Inscription
Connexion
30 janv. 2020, 20:04
La Chute des Songes  PRIVÉ 
Rester à l’infirmerie.
Il me dit que je vais devoir rester à l’infirmerie cette nuit et mes yeux s’écarquillent. Ce n’est pas du tout ce que j’avais prévu ! Prendre la potion avec moi et n’en boire qu’une petite dose ce soir pour en garder pour plus tard, voilà ce que je voulais faire. Je n’aime pas l’infirmerie, et je me refuse toujours à y aller ; la dernière fois que je suis entrée entre ces murs, c’était uniquement dans le but de voir Aelle. Et mon front avait beau être ensanglanté, je ne m’étais pas résolue à m’allonger dans un des lits. Tous ont la couleur du cocon qui enveloppe la Mort, la Mort qui rode dans les hôpitaux. Et avec ma peau trop pâle et ma chevelure trop sombre, mon corps allongé dans les lits de l’infirmerie ressemble toujours à un cadavre. Même pas un fantôme ; un cadavre. Y rester ce soir est presque hors de question ; presque, car l’homme ne me laissera pas repartir sans cela. Presque, car si le prix pour dormir est de rester ici, je ne sais pas que choisir.

Puis l’infirmier aborde le sujet des camarades et mes pensées, bien qu‘engourdies, fusent vers la fille qui m’attend sûrement dans la Grande Salle. Elle va s’inquiéter — *ou pas* — si je ne viens pas manger, mais si je ne reviens pas non plus pour dormir, elle va sans aucun doute être inquiète, non ? Je devrai répondre à trop d’interrogations, après. Me mordant la lèvre inférieure déjà abîmée, je regarde l’homme avec mes yeux sombres plein d’inquiétude.

Devant toutes ses nouvelles paroles, mon esprit est obligé de cesser de songer pour se concentrer sur chaque mot, pour assimiler chaque syllabe, et pour tenter d’y trouver un sens. Lorsque cela est fait, je m’attarde dans le silence quelques instants ; si je ne prépare pas ma réponse, je sais que mon esprit va s’embrouiller au moment de prendre la parole.

« Thalia, affirmé-je faiblement. J’m’appelle Thalia Gil’Sayan. »

Et un premier effort de fait. Respirant calmement pour rassembler mes quelques forces, je continue :

« Si j’rentre pas au dortoir, A... quelqu’un va s’inquiéter. »

Mais je n’ai pas du tout envie que mes camarades soient mis au courant de ma présence ici, et de la raison de cette présence. Et, je plante mes ongles dans mes paumes en réfléchissant aux Indiscrétions de l’adulte.

« Je dors... trois heures en moyenne chaque nuit, quand j’arrive pas à rester réveillée. » Le sous-entendu, clair, est parce que je me refuse à dormir. « Les cauchemars... ça a commencé après le bal. » Oui, mais *non*. Parler du Monde et de ses tourments est un bon moyen de ne pas parler de mes souvenirs, n’est-ce pas ? « Et ça, mh, s’est empiré pendant les vacances. »

Empiré. Bien faible mot pour décrire ma Chute.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
30 janv. 2020, 22:35
La Chute des Songes  PRIVÉ 
Le trentenaire craignait la réaction de la jeune fille, la suite de leur conversation était totalement incertaine pour l’infirmier. Sa réaction ne mit que peu de temps à survenir et Rafael pu constater les premières réactions directement sur le visage de la jeune fille. Il était évident qu’un dilemme se présentait à elle. Lorsqu’elle avait imaginé son plan, elle avait sans doute penser qu’elle récupérerait la potion rapidement et sans se faire remarquer par l’infirmier et qu’elle pourrait donc l’emmener directement dans son dortoir sans qu’elle n’ait besoin d’en parler à personne. Désormais, elle était certainement partagée entre le fait d’obtenir la potion et pouvoir soigner l’un de ses symptômes et le fait de garder sa liberté et aller comme bon lui semblait dans son dortoir en prenant le risque de refaire des cauchemars dans la nuit.

Rafael comprenait que cette décision pouvait être difficile à prendre pour cette jeune fille qui ne savait pas comment trouver de l’aide et qui avait gardé son mal-être pendant plusieurs dizaines de jours. Malheureusement, il ne pouvait faire autrement et savait que si elle décidait de rester, il pourrait faire tout ce qui était en son pouvoir pour faire en sorte qu’elle aille mieux. toujours silencieux, Rafael examinait les réactions de l’adolescente tout en essayant de comprendre ce qui lui passait par la tête. Elle semblait être en pleine concentration quant à la réponse qu’elle allait lui donner et lorsque Rafael entendit la fillette parler, il ne put que confirmer qu’elle était dans un état urgent. Elle avait beaucoup de mal à composer une phrase complète pour se présenter. Il aurait pu lui donner une potions pour lui donner plus d’énergie mais dans ce cas là, ce n’était pas du tout conseillé. Cela aurait masqué à son cerveau l’état de fatigue que subissait son corps et les conséquences auraient été encore pire. La jeune fille lui expliqua ensuite que si elle ne rentrait pas dans son dortoir, des personnes allaient s’inquiéter. Cependant, cela était un problème très simple à régler pour l’infirmier, il savait qu’il pouvait trouver une excuse plausible que Thalia pourrait utiliser. Ils pouvaient d’ailleurs y réfléchir ensemble.

Par la suite elle lui révéla une grosse partie de son problème mais à la manière dont elle avait formulé sa phrase, il se doutait que ce n’était pas tout. Elle lui cachait une partie de ses problèmes mais il ne pouvait pas lui en vouloir, il n’allait pas lui forcer à tout lui confier dés ce premier soir. Il essaiera de trouver les autres sujets dans les jours à venir. Rafael n’était pas encore arrivé à Poudlard au mois d’Octobre mais il avait entendu parler de l’incident du bal. Une poignée d’élèves s’étaient fait passés pour des pseudos mangemorts et avait attaqué les sorciers présents dans la salle de bal au nom de la pureté de leur sang. Ils avaient par la suite fait s’effondrer le sol de la salle de bal provoquant des blessures très graves aux élèves et professeurs présents dans cette salle.

Thalia avait donc été victime de ces élèves à en croire ses paroles et elle était sûrement très choquée de ce qu’elle avait subie. Une cellule de crise avait été mise en place mais elle ne semblait pas être une élève qui acceptait facilement l’aide d’autrui et elle avait peut-être refusé l’aide du prédécesseur de Rafael. Ce dernier comprit aussi qu’elle lui sous-entendait que ce n’était pas la seule raison de ses insomnies. Quelque chose avait du se passer pendant les dernières vacances. Il décida de lui répondre en reprenant les éléments dans l’ordre.


« Enchanté Thalia. Tout d’abord si quelqu’un s’inquiète pour votre absence dans les dortoirs on trouvera de quoi rassurer cette personne. Si cela vous rassure, je peux me charger de la prévenir en lui expliquant qu’elle n’a pas a s’inquiéter. »il fit une petite pause, comprenant que la jeune fille avait besoin de temps pour tout intégrer. « Vos insomnies expliquent votre état actuel, votre corps ne supporte plus cet état et en souffre. Votre ... une amélioration de votre état commencera en effet par beaucoup de repos sans rêves. J’ai bien compris que les cauchemars sont la source de vos problèmes. Ils relatent votre soirée d’Halloween en partie n’est-ce pas? Vous étiez présente? Avez-vous été voir mon prédécesseur pour qu’il puisse vous aider? »

Nouvelle pause pour l’infirmier, il avait peur d’en demander trop à la jeune fille mais il avait l’impression qu’elle commençait à s’ouvrir un petit peu et il espérait fixer les bases de leur relations pour pouvoir mieux comprendre les difficultés de l’adolescente. Après quelques secondes, il termina ses interrogations:

« Quand vous dites que cela s’est empiré pendant les vacances, vous voulez dire que d’autres événements dans votre vie ont fait que vous rencontriez des difficultés supplémentaires à dormir? Voulez-vous en parler un petit peu? »

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
31 janv. 2020, 18:47
La Chute des Songes  PRIVÉ 
« Je... vous pourrez prévenir Aelle Bristyle ? Juste elle. »

Déglutissant péniblement, j’arrache du bout des dents un morceau de ma lèvre inférieure, à force de la mordre. « Dites juste que ce n’est pas grave, je trouverai une excuse. » *Ou une vérité*. Si je parle un peu à cet homme qui ne me connait pas, comment pourrais-je me taire devant celle qui me connait le mieux ? Peut-être car elle me connait mieux, justement. Mais elle ne sait pas grand chose. Et c’est bien comme ça. C’est bien, de juste Ressentir l’autre, sans s’encombrer de détails. Je n’ai vraiment pas envie de briser ce calme, cette relation si particulière entre nous — *pas d’l’amitié*, chuchotent mes pensées agaçantes. Pourtant, le Monde et ses bouleversements brisent déjà tout cela. Mais je secoue la tête doucement pour chasser ces pensées désagréables, et j’ajoute précipitamment la formule de politesse que j’ai oublié : « S’il vous plait, monsieur. » Aelle va me poser des questions. Je le sais. Elle m’en a déjà posé. Peut-être même que Zikomo, si elle s’inquiète, va lui parler. Mais il ne faut pas ; je veux le faire moi-même. En temps et en heure. Pour le moment, j’aimerais penser que l’heure n’est pas venue — mais il vaut mieux parler que ne pas la prévenir, je crois.

En cherchant comment répondre aux autres questions de l’Autre, je sens ma respiration s’accélérer. Le bal. La cellule de soutien psychologique. L’infirmerie. Non, je ne suis pas allée voir l’infirmier d’avant. Bien sûr que non. Je n’en avais pas besoin.

« J’étais là, mais..., ma voix se brise un instant, je n’ai pas été attaquée directement. »

Mes yeux se ferment un instant. Les images du bal, les dernières que j’ai avant le trou noir de mes pensées, tournent en boucle dans mon esprit. Je sais que mon corps tremble, mais j’en suis détachée. Hors de mon enveloppe corporelle : lorsque la fatigue prend le dessus, ces derniers temps, c’est ainsi que je me sens. Comme si je n’étais plus que le Fantôme de mon esprit, et que j’observais mon corps sans le ressentir.

« Je n’suis pas allée le voir... certains élèves ont été blessés, traumatisés, j’avais presque rien. »
D’un geste faible, je désigne ma tempe, où la cicatrice se distingue encore. Elle n’était pas très profonde, assez pour saigner et rendre le monde flou additionnée à ma fatigue et ma crise, mais rien de grave. « Je... suis claustrophobe... » *et -*. Je cesse de parler un instant, songe à la première psy sorcière que j’ai vu. Un tremblement court le long de mon échine, à ce souvenir. Vous êtes agoraphobe, Miss Gil’Sayan. L’infirmier, au moins, me nomme par mon prénom. « ... et agoraphobe. » Pause, tentative de respiration. « J’ai fait une crise... une double crise ? pendant l’attaque. » *Respire, par Merlin !*. Mon souffle se bloque dans ma gorge, mon regard se teinte d’inquiétude. « Je ne sais pas si je me suis évanouie, mais je ne me souviens de rien après. » Gorgés de larmes qui ne coulent pas, mes yeux fixent le vide, perdus.

Je sais qu’il a posé d’autres questions. Indiscrètes. Douloureuses. Importantes. À nouveau, je ferme les yeux, pour tenter de retrouver un peu de calme dans l’agitation de mon cœur.

« Les vacances, c’était... familial. Des choses que je pensais oubliées. Je... je préfère ne pas en parler ? »

Oui, c’est cela.
*Je préfère ne pas en parler*

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
04 févr. 2020, 12:54
La Chute des Songes  PRIVÉ 
L’infirmier était conscient qu’il en demandait beaucoup à la jeune fille mais son objectif n’était pas n’était pas de l’épuiser plus qu’elle ne l’était encore mais de bien fixer le socle de leur future relation. Il avait compris que s’il arrivait à créer un lien de confiance entre elle et lui, il pourrait l’aider sur le long terme et grâce à plusieurs visites. Il n’attendait pas forcément une réponse de sa part à toutes les questions qu’il lui avait posées, cela serait trop facile mais il réfléchissait à poser les bons mots dans le but de créer ce lien de confiance. Il regarda la jeune fille encaisser tout ce qu’il lui avait dit et l’écouta répondre aux questions petit à petit.

Il y avait donc une personne à prévenir, cela rassurait le trentenaire. Bien qu’elle soit au plus mal, la jeune fille n’était pas seule et quelqu’un serait là une fois qu’elle réussirait à se sortir de cette torpeur. Rafael n’était pas sur de lui, mais le nom qu’avait cité Thalia lui rappelait vaguement quelque chose. Il avait déjà entendu parler d’elle et était persuadé qu’elle se trouvait dans son ancienne maison et il acquiesça pour répondre à la question de sa patiente. Dés que cette conversation serait terminée, il irait dans la Grande Salle et demanderait à sa collègue, directrice de maison de Poufsouffle, de l’aider à trouver la jeune fille pour lui transmettre le message de Thalia.

Rafael examina de nouveau la jeune fille et remarqua qu’elle semblait lutter contre elle même, sa respiration s’accéléra et l’infirmier craint dans un premier temps que craque mais elle était plus forte qu’il ne le pensait et certainement plus forte qu’elle ne le pensait elle même. Elle ouvrit sa bouche et expliqua à son aînée qu’elle avait été présente pendant le bal d’Halloween et avait été l’une des victimes des néo-mangemorts. Malgré tout, elle semblait être dans le déni, elle ne se rendait pas compte qu’elle avait été blessée et minimisait les dommages qu’elle avait subis pour éviter d’en souffrir plus. C’était tout à fait normal de réagir comme ça, un mécanisme de défense se mettait en place instinctivement pour faire face à toute la pression et la douleur qui la touchaient.

Cependant, sa tempe témoignait qu’elle avait été blessée physiquement et l’état dans lequel elle se trouvait ce-soir là témoignait de son mal-être psychologique. Elle réussit alors à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait et sur ce qui l’avait touché aussi fort. La jeune fille souffrait de claustrophobie et d’agoraphobie. Rafael comprit alors une énorme partie de son problème. Elle s’était retrouvée coincée dans un petit espace dans le noir suite à l’écroulement du sol. Elle avait donc du faire face à deux de ses plus grandes peurs et il imaginait que dés qu’elle se retrouvait dans le noir ou dans un espace restreint, elle revivait son traumatisme. La thérapie serait peut être longue mais réussir à en parler et mettre des mots sur ce traumatisme était le premier pas et serait très certainement libérateur.

Un silence s’installa de nouveau entre les deux et Thalia finit par parler de la dernière partie de son problème et elle avoua à l’infirmier qu’elle n’était pas encore prête à en parler. Rafael comprit qu’ils avaient atteint les limites pour ce soir et que ce point ne serait pas abordé. L’infirmier était déjà extrêmement fier de la jeune fille, elle avait fait énormément de travail en une soirée et il voulait le lui faire comprendre:


« En effet Thalia, ça fait beaucoup de choses, je ne sais pas si vous vous en rendez compte mais vous avez vécu plus d’un traumatisme le soir d’Halloween, et je ne parle pas de vos vacances. Mais vous avez fait un travail énorme ce soir ! Vous avez réussi à mettre des mots sur ce qui vous est arrivé et c’est beaucoup, c’est déjà très dur à faire! L’aviez-vous déjà fait avant? Avez vous réussi à dire ces mots à quelqu’un, un ami par exemple?»

L’infirmier fit une nouvelle pause dans sa réponse et en profita pour trouver les bons mots pour continuer à mettre Thalia dans une atmosphère stable et confortable. Il lacha le flacon de potions de sommeil sans rêve et ajouta:

« Un gros travail a été fait ce soir mais vous devez comprendre que ce n’est pas anodin et qu’il va falloir en parler, quand vous serez prête bien sur. Pour ce soir, vous aurez déjà la potion, je garderai les torches allumés et la porte de mon bureau sera ouverte, vous ne serez pas seule et je resterai là toute la nuit. Que pensez-vous de tout ça pour le moment? Vouliez-vous ajouter quelque chose ? »

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
17 févr. 2020, 15:08
La Chute des Songes  PRIVÉ 
Avez vous réussi à dire ces mots à quelqu’un, un ami par exemple ?

La question tourne en boucle dans ma tête, interrogation infinie. Quelqu’un est au courant ? Aodren a été le premier à me voir après le bal, et il était trop préoccupé par sa sœur pour me demander quoi que ce soit. Sky sait qu’il s’est passé quelque chose, mais il ne parle plus beaucoup, et nous nous voyons moins. Arthus sait beaucoup de choses, c’est certain ; nous n’avons fait presque que parler de lui, mais ce faisant, nous avons beaucoup parlé de moi. Papa sait que je vais mal, mais il n’a pas d’indices pour savoir par rapport à quoi. Et Shaina sait que cela a un rapport avec le bal, et sait qu’elle a dû me prêter sa Pensine. Personne ne sait grand chose.
*C’est faux*
Il y a Aelle. Je lui en ai parlé, puisqu’elle m’a demandé. Sans forcément savoir, elle Sait. Plus que tous les autres, elle connait des détails : mes deux crises simultanées, le sortilège qui a fusé à côté de moi et a fait tomber quelque chose sur ma tempe, mon semi-évanouissement et mon absence de souvenirs totale avant ma fuite et ma nuit d’errance. Et surtout, elle a passé tant de temps à mes côtés qu’elle connait toutes les répercussions qu’a eu le bal sur moi, tout comme je vois à quel point il l’a changé, elle. La plus grande est sans doute la seule à savoir que les vacances m’ont achevée ; et mon silence total à ce propos ne fait que renforcer ce qu’elle sait. C’est ce qui me terrifie, et la raison de mon éloignement léger de ces derniers temps. Savoir, c’est partager, et c’est pouvoir être blessée. Elle ne doit pas partager le Poids qui me ronge, alors, je ne lui ai pas beaucoup parlé. Malgré tout, elle en sait déjà trop.

Un ami par exemple ?

« J’n’ai pas d’amis à qui en parler..., balbutié-je. Mais... quelqu’un sait un peu pour le bal. »

Alors, ses dernières paroles me reviennent en mémoire. *En parler plus*. J’ai envie de grimacer, mais je ne suis pas sûre d’en avoir la force. Plus tard, quand il sera temps, j’essaierai d’éviter une nouvelle discussion. Ou pas. Maintenant, il veut bien que je prenne la potion. Dormir ici... l’infirmerie ressemble par bien des aspects à Sainte Mangouste, et je sais que mes cauchemars ne pourraient qu’en être renforcés si je n’avais pas cette opportunité de ne pas rêver.
Un Sommeil sans Rêves. C’est plus précieux que tout ce que l’on pourrait m’offrir, ce soir. *D’accord*.
Je vais prendre la potion, même s’il me faut rester ici. Torches allumées, porte ouverte ; il pense à tout. Et, même si une présence durant mon sommeil est toujours comme un énième fantôme pour venir me hanter, ça me rassure un peu.

Secouant la tête pour signifier que je n’ai rien à ajouter, je conclus :

« Merci... je peux avoir la potion ? »

Mes yeux aimeraient se fermer contre mon gré, et je déploie toute ma force de volonté pour les en empêcher. *J’suis fatiguée*.

Mes excuses pour ce retard.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
23 févr. 2020, 12:16
La Chute des Songes  PRIVÉ 
Les secondes passent, ou peut-être était-ce des minutes? Rafael ne savait pas vraiment et ne vérifia par sur sa montre, il ne voulait pas que la jeune fille pense qu’il était fatigué de l’écouter. Bien au contraire, il pouvait faire cela des heures mais il n’était pas sur que ce puisse être le cas pour la Poufsouffle. Il ne savait pas depuis combien de temps il étaient dans son bureau mais il avait l’impression que la fatigue était encore plus présente et marquait davantage le visage de Thalia, elle ne tiendrait pas encore très longtemps avant que tout son corps décide de la lâcher.

Il continua à la regarder intégrer tout ce qu’il lui avait dit. Il ne s’en était pas rendu compte en parlant mais il lui avait apporté beaucoup d’informations et vu son état, il ne devait pas être facile de toutes les traiter. Elle semblait réfléchir à plein de choses en même temps sans pour autant en ressortir des résultats. Rafael alla même jusqu’à penser que la jeune fille n’allait pas lui répondre mais il continua à rester silencieux et cela paya. Elle lui révéla qu’elle n’avait pas d’amis à qui se confier mais qu’une personne savait ce qu’il s’était passé durant le bal.

Cela rassura un petit peu l’infirmier, il se douta que cette personne était la jeune fille qu’il devait prévenir de sa présence à l’infirmerie pour la nuit mais il ne posa pas de questions. Une petite voix lui intimait l’ordre de ne pas pousser la jeune fille trop loin dans ses retranchements. Il se rendait compte que son état état tangible et il avait peur d’aller trop loin. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait terminé son monologue par cette question ouverte. C’était en réalité Thalia qui pouvait décider de la suite de l’entrevue. Ils avait déjà beaucoup progresser et ainsi il lui faisait comprendre qu’il lui laissait le droit d’interrompre ses questions. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit, si Rafael ne l’avait pas regardé, il n’aurait certainement pas remarqué qu’elle avait bougé son visage. Un léger signe pour signifier qu’elle n’avait rien à ajouter. Sa bouche s’ouvrit et d’une voix faible elle dit:


«  Merci... je peux avoir la potion ?»

Rafael comprit alors qu’il n’arriverait pas à obtenir plus d’informations pour aider la jeune fille ce soir mais il ne pouvait pas lui en vouloir d’autant plus qu’il avait l’impression d’avoir déjà bien progressé en une soirée. Il ne savait pas réellement pourquoi elle le remerciait mais il espérait que cela concerne le travail fait ce soir. Mais ce merci pouvait être lié à beaucoup de choses, le fait qu’il ne l’ait pas punie pour avoir essayer de voler dans la pharmacie, le fait d’être rester à l’écoute pendant plusieurs dizaines de minutes ou peut être lui disait elle merci pour les propositions qu’il lui avait faites.

Sans trop savoir, Rafael répondit à la jeune fille d’un sourire franc et se leva doucement à la recherche d’un verre. Il en trouva un rapidement derrière lui, s’en empara et versa un peu d’eau à l’intérieur. Il reprit ensuite sa place en face de la jeune Poufsouffle et ouvrit le flacon de potion. Il jeta un regard rapide à la jeune fille pour essayer de déterminer la dose nécessaire et versa ensuite cinq gouttes dans le verre. Après avoir refermé le flacon il expliqua à la jeune fille:


«  Tu vas pouvoir prendre la potion, je pense que tu as déjà beaucoup parlé. Une fois que tu auras bu la potion, elle mettra environ dix minutes à agir et ensuite tu t’endormira. Tu veux faire quelque chose avant de la prendre? »

Rafael poussa ensuite le verre en direction de la jeune fille en attendant sa réponse. Il était presque persuadé qu’elle n’avait rien besoin de faire mais préférait attendre sa réponse.

