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05 déc. 2018, 00:35
Les malades imaginaires  PV 
Joy est en quatrième année durant ce RP.


Vous remarquerez qu'avec Joy, tout tournait souvent autour des Potions. Elle piquait une crise ? Cétait sans doute à cause d'une potion magistralement ratée. Elle passait la nuit en Bibliothèque ? C'était dans l'espoir vain de réussir un devoir de Potions. Elle subissait la remontrance de sa vie durant ses premières années à Poudlard ? C'était dans le bureau de l'ancienne professeure de Potions. 

La relation conflictuelle qu'entretenait Joy avec cette matière infernale s'était tissée dès sa première année à Poudlard et elle n'en viendrait probablement jamais à bout. Elle avait essayé de renouer les liens, de s'y intéresser, de s'appliquer, de demander des conseils, de ne pas jeter les ingrédients n'importe comment dans n'importe quel ordre, mais non, rien à faire. Les échecs se faisaient de plus en plus cuisants, les déceptions de plus en plus amères, alors Joy avait décidé qu'il était de rompre définitivement. Désormais, elle ne se rendrait plus aux cours de Potions. Elle avait plein de choses beaucoup plus instructives à faire.

Pour mener à bien sa mission en évitant de se faire réprimander par le professeur Xarinez dès le lendemain, Joy avait eu une idée de génie ; un plan aussi vieux que Moïse, une technique infaillible, connue de tous : faire semblant d'être malade. Chez les Moldus, il suffisait de tousser trois fois et le tour était joué ; ici, c'était un peu plus compliqué, parce qu'avec la magie, il était plus simple de déceler les menteurs. Mais bon, ça allait le faire. 

En ce froid matin de novembre, Joy, après des heures intenses de réflexion, s'était finalement décidée sur le mal qui la rongeait. Elle souffrait d'un terrible mal de tête qui était probablement dû à un sortilège qui avait mal tourné - parce qu'en bonne élève de Serdaigle, elle s'entraînait beaucoup, voyez-vous ! 

Elle poussa la lourde porte de l'infirmerie avec tout le sérieux du monde, se massant une tempe avec ses doigts pâles, l'air si miséreux qu'on aurait dit qu'elle portait la croix du monde sur ses épaules. Elle releva doucement la tête et discerna la silhouette de l'infirmière qui semblait déjà débordée, malgré une salle presque vide. En fait, il n'y avait qu'un seul occupant, et il semblait profondément endormi. 

« Bonjour Miss Lloyd, commença Joy afin d'attirer l'attention de l'infirmière. »

La femme se retourna et sourit à sa patiente en l'invitant d'un geste à s'approcher.

« Qu'est-ce qui ne va pas, dites-moi ? Quel genre de bêtise avez-vous pu faire pour être souffrante de si bon matin ? »

Joy s'assit sur un lit et dévoila ses talents d'actrice.

« Rien, j'vous jure. J'me suis réveillée et j'avais super mal à la tête. Hier j'me suis entraînée pour l'cours de Sortilèges, c'est sûrement lié. »

L'infirmière sourit.

« Difficile d'être une élève dévouée, hein ? »

Joy leva les yeux pour être sûre que Miss Lloyd ne se moquait pas d'elle. Sa mine était indéchiffrable, alors la Serdaigle décida de la prendre au sérieux.

« Ah oui ! J'osais pas le dire, mais oui, je suis bien d'accord avec vous ! »

Les yeux plissés, l'infirmière demanda quelques précisions.

« Et à quel sortilège vous entraîniez-vous, dîtes-moi ? »

« Heu... »

Vite, vite ! Qu'est-ce qu'elle était en train d'étudier en Sortilèges, déjà ? Ah oui !

« Diffindo ! Trop dur. »

« Dangereux, surtout, répondit l'infirmière en s'éloignant. Ne bougez pas, je vais vous chercher de la potion pour ça. »

Joy se retint de rire en entendant le mot potion et hocha simplement doucement la tête. Elle avala le breuvage que lui servit Miss Lloyd, espérant que ce n'était pas un de ces genres de remède qu'il ne fallait surtout pas boire quand on était en parfaite santé, puis l'infirmière lui ordonna de se reposer et s'éloigna pour aller faire on-ne-sait-quoi.

Aussitôt l'adulte partie, Joy, couchée sur son lit, commençait à envisager un plan pour sortir de là et profiter de sa matinée de libre. Elle n'eut pas le temps de mener sa réflexion bien loin, car après quelques minutes, une tête brune fort bien connue de la Serdaigle apparut dans l'entrée de l'infirmerie. Plus que réjouie, Joy se redressa - puis retomba immédiatement sur son lit dans un son lourd, se souvenant qu'elle était censée souffrir d'un mal de tête qui l'empêchait de faire le moindre mouvement brusque sans avoir l'impression que le ciel lui tombait sur la tête.

Tandis que le nouveau malade discutait avec l'infirmière (qui était dos à la Serdaigle), Joy attira l'attention de son ami en levant les bras et lui offrit son plus grand sourire. Espérant qu'il savait lire sur les lèvres et que Miss Lloyd ne se retournerait pas pour voir ce qu'elle trafiquait, elle murmura, prenant bien soin d'articuler : Arthur, mon pote ! On va passer une bonne matinée !
Dernière modification par Joy Wedenjack le 16 déc. 2018, 19:32, modifié 1 fois.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.
07 déc. 2018, 01:40
Les malades imaginaires  PV 
La Botanique, c'était la pire matière du monde. En tout cas, pour Arthur. Il avait vraiment horreur de ça. Il n'aimait pas les plantes. Il détestait devoir prononcer des mots comme séquoia, bubobulb ou wiggentree. Il ne supportait pas devoir rempoter des mandragores, peser des fulvoles ou observer la crémation des feuilles de la mauve douce. Chaque cours de cette matière était une torture. En résumé, Arthur détestait autant la Botanique qu'il aimait les Soins aux créatures magiques. 

Tout cela pour expliquer son absence au cours du jour. Les élèves entrant dans la serre remarqueraient un vide dans la serre. Et miss Kwon s'en inquiéterait aussi sûrement. Ou peut-être pas. Qui pouvait pleurer l'absence d'un mauvais élève ? Mais si elle ne serait pas pleurer, elle serait au moins notée.

Cette absence-là avait été prévue, préméditée, souhaitée et exécutée. Elle n'était pas un hasard ou accidentelle. Elle était voulue, comme une pause bienvenue dans un sentier d'efforts ininterrompus depuis le début de l'année. Donc, dès le début de la semaine, Arthur l'avait su : aujourd'hui même, à l'heure pile où commencerait son cours dans le parc, il aurait extrêmement mal au ventre. Une envie de vomir non pas soudaine car alors trop suspecte, mais qui était montée au fur et à mesure de la journée. Les Serpentards de sa classe avaient été mis au courant par des : "Ooooh, je me sens trop mal aujourd'hui." ou des "Wha, j'ai grave envie de gerber.". Et l'apothéose : sa course jusqu'aux toilettes les plus proches avec imitation bruyante et convaincante des bruits les plus ragoûtant. 

Après cela, et le plus naturellement du monde, Arthur Grimms s'était rendu à l'infirmerie dans l'espoir d'y dormir un peu, profitant de sa liberté durement gagnée. 
Et vous ne savez pas le plus beau : le sournois avait gardé dans la poche de sa cape quelques céréales du petit-déjeuner. Discrètement, avant d'entrer dans la salle, il les mâchouilla rapidement avant de les coller vite fait sur sa joue. Vous avez compris ? Petite imitation vomi faite maison. Il fit alors sa tête la plus maladive, se prépara à parler lentement et entra enfin dans l'infirmerie. Il vint à la rencontre de miss Lloyd. 

"Bonjour, miss Lloyd..." Dit Arthur d'une voix si plaintive qu'on aurait eu envie de lui donner une piécette. 
"Bonjour, monsieur Grimms, qu'est-ce qui vous emmène auj... Oh mais essuyez donc votre joue ! C'est dégoûtant !

D'un geste, Arthur essuya rapidement sa joue avant que l'infirmière remarque qu'il s'agissait de céréales. Il était plutôt content de son petit manège jusque là. 

"- J'ai mal au ventre...
- Oui, ça, je le vois bien ! Attendez là, je vais chercher quelque chose qui devrait vous soulager."

Alors que miss Lloyd se retourna, Arthur regarda l'infirmerie, rêvant déjà de tous ces lits confortables sur lesquels il pourrait bientôt s'étendre de tout son long. 
Et c'est alors qu'il la vit ! Joy Wedenjack ! Sa bestah ! Sa BFF ! Sa meilleure amie ! Cette journée s'annonçait décidément super bien ! Il jeta un coup d’œil à l'infirmière pour vérifier qu'elle avait toujours le dos tourné et il salua la Serdaigle d'un geste de la main, d'un coup bien plus souriant et en forme ! Joy lui mima de loin qu'il passerait tous les deux une bonne matinée et il acquiesça en souriant de toutes ses dents. Il fut très amusé de voir qu'elle aussi faisait certainement semblant d'être malade.

Miss Lloyd se retourna, Arthur redevint malade comme un chien. Elle lui donna un verre avec une substance étrange à l'intérieur. Il l'observa avec une mine écœurée. 
"- Il faut ce qu'il faut, monsieur Grimms ! 
- Oui... Est-ce que je peux m'allonger ? J'ai vraiment, vraiment mal au ventre.
- Allez-y, dit-elle en soupirant, mais buvez votre potion, hein ! Je vérifierai !
- Oui, oui, promis."

Un peu trop rapidement pour quelqu'un de malade, Arthur vint s'allonger dans le lit juste à côté de Joy !  Il attendit un peu avec une grimace de dégoût sur le visage, pour faire comme s'il avait mal au ventre, fit semblant de boire une gorgée de l'immondice qu'il avait dans les mains, et une fois qu'il fut certain que miss Lloyd était occupé à autre chose, il fit un grand sourire à Joy et lui murmura : 

"Dis donc ? On sèche les cours ? Perso', c'est la Botanique que je loupe. J'suis trop content. Dire que les autres sont en train de récupérer du pus de bubobulb ! Haha !"

Il se mit à rire en imaginant tous ses camarades galérer avec leurs plantes, tandis que lui était là, bien pépère au chaud sur cet agréable lit et avec Joy en plus ! Puis il observa le verre de potion qu'il avait toujours dans la main. C'était vraiment dégueu là-dedans. C'était tout vert, il y avait quelques bulles et ce n'était même pas vraiment liquide ! Presque pâteux ! 

"Elle va vérifier si je l'ai bue. J'en fais quoi ?" Demanda-t-il à son amie. 

Ses yeux se posèrent sur la plante qu'il y avait entre eux-deux, sur la petite table en bois. Son pot était plutôt large, il y avait de la place là-dedans... Il fit alors un regard des plus malicieux à son amie.

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Et quand la musique s'arrête, j'ai du mal à rouvrir les yeux.
16 déc. 2018, 20:33
Les malades imaginaires  PV 
Arthur n'était pas une connaissance. Ce n'était pas un pote, certainement pas un copain, pas non plus un ami. C'était beaucoup plus que ça. Arthur, c'était le garçon avec qui elle avait partagé des dizaines de fous-rires, celui à qui elle confierait sa vie sans réfléchir, à qui elle avait servi sa confiance sur un plateau d'or, c'était la personne dont elle connaissait l'histoire familiale sur le bout des doigts, le garçon qu'elle soutiendrait envers et contre tout, celui dont elle ne doutait jamais, c'était un éclat de rire, un soleil, une complicité. Et tout cela, bien sûr, elle ne le lui avait jamais dit, car elle n'en avait pas besoin ; il le savait déjà.

Arthur, c'était une amitié qui s'était construite pendant quatre ans, et elle le connaissait par cœur. Alors lorsqu'il entra dans l'infirmerie avec une expression malheureuse et une voix plaintive, elle sut immédiatement que tout était bidon. Tandis qu'il tentait de convaincre l'infirmière qu'il était atteint d'un mal insupportable et qu'il avait besoin de soins urgents, Joy se réjouissait de le voir ici. Elle les imaginait déjà échapper à la surveillance de Miss Lloyd et passer leur matinée dans le parc, bien loin des salles de Potions nauséabondes.

Arthur s'approcha d'elle, breuvage en mains, tout sourire, à l'évidence aussi heureux qu'elle de voir le hasard les réunir dans l'infirmerie. Il avait, bien sûr, lui aussi deviné que Joy n'était absolument pas souffrante ; il avait même deviné qu'elle avait deviné qu'il faisait semblant d'être malade. Il l'informa qu'il avait mis en place son petit manège pour éviter de se rendre en cours de Botanique. Elle s'en doutait. Il aimait les plantes autant qu'elle aimait les chaudrons.

Le sourire d'Arthur se transforma en une mine dégoûtée lorsqu'il jeta un œil au breuvage que l'infirmière lui avait ordonné d'ingurgiter. Joy, elle, avait été obligée d'avaler sa potion, car Miss Lloyd ne l'avait pas quittée des yeux, mais l'infirmière semblait faire confiance au Serpentard pour s'administrer son remède comme un grand. Grave erreur ; Arthur était en train d'envisager de verser sa potion dans la plante qui bordait son lit. Joy hocha la tête avec un sourire entendu, comme pour affirmer son soutien à son ami, et elle surveilla que l'infirmière était toujours occupée avec un nouveau patient pendant qu'Arthur versait la potion dans le pot qui les séparait.

« Ni vu, ni connu, sourit-elle avec un clin d’œil. »

Elle s'assura tout de même que la plante n'était pas en train de fondre ou de subir une quelconque catastrophe due aux mystérieux ingrédients du remède, mais tout semblait bien se passer. À cet instant, l'infirmière, qui semblait en avoir fini avec son patient, se retourna vers eux, les dévisagea le temps de quelques secondes puis tourna les talons et s'en alla faire on-ne-savait-quoi.

Joy observa un instant les deux autres élèves qui partageaient l'infirmerie avec eux ; l'un était endormi depuis qu'elle y avait mis les pieds et ne semblait pas prêt de s'arracher à son sommeil réparateur. L'autre, celui qui avait retenu l'attention de l'infirmière durant ces dernières minutes, arborait les couleurs de Poufsouffle et devait avoir au moins seize ans. Il ne jeta qu'un regard ennuyé au duo et s'allongea sur un lit loin d'eux. Tant mieux.

« On est d'accord qu'on reste pas là deux heures, hein ? Faut qu'on trouve un moyen d'partir. »

Comme toujours, Joy ne songeait pas aux conséquences. S'ils s'échappaient, l'infirmière le remarquerait dès son retour et ils passeraient un très sale quart d'heure, mais elle s'en fichait pas mal.

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26 déc. 2018, 18:27
Les malades imaginaires  PV 
Deux sales garnements allongés sur des lits à l'infirmerie. Le cosmos était déréglé, les dieux s'affolaient. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'était pas à sa place. Et ce qui n'allait pas, c'était ces deux-là : Joy Wedenjack et Arthur Grimms. Ils n'étaient pas vraiment malades. Ils n'avaient donc rien à faire ici. 

Mais au diable le cosmos, au diable l'ordre sacré de l'Univers ! Le fait est qu'ils y étaient, parce que cela les arrangeait. Leur petite manigance prouvait également que monsieur Grimms était bien un Serpentard, même si certains en doutaient parfois. Et que le choixpeau s'était peut-être trompé sur Joy. Sauf si l'on considérait que son jeu d'actrice du jour fut de la véritable intelligence. Dans ce cas, aucun problème. C'était bien une fourbe serdy et un malin serpy que l'on retrouvait à l'infirmerie aujourd'hui. 

Et s'il n'y avait eu que ça. S'ils avaient simplement fait semblant d'être malades, ça aurait pu passer. On va dire que ça arrive et que tout le monde a déjà fait ça au moins une fois. Mais, connaissant ces deux-là, il ne fallait pas s'étonner de voir qu'ils allaient plus loin. Déjà, s'entendant d'un coup d’œil, l'un jeta dans une pauvre plante qui n'avait rien demandé la potion de guérison cradoc que l'infirmière lui avait proposé tandis que l'autre s'occupa de surveiller. 

Tout se passait à merveille. Ils parvenaient à aller au bout de chacune de leurs bêtises. Jamais ils ne se faisaient prendre. Jamais disputés, jamais punis. Comment voulez-vous qu'ils apprennent ? Encore là, tout de suite, ils parvinrent sans difficulté à se débarrasser de l'odieux breuvage sans en subir les conséquences. C'était merveilleux. 

Et comme une bêtise en entraînait toujours une autre, Joy proposa quelque chose. Elle était souvent la plus inspirée des deux, mais Arthur était prêt à la suivre partout. C'est pour cette raison que lorsqu'elle proposa de quitter l'infirmerie, il s'empressa de réfléchir à un moyen de le faire sans être repérés. Elle avait raison, ce serait d'un ennui terrible de rester là tous les deux, dans cette pièce blanche et froide, quand le monde extérieur n'attendait qu'eux ! 

Alors... Quelques malades et une infirmière aux aguets. L'évasion semblait possible. Il fallait juste bien réfléchir. C'était le moment où jamais de prouver que la sournoiserie de Serpentard était toujours d'actualité ! Et alors, il eut une idée. 

"J'ferai diversion dehors et tu pourras te faufiler, ok ?" Murmura-t-il à Joy. 

D'un bond et sans plus d'explication, il sauta de son lit, se tint le ventre et passa devant l'infirmière pour sortir de la pièce en marchant difficilement. Cette dernière le retint par l'épaule. 

"- Puis-je savoir où vous comptez aller comme ça, monsieur Grimms ?
- J'dois aller aux toilettes...
- Si vous voulez vomir, vous avez une bassine à votre disposition !
- Non, j'veux pas vomir. Enfin, pas trop... J'veux juste aller aux toilettes ! C'est urgent !
- Bon. Alors, allez-y..." Répondit-elle en soupirant et en retournant à ses petites affaires.

Yes ! Une nouvelle fois, le plan marchait ! Il avait quitté l'infirmerie et il était maintenant dans le couloir. Il fit alors face à un petit problème. Tout petit, le problème. Tout, tout, tout petit. Il avait prévu d'attirer l'attention de miss Lloyd pour qu'elle sorte de la salle afin de laisser toute la liberté à Joy de se sauver. Mais il fallait que l'attention ne soit pas portée sur lui ! Car alors il serait obligé de repartir au lit ! Non, il fallait que ce soit loin, de l'autre côté. Comment faire ?!

Il marcha quelques instants, avec toujours l'infirmerie en vue. Il y avait la fameuse salle blanche et un couloir de l'autre côté que celui où il était. Il fallait qu'il trouve rapidement une idée sinon miss Lloyd viendrait le chercher lui ! Alors il regarda partout autour de lui. Que faire ? Que faire ? Il déplora le fait que sa chouette ne soit pas dans le coin, ou encore Tom ou Naala ! Ces deux-là, vraiment ! Toujours là quand il ne fallait pas et quand on avait besoin d'eux : absents, comme par hasard ! 
C'est alors qu'il sentit, dans sa cape, sa baguette ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Arf, c'était bien pour ça qu'il n'était pas à Serdaigle ! 

Bref, il la sortit, repéra une grosse armure rouillée sur le couloir loin de lui et se mit à lancer le sortilège de Lévitation sur le casque du pauvre chevalier. Ce dernier, avec un peu de mal, se décrocha. Arthur le fit léviter haut, de plus en plus haut vers le plafond du couloir. (Et nous sommes dans un château, alors les plafonds sont très hauts !) et il relâcha d'un coup. Le heaume tomba au sol dans un fracas terrible. Avantage de la vieille ferraille. Alors, avec un peu de chance, l'infirmière allait sortir pour voir ce qu'il se passait ! 

Avec un peu de chance...

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23 janv. 2019, 20:24
Les malades imaginaires  PV 
Évidemment, lorsque Joy proposa de s'enfuir, Arthur acquiesça immédiatement. C'était évident ; ils avaient le même sens du risque, la même attitude hostile envers le règlement. Il leur suffisait d'un regard malicieux et d'un hochement de tête pour se mettre d'accord sur un plan. Joy savait qu'Arthur serait d'accord avec elle avant même qu'elle ne lui pose la question. Parfois, c'était aussi simple que ça : deux personnes se rencontrent et leurs esprits s’imbriquent, tout colle, tout de suite.

Arthur se dévoua et se faufila hors de son lit pour faire diversion. Joy n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait prévu de faire, et sans doute ne le savait-il pas non plus. Il prit le chemin de la sortie, boitant exagérément (et Joy réprima un début de fou-rire en voyant son ami se tenir le ventre comme si on venait de lui planter une épée dans l'estomac), mais l'infirmière le rattrapa bientôt. Joy tendit l'oreille et son ami bafouilla qu'il devait aller aux toilettes et que c'était absolument urgent ; Miss Lloyd, à l'évidence moins convaincue que lassée, céda et laissa le jeune Serpentard quitter les lieux. Joy masqua son contentement afin de ne pas éveiller les doutes de l'infirmière, mais elle était très fière des manigances d'Arthur. Pour l'instant, leur plan, quel qu'il soit, se déroulait à merveille.

Puisqu'elle ne savait pas ce que son acolyte avait précisément prévu de faire ("faire diversion" était une expression particulièrement floue, qui voulait simplement dire "je pars en freestyle en espérant qu'une idée concluante me traverse l'esprit dans les secondes qui vont suivre"), elle continua de feindre la douleur, allongée sur son lit, les sens aux aguets. C'était désormais son rôle de repérer la brèche qu'allait ouvrir Arthur. Elle devait être prête à saisir l'opportunité.  

Elle attendit. Elle se demandait ce que son ami trafiquait. Elle l'imaginait, désespéré, à la recherche d'un plan ; ou peut-être avait-il un plan mais que celui-ci était long à mettre en place ? Elle espérait simplement qu'il ne reviendrait pas dans l'infirmerie penaud, la mine déconfite, sans avoir trouvé de quoi leur permettre de fuguer, car il serait alors difficile de détourner l'attention de l'infirmière. L'occasion qu'avait saisie Arthur était unique.

Soudain, elle entendit un grand fracas résonner dans les murs du château, brisant le silence réparateur dont se délectaient les rares patients de l'infirmerie. Joy comprit tout de suite que le Serpentard était à l'origine de ce boucan, et elle aurait voulu être près de lui pour lui taper dans les mains, car l'idée était brillante ; quoi de mieux qu'un ramdam dans l'enceinte de Poudlard pour faire décamper l'infirmière ? Et cela fonctionna, évidemment ! Miss Lloyd, les sourcils froncés, passa la porte de l'infirmerie pour comprendre quelle était la source de tout ce raffut, et Joy se releva légèrement, s'appuyant sur ses coudes. Lorsque l'adulte disparut complètement de son champ de vision, la Serdaigle se mit debout, espérant qu'Arthur ne se ferait pas intercepter - passer les deux prochaines heures sans lui n'aurait rien de très drôle.

Joy foula l'allée de l'infirmerie avec autant de discrétion que possible sous les regards curieux des deux patients restant - elle ne leur accorda pas la moindre attention, bien trop concentrée pour ça. S'éloigner de l'infirmerie sans croiser sa propriétaire ne serait certainement pas une mince affaire, mais elle avait de l'espoir ; Arthur n'avait pas fait trembler les murs du château pour rien. Elle arriva donc sur le pas de la porte et tendit le cou à droite, puis à gauche, et elle aperçut Miss Lloyd à quelques mètres d'elle, en compagnie d'un pauvre chevalier dépourvu de son casque. 

Si la Serdaigle empruntait l'allée droite d'un pas rapide, peut-être qu'elle passerait inaperçue... L'entreprise était risquée mais possible. Elle hésita un instant, puis se souvint qu'Arthur était certainement dans les parages et n'attendait qu'elle pour déguerpir d'ici. Alors elle fit un pas en avant, et puis...

« Miss Wedenjack ! »

Son corps se raidit. Catastrophe.

« Puis-je savoir ce que vous êtes en train de faire ? demanda Miss Lloyd en s'approchant d'elle. »

Joy gloussa. C'était un échec cuisant.

« Heu... J'devais absolument aux toilettes, improvisa la Serdaigle.
- Comme par hasard ! »

Joy ne put que murmurer un « oui » qui sonnait presque comme un aveu. Miss Lloyd n'avait aucune preuve formelle, mais elle n'était pas stupide. La coïncidence était trop grosse : deux amis de quatrième année qui étaient tous deux terriblement malades, un heaume qui tombait par terre sans raison apparente pendant que l'un était aux "toilettes", et la seconde qui quittait l'infirmerie en toute discrétion au moment où l'attention de l'infirmière était retenue ailleurs. Il suffisait d'emboîter les pièces du puzzle pour comprendre ce qui se tramait.

« J'ose encore espérer que votre copain est bel et bien parti aux toilettes ! Allez, retournez dans l'infirmerie !
- Oui m'dame.
- Et que vous n'en sortiez plus sans ma permission !
- Oui m'dame. »

Et Joy trottina en direction de son lit, sachant pertinemment qu'elle s'en tirait à bon compte. Miss Lloyd, quant à elle, se dirigeait vers les toilettes. Arthur Grimms, s'il ne voulait pas écoper de la punition de sa vie, avait intérêt à s'y trouver. Joy espérait de tout cœur que son ami était bel et bien aux toilettes et qu'il n'était pas parti fanfaronner ailleurs en attendant la Serdaigle.

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02 févr. 2019, 16:03
Les malades imaginaires  PV 
Arthur venait de faire un de ces boucans ! Il n'aurait certainement pas dû, mais il était très fier de lui ! C'était si rare qu'il pense à la magie en-dehors de cours, pour l'aider lui, dans sa vie. Il s'était alors caché tant bien que mal et avait laissé dépasser sa petite tête décoiffé histoire de voir comment son amie s'en sortait. Et ce n'était pas glorieux... De là où il était, le cinquième année ne parvenait à entendre tout ce qu'il se disait, mais il avait compris le principal : Joy s'était faite avoir. Elle n'avait pas réussi à sortir. Mince ! Il ne pouvait pas lui en vouloir, il aurait pu, lui aussi, avoir une meilleure idée. 

Et si l'échange entre la Serdaigle et l'infirmière n'arriva pas en totalité jusqu'à ses oreilles, il capta quelque chose qui lui fit ouvrir tout grand ses yeux. Miss Lloyd osait espérer qu'Arthur était bien aux toilettes. Arf ! Problème ! 

Pour tout lecteur attentif, il n'y avait pas un si gros problème que cela. Le Serpentard n'avait qu'à revenir tout simplement à l'infirmerie et retourner dans le lit qui lui était attribué et personne n'aurait eu de soucis. 
Mais le couac, le voici : mister Grimms n'avait aucune envie de retourner là-bas si c'était pour s'ennuyer en n'ayant rien à faire du tout ! Même si Joy était là, s'ennuyer à deux n'était guère mieux. Alors il décida de piquer un sprint jusqu'à sa salle commune de Serpentard, au risque de tomber dans les escaliers. Il ne savait pas ce qu'il allait y trouver, mais il voulait y faire quelque chose ! Ramener quoi que ce soit qui pouvait amuser son amie bleue et lui-même ! En trombe, il arriva dans son salon puis dans son dortoir et retourna ses affaires. Il en mettait partout ! Mais il devait, il devait trouver quelque chose ! Cet après-midi, ils se l'étaient jurés tous les deux, serait cool et agréable et en aucun cas ennuyeuse ! Il farfouilla, balançait ses slips, foutait ses chaussettes en l'air et malmenait ses livres. Ce fut après dix bonnes minutes d'un bazar sans nom qu'il trouva son bonheur. Son visage s'illumina. Il attrapa le trésor et sortit de la salle commune tout aussi vite qu'il y était entré, sous le regard interrogateur de quelques serpentards qui traînaient là. 

En remontant les étages, il trébucha et s'abîma bien le genou sur l'une des marches. Mais il serra les dents et se releva vivement avant de reprendre sa course, ignorant les "ça va ?" d'un groupe d'élèves qui passait par là. 

C'est ainsi que miss Lloyd, alors qu'elle était sur le point de sortir de l'infirmerie pour aller à la rencontre du jeune garçon afin de voir ce qu'il pouvait bien faire depuis aussi longtemps, put le voir arriver en sueur et essoufflé. Elle prit un air suspicieux. 
"- Monsieur Grimms ? Qu'est-ce qui a bien pu vous prendre tant de temps ?
- Je... J'ai vomi... Faut que j'm'allonge.
- Mmh." Répondit l'infirmière dans un long soupir exaspéré. 

Arthur rejoignit donc Joy, un grand sourire aux lèvres et en boitant légèrement. Il espérait qu'elle n'avait pas trouvé le temps trop long ! Il se plaça sur son lit et regarda du coin de l'oeil si miss Lloyd les surveiller. Et ce fut le cas, pendant un petit temps.
Quand, enfin, elle retourna à ses occupations, il se tourna vers Joy et lui raconta ce qu'il avait fait à voix basse, sans oublier de lui montrer son égratignure au genou. Et puis, il sortit ce qu'il avait trouvé : un paquet tout neuf de dragées surprises de Bertie Crochue. 

"Bon, dit-il sur un ton toujours bas, désolé, c'est pas topissime mais franchement, ça peut être drôle, non ? Chiche d'en manger une la première ?

Un sourire sadique apparut sur le visage du serpy tandis qu'il ouvrait le paquet de bonbons (si on pouvait appeler cela ainsi). Il espérait bien que son amie Joy relèverait le défi. 

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