Le noir total. Un joueur de tamtam utilise mon crâne comme instrument de percussion. Cette sensation de tomber dans le vide en tournoyant. La conscience émergeant, peu à peu. La chute ralentit et le mouvement circulaire s'estompe. Le joueur de tamtam est remplacé par un mal de tête carabiné. Les paupières restent fermées, lourdes. La chute reprend de plus belle. La conscience bat à nouveau en retraite.

Je me réveille en sursaut quelques heures plus tard, j. La tête me fait atrocement souffrir. J'entrouvre les yeux avec prudence. La lumière les agresse, impossible de les garder ouverts. Pour le peu que j'ai pu apercevoir, je n'ai pas reconnu l'endroit. Où suis-je? La panique me gagne car la mémoire me fait défaut. Je bouge mes mains et mes pieds: au moins mes membres semblent se porter correctement. Je tente à nouveau d'ouvrir les yeux, le minimum possible pour y voir quelque chose en essayant de limiter la douleur causée par la luminosité. Je ne suis pas dans le dortoir ni à la maison, c'est certain. Je n'ai jamais vu cet endroit. Un rideau entoure mon lit. Je ne vois donc pas le reste de la pièce, en dehors du plafond. Suis-je à l'infirmerie? A l'hôpital?

Je tente de me redresser mais j'abandonne tout de suite. Cet effort augmente mes pulsations cardiaques, qui résonnent avec fracas dans ma tête. C'est insupportable. Je pense à maman. Je ne l'avouerais à personne, mais sur l'instant elle me manque terriblement et j'aimerais trop qu'elle me dise ce qui se passe.

Mes yeux commencent tout doucement à se réhabituer à la lumière du jour. Elle est forte. Ce doit être l'après-midi, un après-midi ensoleillé. Je soupire un grand coup, un peu irrité par ma situation de légume sans même savoir comment j'ai atterri ici et où je suis.

- Il y a quelqu'un? tenté-je d'une voix rauque, la bouche sèche. Je me rends compte que j'ai terriblement soif. D'un coup la soif inonde mes sens. Je veux boire, tout de suite. Mais je me rends compte que ça ne va pas être possible.

Adulith avait espéré que l'infirmerie serait vide, il ne fallait pas que quelqu'un la voit ainsi et surtout lui demande ce qu'elle faisait dans cet état. La situation était vraiment trop embarrassante ! Comment expliquer qu'elle avait voulu fabriquer une potion d'un niveau trop élevé et que cela avait mal tourné ? Si encore l'échec avait été spectaculaire, elle aurait encore pu en faire une anecdote intéressante, mais la raison pour laquelle elle se trouvait ici, non, vraiment, ridicule. Elle avait commis une erreur, un bête erreur qu'elle aurait pu éviter si elle avait fait un peu plus attention : elle avait attrapé à pleines mains des feuilles de plantes à pipaillons qu'elle était allée trouver dans la serre n°1 où elle savait qu'elles poussaient. La plante s'était défendue, à sa grande surprise. Elle n'avait pas prêté tout de suite attention à la sensation de démangeaison jusqu'à ce qu'elle ressente tout à coup une forte chaleur et que l'envie de se gratter devienne trop forte. En quelques minutes ses bras s'étaient recouverts de plaques ainsi que son visage et elle avait ressenti une extrême fatigue. Elle n'avait eu d'autre choix que d'aller rapidement à l'infirmerie en évitant de croiser qui que ce fut.

A présent elle était là sur le lit, les plaques avaient diminué sur son visage mais restaient encore bien visible sur ses bras. Elle jeta un œil au lit voisin. Elle avait espéré que l'infirmerie soit vide mais elle avait été surprise d'y trouver Ethan, il était allongé là avant son arrivée et ne s'était pas encore réveillé. Elle se demanda ce qui lui était arrivé et s'il allait bientôt se réveiller. Les minutes passèrent, puis elle le vit bouger, elle regarda autour d'elle pour chercher ce qu'elle devait faire mais ils étaient seuls, elle resta donc immobile sans trop savoir quoi faire.

