- Je... D'acccord.

Lili avait l'impression que le garçon en face d'elle lui cachait des choses mais en même temps, elle ne les connaissait pas assez pour demander à tout savoir. Elle attendit donc patiemment que quelque chose se passe.

Elle n'attendit pas longtemps car Rufus, qui semblait lui-même avoir peur, s'empara de sa baguette, lança un sort avant de tomber au sol. Tout comme son camarade, Lili ne savait pas quoi dire ou faire.

L'infirmier arriva vers eux et désarma Rufus, avant de leur demander de partir à tous les trois. La jeune fille  commença à s'éloigner, avant de voir qu'Anthony était retenu par l'infirmier, sûrement pour lui donner un peu plus d'informations. La deuxième année espérait qu'il lui dirait la vérité, la vie de Rufus semblait être bien en jeu.

En sortant de l'infirmerie, l'Anglaise était partagée entre deux sentiments : d'un côté, elle se sentait un peu plus en sécurité hors de l'infirmerie, vu ce que Rufus venait de faire à l'instant mais d'un autre, la jeune fille commençait réellement à s'inquiéter et ne plus avoir de nouvelles ne la rassurait pas. Qu'est-ce qui avait bien pu le mettre dans cet état ? Elle pouvait parier que c'était un sort qu'il n'avait pas lancé lui-même, ou même Anthony. La jeune fille cogitait juste à côté de l'infirmerie, n'étant pas d'humeur à retourner dans sa salle commune.

Le cinquième année s’inquiétait pour son ami, lorsque Anthony fabriqua à partir d’un bocal un feu artificiel. Puis il informa à Lili et Wilson que l’infirmier avait dit repos. Puis une expression de terreur envahit le jeune blondinet en voyant son ami avoir une sorte de spam magique. Il s’était levé et avait lancé des étincelles rouges et noirs avec sa baguette. Le boucan avait fait intervenir l’infirmier qui demanda à Lili et Wilson de s’en aller.

Wilson hocha de la tête et suivit Lili à l’extérieur de l’infirmerie. Mais il n’alla pas plus loin que le couloir de l’infirmerie. Il ne savait toujours pas ce qu’avait Rufus précisément, même si Anthony avait donné un début d’explications en indiquant qu’il s’était prit un sortilège. Les Serpentard sont du genre à désobéir aux règlements mais pas à jouer aux héros en théorie. Qu’est-ce que Rufus à bien voulu faire pour en arriver là ? Wilson s’adossa au mur du couloir à côté de la porte de l’infirmerie et croisa ses bras. Puis il attend. Il regarde aussi Lili cogiter dans son coin. Ce genre de position, c’est clairement pas ce qu’il apprécie le plus, mais au moins Rufus est entre bonnes mains. L’adolescent fixa un point sur le sol et attendit, perdu dans ses pensées, à imaginer ce que Rufus aurait pu faire pour en arriver là. 

Les élèves sortirent sans demander leur reste, et l'animal également. Bientôt, il ne resta plus que le patient et son ami dans l'infirmerie, face à Alaric, bien plus suspicieux qu'à son habitude. Il n'avait pourtant jamais eu l'intention de jouer les adultes autoritaires face aux adolescents, mais il fallait croire que ces derniers ne lui laissaient guère le choix. Pourtant, la réponse du jeune homme fut la même que précédemment. Il n'eut le droit qu'à une mention des caractères souvent dangereux des maléfices utilisés par Rufus lorsque ce dernier était en colère. Un comportement humain en somme, mais qui pouvait vite dégénérer lorsqu'il n'était pas canalisé comme il le fallait.

N'ayant aucune envie d'insister pour rien, l'infirmier se contenta d'un soupir quelque peu dépité et d'un geste de main en direction de la porte pour le jeune homme qui restait. "Très bien. File, je m'occupe de ton ami. Si tu reviens, je te serai gré de ne pas apporter le chat, et de dire à tes amis de ne pas venir à plus de deux. Il a besoin de repos." Dire qu'il devait rappeler les règles affichées dans l'infirmerie à haute voix. Faire confiance aux jeunes n'était visiblement pas la bonne chose à faire dans ce château, et pourtant il espérait encore pouvoir faire son travail d'infirmier sans pour autant se transformer en gendarme.

Alaric finit par reporter son regard sur son patient. Il attendra son réveil pour en savoir plus. Et lui ne coupera pas aux explications demandées par l'adulte. Il ne pouvait laisser un danger de la sorte se promener tranquillement dans l'école. Cela pouvait mal finir, non seulement pour lui, mais aussi pour ceux qui l'entouraient.

Anthony fit venir à lui son sac grâce à un sortilège d'attraction et laissa tomber la feuille de devoir au sol. Celle si s'envola jusqu'à la table de nuit ou elle se posa comme si rien ne s'était passé. Anthony s'en voulait terriblement. Rufus à son réveil serait harcelé de questions sur ce qu'il a fait car l'infirmier n'était pas sot, il avait deviné le type de magie que Rufus avait utilisé, Anhtiny en avait la certitude. Peu de sortilège pouvait avoir ce genre d'effets néfastes et qui n'étaient pas complètement baigné de magie noire. Il y en avait bien sûr, mais Anthony ne savait pas si Rufus en connaissait. 

Il sortit de l'infirmerie avec calme où tout le monde fait donc décidé de l'attendre. Il adressa un sourire peu convainquant au deux Serpentard. Il ne connaissait pas la petite fille, en revanche, le plus grand avait l'air "cool", du genre pas bagarreur mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. 

Il avança à pas rapide vers les escaliers, il avait bien envie de rentrer à la salle commune se prendre un thé. Il posa la main sur la rampe, ces escaliers ayant fait plusieurs chutes puis il lança un regard vers l'infirmerie. Il n'avait finalement plus envie d'être prudent. Il monta sur la rampe et se laissa dévaler à bon rythme jusqu'à la salle commune.  Tout cas ne terminerait pas comme Rufus.

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