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21 déc. 2019, 09:50
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
1st Novembre 2044 

11:30


Un drap blanc, une couverture sur le haut de mon corps, des murs de pierres beige sans même une bannière de la maison verte. Il me fallut plusieurs secondes pour réaliser qu’à mon réveil je n’étais pas dans les dortoirs de Serpentard mais bien dans l’infirmerie. Moi dans le lit, mes yeux se posèrent sur mes mains qui s’étendirent en direction du plafond. J’avais survécu ? Mais… comment ? Et surtout qui m’avait tiré de là après ce que j’avais fait ? Tout ce dont je me souviens, c’est du visage de mon Brett me tenant dans ses bras en essayant de me parler pour me maintenir éveiller et d’une lumière rouge fuselant dans la pièce avant que je ne m’évanouisse pour de bon. C’était le passé, maintenant le présent que je vivais, était tout autre.

Mes mains se déposèrent délicatement sur les draps, caressant chaque fibre qui le constituait avant de passer doucement à ma poitrine en tapotant dessus à la recherche de ce qui me faisait cracher du sang pendant la soirée. Mais la douleur avait disparu. Je la ressentais au loin de temps en temps quand je bougeai un peu sur le lit mais elle était quasiment imperceptible. J’ignore ce qu’on m’avait fait mais je me doutais que l’on m’avait surement administré des soins pour me sauver mon hypothèse se confirma en rabattant la couverture sur mon flanc : des bandages blancs tachés de rouges m’entouraient tout le haut du corps me faisant passer quasiment comme une blessée de guerre. Sur mon côté gauche de mon lit se situait une petite table avec dessus une petite bouteille et une lettre qui attirèrent mon attention. Secrètement j’espérai qu’il s’agissait d’une lettre de rétablissement avec un petit mot doux à l’intérieur mais il n’en était rien… Il s’agissait tout simplement d’une note non signée.

"Buvez la potion, il s’agit de Poussos pour réparer vos os dans les douze heures qui arrivent. Vous ne serez pas complètement guéri mais vous pourrez vous déplacer dès demain. " 

En regardant ma jambe puis la bouteille, sans plus attendre,mes mains s’emparèrent de celle-ci, la débouchèrent et voilà que je me mis à boire comme de l’eau de source cette potion qui était en train de m’arracher la gorge. Peu importe ce que tout cela prendrait, tout ce que je voulais, s’était sortir de l’infirmerie le plus vite possible et ce, peu importe le goût de la potion que j’allais boire.

Ma jambe droite était suspendue en l’air devant moi avec un plâtré tout autour. Même si c’était avec difficulté, j’essayais frénétiquement de faire bouger mes orteils à travers le plâtre pour voir si ma jambe était encore opérationnelle même si j’avais déjà la sensation de pouvoir lui dire quoi faire. Mais après ces tests plusieurs fois répétés, mon inquiétude se recentra sur le présent. Les visites étaient autorisées et celle que je redoutais le plus étaient la visite de la directrice pour annoncer mon renvoie de l’école. Forcément quelqu’un allait parler de ce que l’Autre avait fait pendant le bal à Sangblanc et forcément j’allais devoir expliquer la raison de ma folie… Maintenant tout ce que je pouvais faire, s’était d’attendre en silence que l’on vienne me juger pour mes crimes…que ce soit professeur ou élève…J’étais prête à tous les recevoir, amis ou ennemis. Je donnerai les explications nécessaires si elles sont demandées et à qui veux  bien les entendres... Mais dans cet état...J'étais aussi proie à l'humiliation...

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve
28 déc. 2019, 11:48
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 



1er novembre 2044 — 11 heures 30
Infirmerie — Poudlard
4ème année



Amère, je regarde Aodren s’en aller jusqu’à ce qu’il disparaisse de ma vision. Ma gorge est encombrée de sentiments que je ne parviens pas à exprimer ; elle est si gonflée que j’ai du mal à déglutir. Enfin seule, je ferme les yeux et me plonge en moi-même.
Ce n’est pas une bonne idée.
A l’intérieur de moi, ma douleur n’a pas de couleur. Elle est noire, elle est abrupte. Elle est partout. Je la sens parfaitement, mais j’en suis comme détachée. Je ne suis pas tout à fait là. Je ne sais pas où je suis ; mon esprit est lourd, encombré, embrouillé. Il comprend la douleur, il comprend les informations que vient de me fournir Aodren, mais ne sait qu’en faire. Il ne peut que s'alourdir de ce qu’il apprend, dans l’attente que je puisse traiter tout cela.

La peur qui m’a étranglé au réveil, celle qui m’a fait pleurer n’est plus plus là. Mon coeur est vide et sèches sont mes larmes. Thalia reste au-devant de mon esprit, comme si elle était tout près de moi, mais je n’ai plus peur de ce qu’elle est devenue. Cela doit vouloir signifier que la potion calmante a fait effet : je me fous un peu de tout. Sauf de ma Douleur noire qui me vrille le corps. Elle est partout, partout dans mon corps, mais je la sens plus forte au niveau de mon épaule gauche. Et surtout de ma tête. Ma terrible tête. Elle est lourde, elle pèse une tonne, je ne peux guère la soulever de mon oreiller et c’est tout juste si la tourner est possible. C’est comme une immense plaie à vif, un trou qui hurle, un étau qui me compresse le crâne ; quand j’y pense, j’ai du mal à respirer. Dans mes oreilles, un bruit me dérange. Un bruit sourd et persistant qui reste, qui reste et qui m’embrouille plus encore. C’est une présence au creux de ma tête qui me chuchote des mots qui m’effraient : je fais ce que je veux de toi.
Oui, c’est ainsi que je me sens : sous Son emprise ; ma Tête. Sa douleur m’empêche de penser, sa présence m’empêche de me concentrer. Que suis-je si je ne peux penser ? Rien, je ne suis qu’un réceptacle vide. J’aimerais pleurer, mais j’en suis incapable. Un être vide ne pleure pas.

Les mots d’Aodren tournent dans ma tête ; c’est la seule chose dont je suis encore capable — me souvenir. Ça finira par passer, qu’il a dit, l’infirmier a dit que c’était normal. Mais moi, je ne trouve pas cela normal de ne pas pouvoir articuler, je ne trouve pas cela normal d’être enfermée dans ma tête et dans mon coeur ; Merlin, cela me terrorise.
Je ferme mes yeux plus fort encore pour m’oublier.
Une douleur grandit dans ma tête ; elle me crie d’arrêter de forcer. Forcer sur mes pensées et mon coeur. En clair, elle me dit de me contenter d’être, sans songer, sans ressentir. Seulement être, sans être.

J’ouvre les yeux. La lumière m’éclate les rétines, mais je lutte. Je papillonne des paupière. L’infirmerie se dévoile à moi, avec son lot de patients et de visiteurs. Le bruit est lointain, comme enfermé dans une bulle ; ou alors c’est moi qui suis dans une bulle. Déjà, j’avais du mal à entendre Aodren tant le bourdonnement de mes oreilles prenait une place énorme. Là, j’ai la sensation de ne pas être dans le même monde que tous les autres. Ils sont là, sous mes yeux, à évoluer, passer de lit en lit, gémir, sourire, discuter, regarder, attendre ; et moi je suis ailleurs, en train de faire quasiment pareil, mais pas en même temps qu’eux. Et pour la première fois de ma vie, cela m’est douloureux. J’ai peur… J’ai peur que cela soit immuable. Je suis effrayée à l’idée de rester ainsi pour toujours, flinguée par la douleur, incapable de me lever, de penser correctement, de réfléchir.

C’est étrange. J’ai peur sans ressentir la peur. Comme s’il y avait moi d’un côté et mon émotion de l’autre. Je peux la voir, mais pas la ressentir.
C’est peut-être mieux ainsi.
Lentement, plus lentement que jamais, je tourne la tête. J’ai besoin de regarder un autre horizon, j’ai en assez de celui qui est devant moi. Là, sur ma droite, un lit. Le paravent a été tiré. Je peux voir la forme d’un corps sous les draps. Je monte le regard ; j’essaie d’ignorer le tiraillement dans mon crâne, mais c’est difficile — regarder est aussi douloureux que bouger. Tout en haut du corps, une tête ; une Autre. Sa jambe en l’air, elle semble moins mal en point que moi ; de fait, elle est redressée et a assez de force pour se saisir de la potion posé sur la petite table près de son lit. Moi, je suis allongée comme une morte, je respire comme une morte et je pense comme une morte.

Je vois son profil gauche. Une vague de cheveux noirs. Un petit nez rond, une peau pâle. Elle me fait penser à Thalia, mais Thalia est bien plus jolie.
*M’rappelle quelqu’un*
Oui, quelqu’un. Mais qui ? Sa tête m’est familière. Je la connais, je crois. Alors je la regarde durant de longues secondes, appréciant découvrir ses traits, observant ses gestes, ses regards, le ballet de ses mains.
Mais je suis incapable, absolument incapable de me souvenir de Qui elle est et du pourquoi elle m’est familière. C’est comme lorsque j’essayais de parler à Aodren : j’ai beau essayer, encore et encore, je n’y arrive pas. Alors au bout de quelques secondes, j’arrête d’essayer. Je me contente de la regarder, patiemment, fortement. Ce nouvel horizon est parfait pour recueillir mon regard vide et ma tête lourde.
Dernière modification par Aelle Bristyle le 26 mars 2020, 16:30, modifié 2 fois.
20 janv. 2020, 07:34
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
Douleur et humiliation ? En voilà un magnifique combo pensa la jeune fille allongée sur le lit en drap blanc avec sa jambe suspendu en l’air. Dans sa tourmente, elle se posait mainte et maintes questions qui lui traversaient l’esprit. Combien de temps elle resterait dans cet état ? Qu’est ce qui va lui arriver une fois qu’elle sera sortie de l’Hospital ? Est-ce que la direction avait pris connaissance de ce qu’avait fait subir Carry à Alice ? Est-ce que Brett, lui, allait bien ? Est-ce que Brett savait ce qu’elle avait fait ? Aucune de ces questions n’avait pour but de calmer son esprit agité et pourtant elle avait le sentiment que plus elle se posait de questions et plus elle pourrait facilement trouver le repos. 

Cette boule d’anxiété qui habitait son ventre continuait de la faire se sentir mal à l’aise à tel point qu’elle ne souhaitait plus qu’une chose, que la sanction tombe et que le monde continu a tourner. Mais ce n’était pas Miss Loewy ni même les professeurs que la jeune fille craignait. Eux, n’étaient que le commencement de son cauchemar. Ceux qu’elles redoutaient le plus, c’étaient ses parents. Comment réagiraient-ils en apprenant que leur dernière fille se fasse renvoyer d’une des écoles de sorcelleries les plus réputées du monde ? Rien que d’y penser, la peau beige de la Serpentard ressentit comme un frisson de frayeur la traverser entièrement.

Plongée a ce moment-là dans l’angoisse la plus totale, Carry passa son avant-bras sur ses yeux pour se couvrir de la lumière qui pénétra dans la salle. Tout ce qu’elle voulait, s’était de résider dans le noir pour cacher sa honte mais surtout sa crainte aux autres. Mais c’était plus facile à dire qu’a faire actuellement. Depuis son lit de grand blessé, elle sentait que quelqu’un la regardait, cela venait de sur sa gauche et le regard se faisait plus lourd qu’elle ne l’aurait cru. Si cette personne essayait d’être discrète, elle avait de sacré progrès à faire à moins que cela n’était pas le but recherché ? Perdant patience, Harrison souffla péniblement du nez et tourna rapidement sa tête en direction de son espion, ou plutôt de son espionne pour la dévisager à son tour.

- Excuse-moi, mais… Est ce que je peux t’aider ? Je sais que ça va faire un moment que tu me regardes…Donc…Voila quoi…

La troisième année ne savait plus vraiment quoi dire à la jeune fille qui la regardait. Même si elle pouvait sentir le sang lui montée à la tête et le rouge lui venir aux joues. Personne ne pouvait s’imaginer à quel point elle avait honte de se retrouver dans un état pareil. Au fin fond elle-même, elle espérait que la potion qu’elle avait bue prendrait très rapidement effet car plus vite elle serait guérie et plus vite elle pourrait quitter cette infirmerie de malheur


Pardon pour ce retard ! Je met ce RP dans mes priorites ! 

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve
28 janv. 2020, 17:51
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
Mes pensées ne sont que fumée. Elles ne sont pas palpables ; dès lors que je m’approche d’elles, elles se dissolvent, disparaissent sans que je ne puisse plus m’en souvenir. Mes pensées ne me sont désormais plus accessibles. Je l’avais deviné en parlant avec Aodren, mais le comprendre alors que je tente — en vain — de me concentrer me donne envie de crier.
J’en suis incapable — de me concentrer. J’essaie pourtant, je le jure, je regarde la fille comme je n’ai jamais rien regardé d’autre, décryptant ses gestes, ses regards, ses traits, mais cela ne mène à rien. La moindre information qui rentre dans ma tête la quitte aussitôt, me laissant aussi démunie qu’une idiote. Est-ce donc ce que je suis désormais ? Une idiote incapable d’aligner deux pensées cohérentes ?
Oui, c’est ce que je dois être, puisque aussitôt pensée, cette aberration s’oublie dans la mélasse de ma tête et mon esprit se vide.

A quoi étais-je en train de penser ?
Ah, oui. Au fait que l’infirmerie est un endroit terrible dans lequel se retrouver. Je n’y avais encore jamais passé la nuit, Merlin merci ; désormais, je suis persuadée de ne plus jamais vouloir revenir. Il est terrible d’être ici, blessée entourée de blessés, sans possibilité de choisir quand me lever, quand tourner le dos aux Autres — je serais de toute façon bien incapable de le faire et c’est précisément là tout le coeur du problème. Ils sont tout autour de moi, ces Autres, et je ne peux pas m’en aller pour les éloigner. Je ne peux que subir leur présence. Rien que de les voir me fiche en rogne. J’aimerais

Elle bouge. Qui ? Ah oui, la fille. *La fille !*. J’ouvre de grands yeux ; elle me regarde. Elle me parle, même. Et tout à coup, tout à coup je me souviens de ce que je me demandais : qui est-elle ? Je sais que je l’ai déjà vu, je sais même que… Je ne sais plus. C’est fatiguant de penser, nom de Merlin. Il est plus agréable de se laisser couler, mais c’est si peu productif.
Elle parle et pendant quelques secondes je suis absolument incapable de ne serait-ce que répéter dans ma tête ce qu’elle vient de me dire. Le temps s’écoule sans que je ne bouge ni mes yeux ni ma tête. Elle me demande quelque chose. *De l’aide*. Ouais. Mais comment puis-je l’aider, moi qui suis plus mal en point qu’elle ? Que puis-je faire pour elle ?

Je cligne des yeux, incapable de comprendre. Il me faut encore un peu de temps pour que ses mots se répètent dans ma tête et que je saisisse le sens de ceux-ci. Elle ne me demande pas de l’aide, elle veut au contraire savoir si j’ai besoin d’aide. Parce que je la regarde, sans doute. Cela expliquerait le rouge sur ses joues.
Je suis heureuse d’avoir compris.
Mais je ne sais pas que répondre.
La raison de l’attention que je porte à cette fille flotte dans mon esprit et la Brume dans ma tête l’immerge lorsque je m’en approche. J’ouvre la bouche. Un bruit s’en échappe ; je la referme. Je fais encore un essai sans qu’aucun son n’en sorte.

Je ferme les yeux, puisque je suis incapable de parler. Je suis lasse. Mais j’avais une question en tête, je dois m’en souvenir. Il est si douloureux de penser. Mon crâne bouillonne et mon coeur bat en son sein ; de battements secs, vifs, pénibles.
*Essaie encore !*. Ouais, bats-toi fichue idiote !

« Comment… Est-ce… Que... » Concentre-toi. Concentre-toi sur la phrase. Comment tu t’appelles, nom de Merlin, ce n’est pas si compliqué ! « C’est… Quoi… Ton… Le… » *Idiote ! J’suis qu’une foutue débile*.

Le mot. Je ne m’en souviens plus. Je m’accroche à mes pensées pour qu’elles ne se diluent pas dans la Brume. Dis-le d’une autre manière, m'a dit Aodren.

« T’es… » J’ouvre et ferme la bouche sans que rien n’en sorte jusqu’à ce que, quelques secondes plus tard, je parvienne enfin à dégueuler un mot : « … qui ? »

J’en ressors essoufflée et complètement désarçonnée. Ce n’est pas normal, non ça ne l’est pas. Il avait tort, l’infirmier. Et Aodren également. Ce n’est pas normal ce qu’il m’arrive, pas normal du tout. Je bats des paupières pour faire partir les larmes qui se sont accumulées dans mes yeux. Mais surtout, surtout je ne détourne pas mon regard de la fille qui me fait face sur son lit. Si je le fais, je suis persuadée que j’oublierais tout à coup ce à quoi je pensais ; et c’est important, je dois savoir son prénom. Je dois me rappeler de qui elle est, ne serait-ce que pour me persuader que je suis toujours capable d’avoir de l’emprise sur mon esprit.
25 févr. 2020, 18:39
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
Curieuse à son tour, Carry regarda sa voisine de lit avec incompréhension. Qui était-elle ? Est-ce que cette fille aurait échappé au lavage de cerveau de l’école ? Personne encore auparavant ne lui avait demandé qui elle était. Au contraire même, tout le temps, ce fut Carry qui faisait le premier pas et se forçait à se présenter. Bon le « t’es qui » n’avait rien de bien accueillant mais c’était tout de même un début qui ne déplaisait pas à la jeune Serpentard.

-Je m’appelle Carry, Carry Harrison et je suis en troisième année à Serpentard et…Je crois que j’en ai plus pour très longtemps ici… Donc ça ne me dérange pas si tu ne te souviens pas de mon nom.

Pas faux. Elle attendait avec une certaine anxiété l’arriver de la directrice pour lui annoncer la punition qui avait de grande chance d’être un renvoie de l’école. Bien sûr qu’il n’allait pas la renvoyer tout de suite, pour se montrer un peu plus humain il fallait attendre qu’elle guérisse pour mieux la jeter dehors ensuite.

Rien que d’y penser, Carry laissa un soupire las en essayant de se mettre dans une position plus confortable dans son lit essayant de ne pas laisser transparaitre son inquiétude. Ses mains étaient moites et son visage ne pouvait s’empêcher de grimacer légèrement en pensant à l’arriver de la directrice qui pouvait se faire à tout moment. Le seul réconfort pour l’instant qu’elle pouvait trouver pour l’instant c’était d’interagir avec sa voisine de chambre.

Discrètement, Carry posa le regard sur sa voisine et l’observa avec beaucoup d’attention. Elle avait des Cheveux châtain clair mi-long qui tombaient aux niveaux des épaules. Un petit nez fin et long, des lèvres bien dessinées et fines, Des yeux avec de magnifiques iris marron clair et le tout marqués par des petites cernes sombres surement dû à la fatigue causer par la soirée d’Halloween. Non pas de doute, Carry ne l’avait jamais rencontré auparavant et c’était là une occasion pour elle de se rattraper et de faire connaissance au lieu de ne penser qu’à sa future punition qui allait inévitablement arriver.

Posant son regard vers le sien et s’armant de son plus beau sourire et de sa politesse légendaire, les lèvres de Carry s’étirèrent doucement pour présenter un sourire amical avant que celle-ci ne commence d’un ton doux et calme.

-Pardon d'être aussi...négative, je n’ai pas vraiment l’habitude à ce que l’on vienne vers moi. C’est la première fois que je te vois au château, comment tu t’appelles ? En même temps une autre question arriva comme un flash dans son esprit. Oh mais, qu’est ce que tu fais aussi à l’infirmerie ? Tu as été blessé pendant le bal ? Est-ce que c’est grave ce que tu as ?

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve
02 mars 2020, 10:30
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
Elle est mon ancre. Elle me retient à la réalité avec ses mèches noires, ses yeux sombres et sa face toute pâlotte. Elle me retient au monde avec ses paroles et son regard qu’elle ne détourne pas de moi. Malgré les coups d’enclume dans mon crâne et le bourdonnement incessant qui m’emplit les oreilles, j’arrive à rester accrochée à elle, à ne pas oublier ce que je viens juste de lui demander. A l’intérieur de mon corps, la mer s’est calmée. Auparavant si forte, elle a manqué de me submerger avec sa terreur et sa frustration, mais grâce au philtre calmant, elle est sagement retournée à sa place, au plus profond de mon coeur, me laissant en paix.

Carry Harrison. Le nom roule dans mon esprit et tamponne contre les parois de mon crâne, comme pour me dire je sais qui elle est. Ouais, son nom me dit peut-être quelque chose, mais je n’ai pas la moindre foutue idée de qui elle est et de ce que je sais sur elle. Désormais, mes connaissances ne sont que celles qu’elle me donne : Carry Harrison, troisième année, Serpentard ; en soi, je ne sais rien. Mais ce n’est pas important, me souffle mon esprit drogué, j’en ai légèrement rien à faire de qui elle. Rien à faire du tout. Ses mots en revanche m’intriguent. Elle dit qu’elle n’en a plus pour longtemps ici. Avec quelques secondes de retard, mes yeux se baladent sur son corps à la recherche d’une éventuelle blessure mortelle. Je devrais être effrayée de me reposer au côté d'un futur cadavre, mais le fait est que de cela également, je m’en contrefous.

Mon esprit s’enfuit. Mes pensées se diluent. Je soutiens toujours son regard, mais mes yeux se font lointain. Je pense au jour qui pointe par la fenêtre, aux Autres qui nous entourent et dont je viens soudainement de me rappeler l’existence. Je pense à la douceur du regard de la fille, Harrison, et de la tristesse qu'il me partage. Aux mots de l’infirmier. « Légère aphasie ». Répétés par Aodren. « Passagère ». A Thalia, qu’Ao est allé chercher ; elle est où, Thalia, pourquoi n’est-elle pas avec moi ? A Gabryel dont j’ai crié le prénom pas plus tard que tout à l’heure, Gabryel et son rire, et sa joie de vivre. Gabryel.

« Pardon d’être aussi… négative. » Je papillonne des yeux. Elle parle. Elle est toujours là, devant moi. Ses mots se mélangent dans ma tête. Je fronce les sourcils pour me forcer à me concentrer. Et l’enclume qui frappe dans mon crâne ! Ses coups puissants m’alourdissent de douleur. « C’est la première fois que je te vois au château. » Tiens, c’est marrant, ça. Je crois que je souris. Je ne sais même pas pourquoi. Si je n’avais pas aussi mal à la tête, je crois que je pourrais exploser de rire en entendant cette phrase.
« Comment tu t’appelles ? »
« Qu’est-ce que tu fais aussi à l’infirmerie ? »
« Tu as été blessé pendant le bal ? »
« Est-ce que c’est grave ce que tu as ? »

J’ouvre la bouche, mais je suis incapable de parler. Je me suis arrêté à « Comment tu t’appelles ? » et les autres questions se fondent dans la masse de mes pensées. Je les entends, mais je n’arrive pas à me concentrer dessus. Trop d’informations, trop d’un coup, trop de tout.

« Aelle, dégueulé-je pour me décharger d’un peu de cette masse. Bristyle. »

Ça au moins, je le sais. Mon prénom et mon nom son ancrés dans ma tête, je ne risque pas de les oublier. Même sans me concentrer, ils sont sortis automatiquement de ma bouche. C’est rassurant, en quelque sorte. J’aurais toujours une chose à dire si les mots viennent à me quitter, comme ce matin. Une chose que je parviendrais à sortir sans avoir besoin de chercher dans ma tête. Il y a autre chose à chercher. Les questions. Oui, les questions. Elle m’en a posé plein. Trop. Mais moi, lorsque je la regarde, il n’y a qu’une seule chose qui me vient à l’esprit. Un seul mystère.

« Tu vas… » Pause. Réflexion. C’est un mot court, je le sais. Un mot simple, je le sais. Un mot que je n’utilisais pas souvent, mais que je connais. *Réfléchis, réfléchis, débile !*. Je crois que je l’ai retrouvé : « Mourir ? »

Et moi, quand est-ce que je vais mourir ? J’aurais pu mourir hier soir. Je ne me souviens pas de tout, je ne me souviens à vrai dire de rien, mais paraîtrait-il que c’était le chaos. Moi aussi, aurais-je pu mourir hier soir ? La pensée ne veut pas me quitter. Elle tourne en rond dans mon crâne, se coince dans mes pensées, et devient obsédante. Aurais-je pu mourir ? Aurais-je pu…
Est-ce que c’est grave ce que tu as ?
La question de la fille ! Je m’en souviens.

« Coup à la tête. Bal. » Ma voix est atone. Où est donc passé ma peur ? « Grave. »

Ouais, c’est grave ! C’est grave parce que je ne sais plus parler, que je n’arrive plus à dire ce que je pense, que je ne peux pas te poser toutes les questions que je voudrais, que je me sens enfermée, Merlin, enfermée dans ma tête et que j’ai tellement peur que je pourrais en crever. Mais je suis sous philtre apaisant, donc finalement ce n’est pas si terrible. Je ne sens rien. Ni frustration, ni colère, ni peur — seulement le calme plat, la résignation. Je suis là, c’est tout, avec toi, Harrison. Je suis contente que tu sois là.
15 avr. 2020, 08:44
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
-Enchantée Aelle, je suis heureuse de faire ta connaissance. lui sourit Carry qui reprit dans un petit rire qui s'effondra tres rapidement. Non je ne vais pas mourir voyons ! C’est juste que...J’ai fais quelque chose de très grave pendant le bal et… je pense  que je vais me faire renvoyer de l’école.

Au mot renvoyer, la voix de Carry manqua de se briser et ses mains se mirent de nouveaux à trembler. Son renvoie pouvait arriver d’une minute à l’autre et l’attente qu’elle subissait était l’équivalent d’une torture psychologique qui la rendait de plus en plus anxieuse à chaque minutes qui passaient. La peur au ventre, elle referma ses petits poings contre les draps tout en cherchant désespérément un moyen de se sortir de cette situation qui lui paraissait sans fin. Fuir ? Peu probable, l’école était devenue une ile et Carry se voyait mal rejoindre l’autre bout de la rive sans se noyer et qui plus est, elle ignorait ce que ces eaux profondes pouvaient abrite comme créature et elle n’avait guère envie de savoir. Prendre le train aussi était à oublier, la sécurité préviendrait surement la directrice et là, le renvoie était assuré. Non, non, le mieux pour l’instant  était de restée dans l’infirmerie, avec un peu de chance , la fillette aurait la chance de s’expliquer et la peine qu’elle subira serait peut être moindre que ce qu’elle pensait.

-Tu as reçu un coup à la tête ? Mais comment ? ce sont les néo-mangemorts qui t’ont fait ça ? Tu vas guérir vite ? Ma pauvre, c’est vrai qu’ils n’ont pas fait semblant hier… Heureusement qu’il y’avait les professeurs, sans eux, je pense que pas mal d’entre nous aurait eu des ennuis…Surtout les ne-moldus…

C’était ce que voulait Carry, que les ne-moldus se fassent tous prendre mais ces incapables n’avaient évidemment aucune chance contre le corps professoral qui n’eut quasiment aucun mal contre eux. Et même si Carry les avait rejoint, elle doutait qu’elle fasse une grande différence si ce n’est que dans le nombre. Mais tout cela n’était que des « si » et dans les deux cas, elles auraient finis dans le même état : A l’infirmerie et surement renvoyée ensuite.

-Dit moi, Aelle…Est-ce que tu sais ce qui se passe quand on se fait renvoyer ?J’ai…J’ai peur de voir Miss Loewy arrivée d’une minute à l’autre pour m’annoncer mon départ…


Pardon pour ce retard, Aelle, mes excuses les plus sinceres

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve
21 avr. 2020, 13:04
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
Sa voix est douce. Elle me berce. Elle parle calmement. Elle rit, aussi. Quand à savoir pourquoi… Je me contente de l’observer, le regard vague, l’esprit à moitié présent. Je l’écoute et la regarde, c’est tout ce que je peux faire. Elle a un visage si harmonieux. Elle me fait penser à Thalia. Je crois qu’elle lui ressemble. Je crois que j’ai déjà pensé à Thalia. J’aimerais que ce soit elle près de moi, et pas cette inconnue ; ce n’est pas une inconnue, me tanne mon esprit, c’est Harrison. Carry. Pas une inconnue. Une présence, douce présence qui m’ancre à la réalité. Je crois qu’elle n’est pas que douce, cette fille. Sa voix tremble. Je l’entends, mais je ne comprends pas pourquoi. Au bout d’un moment, je me rends compte qu’elle parle, que je la regarde, que je l’entends, mais que je n’écoute pas. Je me contente de me laisser bercer par les mots. Une petite voix au fond de moi me chuchote que je dois me concentrer, sinon je ne pourrais pas lui répondre, je ne pourrais pas continuer à l’écouter si je ne pose pas de questions. Au prix d’un terrible effort, et d’une vague de douleur, je parviens à retrouver le fil de ses mots.

« Dis-moi, Aelle… Est-ce que tu sais ce qui se passe quand on se fait renvoyer ? J’ai… J’ai peur de voir Miss Loewy arriver d’une minute à l’autre pour m’annoncer mon départ…  »

Je fronce les sourcils. Loewy. Ce nom… Il fait sursauter mon coeur. Mais je l’oublie pour me concentrer sur les autres mots. Je ne comprends pas. Pourquoi a-t-elle peur de se faire renvoyer ? Cela doit faire référence à ses précédentes paroles, mais celles-ci n’existent plus dans ma mémoire, je me revois en train de l’écouter, mais je ne sais pas ce qu’elle racontait. Que se passe-t-il quand on se fait renvoyer ? Moi, je suis rentrée à la maison, voilà tout. Quand le renvoi est définitif, la baguette est brisée — j’ai fait tellement de cauchemars à ce propos. Je préférerais crever que ne plus avoir de baguette. Alors naturellement, luttant difficilement contre la douleur, j’ouvre la bouche.

« Tu r-rentres, soufflé-je d’une voix terriblement basse et terriblement lente, « … À la… À la... »

*Maison*.
C’est ce que je veux dire. Maison. Chez toi. Je bouge les lèvres, je fais des sons, mais le mot ne veut pas sortir. Pourquoi ne veut-il pas sortir ? Il existe dans ma tête, pourtant. *Maison*, *maison*. Mais je suis incapable de le sortir. Lasse, j’arrête de lutter. Je crois que mes yeux sont plein de larmes, je les sens qui me brûlent. Le souffle court, l’esprit enrobé de désespoir, je me détourne, abandonnant la fille, mon ancre, pour regarder le plafond. Mes yeux se ferment. La douleur s’installe. J’ai envie de m’endormir pour ne plus penser, pour ne plus essayer de penser, pour ne plus galérer à penser. Mais je dois attendre qu’Ao revienne avec Thalia. Je dois absolument la voir, j’en ai besoin, j’en ai envie.

Je la vois dans ma tête. Thalia. Son image se mélange avec celle de Harrison. Je ne sais plus très bien qui je regarde, je ne sais plus très bien à qui je pense, qui j’attends. Je me contente de me laisser aller dans mes pensées, dans le bordel de ma tête. Je crois que je m’endors. Je ne dois pas m’endormir. Au bout d'un moment qui me semble infini, je me rappelle de qui se trouve à côté de moi, je me rappelle d'où je suis ; dans l'infirmerie.

« Tu restes ? » marmonné-je du bout des lèvres.

Je ne sais pas très bien à qui je m’adresse ? A la Thalia qui me regarde dans ma tête ou à Harrison dont je sens la présence dans mon dos ? Peu importe.
01 juin 2020, 11:25
Jugement et humiliation  Privé   Aelle Bristele 
Carry laissa un rire nerveux s’emparer d’elle lorsqu’elle entendit la Poufsouffle essayer de faire une phrase pour finalement dire une autre qui semblait bien plus court que ce qu’elle voulait dire précédemment. Si tout cela ne dépendait que d’elle, bien sur qu’elle resterait au château mais elle doutait du déroulement de sa punition dont elle n’avait aucune idée de ce que cela serait. Les pseudos-mangemorts ont été renvoyée, pourquoi pas elle ? Et encore, y’avait-il une punition encore pire que de se faire renvoyer ? Rien que d’essayer d’imaginer, Carry senti comme un frisson parcourir son dos.

-Non…les mots s’échappèrent d’entre ses lèvres à travers un souffle léger qui s’accompagnait d’un sentiment d’anxiété. Je ne pense pas que je vais rester ici et si jamais je reste…Je pense que je recevrai une punition dont je me souviendrai pendant longtemps. Excuse-moi mais…Je n’ai plus envie d’en parler…

La boule d’anxiété que Carry sentait dans son ventre ne cessait de grossir ainsi que le poids de la culpabilité. Elle ne se sentait pas désolée pour Alice Sangblanc, non ça jamais elle ne ressentirait la moindre compassion pour cette pleutre manipulatrice mais elle se sentait coupable envers Brett, Aliosus, Irisia, Lili et Alexei envers qui elle avait trahis leur confiance en s’attaquant a ‘l’un des leurs’.

C’était injuste, dégoutant, rageant de savoir que cette traitresse allait recevoir des fleurs ainsi que les applaudissements des autres, alors que Carry, elle, allait recevoir une correction mémorable alors que tout ce qu’elle faisait été de défendre son honneur de toutes ses forces et qu’on l’en avait empêché. Plus elle y repensait et plus son visage commençait à se durcir et le sentiment de mal-être s’emparait de son cœur. Pour l’instant, elle était blessée et devait récupérer des forces sans y penser plus que cela. Autrement, elle se torturait l’esprit pendant plusieurs jours et prolongerait sa douleur. Oui, il fallait y mettre un terme le plus vite possible, Carry se retourna de l’autre cote du lit, tournant le dos à son interlocutrice avant de lui dire gentiment qu’elle allait interrompre la conversation ici.


-Excuse-moi, Aelle. Je ne me sens pas encore très bien. J’ai envie de me reposer encore un peu…On pourra reprendre cette conversation plus tard si tu veux bien, d’accord ? Je ne pense pas que tu aimerais avoir un légume comme interlocutrice, se laissa-t-elle dire dans un rire léger.


Un rire, voila longtemps qu’elle n’avait pas essayer de rire avec tout ce qui se passait dans le château. Les seuls rares moments de bonheurs étaient avec Brett et Lili mais en dehors de ces deux-là, il n’y avait pas grand monde avec qui elle avait pu rire. Ah, faire de l’humour était quelque chose dont elle n’avait pas l’habitude mais qui lui fit quand même plaisir d’essayer, avec un peu de chance, elle avait réussi à faire sourire Aelle et qui sait peut-être qu’un jour elle pourrait se faire d’elle une amie ? Si jamais elle ne se faisait pas renvoyer de l’école…


Fin du RP pour moi , merci beaucoup Aelle <3

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve