Enfin ! Il avait son plan infaillible en tête. Ce fut seulement à cet instant qu’il s’autorisa à répondre au poufsouffle.

- Disons que mon père m’a parlé d’un « médicament » qui pourrait énormément t’aider, répondit-il en faisant des guillemets avec ses doigts quand il prononça le mot « médicament ». C’est moldu mais je suis quasi certain que je pourrai le trouver dans le bureau de l’infirmière. Il est vrai qu’il serait plus simple de le lui demander directement, anticipa-t-il, certain que le garçon lui opposerait cet argument, mais le seul mal avoué que nous avons est une poussée soudaine de pustules. Et l’infirmière ne nous donnera rien d’autre que son infâme breuvage, à moins que tu ne lui dévoiles ta vie entière. Mais je doute que tu le fasses, continua-t-il d’un air détaché et entendu. Donc… J’ai mis au point un plan pour emprunter le dit « médicament » finit Rey avec un sourire féroce.

Il espérait l’avoir quasi convaincu du bienfondé de son entreprise lorsqu’il se rappela d’un autre détail pas si léger que ça. Il parlait à un Préfet, un représentant de l’ordre, un élève modèle. Il déglutit. Il lui fallait un argument de folie, un truc imparable qui ferait basculer la balance en sa faveur.

-Si ça se passe mal, je prendrai la faute sur moi. Laisse-moi juste d’expliquer mon idée et tu décideras après de ce que tu fais.

Bon, ce n’était pas très convainquant mais Rey n’avait pas mieux. Il n’avait jamais eu à convaincre son frère et sa sœur à lui suivre bien qu’ils étaient de loin plus discipliné que lui. Les deux garnements étaient toujours partant.

Le déroulement de la mission suivait 4 étapes :
- 1ère étape : Rey arrangerait le lit de manière à avoir l’illusion qu’il était allongé sous les draps,
- 2eme étape : Rey filerait droit dans le bureau de l’infirmière et chercherait le remède tandis que l’autre Poufsouffle surveillerait l’infirmière et la distrairait si nécessaire. Pas plus de quelques minutes sinon elle trouverait cela étrange. Fixons 2 min à partir du moment où il entrerait dans la pièce.
- 3eme étape : Rey se cacherait dans la pièce tandis que l’infirmière reprendrait ses appartements. Il était suffisamment petit pour se faufiler n’importe où. Le préfet lui, lancerait alors son sort pour créer une nouvelle diversion le plus rapidement possible afin que l’infirmière ressorte.
- 4eme étape : Rey s’échapperait de la pièce discrètement, le butin en sa possession, et retrouverait son lit.
Fin de la mission.

Cela lui semblait parfait. Il lui exposa alors son plan à voix basse et à un rythme soutenu. Pris par sa frénésie il en avait oublié de respirer tant et si bien qu’il dut reprendre son souffle à la fin de son exposé. Il laissa passer une seconde pour que son compagnon médite ce qu’il venait de lui dire avant de reprendre la parole.

- Alors, qu’en dis-tu ? Tu en es ? demanda-t-il dans un souffle.

Rey était confiant dans son plan mais il n’y parviendrait pas seul. Il avait absolument besoin du Préfet pour le mener à bien. D’autant plus que cela n’avait qu’un seul but : le distraire. Si le garçon refusait, le rouquin n’aurait d’autre solution que de s’éloigner pour ne pas se laisser envahir par les émotions négatives de son compagnon. Et ainsi l’abandonner d’une certaine façon. Cette idée lui répugna, il lui en devait une. Il croisa les doigts sous son drap.
04 nov. 2017, 02:42
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Je regardais le jeune garçon qui semblait jubiler après ma réponse. Je penchais la tête, me demandant à quoi il pouvait bien penser. Il surveillait l'infirmière, si bien que je me demandais ce qu'il avait derrière la tête. Il sembla réfléchir un long moment - comme s'il résolvait une énigme, ou je ne sais quoi. Et c'est seulement après qu'il me répondit.

Il m'expliqua que son père lui avait parlé d'un soit-disant « médicament » qui pourrait m'aider. Je penchais la tête, une nouvelle fois. Un médicament? Mais qu'est-ce que cela pourrait bien être? Et comment pourrait-il m'aider? À moins qu'il me fasse oublier cette période de ma vie? Ou qu'il efface mes parents? Non... Même si je leur en voulait un peu, je ne pouvais pas les effacer comme de la craie sur un tableau. C'était un passage de ma vie que je devais accepter, même s'il était douloureux. Mais c'est ce qui me rendrait plus fort, n'est-ce pas? Car ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort, après tout.
Le garçon dit qu'il était sûr que l'on puisse trouver ce soit-disant médicament dans le bureau de l'infirmière, et que l'on pourrait lui demander tout simplement mais qu'elle ne risquait pas de nous le donner à moins de dévoiler sa vie - ce que je ne voulais pas spécialement, comme il l'avait souligné - et il avait donc élaboré un plan pour l'emprunter.
Je l'écoutais attentivement parler de ce médicament et de son plan - il justifia d'ailleurs qu'au moindre problème, il prendrait la faute sur lui. Je ne pus m'empêcher de secouer la tête un instant - si je le laissais prendre toute la faute, je ne pourrais plus me regarder en face après. Je devais m'occuper des élèves, pas les envoyer aux cachots.
Il me demanda de lui laisser expliquer son idée, ce à quoi je hochais la tête. Si ce n'étais pas dangereux, j'imagine que je pouvais le laisser faire.

Il m'expliqua alors son plan, qui consistais globalement à faire croire qu'il était allongé sous les draps pendant qu'il irait dans le bureau de l'infirmière pour chercher le butin, tandis que je distrairais celle-ci par un sort ou autre, et il pourrait ensuite revenir discrètement.

Je réfléchis un long moment au plan en question. Il ne me semblait pas spécialement dangereux, ni contraire aux règles. Certes, nous devions restés à l'infirmerie, mais rien ne nous empêchais de nous lever un peu pour gambader. Après tout, même si nous devions nous reposer, cela fait toujours du bien de se dégourdir les jambes. On ne pouvait pas nous en empêcher, si jamais nous voulions aller aux toilettes, ou je ne sais pas, si nous avions besoin d'un peu d'air frais... D'ailleurs, peut-être qu'ouvrir la fenêtre et respirer un peu d'air m'aurais fait oublier et passer à autre chose...
Enfin bref, tout ça pour justifier que ça m'avait l'air correct, tant qu'il ne se faisait pas prendre dans le bureau de l'infirmière. Après, il peut toujours prétexter être somnambule, ou qu'il voulait demander quelque chose à l'infirmière en question - mais je ne suis pas sûr que cela aurait été très cohérent.

Je regarde le jeune garçon alors qu'il attend patiemment mon avis sur le sujet. Je réfléchis encore quelques instants, avant de prendre une grande inspiration et de répondre:


« Ça me paraît légal... Enfin, dans les règles, je veux dire. Rien ne stipule que nous sommes interdits de vagabonder dans l'infirmerie - même si ça ne plaira pas à l'infirmière, qui veut que l'on reste se reposer. Mais j'imagine que "se dégourdir les jambes" ne fera de mal à personne. Je veux bien t'aider, mais je veux que tu restes prudent, qui sait ce que l'infirmière pourrait dire ou faire si elle te trouve dans son bureau... Car je ne suis pas sûr que tu ais vraiment le droit de traîner là-bas...»

Je soupire, puis feint un sourire.

« Mais tant que ça reste dans les règles et que ce n'est pas dangereux, ton plan me va. Par contre...»

Je réfléchis un instant, avant de le regarder à nouveau.

« L'infirmière n'a-t-elle pas pris nos affaires et nos baguettes lorsque nous sommes arrivés et qu'elle nous a mis au lit?»

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04 nov. 2017, 13:18
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Rey retint une exclamation de joie lorsque son compagnon d’infortune lui donna son assentiment. Il se contenta d’un grand sourire pour lui montrer sa gratitude. De toute évidence, le Préfet avait une morale très contestable et une connaissance réduite des règles. Pour sa part, on lui avait appris que pénétrer dans un bureau sans autorisation était mal, fouiller encore plus et voler… n’en parlons même pas. Mais même s’il avait conscience de tout ça, ça lui était égal. De son point du vu, il valait mieux faire des mauvaises actions pour une bonne cause plutôt que l’inverse. Par contre, l’autre Poufsouffle n’avait pas l’air de voir les choses de la même façon et ça lui allait très bien comme ça. Rey avait besoin de lui, il n’allait pas lui pointer du doigt toutes les règles qu’ils enfreindraient pour mener ce plan à bien. De plus, c’était surtout le rouquin qui allait transgresser les règles, le Préfet, lui, ne ferait que diversion.

Il s’amusa tout de même de la semi-conscience du Poufsouffle qui s’inquiétait des représailles de l’infirmière si elle le trouvait dans ses quartiers. Il se rendait tout de même un peu compte que ce plan n’était pas tout à fait un modèle de vertu. Mais cela ne sembla pas le freiner outre mesure. Rey se dit que se faire du Préfet un ami pourrait devenir franchement utile et même très amusant. Le futur dans cette école lui sembla tout à coup beaucoup plus radieux et il envisagea l’éventualité qu’il ne serait plus seul pour trainer dans les couloirs poussiéreux d’un établissement scolaire. Cela lui changerait de sa vie moldu. Il sonda son vis-à-vis avec des yeux pétillants. Ce plan était le test inopiné pour savoir s’il pouvait compter ou non sur le garçon.

Après un instant de réflexion, ce dernier enchaîna :

« L'infirmière n'a-t-elle pas pris nos affaires et nos baguettes lorsque nous sommes arrivés et qu'elle nous a mis au lit?»

Rey expira tout l’air de ses poumons et se décomposa. Mais qu’est-ce qu’il racontait ? L’infirmière n’avait pas… Il tâtonna sa robe de sorcier. Rien. Le rouquin fit de grands yeux, il n’avait tellement pas l’habitude de cette baguette qu’il avait à peine fait attention quand l’infirmière l’avait récupéré. A vrai dire, il ne s’en était jamais servi encore, l’objet ne pouvait donc pas lui manquer. Il tape du poing sur le lit, agacée par son manque d’attention mais ne se laissa pas décourager pour si peu. Le plan pouvait toujours se faire, à la façon moldu voilà tout. Fort de sa détermination, il plongea ses yeux d’ambre dans ceux du Préfet, plus sérieux que jamais.

- Ça n’a aucune importance, chuchota-t-il, je suis certain que tu débordes d’imagination, tu trouveras bien un moyen de la faire ressortir de son bureau. Je compte sur toi !

Sur ces belles paroles, il s’empressa de mettre en place la première phase de son plan en piquant les oreillers des lits les moins susceptible d’attirer l’attention de l’infirmière, à commencer par le sien et celui de son voisin, et les fourra sous son drap. En quelques secondes, il avait l’effet à peu près escompté. Sans perdre une seconde, il mit en marche la deuxième phase de son plan mais avant toute chose, il rappela les étapes à son camarade en insistant bien sur les temps.

- Rappelle-toi bien, tu me laisses 2 min de marge à partir du moment où j’entre dans le bureau. Pas plus, pas moins. Si l’infirmière fait mine de rentrer avant, tu la retiens, sans attirer l’attention sur mon lit. Ah et ne me laisse pas poiroter trop longtemps en sa compagnie ! Bonne chance !

Il ne laissa pas le temps au poufsouffle de s’exprimer, de peur que celui-ci ne change d’avis à la dernière seconde, et se faufila discrètement dans le bureau après avoir pris garde que l’infirmière regardait ailleurs. La lumière était allumée ce qui l’arrangea fortement, sa recherche n’en serait que plus simple. Une petite horloge scintillait au mur. Parfait, il avait 2 min.
09 nov. 2017, 00:01
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Le jeune garçon avait l'air plutôt ravi que j'ai accepté son plan. Un sourire gêné se dessinait sur mon visage - j'étais d'accord, mais je ne pouvais m'empêcher d'énormément m'inquiéter pour lui, et pour ce qui pourrait arriver. Mais il m'avait promis d'être prudent, alors peut-être que j'en faisais trop...
Mais je ne pouvais tout de même pas m'empêcher de penser à tous les scénarios possibles et inimaginables pour mon camarade. Il fallait vraiment que je me calme...

Le jeune garçon parût décontenancé quand je lui appris que l'infirmière avait pris nos affaires - il s'assura même de vérifier lui-même, en vain. Aucun signes de baguette ou d'affaires personnelles, comme je l'avais énoncé. L'infirmière avait dû les ranger dans un de ces sombres placards poussiéreux... Placards qui devaient ressembler à ceux où l'on mettait les souvenirs de nos parents ou les objets important, à l'orphelinat. Pour ceux qui en avaient, du moins.
Cette simple pensée suffit à me faire frissonner, et je la chassais rapidement. Le temps n'était plus à penser à cette période...

Le jeune garçon sembla agacé un instant - avant de reprendre son calme, et de me regarder dans les yeux avec sérieux et détermination, déclarant que ce n'était pas grave, et qu'il était sûr que je débordais d'imagination, et que je trouverais bien un moyen de la faire sortir de son bureau. Le rouge me monta aux joues. Hein, moi? Capable de faire ça? Mais... Mais comment? Comment l'attirer et la retenir?
Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, le garçon prit des oreillers pour faire une forme plus ou moins humaine sous les draps. Il me rappela les points essentiel du plan et se faufila dans le bureau, me laissant ainsi, seul.

Je devais donc trouver un moyen de l'éloigner le plus rapidement possible du bureau - et des lits, occasionnellement, sinon l'infirmière pourrait rapidement se rendre compte de la supercherie de mon camarade. J'espérais que les quelques autres personnes présentes dans l'infirmerie ne grilleraient pas la mission...
Sans réfléchir, je me levais, faisait quelques pas chancelant vers la sortie - n'étant toujours pas remis de ma nuit blanche - et tapa "accidentellement" mon pied dans le pied de lit. Je dis bien "accidentellement", car je voulais attirer l'attention de l'infirmière, mais ce n'était pas du tout la manière prévue. Celle-ci se retourna et me pris sur le fait.


« Où pensez-vous aller, Mr.Parks ? »
déclara-t-elle avec un ton sec qui me fit frissonner.Ses pas, résonnant dans la salle, sonnaient comme les coups de hache du bourreau. Mais je pris sur moi, respira un bon coup, et me tournai vers elle.

« Je... je voulais aller voir Vaob, Madame... Mon hibou... »

Je fis une pause de quelques secondes, histoire de gagner un peu de temps, avant de reprendre.

« Voyez-vous, il est seul, et je dois le nourrir... le pauvre... et m'en occuper... Je ne l'ai que depuis récemment... Il doit se sentir si seul !»

Je laissais mes jambes chanceler, observant l'infirmière.

« E-et puis, vous savez, c'est mon seul ami... J-je ne peux pas me permettre de le perdre...»

Jouer un peu la comédie - ou me laisser submerger par mes émotions pour faire croire à mes propos. Cependant, l'infirmière n'était pas touchée.

« Je demanderais à un élève de nourrir votre oiseau et de vous l'apporter si son absence vous perturbe autant... Mais vous devez rester allongé pour vous reposer. Qui plus est, vous avez un manque de sommeil, alors je ne peux vous laisser partir ainsi, vous risqueriez de contaminer tout le château en plus de vous évanouir dans un couloir. »

Je me mordis les lèvres, réfléchissant à toutes vitesse.

« Mais.. Il n'y a pas que ça... J'ai... horriblement envie d'aller aux toilettes... Et j'ai bientôt une réunion avec les autres Préfets... »

Mais la femme me regarda, incorrigible et catégorique.

« Hors de question, vous devez vous reposer. Vous irez à votre réunion une autre fois. Et si l'envie vous presse, vous ferez dans la bassine. »

A la pensée de la bassine en plastique que l'on pourrait trouver dans les hôpitaux, je pâlit et manquai de m'effondrer pour de bon. Mais je tînt bon.

« Ah euh... Non, c'est bon... vous avez raison, ça attendra...»

Je commençais à me rediriger vers mon lit - mais n'étant pas tout à fait sûr que deux minutes étaient bel et bien passées, je me tournais et annonçait:

« Ah ! Ne serait-ce pas des élèves qui viennent visiter les malades sans permission? Ils pourraient attraper nos maladies, qui plus est ! »

Je laissais l'infirmière être détournée et retournait dans mon lit, espérant que le plan avait fonctionné et que le jeune garçon serait de retour sans encombres.

Maybe if I keep Believing my dreams will come to life
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »#Pouffy family
5e Année RP - Fervent membre de l'A.C.D.C - Chocogrenouilles ♥
12 nov. 2017, 17:26
 RPG +  48h sans Chocolat (PV)
Rey se déplaça dans la petite pièce avec la souplesse d’un chat. Un bureau, un lit et quelques étagères faisant office d’armoire à pharmacie la meublaient simplement. À l’image du reste de l'infirmerie, les murs étaient d’un blanc délavé, usé par le temps. Pas très joyeux. Comment faisait l'infirmière pour ne pas tomber dans la dépression dans un milieu de vie pareil ? Pensa le garçon tandis qu'il explorait les lieux. Il ne mit pas longtemps à en faire le tour et retourna à son point de départ en à peine quelques secondes. Maintenant qu'il y était, son plan lui semblait bien moins parfait. Il ne savait pas du tout par où commencer.

Il s’approcha du bureau pour un examen plus minutieux et souleva quelques papiers en prenant garde de bien les remettre à leur place d’origine. Puis il tira les tiroirs le plus délicatement possible. Rien dans le premier, le deuxième se grippa à mi-chemin et il dut forcer pour l’ouvrir complètement. Un « poc » sonore accompagna son geste et son cœur loupa un battement. Il se figea et tendit l’oreille, tous les sens aux aguets. Il entendit des voix étouffées, assez lointaine mais rien de plus. C’était surement le poufsouffle qui détournait l’attention de l’infirmière. Il décida de se fixer sur ce son, histoire d’être au courant si quelque chose ne tournait pas rond. Rassuré, il reprit sa fouille. Rien dans le deuxième tiroir et le troisième était fermé à clef. Zut.

Il tourna alors son attention sur les étagères, bougeant subtilement les flacons pour mieux voir ce qu’il y avait derrière. Il devait y aller avec lenteur pour ne rien casser, tout semblait si fragile dans ce bric à brac. Cette façon de devoir retenir ses mouvements le frustrait, le temps passait et lui trainait. Soudain, alors qu’une forme familière attira son attention, il perçut comme un changement dans la grande salle sans arriver à comprendre ce qui le gênait autant. Il jeta un coup d’œil à la pendule et constata qu’il lui restait encore 40 secondes. Ignorant son malaise, il tendit la main vers le remède miracle mais il fut interrompu par le mouvement de la porte. Il eut juste le temps de se jeter sous le lit -heureusement qu’il était tout maigrichon- dans une glissade pas du tout contrôlée. Son épaule percuta le mur et il dut se mordre les joues pour retenir son cri de douleur. Des pieds entraient déjà dans son champ de vision. Il s’arrêta de respirer. Nom d’un merlin mal luné ! Son compagnon était vraiment mauvais pour jouer le rôle de diversion ou alors il n’avait aucune notion du temps. Il s’en rappellerait. Restait plus qu’à prier qu’il réussirait à le faire sortir de là.

Il entendit l’infirmière tirer la chaise de son bureau et devina qu’elle s’y était installée. Quelques secondes passèrent sans qu’il n’ose respirer de peur d’attirer l’attention. Si rien ne se passait, il allait finir par mourir d’asphyxie. Mais lorsque la voix de la femme s’éleva, il aurait préféré que son supplice dure des heures.

« M. Sifferlen, me prenez-vous pour une imbécile ? Votre chevelure est une tâche indécente dans cette infirmerie, pensez-vous réellement que je ne remarquerai pas son absence ? Veuillez sortir de dessous ce lit, je vous prie. »


Son timbre sec ne souffrait d’aucun doute, elle l’avait irrémédiablement démasqué. Il sentit le rouge lui monter aux joues, ses cheveux étaient très bien, qu’est-ce qu’elle avait contre eux ? C’était l’infirmerie qui était beaucoup trop blanche. Il jaugea toutes les possibilités qu’il avait pour s’en sortir. Le verdict était simple : il n’y en avait aucune. Quoi qu’il fasse, elle l’aurait. Il ne pouvait même pas attendre l’intervention de l’autre poufsouffle, il était certain qu’elle ne le lâcherait pas si facilement. Il avait toujours trouvé que les infirmières ressemblaient à des cerbères, celle-ci ne faisait pas défaut à la règle. Rey n’avait pas vraiment le choix. Il sortit, l’air penaud, massant son épaule endolorie avec une grimace. L’infirmière lui jeta un regard sévère et tapota son bureau du doigt. Plusieurs idées pour justifier sa présence fusèrent dans son esprit mais il n’en trouva aucune plus convaincante que la vérité. De toute façon, il n’aimait pas mentir.

- Je voulais aider mon camarade. L’infirmière leva un sourcil circonspect, le tap tap de son doigt ajouta à son stress. Oui, il ne se sentait pas bien… Le tapotement s’intensifia et Rey sentit l’agacement poindre son nez. Et pour le coup, cela venait certainement d’eux deux. Pour être franc, mon camarade à le cafard et mon père m’a dit que le chocolat résolvait bien ce genre de problème. Je déteste les gens qui ont le cafard parce que je finis par déprimer avec eux. Alors au lieu de nous morfondre, j’ai décidé de le distraire de façon pas très vertueuse, j’en conviens, et aussi de récupérer ce fameux chocolat parce que j’étais quasi certain que vous en auriez. Il ponctua sa phrase par un hochement de la tête vers la tablette à demi-cachée sur l’étagère. Et j’étais persuadé que vous refuseriez de nous en passer sans avoir toutes les explications. Or je ne pense pas qu’il veuille expliquer quoique ce soit.

Rey respira un bon coup et défia l’infirmière du regard. Celle-ci avait cessé de tapoter son bureau et le regardait avec une drôle d’expression. Sans mot, elle se leva et le garçon la suivit du regard tandis qu’elle allait vers les étagères. Elle se saisit de la tablette et la lui tendit.

« Veuillez en donner aux deux jeunes filles du fond également, elles en ont surement besoin aussi. »


Le garçon en resta sans voix. Il prit la tablette du bout des doigts et la remercia d’une petite voix. Il allait lui demander si c’était tout quand elle le prit de vitesse :
« Bien sûr, vous gagnez le droit de revenir ici pour une retenu. Nous en discuterons demain quand votre séjour parmi nous sera achevé. »

Il se renfrogna, il fallait s’y attendre. Il allait sortir quand il entendit du bruit à l’extérieur. Mince, il avait oublié la seconde partie de son plan. Il se tourna vivement vers la femme qui déjà s’approchait l’air féroce et enchaina à tout allure :
- C’était.mon.idée.pas.la.sienne !

Elle m’écarta et ouvrit la porte vers, ce qui semblait être, la fin d’un plan complètement raté. Au moins il avait eu le chocolat… enfin si elle ne changeait pas d’avis.