Mais elle est où déjà, cette fichue infirmerie ?
Les couloirs du troisième étage virent passer une tornade aux cheveux noirs. Cela faisait au moins dix minutes que Katherine cherchait l'infirmerie sans parvenir à la trouver et commençait à désespérer. S'était-elle trompée d'étage ? Pourtant la fillette était persuadée que c'était celui-ci. À moins que ce ne soit le deuxième étage ? Ou le quatrième ? Le cinquième ? Non, le cinquième était l'étage des Gryffondors, elle y passait plusieurs fois par jour et aurait immédiatement su où trouver ce fichu endroit.
Bon sang, faudrait vraiment que je demande à la directrice si on ne pourrait pas faire un plan de l'école ! Ce n'est plus possible !
La Gryffondor ralentit sa course et soupira, découragée. Ce fut pile à ce moment-là qu'elle aperçu l'endroit tant recherché, à quelques pas d'elle. Ce fut en soupirant de soulagement qu'elle s'avança pour entrer. Enfin ! Combien de fois était-elle passée devant la pièce sans la remarquer ? Surement une quinzaine de fois.

Serrant contre elle sa main droite enrubannée d'un bandage couvert de sang, Katherine passa la tête dans l'encadrement de la porte. Sa blessure de la veille s'était aggravée malgré les soins d'Elwing Silvewand, sa nouvelle amie. Vu comme ça saignait, les plaies devaient surement avoir besoin de points de suture. Elle frissonna. Cela ferait-il mal ? Elle sortit un chewing-gum de sa poche et le mit dans sa bouche. Mâcher et faire des bulles l'aida à se rassurer.

-Heu... y a quelqu'un ? demanda-t-elle doucement.

Entrant définitivement, la fillette regarda autour d'elle. C'était la première fois qu'elle venait ici et elle n'avait jamais vu une infirmerie de sa vie. Elle fut tentée de se sauver, tellement la pièce semblait froide et stérile, sans animation.
Tu es vraiment ridicule, c'est juste une infirmerie, pas une morgue ! la sermonna sa conscience.
La jeune fille de douze ans grommela dans sa barbe et chercha du regard l'infirmière.

-Ahem. (Elle attendit un instant.) Youhou ?

@Maximilian Whitecastle

Maximilian avait encore une fois, passé une courte nuit blanche à chercher l’inspiration, à griffonner et à écrire. Cette fois-ci, il s’était attaqué à la suite de son propre livre. Les paupières lourdes, le regard légèrement vitreux, il était encore munit de ses ébauches et de son manuscrit d’écriture, qu’il serrait contre lui. Son corps était comme balloté quand-t-il se déplaçait dans le couloir. Il alla vers l’infirmerie, espérant retrouver la forme ou même si installer pour relire ses notes.
Maximilian connaissait déjà l’infirmerie, car il s’y était déjà reposé et y avait même fait la rencontre d’une fille de Serpentard. Il enjamba les derniers mètres qui lui restait à parcourir, pour atteindre l’infirmerie. Puis il arriva enfin à l’entrebâillement de la porte, en vacillant de plus belle. Malheureusement il n’eut seulement le temps de remarquer une silhouette féminine dans la pièce, avant de fermer les yeux.

Maximilian s’endormi à l’entrée de l’infirmerie en s’appuyant contre le mur rustique et dur de l’endroit. Quand son corps commençait alors à glisser au bout de quelques secondes, il se releva d’une traite et ouvrit de nouveau les yeux, en les écarquillant. Devant lui une fille portait les vêtements de Griffondor. Elle avait de très longs cheveux plus foncé que l’ébène, cachaient l’entièreté de son dos.

Le regard fut embrumé par cette chevelure légèrement ondulée. À travers eux, il imaginait un ciel nocturne sans étoiles. Après cette absence, surement dû aussi à la fatigue, il annonça son arrivée, un peu tardivement.

- Salut…dis moi…saurais-tu où se trouve l’infirmière ? Demanda-t-il avec une voix légèrement cassé par ce réveil soudain.

Maximilian regardait alors autour de lui ne trouvant nulle trace de l’infirmière, puis se tourna de nouveau vers sa camarade, avant de deviner l’objet de sa présence. Effectivement il remarqua que la jeune fille portait à sa main un bandage marqué par le sang. L’on aurait pu croire que le tissu était déjà rouge avant son utilisation, tant son entièreté virait au bordeaux.

Toujours aucune trace de l'infirmière. Mais où est-ce qu'elle est passée ? Katherine commença à s'impatienter et s'apprêtai à appeler encore une fois quand elle entendit quelqu'un l'interpeller derrière elle. Surprise, elle se retourna à la vitesse de l'éclair. C'était un garçon brun, de la maison Serdaigle au vu de son uniforme. Il avait l'air vraiment fatigué.

-Tu as une tête de zombie, remarqua-t-elle.

Ce n'était pas très gentil, la Gryfonne s'en rendit compte. Sa rencontre avec Elwing la veille au soir lui revint en mémoire. Cette fois-là, elle avait été gentille et avait gagné une amie en or. Alors pourquoi ne pas continuer sur cette lancée ? Son côté asocial se hérissa, objectant qu'elle n'avait pas besoin d'amis, qu'elle était bien mieux toute seule, que de toute manière ses soi-disant "amis" la trahiraient à la moindre occasion. Non, pas Deamon. Il ne me laissera pas tomber comme ça. Et Elwing me semble être une fille bien, se dit-elle. Alors pourquoi pas ? Elle pouvait au moins essayer.

-Hmm, désolée, ce n'était pas sympa.

Le garçon avait pourtant une tête de déterré, si bien que la jeune fille se demanda si il n'allait pas s'écrouler par terre. Ou alors c'était un fantôme. Une lueur d'intérêt brilla dans l'esprit de la brunette. Elle disparut aussitôt quand elle remarqua qu'il avait l'air parfaitement normal et qu'elle ne pouvait pas voir à travers lui. Dommage... Elle continua à l'observer, avant de se rappeler qu'il lui avait posé une question.

-Et non, je n'ai pas vu l'infirmière, je la cherche aussi, justement.

Elle lui montra sa main bandée, au cas où, par le plus grand des hasards, il n'ait rien remarqué. Ne sachant pas trop quoi dire, elle se borna à tenter un petit sourire, avant de s'asseoir sur l'un des lits. Je fais quoi ? Je lui fais signe de me rejoindre ? Est-ce que ça aura l'air normal ou ça paraitra bizarre ? Gênée, elle retira son chewing-gum de sa bouche et commença à chantonner doucement, histoire de garder contenance. Elle remit le bonbon dans son emballage, qu'elle rangea ensuite dans sa poche.

-Oh, misty eye of the mountain below
Keep careful watch of my brothers' souls
And should the sky be filled with fire and smoke
Keep watching over Durin's son

Elle battit la mesure sur ses genoux, la tête baissée, perdue dans les paroles. Ses pensées dérivèrent, basculèrent dans un monde totalement différent, si bien qu'elle faillit oublier où elle était. Relevant les yeux, elle se mit à fixer le Serdaigle avec curiosité, tout en continuant de chanter le plus bas possible.

La chanson chantée par Kat est I See Fire - Ed Sheeran

Maximilian regardait se rapprocha pour mieux voir sa camarade, puis, comme souvent ça lui arrivait, il se plongea dans l’océan cristallin qu’était le regard de cette fille. Cela faisait comme un mélange d’eau et d’éclats de fins cristaux.
Maximilian fut très gêné de se montrer ainsi devant une inconnue, alors il s’efforça de tenir une posture droite et contracta ses jambes pour éviter de trop vaciller. Tout cela devait sans doute rendre ridicule. À cet instant, Maximilian était assez lucide pour entendre ce que lui disait sa camarade aux cheveux bruns.

- Ne t’excuse pas…je crois avoir vraiment une tête de zombie, dit-il d’un air bienveillant.

Maximilian remarqua que la fille semblait s’émerveiller durant un court laps de temps, sans en connaître la raison. Il fut un peu abasourdit par la situation. La jeune Gryffondor lui indiqua alors l’absence avéré de l’infirmière et ignorait où elle pouvait bien se trouver. Puis il l’observa alors assis sur un lit, usant des ses genoux de manière rythmique. Maximilian s’approcha lentement, comme un robot rouillé. Plus il s’approchait, plus il distinguait les fredonnement de la jeune fille, qui lui caressait les oreilles, tant la mélodie était maîtrisée.
Maximilian s’assit alors sur le lit d’à côté de manière à se retrouver face à elle et sourit. Réjouit par un tel spectacle, il ne pouvait qu’être absorbé. Malgré tout il s’était alors demandé, pendant un bref ainsi, comment elle en était arrivé à fredonner après qu’elle l’ait vu. Puis il fut de nouveau intrigué par la main meurtrie de la jeune fille.

- Dis moi…que t’ait-il arrivé à la main ? Demanda doucement Maximilian, comme pour ne pas cacher les doux fredonnement avec sa voix.

Le Serdaigle s'installa juste devant elle, ce qui l'a surpris un peu. Devait-elle arrêter de chanter ? C'est vrai que c'était un peu bizarre, mais que faire d'autre pour s'occuper ? Elle avait laissé son carnet à dessin dans son dortoir et de toute façon, sa main droite lui faisait trop mal pour qu'elle puisse dessiner correctement. D'ailleurs, elle avait un peu plus mal que tout à l'heure, sans comprendre pourquoi. Elle baissa les yeux et examina ses mains qui tambourinaient sur ses genoux. Ah oui, c'est sans doute pour ça que j'ai mal ! Elle s'arrêta aussitôt, se sentant un peu bête.

Elle l'entendit lui poser une question et le reste des paroles mourut sur ses lèvres. Elle mit plusieurs secondes à répondre, cherchant ses mots. Les yeux de la jeune anglaise sondèrent ceux, verts de son camarade, comme si c'était eux qui allait lui donner la réponse. Elle n'avait pas l'habitude de parler d'elle et cela la perturbait.

-Je... j'ai donné un coup de poing dans un miroir, dans les toilettes des filles. Les éclats m'ont entaillée.

Que dire de plus ? Katherine chercha à toute allure dans son esprit quelque chose à ajouter pour ne pas laisser la conversation retomber. Allez, vas-y ! Elwing sera contente ! En fait, elle ne connaissait pas encore suffisamment son amie pour savoir si oui ou non elle serait contente, mais elle supposait que oui. Elwing était si gentille, elle voudrait sans doute que la Gryffondor s'ouvre un peu plus aux autres, non ? Cela la motiva et elle continua :

-C'est assez profond mais... mais je pensais que ça irait. Et toi, pourquoi tu as l'air aussi fatigué ? On dirait que tu n'as pas dormi depuis des jours ? Je t'ai presque pris pour un fantôme, tu sais.

Étais-ce gentil ? La fillette haussa les épaules. Elle na pourrait pas faire mieux, de toute manière. Il lui serait impossible de changer autant en si peu de temps. À vrai dire, elle ne serait surement jamais très amicale, mais elle pouvait au moins se montrer plus abordable et beaucoup moins agressive. Ce serait surement un grand pas en avant. En plus, le garçon avait l'air plutôt gentil.

-Tu t'appelles comment ?

Elle lui sourit de nouveau, cette fois un peu plus franchement.

Maximilian était de plus en plus inquiet et à raison. Le sang s’imbibait tant dans les bandages de sa camarade, que quelques gouttes s’en échappait. Malgré son côté timide et le manque de sommeil, il se précipita du mieux qu’il pu jusqu’à l’étagère où étaient rangé des potions, des solutions et d’autres mixtures médicales. Il soulevait, poussait et tournait chaque mixtures et objets pour observer les étiquettes de chaque produits. Il y trouva une potion Wiggenweld, du somnifère, une potion fortifiante, du remontant, etc.
Pendant sa recherche, il continuait d’écouter sa camarade. Alors que Maximilian était de plus en plus stressé par la situation.
Il l’avait entendu le comparer avec un fantôme et s’inquiéter pour lui. Mais dans l’empressement, Maximilian, lui, était plus préoccupé par la blessure de la jeune fille. Il lui répondit alors que la panique le gagnait.

- Oui…j’ai pas dormi depuis bientôt quatre jours…je suis trop inspiré la nuit…je n’arrive pas à dormir.

Maximilian trouva enfin l’objet de sa quête actuelle. Il trouva une fiole à pipette marqué d’une étiquette : « Essence de dictame » et la prit aussitôt en main. Puis contrairement à tout à l’heure, il se déplaça lentement, éreinté. C’est enfin, en arrivant qu’il dévoila son nom.

- Je m’appelle Maximilian, mais appelle moi Max…et toi comment tu t’appelles ?

Maximilian se posa à nouveau sur le même lit, face à sa camarade à la main entaillée. Quand il fut installé, présenta cérémonieusement, sur ses deux mains, la fiole qu’il avait récupéré.

- Je pense que ce produit t’aidera. Il soigne les plaies, enfin c’est ce disent les livres de potions que j’ai lu.

Après lui avoir présenté l’Essence de dictame, il aplatit de sa main gauche, ses mèches pour mieux cacher son front. Il cherchait à cacher son visage, comme gêné par la situation. Heureusement, ce n’était pas une bague qu’il présentait ainsi. Cette pensée le fit rire quelques secondes et un sourire naquit de son visage.

Intriguée, elle regarda le garçon farfouiller un peu partout. Que pouvait-il bien faire ? Il avait regardé sa main avec insistance avant de se précipiter vers les étagères de l'infirmière. Il semblait tout à coup bien plus vif que quelques minutes auparavant. Quelle mouche l'a piquée ? Il est fou ? Si l'infirmière rentre, il va se faire taper sur les doigts ! Quand elle entendu qu'il n'avait pas dormi depuis quatre jours, elle poussa une exclamation étouffée. Pas étonnant qu'il ait une tête pareille ! La jeune fille était un peu insomniaque elle aussi, mais elle arrivait tout de même à dormir deux à trois heures par nuit !

Le garçon, enfin Maximilian... non, Max revint avec une fiole, qu'il lui donna. De l'essence de dictame... Katherine n'en avait jamais utilisé, mais elle connaissait ses effets. Elle remercia Max et ôta le bandage et les compresses pour l'appliquer. S'apprêtant à ouvrir la fiole pour en verser sur sa main, elle s'interrompit.

-Euh... tu crois que le dictame efface les cicatrices ? Parce que... en fait j'aime bien garder mes cicatrices. Ça me donne l'impression d'être une warrior, tu vois ? Mais je ne sais plus si elle les efface... Dans le doute, je crois que je vais attendre l'infirmière, pour lui poser la question.

Son bandage était tellement imbibé de sang qu'il était hors de question de le remettre. La brunette s'efforça de ne pas trop zieuter ses entailles, mais peine perdue. Elles étaient hideuses et assez profondes. En y regardant de plus près, elle était sûre de pouvoir y voir les os de sa main. Un frisson lui parcourut l'échine. Le cœur au bord des lèvres, elle se leva et trottina jusqu'au étagères de l'infirmière, à la recherches de bandages et de compresses. Sa démarche était mal assurée, ses jambes en coton. D'habitude elle supportait la vue du sang et des blessures, mais cette fois-ci, la nausée l'envahissait. Faites que je ne gerbe pas partout... Elle finit par trouver ce qu'elle cherchait et enrubanna du mieux qu'elle put sa main.

-Je m'appelle Katherine. Tu peux m'appeler... bah tu peux m'appeler comme tu veux. Mes amis me surnomment Kat ou Petite Kat et mon frère, Kitten. Tant que tu ne m'appelle pas Katie, tu as carte blanche.

Maximilian fut assez surprit de la réaction de sa camarade. En effet, il trouva cela original, que quelqu’un veuilles s’aider de cicatrices pour paraître dur à cuire. Il trouvait sa camarade assez charmante et l’imaginer arborer sur son corps et son visages plusieurs larges cicatrices, le faisait légèrement baliser. Mais après tout, chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps. Malheureusement, d’un autre côté, cela ne semblait pas trop risqué ? Maximilian ne voulais pas être quelqu’un de passif, qui n’aidait pas les gens. Par ailleurs, la plaie que portait à sa main cette jeune fille brune, être extrêmement profonde.

- Avec trop de cicatrices on ne te discernera plus…après je ne les connais pas toutes, mais je pense que depuis le temps que tu en collectionnes, tu dois en avoir pas mal déjà…

Maximilian hésita à lui appliquer le produit sans la permission de sa camarade, mais il ne voulait pas partir sur de mauvaises bases avec elle. Son corps se pencha vers elle, montrant une mystérieuse hésitation, puis une réticence. Alors qu’il bloquait, il écouta le prénom que lui dévoila sa camarade. Et comme pour lui faire penser à autre chose que sa vilaine blessure, il la taquina en modifiant son surnom.

- C’est Kitty hein ? C’est bien ça ? Dit-il en ricanant.

Maximilian, témoin de la situation dans laquelle se trouvait Katherine, décida de mettre de côté son hésitation actuelle et de passer à autre chose, pour le moment. En effet, il s’assit à côté de sa camarade et manipula avec soin, le nouveau bandage qu’elle souhaitait appliquer. En prenant soin de ne pas frotter sur la plaie, il maintient d’un côté puis de l’autre, avant de l’enrouler autour de la main, avec l’aide de Kat. Étant proche de sa camarade, Maximilian sentit une odeur florale émaner d’elle, et qui se mélangeait maladroitement à l’odeur du sang. Peut-être cette odeur fut produite par son imagination. En effet, parfois, en écrivant, Maximilian s’imaginer les odeurs des environnements ou personnages qu’il décrivait dans ses notes. Prit d’un doute, il s’approcha instinctivement du cou de Kat, comme guidé par cette senteur.

Soupirant d'exaspération à la vue de ce surnom, elle tira sur l'une de ses mèches et l'enroula autour de son doigt. Calme-toi, ne le tape pas, ce n'est qu'un stupide surnom, rien de plus. C'est juste une plaisanterie, essaya de la calmer son esprit. Elle leva les yeux au ciel.

-Pas Kitty. Surtout pas Kitty. Tu veux que je t'appelle Maxy ou Maxou ? Et pour les cicatrices, bah... j'en ai pas tant que ça. Pleins de griffures de chat, une autre cicatrice qui me vient d'un accident de balais et d'autre insignifiantes par-ci par-là. Je n'ai pas encore eu la chance de bien me blesser avant hier. dit-elle, amusée.

Mais Max sembla soudain renifler quelque chose. Troublée, la jeune Gryffondor observa le garçon se rapprocher d'elle. Ou plutôt, de sa gorge. Mais qu'est-ce qu'il fait ? C'est un vampire ? Il veux me sucer le sang ? Elle déglutit, tendu comme un arc. Un vampire ? Sérieusement ? La directrice n'aurait pas laissé un vampire entrer dans l'école, tout de même ! Rassérénée, elle commença à se détendre. Puis elle se souvint que Max se rapprochais toujours.

-Hum... euh... Max ? Tu... hum... tu fais quoi ? bégayât-elle.

Elle se maudit d'avoir bafouillé et essaya de reprendre contenance. Reste gentille, la prévint sa conscience. La jeune fille grimaça, mécontente, mais obtempéra et essaya de sourire. Peut-être le garçon avait-il sentit son parfum. Sa mère le lui avait offert avant de partir à Poudlard et elle ne l'avait jamais mis, trouvant cela absurde. Elle ne puait pas, alors à quoi est-ce que ça servirait ? Mais elle avait changé d'avis quelques jours plus tôt après avoir retrouvé le flacon dans ses affaires de toilette. La jeune oxfordienne l'avait senti et l'odeur lui avait parut plutôt agréable. «Allez, pourquoi pas ?» s'était-elle dit à ce moment là. La senteur n'était pas envahissante et ça égayerait un peu la période de son anniversaire.

-Je ne met pas de parfum habituellement, se sentit-elle obligée de se justifier. C'était occasionnel. Je ne suis pas coquette du tout. Et... et je ferais bien de la fermer, finit-elle par dire.

Maximilian s’amusait de plus en plus en observant chaque réactions inattendues de sa camarade. Conscient de s’être étrangement approché de la nuque de Katherine, il fit un bond en arrière et tomba sur le sol. Sa camarade avait spécifier la présence de parfum. Maximilian fut quelque peu soulagé, pour une fois se n’était pas son imagination. Il était par contre, étonné des derniers mots de Katherine.

- Pourquoi tu devrais te taire ? Il te va bien ce parfum, dit-il alors allongé sur le sol. Au fait je suis désolé si je te met mal à l’aise, parfois je m’égare un peu, surtout que je suis fatigué en ce moment.

Encore une fois, Max s’amusait de la situation présente, immobile, sur le dos, comme s’il imitait un tapis. Cela mis-à-part, le sol lui rafraichissait le corps, le réveillant un peu plus. Malgré sa posture, il fixait la main blessé de sa camarade. Si l’infirmière tardait encore, Katherine pourrait bien tomber rapidement dans les pommes, tant son sang coulait abondamment.

- Heureusement que ce n’est pas dans le ventre que tu t’es blessé, laissa échapper Maximilian, inquiet. Mais je me demande…pourquoi collectionnes-tu les cicatrices ? C’est involontaire ? Dit-il hésitant.

Peut-être que cela ne le regardait pas, peut-être étais-ce personnel. Maximilian tentait d’apercevoir les contours de la personnalité de sa nouvelle camarade. En attendant la réponse de Katherine, Maximilian se tenu contre le rebord du lit, pour se réajuster et s’assoir par terre, face à la fille qui l’accompagnait.