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
16 mars 2020, 15:36
La Chute des Songes  PRIVÉ 
Mes pensées divaguent, partent vers des lieux sans fond où elles se perdent. En cet instant, tout mon esprit est concentré sur un unique but : lutter contre la fatigue qui continue de m’envahir. Mes muscles sont lourds, plus que jamais. Je fixe le sol d’un regard vide, tente de comprendre les paroles de l’Autre. *Tu*. Le tutoiement me frappe malgré le brouillard qui me perturbe. C’est moins formel. Je ne sais pas si j’apprécie. Je n’aime pas les formalités. Mais cet homme, j’ai beaucoup de choses à lui cacher. Ce soir, j’ai beaucoup parlé, je le sais. Trop, sans aucun doute. Il faut que je me taise sur les vacances. Il faut que je me taise, sur tout ça. Il ne faut pas qu’il remarque que je m’appuie le moins possible sur mon bras gauche par peur de tendre ma peau et de rouvrir les coupures. Des étoiles filantes gravées sur mon vide interstellaire. S’il remarque, il posera des questions, et je n’ai pas de réponses. C’est loin derrière moi. Pas si loin que ça, seulement quelques semaines. Mais c’est déjà loin. Ça doit rester loin. Même l’esprit embrumé par l’épuisement, je suis capable de savoir cela avec certitude. Il y a des choses que je ne dois *jamais* dire à quiconque.

Péniblement, j’attrape le verre de ma main droite. Les années passées à développer un semblant d’ambidextrie en écrivant avec la mauvaise main font leur fruit ; j’ai à peine de mal à effectuer la plupart des gestes du quotidien avec ma main droite. Inhabituel pour une gauchère. Portant le récipient à mes lèvres, je tremble un peu sous l’effet de la fatigue. *Bois*. Une première gorgée du liquide dégouline dans ma gorge, et je prends le temps d’analyser le goût. Peu m’importe si l’effet est agréable ou désagréable ; seulement, pouvoir reconnaitre le goût d’une potion est toujours intéressant. Surtout si la potion en question a le pouvoir de *chasser tous mes cauchemars*. Si je peux, plus tard, m’en procurer plus... ce serait toujours utile.
Finalement, j’avale d’un coup le reste de la potion. Dix minutes pour qu’elle fasse effet. Dix minutes de plus, épuisée, puis tout ira mieux.

Je souris à l’infirmier. Sourire forcé qui étire douloureusement mes lèvres, mais sourire de reconnaissance. Me levant, je me dirige vers les lits. C’est à se demander si je n’aimerais pas qu’il se soit trompé dans le dosage. À trop grande dose, peut-être que le Sommeil sans Rêves entraine un coma. Dormir, sans plus être assaillie par mes démons. Oui, ce serait bien. Quel dommage que l’Autre connaisse sûrement trop bien sa profession pour faire une telle erreur. *Va dormir, tout ira mieux après*. Le sommeil effacera tout. C’est faux, mais j’aimerais le croire.

Toutes mes excuses pour le temps de réponse.
Précision : si Rafael cherche à joindre Aelle Bristyle, il ne la trouvera pas dans la Grande Salle. Soit il abandonne, soit il fait passer le message à un•e des professeur•es de Poufsouffle. Dans le second cas, les professeur•es ne la trouveront pas non plus ; tout ceci a été vu avec la Plume d’Aelle, pour respecter au mieux leur Cohérence.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]