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04 nov. 2019, 20:11
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
Fin septembre 2044
@Blaze Rosenberg



T'es venu à l'infirmerie la veille. Parce que tu fais trop d'insomnies pour réussir à les gérer tout seul. Surtout que tu ne peux plus franchement te permettre de passer le temps la nuit en allant te défouler sur les serres de Miss Bergsturm maintenant que t'es collé tous les vendredis. Faudrait pas qu'elle mette tes parents au courant de tes frasques, alors tu fais en sorte de te tenir correctement, du moins autant que tu le peux. Elle t'avait bien dit, de venir parler à l'infirmier. T'as refusé directement. Demander de l'aide, c'est pas ton truc. Parler de toi non plus. Tu veux juste qu'on te foute la paix. Le truc, c'est que tu ne dors plus avec toute la colère qui ne te quitte pas, et les nuits sont longues quand tu les passes à regarder le plafond de ton dortoir sous le ronflement de tes camarades.

T'as expliqué à l'infirmier que tu ne dors plus assez. Que t'es fatigué, et que c'est pas pratique pour suivre les cours la journée. Que ça te met de mauvaise humeur. Il a essayé de gratter un peu, de te faire parler, pour trouver la racine du problème, mais tu t'es fermé directement. Tu lui as dit que tu voulais juste pouvoir dormir sans te réveiller toutes les demi-heures, et sans faire de cauchemars. Alors il t'a donné une potion et pouf, t'as dormi comme un bébé. Et ça n'était pas arrivé depuis bien longtemps. Depuis que tu as eu ce fichu Effort Exceptionnel en fait. Il faut croire que ça te mine plus que tu ne veux bien l'admettre. Tu te réveilles doucement, bien reposé. Il y a un verre de jus de citrouille sur la table de chevet, alors tu te redresses pour en boire quelques gorgées.

Tu regardes autour de toi, un instant étonné d'être à l'infirmerie et non dans ton dortoir, avant de te rappeler ta démarche de la veille. Tu jettes un oeil à ta montre à gousset, posée elle aussi sur la table de nuit. Et tu te rends compte qu'il est déjà dix heures passées. Heureusement que c'est le week-end et que tu n'as pas cours, sinon t'aurais été sacrément en retard. N'empêche, ça te fait du bien de te sentir si reposé. Tu tournes la tête pour voir les autres lits. Il n'y en a pas beaucoup d'occupés. Mais celui à côté de toi l'est. Et pas par n'importe qui. Blaze Rosenberg en personne. Comme si t'avais besoin de ça. Les choses se sont un peu calmées entre vous depuis l'histoire avec Miss Holloway, et l'été est passé par là. Mais tu ne le portes toujours pas dans ton coeur.

Surtout qu'il y a quand même eu quelques accrochages, pas moyen que vous deveniez copains. De toute façon, t'as deux copains, ça te suffit amplement. Mais voilà, depuis la fameuse fois dans le bureau de votre directrice de maison, il y a quelque chose qui te reste en tête. C'est sans doute le moment de lever un grand mystère. Tu ne sais pas ce qu'il fiche ici. Et tu t'en fous. Pas de bonjour, pas d'essai de ta part de faire un effort, juste une question.

- Pourquoi t'as pas laissé Miss Holloway me punir l'année dernière ?
Dernière modification par Azaël Liderick le 27 nov. 2019, 23:27, modifié 1 fois.
04 nov. 2019, 22:48
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
Image
~ Blaze Rosenberg, deuxième année ~

Un rhume. Comment un simple rhume pouvait-il le clouer au lit ? Avoir le nez plein de morve ne dérangeait pas réellement Blaze. La morve, une fois séchée, offrait une excellente réserve de crottes de nez. Mais il y avait aussi eu la gorge qui grattait, et un peu plus tard, une forte fièvre. C'était la fièvre qui avait conduit le garçon à l'infirmerie. Alors qu'il pensait s'en sortir avec une petite potion magique qui soignerait ses maux en une poignée de minutes, l'infirmier avait insisté pour qu'il passe une nuit au calme à l'infirmerie. Totalement amorphe, Blaze n'avait pas protesté et s'était aussitôt glissé dans les doux draps blancs. Il ne se réveilla que vers dix heures et s'étira longuement. Fut ravi de constater qu'il allait bien mieux et que sa morve avait séché, qu'il avait désormais plein de crottes de nez. Et fut d'autant plus ravi en apercevant Azaël Liderick sur le lit voisin. L'infirmerie, c'était ennuyant, et Liderick était sans nul doute la meilleure des distractions. 

Ce dernier aussi l'avait remarqué. Il lui adressa même la parole. Les yeux de Blaze se mirent à briller avec malice. Son passe-temps semblait vouloir lui faire la parlotte. Mais il n'avait aucunement envie de lui apporter satisfaction aussitôt. Il hésita un bref instant à répondre quelque chose dans le style : « Je veux bien te le dire si tu acceptes de faire un concours de crottes de nez avec moi, Liderick. » histoire de le faire languir un petit peu mais connaissant l'énergumène, il savait pertinemment que celui-ci se fâcherait et refuserait sa proposition. Il perdrait sa distraction et se prendrait quelques insultes en pleine poire. Ce qui était tout de même fort dommage car à cet instant précis, son nez contenait bien des trésors. Il éclata de rire en imaginant Liderick sortir de belles perles de son nez et les lancer à travers la pièce. C'était totalement improbable.

Non, il fallait trouver un autre moyen de l'embêter. Son regard s'illumina soudain quand une idée particulièrement intéressante fleurit dans sa petite tête châtain. Il tourna la tête vers Liderick et lui offrit son plus charmant sourire. Il l'observa avec insistance puis soupira théâtralement tout en posant une main sur son cœur. Il cilla plusieurs fois et passa la main dans ses cheveux tout en évitant soudainement le regard de l'autre garçon. Tenta tant bien que mal de paraître gêné. Sourit bêtement. Se mordilla les lèvres. Puis lâcha sa bombe. « Je t'ai aidé avec miss Holloway... parce que je suis amoureux de toi, Azaël. » minauda-t-il en l'observant du coin de l’œil. C'était bien évidemment un mensonge, mais peut-être que cet idiot y croirait l'espace de quelques minutes. Il ne l'avait pas appelé par son prénom depuis le jour de leur première vraie rencontre. Son prénom sonnait bizarrement dans sa bouche. Il était sorti un peu à contre-cœur, comme s'il avait du mal à franchir ses lèvres. Et c'était terriblement gênant. Mais tellement drôle. 

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04 nov. 2019, 23:29
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Tu t'assois en tailleur sur le lit après t'être étendu un instant, avant de reporter ton attention sur Blaze Rosenberg le lâche que tu ne peux pas voir en peinture. Sauf que, lâche, tu ne peux plus tellement lui dire depuis qu'il a pris ta défense, car cet acte était tout sauf lâche, surtout face à la colère de Miss Holloway. Car même si cette dernière t'avait tellement énervé que tu avais décidé de ne plus prendre personnellement la moindre de ses remarques, l'ayant classée dans la catégorie des gens qui se servent de leur autorité pour agir impunément en toute injustice, tu dois bien admettre que lui répondre n'était pas forcément donné à tout le monde. En tous cas, si toi tu n'as pas hésité une seule seconde, le fait que Rosenberg se dévoue ensuite pour le faire à son tour était des plus surprenants, et au-delà de toute lâcheté, malheureusement pour toi. N'étant ni un menteur, ni quelqu'un de mauvaise foi, tu n'as jamais pu le rappeler ainsi par la suite.

Alors tu décides de profiter de cet instant où vous êtes bloqués tous les deux ensemble, côte-à-côte, et sans possibilité de vous taper dessus sans qu'un adulte intervienne pour faire la lumière sur cette affaire qui te dérange grandement. C'est que tu n'as aucune envie de te sentir redevable envers Blaze Rosenberg, ce garçon est bien trop détestable pour que tu t'abaisses à une telle chose. Mais t'as besoin de comprendre. Les actes de bonté des autres ne sont jamais gratuits, et la vie s'est chargée de te l'apprendre. Sauf que sa réponse n'est pas du tout l'une de celles que tu pouvais attendre. Même si tu ne savais vraiment pas ce qu'il aurait pu te dire à ce propos, là, tu tombes des nues. Tu vois son sourire un peu gêné, sa façon de mordiller ses lèvres et de te regarder en coin.

Tu sens ton coeur qui accélère dangereusement dans ta poitrine tandis que tu deviens rouge comme une tomate, prenant par la même occasion un sacré coup de chaud. Et ce n'est pas du tout par réciprocité des sentiments qui viennent de t'être exposés, mais bien par angoisse profonde. T'en as même le souffle coupé, c'est pour dire. Comment pourrait-il être amoureux de toi ? Déjà, c'est un garçon, et toi aussi, alors ça ne devrait pas arriver, pas vrai ? Et puis, il a toujours été insupportable, vous n'avez jamais pu vous voir en peinture, comment est-ce que ça peut être possible ? Difficile pour toi de garder ton air froid et distant habituel. Fini le mépris. Tu es simplement capable de bafouiller difficilement quelques débuts de mots.

- Qu... Que... Quoi ?

T'as jamais rien compris au second degré, et c'est visiblement pas aujourd'hui que ça va tilter.
05 nov. 2019, 16:57
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
Après sa déclaration, Blaze avait aussitôt remonté sa couverture jusqu'au niveau de son nez pour dissimuler son sourire grandissant. Sa plaisanterie était vraiment géniale. Il était génial. Comme toujours. Il attendait avec impatience le « T'as vraiment un problème dans ta tête Rosenberg, tu crois vraiment que je pourrais aimer un gros crado comme toi ?! » avec, un peu de chance, un lancer d'oreiller. Ils ne seraient pas punis s'ils faisaient une bataille d'oreillers, si ? Mais la réplique cinglante et sarcastique tardait à se faire entendre. Peut-être que Liderick avait perdu sa langue. Ou bien il était devenu sympa pendant l'été. Intrigué, Blaze glissa un regard en direction du garçon. Ce dernier était tout rouge. *Il a mangé des graines de feu !* paniqua le petit sorcier en cherchant l'infirmier du regard.  

Finalement, la voix désagréable de Liderick parvint à ses oreilles. Mais il n'y avait rien de cinglant ni de sarcastique dans sa réponse, juste de la surprise et manifestement, de la confusion. Ce n'était absolument pas ce à quoi Blaze s'attendait et il se sentit totalement pris au dépourvu. Avait-il fait une bêtise ? Pourquoi l'autre réagissait ainsi ? Oh non... ! Le petit sorcier comprit tout à coup le problème. La réaction de Liderick était étrange parce qu'il... était en fait amoureux de lui ! Bien sûr, tout collait. Cet insupportable naze bégayait -ce qui ne lui arrivait jamais, il était tout rouge et soudainement moins bavard. Donc il était amoureux de Blaze. Si le petit garçon n'avait jamais vu Elian Kernac'h et Solal Rosenberg se tenir la main, alors il se serait moqué de l'autre en criant haut et fort que deux garçons ne pouvaient s'aimer. Et tout comme il avait été témoin que deux garçons pouvaient tomber amoureux, il avait aussi constaté qu'un naze pouvait aimer un mec cool. Dans le rôle des gros nazes : Elian Kernac'h et Azaël Liderick. Et les mecs cools : les frères Rosenberg, bien évidemment. C'était d'une logique imparable.

Blaze se sentit soudainement mal à l'aise. Il aimait beaucoup embêter Liderick, le frapper de temps en temps et chahuter avec lui. Mais là, se moquer de ses sentiments aurait été gratuit et méchant. Il avait fait une bêtise alors il devait rattraper le coup et essayer de ne pas blesser l'autre. Puisque Liderick pensait que ses sentiments étaient réciproques, le plus sage était donc d'attendre avant de lui avouer que c'était une blague -cela aurait été étrange d'avouer être amoureux pour ne plus l'être cinq minutes plus tard. Il pouvait très bien laisser la journée s'écouler et le soir, une fois que tout serait tassé, lui dire quelque chose comme "Non Azaël, je suis désolé, ce n'est plus possible entre nous. Finalement, j'ai encore des sentiments pour Tally Jenkins. Prends soin de toi. Au revoir." Oui, c'était un bon plan. Tant que l'autre ne tentait pas des choses bizarres comme lui toucher la main ou le regarder trop longtemps dans les yeux, il n'y avait absolument aucun problème.

En attendant leur rupture prochaine -prévue à 17h30, c'était une bonne heure, Blaze devait se montrer un petit peu plus gentil que d'habitude. Il haussa les épaules, gêné, et bafouilla un « Ben... ouais, quoi... » sans faux-semblants cette fois-ci : il était réellement très embarrassé. Changer de sujet de conversation. Il fallait parler d'autre chose avant que l'autre ne lui fasse une déclaration d'amour importune. Faire semblant de s'inquiéter. C'était bien un truc d'amoureux, ça. « Pour... pourquoi tu es à l'infirmerie, Azaël ? Tu ne vas pas bien ? Tu es malade ? » fit-il d'une voix un peu aiguë. Et si l'autre se décidait à le toucher ? Brr. Frisson. « Moi, j'ai attrapé un vilain rhume... C'est vraiment très contagieux, alors fais attention, ne t'approche sur-tout pas de moi, je ne voudrais pas que tu sois malade par ma faute... tu comprends ? »

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11 nov. 2019, 18:41
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
T'arrives pas à retrouver ton calme. T'avais pas prévu d'obtenir ce genre d'information, et du coup, tu ne sais pas comment la traiter. Ton cerveau tourne et retourne la phrase de Blaze Rosenberg dans tous les sens, comme pour lui en donner un nouveau, mais rien ne vient. Rien du tout, si ce n'est qu'il est bel et bien amoureux de toi. En plus, ça expliquerait plein de choses. Pourquoi il est insupportable avec toi, pourquoi il n'arrête pas de te faire tout un tas de farces qu'il est le seul à trouver drôles, pourquoi il te traite toujours de naze. Qui aime bien châtie bien. On te l'a souvent répété, mais tu ne comprenais pas ce que ça voulait dire. Jusqu'à aujourd'hui. Mais quelle idée, aussi, toi, t'as jamais demandé à ce qu'il tombe amoureux de toi ! T'as même jamais rien fait dans ce sens là ! T'es toujours honnête, sincère, quand tu dis à quelqu'un que tu l'aimes pas, c'est que tu l'aimes pas, alors à quel moment il a pris tes signaux pour une romance potentielle ? Il est hors de question d'en rester là.

Tu vas devoir lui faire comprendre que, même s'il est amoureux de toi, ça ne change rien au fait que toi, tu ne peux pas le voir en peinture. N'empêche, t'aurais su ça, tu ne l'aurais jamais laissé prendre ta défense face à Miss Holloway. Tu préfères encore être puni jusqu'à la fin de ta septième année que d'avoir Blaze Rosenberg amoureux de toi. Te voilà dans de beaux draps à présent, avec un crasseux de première totalement fou de toi. Tu sais bien que t'es super intelligent, très doué, et super dark, donc ça attire forcément les gens. Mais tu as toujours fait ce qu'il fallait pour les repousser. Le problème, c'est que Rosenberg a l'air tout aussi gêné que toi, et tu n'as jamais brisé le coeur de personne, donc tu ne sais pas trop comment t'es sensé t'y prendre.

C'est finalement lui qui reprend la parole, assurant qu'il est vraiment amoureux de toi, ce qui te tire une grimace de profond dégoût que tu essaies de masquer en avalant cul sec le verre d'eau posé sur ta table de chevet. Tu manques de t'étouffer avec, mais tu restes digne au maximum. Tu dois lui répondre malgré tout.

- J'ai fait des insomnies, j'suis pas malade.

Et voilà que l'autre embraie sur le fait qu'il a attrapé froid, et qu'il est très contagieux. Il a toujours le nez qui coule, et t'es à peu près certain que de toute façon sa crasse est contagieuse de base. T'as comme un mouvement de recul, sans cacher ton dégoût cette fois-ci.

- Mais j'ai pas l'intention de t'approcher de toute façon, t'es sale, tu pues, et je suis sûr que même ta bêtise est contagieuse tellement elle est au-dessus de la moyenne. De toute façon, même si t'es amoureux, ça change rien, t'es qu'un gros nul, alors arrête de l'être !

Voilà, t'es trop bien pour lui, et puis c'est tout.
12 nov. 2019, 14:43
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
Le petit Blaze était très gêné. Il n'avait jamais eu à éconduire qui que ce soit et ne savait absolument pas comment s'y prendre. Certes oui, il attendrait 17h30, mais d'ici là, il y avait toute une journée à affronter en appréhendant le moment fatidique. Et il avait fallu que cela tombe sur Azaël. Bien évidemment, Blaze savait qu'il était très intelligent, super beau et on ne peut plus viril -son premier poil là où ça ne vous intéresse pas d'aller regarder était en train de pousser. Virilité. Mais malgré ses innombrables qualités, le petit brun ne se doutait pas une seconde que Liderick était aussi profondément amoureux de lui. Il avait presque de la peine pour lui. Ce devait être difficile de vivre un amour à sens unique. Peut-être vivait-il avec cette douleur et ces sentiments depuis leur première rencontre ; cela expliquerait beaucoup de choses. Les insultes de Liderick, ses petites piques incessantes toujours plus cinglantes, les tentatives de rapprochement musclées qui se finissaient avec quelques bleus. Ah, que faire !

Il soupira longuement. Voilà que Liderick lui parlait désormais de ses soucis de sommeil. Cela tombait sous le sens. Blaze aussi aurait du mal à dormir s'il vivait un puissant et inébranlable amour à sens unique. Il se sentait presque coupable d'empêcher l'autre de dormir paisiblement, mais il n'y pouvait pas grand chose. Enfin, la réponse de Liderick tomba. Il ressentit d'abord un profond soulagement car il avait réussi à éviter un contact physique indésirable avec lui. Et enfin, le message fit son chemin dans sa petite tête : il avait enfin eu sa réplique cinglante et acerbe ! Il écarquilla les yeux, surpris. Dans un premier temps, il se dit que ce n'était pas logique d'insulter ainsi l'élu de son cœur. Puis, parce qu'il n'était pas si bête, il comprit sa méprise. Liderick n'avait aucun sentiment pour lui ! Tout était normal !

Profondément soulagé, Blaze laissa échapper un éclat de rire. Envolée, l'inquiétude. Et plus obligé d'être gentil avec l'autre puisque tout était redevenu normal. Il n'y avait plus de pincettes à prendre, le tact pouvait être rangé au fond du placard. Il offrit son plus beau sourire à Liderick, absolument ravi.

« J't'aime pas, gros naze. T'es vraiment qu'un gros nul d'y avoir cru. Pourquoi j's'rais amoureux de toi alors que t'es aussi bête ? Puis t'es tellement laid que tes parents sont probablement tombés dans les pommes après avoir vu ta tronche quand ils ont accouché de toi. » 

Et bim. Ça faisait du bien quand ça sortait. Blaze était heureux de pouvoir insulter gaiement Liderick. Tout était redevenu comme avant. C'était parfait ainsi. 

« C'était une blague, du coup. Ce jour-là, je t'ai aidé parce que c'était injuste si t'étais puni pour un truc que t'avais pas fait. Parce que j'avais un doute, pour mon gel douche. Et j'aime pas les injustices, j'ai horreur de ça. Voilà. Et pour tes insomnies, c'est pas compliqué, faut juste compter les moutons. En général on s'endort avant d'avoir vu dix moutons défiler. On t'a jamais expliqué ça ?  »

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18 nov. 2019, 12:21
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
T'as à peine fini de lui coller le râteau le plus brutal de l'histoire qu'il éclate de rire. T'as une nouvelle fois les sourcils qui se froncent. Il n'est pas sensé pleurer à chaudes larmes parce que tu viens de lui briser le coeur ? Blaze Rosenberg est décidément totalement incompréhensible. Ou alors ce sont les bases des relations humaines qui restent totalement obscures à tes yeux, et cette dernière option n'est vraiment pas à exclure tellement t'es souvent largué face aux gens. Et voilà qu'il t'explique qu'il ne t'aime pas. Faudrait savoir, un peu, il change d'avis en moins d'une minute, il est même pas foutu de se mettre d'accord avec lui-même, c'est insupportable ! Les lèvres pincées, tu hausses les épaules.

- T'es un menteur, c'est nul les menteurs.

Voilà, le second degré, c'est totalement des mensonges de ton point de vue. Parce que t'y comprends rien du tout et tu n'imagines même pas qu'un tel concept puisse exister. D'ailleurs, tu ignores royalement la réflexion qu'il fait sur ta laideur et sur le fait que tes parents se soient probablement évanouis à ta naissance. Parce que ça non plus, c'est pas vrai, et tu le sais très bien. Ils étaient contents à ta naissance. C'était peut-être même le seul moment où ils ont été contents de te voir, avant que tu grandisses. Tu te souviens de cette photo, à l'hôpital. Ta mère dans un lit qui te tient dans ses bras, ton père à ses côtés qui lui tient la main, et même Stolas, qui avait tout juste quatre ans à l'époque et qui te regardais avec de grands yeux curieux. Ils souriaient tous les trois. Jusque dans leurs yeux. Ils faisaient coucou au photographe. T'as l'impression de n'avoir jamais connu cette famille.

Tu t'es déjà dit que c'était sûrement de ta faute. Que tu avais dû tout changer, tout chambouler, et que t'avais volé leur bonheur. C'est forcé, comment auraient-ils pu être si heureux avant, et si... Insupportables maintenant ? Tu n'as jamais connu les parents que tu avais sur cette photo. Pourtant, tu la gardes précieusement. Comme un espoir, fin, ténu. Alors Rosenberg peut bien dire ce qu'il veut. Ta naissance, ce n'est pas du tout le problème de tes parents. C'est bien ce qui a suivi. De toute façon, tu sais très bien que tu es beau, t'as des yeux, tu le vois bien dans le miroir. C'est juste que tu t'en fiches royalement. Il te dit alors que c'était une blague lorsqu'il a dit être amoureux de toi.

- Elle était pas drôle ta blague.

Un simple constat, une nouvelle fois. Tu ne te rends même pas compte du mépris et de la suffisance que tu peux mettre dans certains de tes mots lorsqu'ils sortent de façon si naturelle. Il te dit alors qu'il t'a aidé parce qu'il n'aime pas les injustices. Tu ne sais pas trop si c'est la vérité cette fois-ci. Tu te méfies des menteurs, on ne peut jamais savoir ce qui est vrai ou non avec eux. Surtout lorsqu'ils s'appellent Blaze Rosenberg. En tous cas, t'aimes pas trop l'injustice non plus. Et il te dit ensuite de compter les moutons pour dormir et tu lèves les yeux au ciel.

- C'est un truc qui marche que sur les enfants, j'ai dépassé les mille cinq cent la dernière fois, ça sert à rien.

Tu te retiens d'ajouter un truc comme "Gros naze" à la fin, parce que ça ne servirait à rien. Et parce que t'as plus trop envie de l'insulter en sachant qu'il a peut-être pris ta défense grâce à des valeurs morales que tu respectes. Même si t'es pas bien sûr, tu lui accordes le bénéfice du doute.
25 nov. 2019, 15:49
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Sa plaisanterie était terminée et Blaze en éprouvait un certain soulagement. L'espace d'un instant, il avait totalement oublié que Liderick n'avait aucun humour. Dans un sens, cela rendait la blague meilleure car l'autre tombait systématiquement dans le panneau, mais le petit brun préférait tout de même quand on rigolait à ses blagues. S'il était le seul à rire, alors c'était moins drôle, et il n'y avait aucun intérêt à être gratuitement méchant avec quelqu'un, même si ce n'était que Liderick. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché d'insulter l'autre de gros naze et de remettre en doute sa beauté à la naissance, mais c'était le soulagement qui avait parlé, alors il était tout excusé et puis de toute façon ce n'était pas lui qui avait commencé.

Un vilain frisson parcourut Blaze lorsque l'autre l’insulta de menteur. Le garçon n'aimait pas les mensonges alors naturellement, il n'aimait pas l'idée d'être un menteur. Pourtant, il savait mentir et il le faisait parfois, mais uniquement dans des situations qui le nécessitaient, comme par exemple pour justifier un retard à un cours. Mais il y avait une nette différence entre un mensonge et une plaisanterie, mais c'était probablement trop subtil pour Liderick qui n'avait aucun humour. Ce n'était pas de sa faute à lui si son camarade ne comprenait rien. Comme pour enfoncer le clou, il affirma que sa blague n'était pas drôle. En plus, il avait dit cela avec son ton bougon : celui qui donnait envie à Blaze de lui tirer les joues et de l'insulter de naze. *'Me saoule, lui.* pensa amèrement le petit Serdaigle. Néanmoins il ne répliqua pas aussitôt, trop occupé à compter le temps nécessaire pour voir défiler mille cinq cents moutons dans sa tête. Bien sûr, ça dépendait probablement de si lesdits moutons sautaient une barrière ou s'ils se contentaient de marcher, et s'ils venaient chacun leur tour ou se déplaçaient à la queue leu leu, mais il était tout de même admiratif de la patience de Liderick. Si lui-même avait été capable de se concentrer suffisamment longtemps pour compter autant de moutons, alors peut-être s'en sortirait-il mieux en classe -ce qui demandait beaucoup trop de concentration pour lui aussi.

« L'est drôle ma blague, c'est juste que t'as pas d'humour. Et c'est pas un mensonge, c'est juste que t'as pas été capable de voir que c'était une plaisanterie. Si tu l'avais deviné aussitôt, ça n'aurait jamais ressemblé à un mensonge. » râla-t-il pour la forme. Parce que c'était bon pour la santé, de râler. Quelqu'un lui avait dit.  

Et il repensa aux moutons. Lui aussi une fois, il avait compté les moutons pendant un temps qui lui avait semblé infiniment long. Il était peut-être arrivé à cent, à la rigueur deux cents, avant de craquer et de mordre sauvagement dans son oreiller et de taper dans les murs. Il n'aurait jamais tenu jusqu'à mille cinq cents. Pourquoi Liderick avait-il besoin d'en compter autant pour pouvoir s'endormir ?

« Moi une fois, commença-t-il,  c'était cet été, j'ai compté beaucoup beaucoup de moutons, y'en avait au moins cent cinquante ! mais c'est parce que j'allais pas bien, papa et maman venaient de nous annoncer leur divorce alors c'était assez dur. 'Fin bref, voilà. Cent cinquante c'est pas mille cinq cents, c'est au moins le double ou le triple ! Alors tu dois pas toujours être très heureux je suppose. On est pas potes et ça veut pas dire que je ne te déteste plus mais si t'as besoin que je te lâche la grappe pendant un moment et que j'arrête de t'insulter toutes les deux minutes et de te taper occasionnellement je peux, le temps que ça aille mieux et que tu n'aies plus qu'à compter cinq moutons pour dormir. »

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27 nov. 2019, 22:56
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
Il dit n'importe quoi Rosenberg. Comme si tu n'avais pas d'humour. Enfin, c'est vrai, n'empêche que tu sais quand même quand une blague est drôle et quand elle ne l'est pas. Surtout que là, c'était juste un mensonge, et pas une blague. Une blague, ça fait pas semblant d'être amoureux. Franchement, il est vraiment bête ce type, il n'y a rien à en tirer. Alors il peut bien pinailler autant qu'il veut sur la différence entre l'humour et le mensonge, toi, tu sais bien ce qu'il en est : c'est un menteur, et un menteur pas drôle en plus de ça. Et c'est tout. Sauf qu'il ose dire que c'est de ta faute s'il ment, que si t'avais compris la blague, il n'aurait pas été un menteur. Toi, t'es à peu près persuadé que le mensonge n'implique que celui qui le dit, pas celui à qui il le dit. Sinon, ce serait vraiment injuste. Encore plus que la punition que Miss Holloway voulait te donner pour quelque chose que tu n'avais pas fait.

Et voilà qu'il commence à parler, super longtemps, il te raconte sa vie, comme si tu en avais quelque chose à faire. N'empêche, tu ne savais pas que ses parents avaient divorcé. Si ça se trouve, c'est pour ça qu'il est naze, bête et lâche. En tous cas, ça expliquerait beaucoup de choses. Parce qu'il faut absolument deux parents pour élever correctement un enfant, et lui, et ben du coup il a été mal élevé. N'empêche, tu ne vois pas trop pourquoi il a trouvé le divorce difficile. Toi, si tes parents se séparaient, tu serais heureux. Parce que tu pourrais choisir de vivre avec celui qui n'a pas la garde de Stolas, et ne plus jamais le voir, et peut-être devenir enfin le préféré de ton père ou de ta mère.

Mais non, ils restent ensemble. Et ils le resteront toujours, parce que divorcer, ce serait mauvais pour l'image de la famille. Tu le sais bien. Chez toi, tout se rapporte toujours à l'image renvoyée. Stolas et toi devez être parfaits, et vos parents aussi. Le seul qui n'est pas fichu de respecter ça, c'est toi. Et tu ne fais même pas exprès, ça te vient tout seul. Blaze te dit alors que tu dois pas être toujours très heureux. T'as envie de le taper pour ça. De le taper très fort, de toutes tes forces, et de ne jamais t'arrêter. Pour qui il se prend à dire ça ? Tu t'apprêtes à lui crier dessus que t'es très heureux, et qu'il ferait mieux de la fermer. Et puis tu te rends compte que ce serait mentir. A toi, comme à lui. Et toi, tu ne mens pas.

Tu te contentes donc de l'assassiner du regard, à défaut de pouvoir le faire pour de vrai sans risquer une intervention de l'infirmier. T'as l'impression de passer pour un faible auprès de Rosenberg.

- J'ai pas besoin de ta pitié. J'en avais déjà pas besoin avec Miss Holloway, et j'en ai pas besoin maintenant. Arrête de vouloir te faire passer pour le gentil, tu m'énerves !
28 nov. 2019, 12:58
Cohabitation forcée  PV Blaze Rosenberg   RPG + 
Il avait essayé d'être sympa avec Liderick. Ces mots lui avaient presque arraché la bouche, comme s'ils ne voulaient pas sortir. Il était bien évidemment sincère mais une petite partie de lui était mécontente de faire les yeux doux et se montrer aimable avec cette crapule. Quand c'était pour une blague, c'était drôle. Là, ça l'était moins. Mais puisque Liderick avait une fois compté jusqu'à mille cinq cent moutons pour s'endormir, alors Blaze était un tantinet plus disposé à se montrer agréable avec lui. Selon lui, il y avait deux raisons pour lesquelles on pouvait ne pas réussir à s'endormir : soit on avait trop mangé, soit on était triste. A sa connaissance, l'autre garçon ne mangeait pas à l'excès comme lui le faisait parfois, il ne restait alors que la seconde option. 

Liderick lui offrit son regard assassin, ce qui n'impressionnait plus beaucoup le garçon qui le connaissait depuis un an déjà. Il haussa un sourcil -il sentait que la réponse n'allait pas lui plaire. 

Effectivement, sa réponse ne lui plut pas. Pourquoi n'acceptait-il pas tout simplement sa proposition de trêve ? Il avait juste à dire oui, et il le laisserait tranquille pendant un moment. Peut-être qu'il était trop fier pour dire oui. Blaze avait déjà remarqué qu'il faisait parfois preuve d'une fierté exagérée. Ou alors, il aimait bien leurs taquineries et ne souhaitait pas que cela s'arrête. C'était une hypothèse intéressante qui arracha un sourire au garçon. Lui aussi, il aimait beaucoup taquiner Azaël. C'était sa cible préférée. 

Mais il devait commencer par rectifier les choses, parce que l'autre se méprenait sur ses intentions. 

« J'ai pas pitié de toi, t'es fou ! s'indigna-t-il. Il poussa un soupir. Tu t'énerves pour rien en plus. J'essaie pas spécialement d'être gentil, c'est juste que je sais que parfois quand on est triste ou quand on a trop mangé, faut laisser du temps pour digérer tout ça -digérer ce qui nous rend triste ou ce qu'on a trop mangé, tu vois ? Si t'es pas triste j'vois pas pourquoi tu comptes mille cinq cent moutons pour dormir. »

Du moins, c'était ce que lui avait dit son frère aîné, quand papa et maman avaient annoncé leur séparation. Selon Amory, Blaze finirait par accepter la nouvelle avec le temps. Mais plusieurs semaines étaient passées et il était toujours aussi triste. Pendant les vacances en première année, il avait bien observé que leur relation n'était plus comme avant, mais il n'avait pas voulu y croire et ne cessait depuis de repenser à l'époque où ils étaient très amoureux. Le mariage, c'était naze. Blaze Rosenberg ne se marierait jamais, c'était décidé.

Il soupira. D'une voix un peu lasse, il reprit la parole. 

« T'es pt't'être pas triste, t'es p't'être juste bizarre. » grommela-t-il en se retournant dans son lit. 

Il remonta sa couverture jusqu'à son menton et poussa un long bâillement exagéré. 

« Tu ne m'amuses plus, je vais dormir jusqu'à c'qu'on m'libère enfin de là. Me dérange pas sinon j'te mords. » marmonna Blaze, les yeux fermés.

♦ Septième année RP - #b45f06
Appelez-moi Lest ! ♦ J'aime mon fan-club mais mon cœur appartient à Garrett Joyce