Finalement il entrouvrit les yeux, il ne semblait pas savoir où il était et il appela d'une voix cassée. Adulith se leva de son lit aussitôt, elle attrapa un verre d'eau sur la table de nuit pour le lui donner mais se rendit compte qu'il n'était pas encore en état de boire. Elle le reposa donc un peu embarrassée en se sentant inutile, elle hésita un instant puis s'approcha du lit d'Ethan, elle ne savait pas si son état était grave mais cela lui faisait de la peine de le voir ainsi, elle lui prit doucement la main et dit d'un ton rassurant : "Salut Ethan, c'est moi. Heu... Adulith. Tu es à l'infirmerie... Comment tu te sens ?"

J'entends qu'on bougea à côté de moi. La douleur dans ma tête est trop intense pour que je n'ose la bouger. Une ombre s'approche. Je la reconnais tout de suite. Je suis content qu'Adulith soit là. Elle trouve toujours les mots qui font du bien. Elle m'apprend que nous sommes à l'infirmerie. Je n'y étais jamais entré en première année et voilà que j'en suis pensionnaire quelques temps après la rentrée en seconde. J'aurais préféré réitérer l'année passée, à choisir. Car même si j'aime beaucoup visiter de nouveaux lieux, j'aurais pu me passer de celui-ci. Du moins de ce côté-ci du drap de lit.

- Sa... salut Adulith. Les mots sortent encore difficilement de ma bouche trop sèche. Je suis en forme olympique, du genre saut de tremplin alors qu'ils ont oublié de mettre de l'eau dans la piscine.

Un détail m'échappe. A la réflexion, c'est bien plus qu'un détail. Je ne parviens pas à me rappeler les dernières minutes avant l'accident qui m'a envoyé ici.

- Au fait, sais tu comment j'ai atterri ici?

Je me demande comment elle a su que j'étais à l'infirmerie avant moi. Est-ce que j'étais avec elle juste avant? Je fais un effort surhumain pour me rappeler mes derniers souvenirs. Je pense, mais ne suis pas sûr, que j'étais avec une Poufsouffle.

- En tout cas merci de m'avoir rendu visite, c'est gentil de ta part! dis-je toujours avec cette même voix éraillée.

Je ne vois pas ma camarade mais je le devine à côté du lit. Je me demande à quoi je ressemble. Les douleurs irradient principalement de l'arrière donc je pense que mon visage est dans son état normal.

Adulith sourit, soulagée de l'entendre parler, sa situation devait être moins grave qu'elle en avait l'air. Cependant il ne semblait pas se souvenir de ce qui l'avait conduit à l'infirmerie, elle espéra qu'il n'avait pas des ennuis ni fait de bêtise, car un élève normal se retrouve rarement dans cet état, surtout au début de l'année...

Puis avant qu'elle n'ait le temps de lui répondre, Ethan la remercia d'être venue le voir. Adulith se sentit un peu gênée qu'il pense qu'elle était venue pour lui, d'autant que cela avait l'air de lui faire plaisir et elle fut même tentée de ne pas le contredire, surtout que les circonstances de sa propre présence ici n'étaient pas très reluisantes, mais elle avait toujours était honnête avec Ethan et ce n'était pas le moment de changer les choses. Elle se demanda d'ailleurs ce qui la poussait dernièrement à vouloir mentir, ce n'était pas la première fois que cette tentation la prenait ces dernières semaines. Devenait-elle quelqu'un de malhonnête ? Elle résolut d'y réfléchir plus tard, et mit ces pensées de côté pour consacrer toute son attention à son ami. Elle le détailla un instant, il avait l'air un peu perdu mais semblait se remettre doucement.

Elle ne put masquer le soulagement dans sa voix lorsqu'elle prit la parole. "Je suis contente que tu sois réveillé j'étais inquiète de te voir comme ça... Je ne sais pas ce qui t'est arrivé, tu étais déjà là à mon arrivée j'ai eu... Disons, un problème de plante, une erreur de manipulation...". Elle s’interrompit un instant embarrassée par le souvenir de son erreur ridicule, et espéra que les plaques rouges avaient vraiment disparu de son visage, même si Ethan ne semblait pas en état d'y faire attention, elle préférait qu'il ne la voit pas ainsi. Elle se racla la gorge et demanda : "Tu ne te souviens vraiment de rien ?"

Donc si j'additionne tout ce que j'ai entendu et que je lis bien entre les lignes, elle n'est pas ici pour moi? En même temps c'est logique vu qu'elle n'aurait pas pu savoir. Et j'ai l'intuition que je n'étais pas avec elle quand les événements ont dérapé pour moi.

Cela dit, elle est fort évasive avec la raison de son absence. Qu'est ce qui a bien pu lui arriver? La curiosité, toujours elle, m'implore de creuser l'affaire. Mais si elle avait voulu en dire plus, elle l'aurait fait spontanément, non? Mes pensées ne sont pas encore claires. Je ne parviens pas à me décider sur la marche à suivre. Les secondes s'égrainent et je me rappelle que mon amie m'a posé une question. Quelle question encore? Ah oui, elle m'a demandé si je me souviens de quelque chose.

- Non, rien du tout, finis-je par répondre en grimaçant. Attends, ça me revient un peu... J'étais... je pense... en salle d'étude. Mais pourquoi? Aucune idée...

Que c'est pénible d'avoir la mémoire défaillante. D'ailleurs il y avait quelque chose qui titillait la curiosité mais je ne sais déjà plus quoi. Je réessaie de me tourner vers Adulith -le plafond est doté d'une architecture intéressante mais voir un peu d'humanité me ferait le plus grand bien- en tournant très doucement la tête et en m'aidant de mes mains qui la soutiennent pour que je doive le moins possible forcer sur les muscles de la nuque.

J'ouvre grand mes yeux en apercevant la Serdaigle. Je pense d'abord que j'ai des hallucinations, mais non, c'est bien son visage qui est près de moi. Je comprends tout de suite mieux la raison de sa présence en ces lieux.

- Mince, que t'est-il arrivé? Ca ne te fait pas mal?

Je me rappelle vaguement qu'elle me l'a dit mais j'ai déjà oublié ses paroles. Une légère sensation de panique me gagne car si ma mémoire continue de faire des caprices, ça risque ne de pas être rigolo tous les jours!

Ethan réfléchissait à la raison de sa présence, il semblait n'avoir aucun souvenir ce qui était étrange et un peu inquiétant, Adulith espérait que ce n'était que passager et que son ami n'avait pas oublié d'autres choses. Il avait dû prendre un coup sur la tête, que pouvait-il arriver en salle d'étude pour en perdre ses souvenirs ?

Entre temps Ethan s'était tourné vers elle, un mouvement qui avait l'air compliqué pour son état, puis il la dévisagea, inquiet. Adulith se sentit rougir, ce qui ne devait pas arranger la situation. Elle avait espéré que son visage avait perdu les marques qui étaient apparues mais à priori il en restait. Elle baissa un peu la tête, laissant quelques mèches de cheveux retomber sur ses joues dans une tentative de dissimulation qui avait peu de chance de réussir :

"Ah heu... non ça va ça brûle un peu juste, maintenant ça va mieux... En tout cas je te conseille de ne pas toucher n'importe quelle plante dans la serre..." elle s'aperçut qu'elle bafouillait, Ethan ne devait pas la trouver très claire.

Elle décida de détourner la conversation de sa présence ici, d'autant que l'histoire de son ami lui paraissait encore plus incroyable : "Tu ne te souviens pas si tu étais avec quelqu'un dans la salle d'étude ? Pour avoir perdu la mémoire tu as dû avoir un sacré choc !" Elle se tourna par réflexe pour regarder autour d'elle, l'idée venait de l'effleurer que si quelqu'un avait été avec Ethan lors de son accident cette personne serait sûrement à son chevet, or, elle n'avait vu personne depuis qu'elle était arrivée, ce qui était plutôt étrange. Elle ajouta en suivant le fil de sa pensée : "En tout cas, je n'ai vu personne ici, donc je ne sais pas si quelqu'un était avec toi..."

Elle reporta son attention sur Ethan, il semblait un peu plus éveillé mais encore mal en point, il ne pourrait sûrement pas sortir dès le soir. Elle n'avait jamais passé de nuit seule à l'infirmerie, heureusement, et elle n'était pas pressée d'essayer. Elle se dit que si Ethan devait rester encore un peu elle pourrait lui tenir compagnie, s'il le souhaitait.

Pourquoi Adulith semblait si confuse pour répondre à ma question? Et puis pourquoi elle commence à parler de la serre? Je n'y comprends rien du tout. Je vais lui demander s'il y a un lien entre la serre et sa brûlure. J'essaie de prendre la parole mais elle continue de parler et reporte la discussion sur moi. Pas oublier de lui poser la question, pas oublier de lui poser la question... Quelle question déjà? Mince, j'ai besoin de sommeil...

Elle évoque un sacré choc. Ce mot résonnait en mot. Mais pourquoi? Ma présence en ces lieux à cause d'avoir mangé trop de Chocapic? Non, cela n'avait aucun sens. mon mal de crâne s'amplifie à nouveau. Mes tempes pulsent de la douleur au rythme des battements de mon coeur. Ce dernier s'emballe à cause de la douleur, ce qui, pour le coup, ne m'arrange pas le moins du monde. Je referme mes paupières. Toute cette lumière agressive ne semble être que du combustible pour mes douleurs crâniennes.

Ca fait du bien d'être de nouveau dans le noir. Je m'assoupis petit à petit. Je dirais bien à ma camarade que je ne vais plus être capable de continuer de parler mais le courage me manque. Sacré choc... Seul quand elle m'a trouvé... TILT! J'ouvre des grands yeux car je me souviens de quelque chose.

- Je n'étais pas seul dans mon dernier souvenir! m'écrié-je avec toute l'énergie dont je dispose en ce moment, c'est à dire très faiblement. Ouiiiiii, c'est ça! Je me rappelle où j'étais! ajouté-je d'une voix mollement excitée.

Je referme mes yeux mais il n'est plus question de dormir, du moins pas dans les trois minutes qui suivraient. Je souris à pleines dents car je pourrai continuer mon enquête en sortant d'ici.

Ethan semblait fatigué par les quelques mots qu'ils avaient échangés, il faudrait sûrement qu'elle le laisse se reposer tranquillement. Il ferma les yeux et elle crut qu'il allait se rendormir, elle tenait toujours sa main et n'osait pas la lâcher, car elle avait le sentiment qu'ainsi il ne pourrait pas partir trop loin même s'il s'endormait. Cette pensée lui sembla absurde mais elle ne pouvait s'en détacher. Elle pourrait rester encore un peu comme cela, le temps d'être sûre qu'il aille mieux.

Mais alors qu'elle pensait que la fatigue avait pris le dessus, Ethan ouvrit à nouveau les yeux, cette fois-ci il semblait plus réveillé et plutôt content et s'écria tout à coup qu'il se souvenait de certaines choses. Elle sursauta, surprise de cet accès d'énergie. Et crut même que c'était là une conséquence de son coup à la tête. Puis elle comprit qu'il venait de se souvenir de ce qui s'était passé cependant, au lieu de s'expliquer, il referma les yeux sans rien ajouter.

Il n'était donc pas seul ? Elle se demanda qui avait bien pu le mettre dans cet état, sans être à ses côtés à l'infirmerie. Avait-il été attaqué ? Ou peut-être qu'il s'était entraîné avec quelqu'un sur un sortilège qui aurait mal tourné... Mais dans ce cas cette personne serait ici, avec lui. Avait-il fait quelque chose de mal et on se serait venger ? Cette dernière option lui sembla peu probable et elle l'écarta immédiatement. Elle ne voyait pas non plus qui voudrait faire du mal à Ethan, il faisait partie des personnes les plus gentilles qu'elle avait rencontrées depuis son arrivée à Poudlard. Peut-être y avait-il eu un accident ? N'y tenant plus, elle se décida à lui poser la question, au risquer de l'empêcher de se rendormir, il ne pouvait quand même pas dire qu'il se souvenait sans lui expliquer ! Elle lui pressa doucement la main pour être sûre qu'il ne se rendorme pas tout de suite :
"Tu étais avec quelqu'un ? Mais qui ? Tu te souviens de ce qui t'est arrivé ?"

Tiens c'est curieux, il y a quelque chose qui presse ma main. J'ouvre les yeux pour regarder ce qui provoque ces pressions. Oh, c'est la main d'Adulith! Je n'avais absolument pas remarqué qu'elle me la tenait. Je sentais bien une chaleur anormale, mais vu les signaux bizarres qui émanent de ma tête, je ne m'étais pas posé de question. Mince, est-ce que c'est gênant qu'elle me la tienne? Je ne sais pas bien, j'ai du mal à juger quoi que ce soit en ce moment. J'essaierai d'y penser plus tard, si je m'en souviens parce que j'ai l'impression que ma mémoire n'est pas au top depuis mon réveil. En tout cas cette chaleur me fait du bien, maintenant que j'y pense. Je tourne ma tête pour regarder Adulith pour la remercier mais je découvre que, malgré le fait qu'elle cache son visage de ses cheveux, elle aussi est bien arrangée. Je me demande ce qu'elle a eu?

Adulith me presse de questions pendant mes errements existentiels. Je ne l'écoute qu'à moitié. Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. Attends, qu'est ce que je pense là. Je ne suis pas coupable, que je sache? C'est moi la victime! Je vais lui répondre alors. Pour cela, il me faudra ouvrir la bouche. La flemme de l'ouvrir. Et cette lumière! Qui a inventé la lumière?! Elle est insupportable. Je ferme à nouveau mes yeux pour les protéger des agressions lumineuses.

- J'étais avec Ali, prononcé-je avec difficulté. Je me souviens subitement qu'Adulith m'avait dit il y a quelques instants qu'elle avait eu des brûlures. Comment tu t'es brûlée? Mon esprit a du mal à se concentrer sur un seul sujet. Mais je me rappelle que j'étais occupé de répondre à ses questions. On était dans la salle d'études. Ah, elle a évoqué la serre aussi! Pourquoi tu me parles de la serre?

Ethan semblait avoir du mal à émerger, mais il finit par lui répondre après un temps de silence durant lequel Adulith se demanda si elle avait été trop indiscrète en le questionnant. Il lui répondit de manière assez vague tout en lui posant des questions sur ses propres raisons de sa présence ici.

D'après ce qu'elle comprenait, il était en salle d'étude avec une dénommée "Ali". A qui pouvait-il faire référence ? Alison peut-être. En tout cas, elle n'en savait pas plus sur ce qui s'était passé, normalement la salle d’étude n'était pas un endroit très dangereux, est-ce que la fille était responsable de ce qui lui était arrivé ? Pourquoi ne l'avait-elle pas accompagné ? Peut-être était-il tombé... C'est en tout cas ce qui pouvait expliquer ses blessures et son sommeil.

Elle songea que si elle voulait en savoir plus il fallait aussi qu'elle réponde à ses questions même si elle avait un peu honte d'avouer son erreur. Elle baissa les yeux et expliqua donc en rougissant, un peu gênée "J'ai voulu aller chercher des feuilles de plantes à pipaillons dans la serre, j'ai pas pensé que la plante pouvait se défendre... J'aurais dû être plus prudente et ne pas l'approcher comme ça..." Elle ne put cependant s'empêcher de se poser encore des questions sur l'état d'Ethan, bien plus embêtant que le sien, et elle dévisagea le garçon comme pour essayer de lire sur son visage ce qui avait bien pu se passer : "Comment tu as pu te blesser ainsi en salle d'étude ? Normalement ce n'est pas trop dangereux comme endroit... à moins de tomber ou de se faire attaquer !" elle sourit en ajoutant "En tout cas je suis contente de te revoir, même si je n'aurais jamais imaginé te retrouver ici et dans cet état..."