Tu avais passé l'heure précédente à pleurer sur ton sors et rien, n'y personne n'avait réussi à te remonter le moral. Tu n'avais pas voulu envoyer de hiboux pour prendre des nouvelles. À quoi bon ? Le voir revenir bredouille aurait été pire que tout et ne t'aurait pas forcément donner les réponses que tu attendais. Au lieu de cela, tu avais préféré te morfondre dans l'attente d'éventuelle nouvelles.

Tu avais pour espoir que si tes parents étaient vraiment décédés la veille, on serait venue te chercher immédiatement pour t'en informer avant que ça ne soit la gazette du sorcier qui t'apprenne la chose de façon on ne peut plus brutale. C'était vraiment l'infime espoir auquel tu acceptais de te rattacher.
Malgré tout cela, ton état ne s'améliorait pas. Tu pleurer sans discontinuité depuis maintenant plus de deux heures et rester dans cet état léthargique n'était plus une solution envisageable.
C'est Noah qui avait fini par te conduire à l'infirmerie. Te portant presque, il était un véritable soutien dans cette épreuve … Dire que votre relation n'avait débuté qu'il y a quelques jours à peine …

Il toqua pour toi à la porte de l'infirmerie et te fit t'asseoir sur l'une des chaises de la pièce. La plupart des lits étaient encore occupés suite aux événements survenus au bal d'Halloween. Tu ne te sentais pas bien à l'idée de repenser à tout cela et tu avais encore plus la nausée en imaginant les corps sans vie de Victoria et Peter Mcwood, étendue dans les décombres de l'hôpital Sainte-Mangouste. Te recroquevillant sur ta chaise, tu fus à nouveau prise d'une crise de sanglots qui se voulait presque discrète.

Noah était lui en quête de l'infirmer afin qu'il te donne un calmant, mais ce dernier semblait absent… Il essayait de le trouver.

À côté de toi, un paravent masqué le lit d'un des patients…

Ça aurait été bien trop facile de simplement écarter les membres de la Garde Noire et de courir voir Kristen et Aude. Malheureusement, sa tendance à la provocation l’avait une nouvelle fois punie, et l’un des Manteaux Noirs lui avait jeté un Incarcerem alors qu’elle courait dans les escaliers. Ses bras furent attachés le long de son corps, ses chevilles nouées ensemble et elle tomba lourdement, sa tête heurtant la dernière marche de l’escalier. Amy se souvint s’être réveillée, mais seulement quelques secondes avant de plonger dans le noir complet. Le derrière de sa tête saignait, ça, elle en était certaine, mais le reste… Elle ne savait même pas comment elle avait réussi à se sauver ou plutôt à être trouvée. Peut-être qu’Elina ou Magda l’avaient trouvée ?

La professeure de Défense contre les Forces du Mal se réveilla une première fois dans la nuit. Il lui fallut deux bonnes minutes avant de comprendre qu’elle était à l’infirmerie. Son sang tambourinait dans sa boîte crânienne, si bien que l’infirmier dut lui donner une potion de sommeil pour qu’elle se rendorme. Le lendemain matin, aux environs de neuf heures, elle se réveilla alors que Rafael Mason allait lui appliquer de nouveau un onguent pour refermer la plaie, selon ses dires. Amy le laissa faire, tout en maugréant à propos de la douleur. Elle put enfin se rallonger dans son lit, et en attendant la visite d’un éventuel collègue, elle regarda le plafond. Le mal de tête était toujours là et ne partirait sans aucun doute pas de sitôt. La rousse entendait des gémissements et des reniflements à sa droite. Au début, elle ne dit rien, mais ces sons s’amplifiaient dans sa tête au fur et à mesure qu’elle les entendait. Agacée, elle se releva à moitié dans son lit et écarta d’un coup sec le paravent, reconnaissant sans problème Cassandre McWood.

« Miss McWood, s’il vous plait, ma tête est sur le point d’exploser alors calmez-vous ».

Lorsque le rideau s'ouvrit d'un coup sec, tu sursautas sans réfléchir. Les yeux embués de larmes, tu regardas le professeur Holloway te réprimander sans trop comprendre ce que tu avais fait de mal avant d'essuyer les larmes qui dégoulinaient de tes yeux :

"Oh … Pardon professeur Holloway !"

Tu essuyas une nouvelle fois tes paupières avant de regarder le professeur en rougissant fortement devant son regard qui exprimait à la fois de la fatigue, mais également, de l'agacement. Tu n'avais pas de souvenir de l'avoir vue parmi les blessés lors des événements du bal d'Halloween. Cela t'intrigua sans même que tu ne saches pourquoi, alors, d'une voix emprunte de soubresaut à cause des sanglots qui déchiraient toujours ta gorge, tu lui demandas :

"Vous avez été blessé lors du bal professeur ?"

Tu avais vraiment du mal à calmer ta panique, mais en soit, parler de quelques choses d'autres que ce qui te tracassait ne pouvait être que bénéfique pour ton esprit. Pour l'heure tu avais encore terriblement mal au cœur et c'était dur de faire l'impasse sur cette douleur qui même si elle n'était pas physique, était malgré tout assez terrible.

Le fait de voir ta professeur, visiblement mal au point, éveilla cependant en toi de la curiosité, mais également, une certaine appréhension. Si la professeur de défense contre les forces du mal elle-même s'était faites blesser par des élèves, il était difficile pour toi de t'imaginer seule, devant te défendre contre les dangers de ce monde en l'absence de tes parents … Sans même t'en rendre compte, tes yeux s'inondèrent une nouvelle fois de larmes et tu te remis à pleurer, en silence cette fois-ci.

Elle y était peut-être allée un peu fort, surtout en voyant la mine désespérée qu’arborait la jeune Poufsouffle. La professeure de Défense contre les Forces du Mal hocha la tête suite aux excuses de Cassandre, puis posa son dos contre son coussin, gardant désormais son regard fixe sur le lit vide d’en face. Etonnant qu’il soit vide d’ailleurs, au vu du nombre de blessés lors du bal. Ce n’est que lorsque l’élève de Poufsouffle lui posa une nouvelle question qu’elle se détourna de la contemplation du lit pour tourner de nouveau sa tête vers elle.

« Non, j’ai quitté le bal juste avant l’attaque et ne suis revenue que lorsque tous les professeurs absents ont été appelés. Je me suis contentée de tenir en joue les pseudos-Mangemorts avant qu’ils ne soient emmenés ailleurs ».

La rousse fit une pause et cligna des yeux quelques secondes. Elle tourna la tête et retrouva sa baguette posée sur la table de chevet, qu'elle prit entre ses doigts.
Lorsqu’elle vit Cassandre pleurer, Amy ne put s’empêcher de penser *Merde*. Il était bien connu que les parents McWood travaillaient dans l’hôpital des sorciers, et elle devait sans aucun doute pleurer leur éventuelle disparition. La professeure de Défense contre les Forces du Mal lui fit signe de s'approcher du lit, et une fois que cela fut fait, elle lança un Assurdiato sur les paravents qui entouraient le lit.

« J’étais à Sainte-Mangouste hier soir. En voulant contourner les membres de la Garde Noire, ils m’ont lancée un Incarcerem et je suis tombée dans les escaliers. Du moins, c’est ce dont je me souviens. A part nous, professeurs de Poudlard, les membres de la Garde Noire et Aude Luneau, il n’y avait personne d’autre Miss. Leur avez-vous envoyé une lettre ? Je suis certaine qu’ils ont tous deux réussi à partir et qu’ils sont en sécurité ».

Inutile de préciser que des cadavres jonchaient le sol et qu’Amy avait vu lesdits cadavres. Elle ne pouvait affirmer avec certitude qu’ils n’étaient pas morts.   

Non, ce n'était pas le bal … Mais qu'était-ce alors ? La question se posait dans ton esprit alors que tu regardais la jeune femme sans vraiment comprendre désormais, comment elle avait fait pour se retrouver dans cette situation. Désormais, c'était l'incompréhension qui régnait en maître dans ton esprit et tu levas le bras pour t'essuyer le visage avec la robe de ta manche tout en reniflant fortement pour ravaler tes larmes de tristesse.

C'est à ce moment-là que la rousse te fit signe de t'avancer vers elle d'un geste de la main. Tu seras les lèvres, mais tu obéis en silence. En quelques pas, tu te retrouvais proche du lit du professeur, cette dernière lança un sortilège sur le paravent autour d'elle.

La suite, ne fut qu'une succession de révélations qui te plongèrent dans un état second. Les détails donnés par le professeur de défense contre les forces du mal n'étaient pas des informations que tu avais pu lire dans la gazette du sorcier et elle rendait tout cela, plus terrible encore ... Un hoquet de panique te traversa :

"Ce … C'est … C'est le gouvernement qui a lancé l'attaque contre Sainte-Mangouste ???"

Depuis bien longtemps, on t'avait appris qu'il ne fallait pas croire tout ce qui était marqué dans les médias et si miss Holloway était présente sur place … Elle en devenait par conséquence, une source d'information beaucoup plus fiable que n'importe quels morceaux de papier.

Cela n'enlevait en rien la gravité de ses paroles et surtout, les informations qu'elle venait de te communiquer. Tu savais que tes parents étaient obligatoirement présent à l'hôpital hier … Les longues soirées en solitaire que tu avais connu durant toute ta jeunesse te permettait au moins d'affirmer ce point. Beaucoup trop investis dans leurs travails respectifs, ils ne quittaient jamais le lieu de travail avant une heure avancée dans la soirée, voir, ils ne rentraient pas du tout.

L'enseignante souleva alors l'idée du hibou ce a quoi, tu secouas négativement la tête :

"Si jamais le hibou revient avec ma lettre… Ça veut dire qu'il ne les aura pas trouvés …"

Ça serait vraiment la pire des façons pour toi d'apprendre la nouvelle de leur décès. Tu te mis à trembler et tu baissas les yeux pour dissimuler ton visage. C'était vraiment une nouvelle que tu redoutais d'apprendre plus que tout et sans prévenir, les larmes se remirent à couler en grosse quantité, Tu tombas accroupis sur le sol :

"Qu'est-ce que je vais devenir professeur s'ils sont morts ? Je sais pas ce que je vais faire …"

Amy redoutait la question que la jeune Poufsouffle venait de poser, tout simplement car elle n’était pas certaine de la réponse. Selon elle, les membres de la Garde Noire ne seraient pas restés aussi passifs si l’attaque venait d’eux. Et aux dernières nouvelles, Ursula Parkinson ne possédait pas de dragon. Mais qui ça pouvait bien être alors ? La professeure de Défense contre les Forces du Mal ne répondit pas à la question, du moins pour le moment. Cassandre reprit la parole pour répondre négativement à la demande de la rousse, expliquant que si le hibou revenait avec la lettre, c’était que ses parents étaient morts.

La professeure de Défense contre les Forces du Mal ne se redressa que lorsque Cassandre tomba à genoux sur le sol, pleurant de nouveau tout son saoul tout en disant qu’elle ne saurait pas quoi faire si ses parents étaient morts. Amy se sentait bête. Que pouvait-elle faire pour réconforter une élève qui pensait que ses parents avaient péri lors d’un attentat effectué sur leur lieu de travail ? A part lancer un avis de rechercher ou regarder quelque part si leurs noms avaient été affichés…

« Relevez-vous, Miss. La Gazette du Sorcier devrait avoir publié quelque chose à propos de cet attentat. Les noms des sorciers décédés seront forcément inscrits dans les pages. Si vos parents avaient péri, vous en auriez été la première informée et c’est pour ça que je pense qu’ils sont en vie. On va récupérer ce journal et vous allez le lire ».

Son ton était ferme car la directrice de Serdaigle en était persuadée : il fallait un électrochoc pour la jeune Poufsouffle. Ce n’était pas dans le but de la malmener ou de ne pas être compatissante, mais il fallait pour son propre bien qu’elle soit certaine de l’état de sa famille. Amy leva de nouveau sa baguette et lança un « Accio Gazette du Sorcier ». Il ne fallut que quelques secondes pour que le journal arrive sur les genoux de la professeure, journal qui titrait « ATTAQUE A SAINTE MANGOUSTE ».

« Très bien. Je vous laisse d’abord regarder s’il y a une liste de morts ou de blessés, et ensuite faites-moi la lecture. Je veux savoir si c’est cette folle dingue qui a détruit l’hôpital ».

Recroquevillé sur toi-même et à nouveau en larmes, tu restas un moment ainsi, jusqu'à ce que ta professeur de défense contre les forces du mal se redressa dans son lit en te donnant l'ordre de te redresser. Tu t'exécutas, mais tu ne pouvais t'empêcher de garder ton regard fixé sur le sol, la tête baissée et les épaules tombantes.

Elle eut alors une réaction assez logique en te proposant simplement de lire la gazette du sorcier qui donnait peut-être un état de morts qui avaient pu être décompté durant l'attentat. Dès qu'elle te fit cette proposition, tu te sentis tendue et tes mains se joignirent avant de bouger l'une dans l'autre dans un signe d'inconfort évident.

Tu avais légèrement relevé les yeux et tu reniflas fortement tout en observant la rouquine amener à elle le morceau de journal à l'aide du sortilège d'attraction. Elle te le tendit alors en lui demandant de le lire et de lui faire la lecture par la même occasion. Il te fallut quelques secondes pour ne pas regarder les morceaux de papiers avec une expression d'horreur. Ton regard fit plusieurs fois l'aller-retour entre ton enseignante et ce dernier. Devant le regard que te lança l'Américaine, tu finis par le saisir et tu t'installes sur le pied du lit de la trentenaire avant de regarder le journal. Tu ouvris alors ce dernier aux pages indiquée pour l'édition spéciale concernant l'attentat. Tu parcourus la page en diagonale avant de te racler la gorge et de commencer à parler d'une petite voix :

"Attentat à Sainte Mangouste … Nos lecteurs vont découvrir avec stupeur l'attaque qui a eu lieu durant la nuit du 1er au 2 novembre à l'hôpital Sainte-Mangouste pour les maladies et blessures magiques. En effet, durant la nuit, le célèbre hôpital magique de Grande-Bretagne à subit une attaque d'une énorme ampleur qui a littéralement ravagé ce dernier.
Notre reporter, Lucida Malformski raconte :
<< La façade magique du bâtiment qui permettait de dissimuler l'entrée de l'hôpital aux moldus a été soufflée ! Elle ne laisse voir qu'un amoncellement de gravats et de corps ! Le cadavre d'un Dragon (ndlr : Un noir des Hébrides) a été retrouvé dans les décombres du bâtiment, laissant présager qu'il a grandement participé à l'attaque du centre de soin …>>
À l'heure actuelle, les autorités sont encore en train de répertorier le nombre de morts que cette attaque a entraîné et une enquête est déjà en cours …"

Tu t'arrêtas une seconde pour continuer à lire la suite en silence, avant de reprendre d'une toute petite voix :

"L'identification des corps des personnes décédés est encore en cours… La gravité des faits et l'ampleur de l'attaque laissent supposer que la liste sera longue. "

Un sanglot discret t'échappa, mais tu repris malgré tout ta lecture, une petite seconde après :

"Les premiers résultats de l'enquête, laissent présager qu'il s'agirait d'un attentat à l'encontre du gouvernement lui-même. L'hôpital Sainte Mangouste était un lieu important pour notre communauté et un tel acte ne peut être qu'un signe de guerre ouverte à l'encontre de la société. Cette attaque a notamment été relatée par les médias moldus. Le secret magique est désormais rompu en Grande-Bretagne et les conséquences risquent d'être catastrophique pour nos concitoyens !"

La suite des informations contenues dans la gazette du Sorcier concernaient en grande majorité la rupture du secret magique. Une bien petite place était finalement accordée à l'attentat de Sainte-Mangouste en comparaison avec la levée du secret magique. Ta voix finie par s'éteindre à la fin de l'article et tu secouas négativement la tête tout en essuyant une larme solitaire sur ta joue.
Puis soudain, tu relevas la tête vers la professeur :

"Madame Luneau était opposée au gouvernement pourtant … J'ai entendu plusieurs fois mes parents en discuter … Pourquoi ils sous-entendent le contraire dans l'article ?"

La professeure de Défense contre les Forces du Mal tendit le journal à la jeune Poufsouffle, qui mit de longues secondes à la prendre. Amy n’allait pas rester comme une imbécile le bras tendu alors que sa tête la faisait souffrir ; en un regard, la situation était réglée et Cassandre avait pris entre ses mains le journal sorcier. Par la suite, elle s’installa à ses pieds et Amy en profita pour fermer les yeux. Non seulement cela lui permettrait de peut-être reposer un peu sa tête, mais également pour se concentrer au maximum sur les informations qu’elle devait connaître. Au fur et à mesure de la lecture de la jeune Poufsouffle, Amy faisait des commentaires à voix basse.

« Ouais, le dragon on l’a bien vu »

La voix de Cassandre se fit bien plus faible lorsqu’elle lut la partie annonçant que la liste des morts allait être longue à établir. Amy soupira. Cela voulait dire que quand elle s’y était rendue, il n’y avait pas que des cadavres à l’étage où elle avait rencontré la Garde Noire. La rousse ouvrit les yeux brusquement lorsqu’elle entendit que l’attaque avait en réalité été menée contre le gouvernement lui-même. Puis elle les cligna rapidement quand Cassandre annonça via la lecture de l’article que le secret magique avait été rompu en Grande-Bretagne.

« Bon sang… »

Il ne lui fallut que peu de temps pour répondre à l’interrogation de Cassandre.

« Je pense qu’ils sont mal informés. La Garde Noire, ou du moins une partie, était déjà là quand nous sommes arrivés. Quand j’ai sous-entendu qu’ils étaient les auteurs de cet attentat, ils n’ont pas confirmé ou infirmé. Je pense qu’ils s’en seraient vanté si ça avait été eux, donc à mon avis cette attaque n’a pas été effectuée par la Citadelle. Et quand bien même ils sont mauvais, attaquer un hôpital ne me semble pas être dans leurs plans ».

La rousse ferma les yeux quelques secondes avant de se redresser et de reprendre.

« Ils n’ont que ces informations-là ? Rien d’autre sur les éventuels coupables ? Tournez la page et regardez ce qui se dit ensuite. Pendant ce temps, je vais faire venir de quoi écrire ».

Durant toute ta lecture, l'enseignante avait exprimé ses sentiments au travers de brèves élocutions. Parfois agacée, surprise ou même juste affirmative sur les faits décris dans la gazette du sorcier, elle n'en restait pas moins attentive à la lecture que tu étais en train de lui faire.

À ta question cependant, elle prit quelques secondes avant de te répondre en te positionnant clairement son point de vue. Pour elle, il semblait donc peu probable que le gouvernement d'Ursula Parkinson, malgré l'opposition de la directrice de l'hôpital à ce dernier, s'en soit pris à l'institution que représentait le centre hospitalier de la communauté magique de Grande Bretagne.

De fait, tu te sentais légèrement perplexe quant à tout cela. Tu ne savais plus quoi penser, n'y même quoi imaginer. C'était compliquée pour une jeune fille de presque quatorze an de s'imaginer ce qui pouvait bien se tramer dans la tête d'adulte dans ce genre de circonstances. Tu baissas la tête, un peu pitoyablement.

Cette discussion avec la professeur de défense contre les forces du mal avait au moins le don de ne plus penser à l'éventuelle mort de tes parents. Tu te sentais même un peu privilégié de pouvoir discuter avec l'Américaine de cette façon. Aussi, lorsqu'elle te demanda s'il n'y avait pas d'autres informations dans le journal, tu tournas la page et tu entamas une nouvelle fois ta lecture d'une voix légèrement plus posée :

"La page suivante Titre : Les moldus nous ont découverts ! Quel avenir pour le monde sorcier ?"

Tu commenças un peu la lecture de l'article dans ta tête avant de reprendre à voix haute :

"Suite aux événements survenus dans la soirée d'hier, le secret magique a volée en éclat, révélant ainsi la présence de la communauté magique à l'ensemble des moldus.
Le gouvernement moldu à immédiatement pris des dispositions et lancés ce que le monde sorcier redoutait le plus à ce jour : La chasse aux sorcières. "

Ces mots te firent frémir et tu repensas un moment à tes cours d'histoire de la magie avant de poursuivre ta lecture :

"Nos journalistes se sont glissés aujourd'hui parmi les membres de la communauté non-magique pour essayer de percevoir les émotions et le ressentie de ses derniers vis à des vis éléments nouveaux qui sont entrés dans leurs vies.
Si beaucoup de moldus pensent encore qu'il s'agit d'une blague de l'état, beaucoup d'autres malheureusement sont dans un état de peur assez inquiétant qui ne laisse présager rien de bon. Le gouvernement d'Ursula Parkinson craint désormais que des guérillas éclatent et que des familles de sorciers subissent les conséquences de ses révélations. La vraie question qui se pose aujourd'hui et donc de savoir : Comment devons-nous réagir vis-à-vis de tout cela ?
Les moldus sont presque dix fois plus nombreux que nous, et même si nous disposons de moyens qu'ils n'ont pas, leurs technologies n'en reste pas moins dévastatrice. Le pire reste à venir et il est important pour tout à chacun de prendre les dispositions nécessaires pour se protéger au mieux dès maintenant."

Tu t'arrêtas de lire et tu continuas à parcourir le journal silencieusement en jetant parfois des regards à ta professeur. Tes mains se glissèrent alors sur le reste du papier et tu tournas une nouvelle fois les pages avant d'ouvrir grand les yeux :

"Professeur ! Regardez !"

Sans prendre la peine d'attendre son autorisation, tu te levas et tu te rapprochas de la professeur pour lui remettre la double page qui titrée : Les vrais responsables de cet attentat !

Ils parlaient sur plusieurs pages de la famille McKinney et des Sept Lignées du Nord. Tu observas ta professeur en attendant sa réaction.

La jeune Poufsouffle reprit la lecture alors qu’Amy prenait difficilement sa baguette en main. L’infirmier allait sans aucun doute la disputer quand il passerait la voir : elle devait en faire beaucoup trop au lieu de simplement dormir. Sauf que la situation était bien trop critique pour juste dormir et faire comme si rien ne s’était passé. Cassandre semblait s’être calmée un peu, alors la professeure de Défense contre les Forces du Mal décida d’attendre avant de faire venir de quoi écrire. Elle écouta attentivement la lecture de la demoiselle.

La chasse aux sorcières était donc commencée. Bien que très triste, Amy ne put s’empêcher de se féliciter intérieurement d’avoir pris le temps de protéger sa maison d’Aberdeen grâce aux sortilèges de Repousse-Moldu. Ainsi, personne ne pourrait découvrir les objets sorciers et tous les livres qu’elle avait entreposés dedans. Heureusement pour elle, sa harpe magique était avec elle à Poudlard. La professeure laissa Cassandre à sa lecture silencieuse. Il était étonnant que personne ne soit venu encore la voir. Aucune de ses collègues ne semblait avoir le temps de faire le déplacement… Tant pis.

Cassandre avait ensuite intimé à Amy de regarder le journal alors qu’elle s’avançait vers elle afin de le lui tendre. La rousse le prit entre ses doigts et lut « Les vrais responsables de ces attentats : la famille McKinney ». Elle ne put s’empêcher elle-même de s’exclamer « Bordel ! » avant de s’excuser auprès de la jeune fille, puis se redressa d’un coup sec.

« Je vous l’avais dit que ce n’était pas le gouvernement ! »

Sa baguette désormais bien en main, Amy avait reçu comme une dose d’adrénaline au sein de son corps. Elle leva sa main et avant de prononcer les sorts, reprit la parole.

« Allez-y. Ne lisez pas la partie sur la description de la famille, ça je m’en fiche. Lisez plutôt la partie sur les Sept Lignées du Nord, ils m’ont l’air plus que dangereux. Ils avaient quand même un dragon ! Seul Merlin sait quelles armes supplémentaires ils possèdent et comment ils s’organisent ».

Alors que Cassandre reprendrait sûrement la lecture dans les secondes qui suivraient, la professeure de Défense contre les Forces du Mal lança plusieurs Accio afin de récupérer des parchemins, de l’encre et des plumes. Le bureau de Rafael allait être sans aucun doute dévalisé, mais Amy lui rendrait tout juste après.