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01 janv. 2020, 18:10
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28 Décembre 2044




T’avais pas faim. Tout cela te donnais une envie irrépressible de vomir, dégueuler ton estomac, et juste crier, crier à en exploser les vitres du château.
T’avais pas sommeil non plus. Tu n’osais plus fermer les yeux, de peur de sombrer de nouveau dans ce même cauchemar et de te réveiller encore, transpirante, la respiration sifflante et cette douleur au cœur qui te paralysait.

Décembre. Noël. *Que d’la merde.* Que du faux, que du mensonge et de la douleur.
Noël, et tout ses visages joyeux et ses guirlandes scintillantes qui te donnent mal au crâne. Ses promesses offerte avec un sourire en croissant de Lune. Ses baisers échangés et les cadeaux déballés, laissant des étincelles de surprise dans les yeux des receveurs.
Mais Toi, tu connaissais pas tout ça. Maman ne t’offrait jamais rien, elle disait que si tu voulais quelque chose, il fallait travailler dur car rien est gratuit. Et Papa trouvait la fête commercial et sans valeur, mais la vérité était qu’il n’avait pas d’argent, préférant dépenser le peu que vous aviez dans alcool et le tabac.
C’est ainsi que tu n’avais pas de cadeau, mais tu t’en fichais bien, pas habitué comme les Autres à être gâté pourri et ne plus savoir où donner de la tête parmi tout les présents dont tu ne te servira que quelques fois dans ta vie, avant de le jeter lamentablement au bout d’un mois.

Non. *Pas d’cadeaux. T’façon, c’est nul.*
La seule chose qui te plaisait réellement à Noël, était de pouvoir voir ton frère.
Erin et Logan n’avait pas voulu que vous reveniez à Noël, prétextant pour l’un que vous seriez mieux à Poudlard et de nombreuses fêtes « ennuyeuses » pour l’autre. Mais la vérité, que Ambre et Toi connaissait, était que les Parents ne voulaient pas vous voir. Pas du tout. *Parce qu’on gâche tout. Parce que je suis insupportable.*
Mais cela ne faisait rien non plus ; passer les fêtes avec ton frère, loin des disputes, des cris et des larmes, te remplissait le cœur d’un joie sans borne.

Aucun de vous n’avez eu l’argent pour s’acheter quoi que ce soit, mais passer la soirée ensemble, dans la Grande Salle avait été un très bon moment.
*Jusqu’à...* Jusqu’à ce qu’il ouvre sa bouche. Une fois de trop.
Et tu avais explosé. A ta manière. Par un silence des plus profond, remplis d’une tristesse sans fond.
Il lui avait glacé le sang, alors que tu le regardais, les larmes aux bords des yeux, secouant la tête comme si tu n’y croyais pas. Et tu ne voulais pas y croire. Non, pas ça. Pas maintenant après tant d’année. Il n’avait pas le droit. *J’te déteste. Ambre...non...*

Et tu étais parti en courant, sans pouvoir interrompre le flot de larme et calmer ta respiration tressautante.
Le lendemain, tu ne pouvais plus te lever, et les jours suivants, le ventre vide, les yeux bouffis et les joues creuses, tu étais tombée.
Il avait cru que la nouvelle allait te faire sauter de joie, mais elle t’avait au contraire fait sombrer, encore une fois, plus violemment.


Tu ne pouvais plus relever la tête de l’oreiller blanc du lit sur lequel tu étais allongé. L’infirmerie, et ce n’était pas la première fois.
Tu devais paraître abominable, livide, la peau sur les os, refusant d’avaler quoi que ce soit, un air terriblement fatigué. Tu étais devenu un fantôme, une ombre.

Tu réussis tout de même à sortir du lit, aujourd’hui, faire quelques pas, tes cheveux noirs tombant devant ton visage et tu arpentais la pièce de ta démarche épuisée.





Et tu revoyais encore Ambre, qui lève les yeux vers Toi, son sourire illuminant ton cœur. Il souriait pour deux.

- J’ai quelque chose à te dire.

Il lève la main vers ton visage et attrape une mèche de jais, commençant à jouer avec, tel un enfant inconscient.
Et encore il te sourit, cherchant les mots, jouant avec ta patience. Il vas le dire, c’est au bord de ses lèvres. *Dis-moi. Joyeux Noël.*

- J’pars. Pour toujours.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.
05 janv. 2020, 19:41
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Pénélope était là ... dans l'infirmerie se demandant si elle n'allait pas regretter d'être venue aider les personnes malades où tenir compagnie aux gens qui en manquait. C'est vraie que ça pouvait parfois être étonnant mais il y avait tout de même des personnes qui passait les fêtes seuls, sans famille, ni amis , et ça Pénélope n'arrivais pas à s'y faire ...
Tout en réfléchissant pourquoi Pénélope était à l'infirmerie, il y avait une raison... Elle avait reçue une lettre de sa mère qui lui disait que cette année les fêtes, elle les passeraient seule, étant donné que Pénélope et son frère Gabriel restaient cette année à Poudlard, leur père était encore et toujours en déplacement, et leur sœur, avec des amis, comme depuis 2 ans. Sa mère allait donc passer les fêtes seule... Pénélope se sentait impuissante elle ne pouvait rien faire pour que sa mère vienne. Pénélope et son frère avaient essayer de se libérer mais leur mère leur avait dit que ça n'en valait pas la peine. Pénélope c'était dit à ce moment qu'elle ne laisserait personne seul pour cette fin d'année.
Voilà pourquoi une jeune fille ne pensant que à blaguer ou à rigoler était à l'infirmerie... Elle voulait aider, faire quelque chose  d'utile pour les autres ... Et de toute façon maintenant qu'elle y était elle pouvait plus repartir. Pénélope parcourait les lits en regardant toutes ces personnes allongées et silencieuses et en se demandant comment elle pouvait leur être utile. C'est alors que qu'elle vit une jeune fille qu'elle avait déjà croisé dans la salle commune de Gryffondor... Evidemment têtue comme elle était, il était impossible pour elle d'associer un prénom à ce visage.
La jeune fille se plaça devant son lit... et  lui dit avec sa voix baffouillante :

- Euuh salut !

Elle ne la regarda même pas ... Pénélope essaya donc de parler plus fort :

- Oui pardon j'ai oublié de me présenter moi c'est Pénélope je suis en première année à Gryffondor. Je crois que tu es à Gryffondor toi aussi et que l'on c'est déjà croiser dans le salle commune !

Toujours aucune réponse...  Pénélope se pencha donc et vit que sur le lit il y avait un écriteau avec écrit " Ashley SWAN "Elle se dit qu'elle pouvait tenter une nouvelle fois de lancer une discussion. Pénélope lui glissa délicatement :

- Oh je vois que tu t'appelles Ashley ! C'est vraiment un beau prénom ! 

Aucune réponse ce qui commença à irriter sérieusement Pénélope, qui commençait à ce demander si c'était elle qui clochait ou Ashley qui ne voulais vraiment pas lui répondre ! Pénélope se posa quelques secondes pour réfléchir et conclut  qu'il fallait sûrement qu'elle soit plus ... délicate. Elle lui dit donc de manière très calme :

-Dis moi qu'as tu pour être à l'infirmerie pendant les fêtes ?

Si tu me fais sourire, je me souviendrai de toi
09 janv. 2020, 10:00
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- Je pars.

L'air te manque soudainement et tu ne peux t'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Ce n'est tout simplement pas possible. Il ne peut pas te dire ça comme ça, le sourire au lèvre, les yeux brillant fiévreusement. Ta lèvre tremble légèrement alors que tu baisses le regard.
Il remarque tout de suite que quelque chose ne va pas.

- Mais ne t'inquiète pas, pas avant la fin de l'année scolaire.


Et le voilà qui essaye de se rattraper face à ton visage qui devient de plus en plus sombre. Jamais auparavant, tu n'avais ressenti un tel pincement au cœur et autant de tristesse. A part à fois où la rage avait voilée tes yeux et que tu avais fait perler le sang sur un si doux visage que tu avais croisé à la bibliothèque. *Oublie.*

- Il y a six mois notre tante m'a envoyé un hibou, Abey Swan. Elle a apprit que j'avais bientôt fini ma scolarité et elle m'invite à la rejoindre au Guatemala, pour étudier les dragons. Elle est gardienne de dragon, tu te rends compte ! C'est une véritable chance, je ne pouvais pas dire non.

Sa voix devenait de plus en plus chaleureuse et douce, chantante presque, alors qu'il était absorbé par ce qu'il racontait. Il te regardait, comme s'il attendait ton approbation, une marque de soutient ou même un geste affectueux.
Mais tu ne pouvais plus décrocher ton regard du sol, de peur que les larmes ne te trahissent.

- Ash s'il te plait, dis quelque chose. Ashley !
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Tu revenais t'asseoir sur le lit, les genoux ramené contre ton corps trop maigre. Noir. Tu ne vois que du Noir, relatant encore et encore les mots de ton frère.

Une tête apparu alors devant Toi. *Merde. Le rideau. J'ai oublié de le refermer.* Tu décidais d'ignorer la fille qui maintenant te faisait face au pied du lit.
Elle parle, parle encore et encore. Tu fais mine, mais les mots viennent comme même à toi, bafouillés et indécis. Tu continue à regarder dans le vide, le cœur noyé dans un océan de chagrin, mais les sens aux aguets du moindre geste effectué par la Gryffonne.
Mais tu ne peux t'empêcher de lever les yeux vers Elle quand tu entends ton prénom.

Elle te regarde, avec un air légèrement énervé, qui s'estompe rapidement, alors qu'Elle te questionne doucement. *C'pas tes affaires.* Elle va partir, cette Autre un peu trop bavarde à ton goût. Tu resserre tes bras autour de tes jambe, dans cette position de défense qui te fait paraitre encore plus faible que tu ne l'es déjà.

- J'suis malade.

Rien de plus. Elle n'a pas besoin de savoir.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.
13 févr. 2020, 16:28
Extra  RPG+ 
Agréable se disait Pénélope ricanant intérieurement, mais pas pour autant décider à baisser les bras ... Ce n'était pas dans son tempérament même si la ptite Ashley commençait à l'énerver sérieusement.
Elle cherchait une idée, rien qu'une petite idée qui pourrait l'aider à relancer une conversation avec Ashley... après si ça ne marchait, ça ne marchait pas car Pénélope ne contait pas rester là devant son lit pendant des heures ... ce n'était pas ce qu'elle souhaitait faire, au début. Elle irait voir d'autres blesser, en espérant qu'ils soient plus bavards que le jeune demoiselle. Pénélope baissa le regard en direction de Ashley en espérant rien qu'un regard de la jeune fille... Il n'en fût rien  ... Pénélope se laissa emporter et lui dit donc :

-Alors, tu as finis de m'ignorer ?? héhoo je suis là, moi, Pénélope la fille qui te parle depuis tout à l'heure et que tu ignores ou répond sèchement, dit moi quelque chose de constructif, je sais pas moi... rien qu'un "Salut" venant de ta part ça pourrait être un exploit !! 

Pénélope se rendit compte qu'elle y avait peut être été un peu fort ... quelques secondes plus tard elle lui dit gentiment :

- humm... désolée de mettre emportée ... ça ne m'arrive pas souvent, d'habitude. C'est vraie si tu n'as pas envie de parler pour une raison quelconque ce n'est pas mon problème... Je vais y aller désolée de t'avoir dérangée Ashley. Je vais retournée en salle commune, si un jour on se recroise je serai ravie de discuter avec toi ! Mon prénom est Pénélope SIAM au cas où tu ne t'en rappelle pas et que tu me cherche, pour parler ou quelque chose dans le ... Enfin bref je ne vais pas m'enfoncer dans mes délires hein, donc, euuh et bien salut, salut Ashley.

Pénélope était déçue de s'en aller ce n'était pas son genre... elle qui était toujours joyeuse... là... ça n'allait pas... elle traversait l'infirmerie, longeait les lits des malades de l'hiver qui fut rude cette année. Elle ne voulait pas être déranger, ni interpellée mais pour une raison qu'elle ignorait totalement, elle se retourna, et regarda chacun des lits un par un et les personnes qui, n'étaient pas la par choix et puis elle pensa rapidement  à Ashley... et Pénélope se dit donc qu'elle n'avait pas fait cela pour rien et que, au pire des cas, elle perdrait quelques heures de sa vie. Mais bon, rien de grave. Les gens la regardait bizarrement, mais elle retraversa l'allée en direction d'Ashley, prit un tabouret au passage, et s'assit à côté d'elle et lui dit en espérant que ça marche :

- Tant que tu ne me parles pas je ne bouge pas ! 

Si tu me fais sourire, je me souviendrai de toi
23 févr. 2020, 17:03
Extra  RPG+ 
Tu sens en toi, que ton cœur craquelle. Au moindre faux pas, il se brise sur le sol, éclate en mille petits morceaux. Ce n’est pas vraiment de la tristesse, mais plus de la déception. Une immense déception envers ton frère. Envers le monde. Elle s’écoule en toi comme un torrent glacé, anesthésiant ton corps et le laissant recroquevillé sur les draps blanc.
La fatigue te submerges, les yeux mi-clos, essayant tant bien que mal de ne pas sombrer dans de mélancolique pensées.
Malgré le calme ambiant de la salle, une douleur éclaire dans le crâne te fait d’avantage plisser les yeux. Elle résonne dans ta tête, devenant de plus en plus forte et insoutenable. Tu retiens un gémissement et serre tes lèvres l’une contre l’autre.


La Fille est toujours là, devant toi, à te regarder avec cet air exaspéré. Mais la fatigue et le mal de tête te ralentissent et aucune réaction ne vient perturber la neutralité de ton visage. C’est peut-être ton calme, qui la met hors d’Elle, ou ta non-réactivité. Mais cela ne fait aucune différence et tu te prends les Mots en plein dans la gueule. Trop fragile, l’Enfant. *Retiens-toi, putain !*
Mais rien à faire, la goutte s’écoule en silence, s’échappant de ton œil vers ton coup. Brisé. Le cœur ne tient plus et sombre pour de bon, explosant dans un vacarme silencieux. Les remparts s’effondrent, ne laissant plus qu’une Ombre détruite par son propre mal. Et l’Autre à beau s’excuser, une deuxième goutte rejoins sa jumelle sous ton menton. Fragile.
Et Elle s’en va. Après avoir détruit toute protection, Elle s’en va. Te laissant bercer par la Douleur. Tu ressers un peu plus tes genoux contre toi, enfouissant ta tête dans tes bras. Animal blessé, qui ne peux plus se relever. Animal mort, et à l’intérieur tout s’effondre. Un oiseau auquel on a arraché les ailes, et qui saigne, titubant dans la mare de son propre sang.


Mais le bruit sec du bois contre le sol te fais lever des yeux épuisés à côté du lit. Elle. Revenue et qui maintenant refuse de partir. La jeune Siam qui te regardes de ses yeux bleu perçant. Parler ? Pour dire quoi ? Que le Monde ne s’intéresse pas à toi ? Qu’il te rejette et te fait un mal fou ? Ta langue est pâteuse et tes lèvres sèches, mais ta bouche s’ouvre sans problème. Une inspiration. Tu essuies tes joues mouillées et évite son regard.

- Mon frère ne veut plus de moi.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.
11 mars 2020, 12:44
Extra  RPG+ 
Que pouvait elle répondre à ça... elle qui aimait son frère plus que tout et donnerait sa vie pour lui... Pénélope voulait partir, mais pourquoi ? Parce qu'elle est coincée et se sent impuissante ?! Non, cette personne n'était pas Pénélope, qui aimait faire la fête rigoler et détestait par dessus tout la lâcheté ! Voulait elle se cacher ? Sûrement ! Alors il fallait que Pénélope trouve quelque chose un minimum potable pour la "réconforter"... Elle regarda Ashley et lui fit un sourire... Oui, c'est pathétique et Pénélope en avait bien conscience mais elle avait trouver ça important de montrer qu'elle avait de la compassion envers Ashley et que elle ne prenait pas ce qu'elle avait dit à la légère, mais il pouvait y avoir un mal-entendu entre Ashley et son frère... Pénélope lui dit très calmement :

- Tu sais moi aussi j'ai un grand frère à qui je tient plus que tout au monde, mais j'ai aussi une grande sœur qui s'appelle Emma. Pendant mon enfance je me sentait bien seule dans le monde moldu, mon grand frère et ma grande sœur étaient à Poudlard et moi et moi je me retrouvais  "seule" à la maison avec ma mère, et mon père presque jamais présent, qui partait souvent en mission pour le ministère de la magie. Certes, j'avais des amis moldus, mais la famille ça reste important tout de même... Je n'attendait que les vacances, le moment où ma sœur et mon frère revenait ! Mais au fur et à mesure du temps, j'étais de plus en plus proche de mon frère et ma sœur devenait insupportable ! En partit car j'étais jalouse de toutes les belles choses qu'elle savait faire et de tous les amis qu'elle avait à Poudlard. Cependant un jour, quand elle a finit sa scolarité , elle est partit au ministère de la magie, pour " travailler" mais mon frère et moi on en doute fort... Depuis cela je ne l'ai plus revue et n'est plus aucune de ses nouvelles ... Et ça fait 1 ans ... Mon père est partit la voire plusieurs fois mais nous disait toujours " elle va bien, elle va bien "

Pénélope ne savait pas si son petit discours avait atteint ou même rassurée Ashley... Elle l'espérait, car elle, ça touchait Pénélope de parler de sa sœur qui ne lui parlait plus et ne leur donnait aucune nouvelle, on ne savait même pas si elle était vraiment au ministère... Raconter ça à une inconnue ?! Elle ne savait pas ce qui lui avait prit.

Si tu me fais sourire, je me souviendrai de toi
26 mars 2020, 21:14
Extra  RPG+ 
Dès que les mots sont sortis, tu les as regrettés. Tu les as regardé s’envoler vers Elle, ton âme entière tendant ses bras pour les retenir, les forcer à rentrer de nouveau dans ta bouche et ne plus en sortir. Les bloquer au fond de ta gorge, les enfouir au creux de ton cœur. Mais *Trop tard*.
Ils t’ont échappé, car au bout de tes lèvres, depuis longtemps, ils murmuraient. Ils murmuraient, mais tu les refoulais devant les Autres. Ils murmuraient, et tu les laisses maintenant tomber entre tes dents, s’étaler sur les draps blancs.
Tu les laisses couler le long de tes joues, brillant dans les gouttes transparentes de tes larmes amères.


Tu aperçois alors ses lèvres à Elle qui s’étirent, créent de petites fossettes au coin de ses joues roses. Et ses yeux qui se plissent légèrement, suivant la cadence des lèvres pour former un sourire. Un beau sourire enfantin.
Mais Toi, bien sûr, tu t’en fous de son sourire, qui brille de cette douceur qui te fait tressaillir. Non Toi *Moi*, tu ne vois que la Pitié. Cette Pitié inexistante, tu l’imagines danser au fond de ses prunelles. Illusion qui te fait trembler de Rancœur. La bouche alors se tord de nouveau, la langue claque sur les dents et sa gorge vibre sous les coups de l’air qui sort, libre.
Tu détournes le regard de ses deux billes qui te fixes et de la valse de la bouche, qui à son tour, déverse l’Histoire de l’Âme.

Et l’Histoire, dans tout son corps, se répercute, comme un Écho, qui presque craquelle l’air joyeux de son visage. Tu n’entends pas seulement les Mots, tu ressent le Conte, qui te fait vibrer. *Son Histoire.* Et Toi ? *Et Moi ?* C’est quoi ton Histoire ? Celle qui te fais, celle qui te crée et te fais maintenant Danser ou Hurler. C’est quoi Ton Histoire ? Même insignifiante, mais cela, tu n’en doute pas. Tout le monde à la même Histoire, la même vie. Et pourtant, les Autres ne savent pas. Ils ressentent différemment, Chantent leurs louanges, Murmurent leurs futurs. Ils connaissent leur Passé. *Et Moi ?* Ils connaissent leur Présent. *Sans Moi.* Ils savent leur Futur. *Moi.* Toi. Tu sais pas.


- Elle va bien.



Un Murmure qui de nouveau t’a échappé, et qui maintenant tourne dans ta tête. Pourquoi avoir dit cela ? *Pour Elle.* L’Autre ? Mais on s’en fou. Elle a pas besoin de Nous.


- Il..va partir loin. Et j’le reverrais plus. Comme avec ta sœur, pt’être.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.