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10 nov. 2018, 19:15
Dans ma tête...  PV 
Avec Thalia Gil'Sayan


Elle poussa la porte de la salle. Elle traînait des pieds et le monde tournait. Ce monde qui lui causait tant de malheurs. Ce monde qu'elle haïssait tant. Ce monde pourri, aux problèmes sans fin et sans solution. Sans rien, sans amour, sans vie, sans sentiments... Mais avec elle. Elle et d'autres. Elle et d'autres, pleins d'autres, qui, finalement, faisaient toujours la même chose. La même chose que le monde : ils tournaient en rond. On tourne tous en rond. On trompe l'ennui en défiant la mort mais quand elle ne nous guette pas, nous tournons... Encore et encore...

Elle se traîne péniblement et regarde autour d'elle : des lits. C'est ce qu'elle voit en grande partie. Des lits qui tournent et qui se déforment inlassablement.
La petite à l'habitude de ces vertiges mais elle sait, par expérience, qu'il n'est pas prudent qu'elle reste seule dans ce type de situation. Elle ne demande pas à être soignée. Elle cherche seulement un lit où elle n'embêtera personne. Tant mieux, l'infirmerie est vide. Elle s'approche de l'un des matelas et entreprend de grimper dessus. Elle tombe. Le lit ne fait que changer de place devant ses yeux rougis et bouffis. Les fesses par terre, sur le sol froid, elle veut se lever mais elle n'arrive pas à saisir une prise pour se soulever. Ses jambes sont trop faibles, flageolantes, tremblantes, ses mains tâtonnent dans le vide et ses yeux hagards se ferment... doucement... lentement... Elle se laisse tomber. Sa tête est lourde et lorsque son front heurte le sol, elle ne dit rien. Elle n'en a pas vraiment conscience, le sol est froid contre son front brûlant de fièvre. Elle reste là un instant, un instant qui s'étire.

Je ne sais pas si tu te souviens ce RP dont nous avions parlé... Cela fait tellement longtemps que je suis sensée l'écrire... Donc je m'excuse énooooormément....

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !
14 nov. 2018, 15:04
Dans ma tête...  PV 
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[Précédemment]
Colère


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Novembre 2043
Poudlard – Infirmerie
2ème année


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Le Monde tourne autour de moi. L'Obscurité est là, ses tentacules glaciales m'effleurent. Je gueule. Je gueule parce que cette Froideur je l'ai déjà senti ; je la sens tous les jours. Sa Pureté évidente me frappe brutalement, l'air quitte ma gorge et un gémissement rauque s'échappe de mes lèvres craquelées.
'tain. L'Obscurité grandit, j'la vois qui enfle pour emplir le Monde de sa Noirceur. Elle va bientôt m'engloutir ; je vais me perdre dans la Profondeur du Mal.
Je vais m'faire bouffer par l'Obscurité Froide, maintenant. Et puis j'la vois. Elle.
Étoile. Un fantôme pâle et lumineux. Trop lumineux. 'tain. J'ai plus peur de l'Obscurité, maintenant. C'est la Lumière d'Étoile qui va m'bouffer. M'engloutir dans son Rayonnement froid. Douloureux. Rassurant.

Et puis sa Face-Fantôme se tord pour m'gueuler à la figure.


« T'es personne. »

Sa Voix est glaciale, rauque, mais elle sonne foutrement trop bien. Une Mélodie de souffrance et de colère, de tristesse et de désespoir, chantante. Et pourtant j'l'ai jamais entendu causer, c'est moi qui invente cette Voix et je m'en veux à mort qu'elle soit aussi belle.
Elle résonne dans mon Esprit, déformée. Haineuse.


« T'es personne ! »

Non ! Arrête ! Tu m'fais mal, Étoile... Arrête. J'te déteste, moi aussi.
'tain. Pourquoi mon Coeur il bat mille fois trop vite alors que j'te déteste ?


« T'ES PERSONNE ! »

Et j'me réveille, le corps en feu.

oOo


« ÉTOILE ! »
Son corps a un soubresaut, la projette en avant, et sa bouche s'ouvre pour gueuler le nom de l'Autre. Sa Voix à elle, elle est sèche, rauque, elle vomit les Mots comme s'ils étaient douloureux – et ils le sont, douloureux. *J'te déteste*

La Lumière pénètre tout droit dans ses pupilles nouvellement ouvertes ; et dans cet Éclair Aveuglant, un instant, la Jaune a l'impression d'y être encore. Dans son Rêve. Ah ! La Lumière du Soleil est aussi aveuglante et envahissante que celle d'Étoile, mais elle la préfère. *Non* Mmh... Peut-être qu'elle préfère celle d'Étoile, en fait. Glaciale quand le Soleil est brûlant ; brute là où il est adoucie. Sa Lumière à elle, à Étoile, est claire. *Réelle* Vivante. Un peu trop.

Le hurlement a laissé une trace amère dans la gorge de l'Enfant, et elle laisse échapper un gémissement rauque, presque inaudible. *Étoile*
Ses Mots ne veulent plus lâcher son Esprit, et sa réponse brutale lui fait désormais peur. Trop peur. Et si l'Autre ne répondait plus ? Et si elle ne trouvait rien, la prochaine fois ? *Ou...* Ou pire. Et si elle retrouvait son parchemin, sans rien d'ajouté. Ça voudrait dire qu'Étoile ne l'aurait même pas lu. *Qu'elle en a rien à foutre* La petite Poufsouffle hait Étoile. Cette Autre dégueulasse qui est même venue hanter ses Rêves. Mais ses Rêves lui appartiennent, à elle ! C'est elle qui décide qui y apparait ; c'est pas à Étoile d'y entrer sans sa permission ! Mais elle n'a jamais réussi à contrôler ses Rêves. *J'suis nulle* Trop nulle. Inutile.

« tu pourrais bien crever que tout le monde s'en foutrait »
*ARRÊTE !* Son souffle devient rauque et elle peine à respirer. La caresse de l'air frais sur sa peau est désormais plus une brûlure, et son bras gauche se soulève péniblement pour venir essuyer la sueur glaciale qui goutte de son front, la salive qui coule de ses lèvres. Et puis elle la voit, blanche sur blanche. La cicatrice. *'tain* Elle voulait pas s'faire soigner. Elle voulait laisser la blessure cicatriser toute seule, laisser le Corps se réparer au même rythme que l'Esprit. Elle se sentait pas bien, elle allait vomir, c'est pour ça qu'elle est v'nue à l'infir... *Quoi ?!* L'infirmerie. 'tain. Le lit immaculé sur lequel elle est allongée, il tangue pas comme dans l'dortoir, mais c'est pas non plus celui d'la maison. L'infirmerie. *J'VEUX PAS ÊTRE ICI !* Son Coeur s'affole ; elle veut être n'importe où, sauf là. Pas dans ce lieu de Souffrance. Elle inspire à plein nez, maintenant. L'air empli de douleur, de sang et de tristesse remonte dans ses narines en la piquant considérablement.

« non..., crache la Gamine. »

Elle déteste cet endroit. Elle le déteste.
*Mais et si...* Elle se redresse brusquement. Sa tête tourne mais elle scrute la pièce, affolée. L'infirmière est ailleurs, le lieu est vide. Sa respiration se calme lentement.

Et puis elle voit la fille.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
27 nov. 2018, 18:06
Dans ma tête...  PV 
Elle entend comme des voix indistincte dont elle ne discerne pas un mot. Qui ? Où ? Elle tourne les yeux mais elle ne comprend pas où elle se trouve et même la seule l'image noire et grisâtre qu'elle perçoit tourne tourne tourne... Encore et encore. Elle veut se lever mais elle ne sait plus quels muscles bouger. Elle veut parler mais sa langue est lourde et pâteuse. Elle veut crier mais sa gorge est sèche et rauque. Elle veut tout mais elle ne peut rien, elle est faible, impuissante et insignifiante dans ce monde inconnu. Puisqu'elle ne peut hurler sa rage et son désarroi, elle veut pleurer, mais rien ne vient parce que même ça, elle en est incapable. Comme elle est stupide et empotée. Pourquoi ne peut-elle rien faire ?

Tout est embué dans son esprit elle ne discerne pas le vrai du faux et elle ne sait où s'arrête le réel et où commence le rêve ou le cauchemar. Et toujours ce noir, intense mais elle a récupéré un de ses sens : le toucher. Elle là où elle est, c'est froid. Est-elle dans un frigo ? Dehors ? Elle veut se lever et tente de se rappeler de la place de ses bras, de ses jambes, elles les appelle mais rien ne répond. Elle reste, inerte, déjà morte et pense, pour oublier, pour oublier qu'elle a peur et qu'elle ne sait pas où elle est. Pour oublier qui elle est.

Ce sont aux paroles d'une musique moldue qu'elle pense :
I'm not bullet proof when it comes to you
Don't know what to say when you made me the enemy
After the war is won
There's always the next one
I'm not bullet proof when it comes to you

Maybe I'll crash into you
Maybe we would open these wounds
We're only alive if we bruise
So I lay down this armor
I will surrender tonight
Before we both lose this fight
Take my defenses
All my defenses
I lay down this armor


Elle aussi laisse tomber son armure. Et là, les larmes coulent, d'où ? Pourquoi ? Est-ce son état second qui lui provoque cela ? Elle ne sait pas et c'est ridicule. Pourquoi pleurer quand tout va bien ? Parce qu'elle va bien non ?

I lay down this armor...

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !