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23 avr. 2020, 06:10
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Dans le refuge d'un inconscient partiel,


Mais où suis-je donc?
Je tente de distinguer, avec des yeux peinés, l'environnement qui m'entoure. Des Semblables. Du blanc, trop de blanc! Un blanc d'une pâleur infâme, qui vous fait croire qu'il vous protège alors qu'en réalité il vous agresse, il a toujours le couteau dans le sac, malicieux et vicieux qu'il est, le Blanc.

Blanc qui a fait esclave le Noir, raciste jusqu'au bout. Par sa faute il a fallu des siècles pour rétablir un semblant d'équilibre entre lui et les autres couleurs mais aujourd'hui encore il se rebelle. Il est décidément insoumis, ce vil qui est capable de crimes abominables pour être le seul, l'unique, le meilleur. Je te hais blanc, et tu as envahi ce lieu ou je repose. Tu as appelé mes Démons, faquin! Tu es donc aussi sadique que cela? Ta violence et ton exorcisme me surprendra toujours, Blanc.
Tu as su mettre à tes pieds une majorité d'humains qui considèrent que tu symbolises toutes sortes de valeurs mélioratives: la paix, le calme, la pureté... Mais tu symbolises aussi, et tu es parvenu à le cacher le Temps étant passé, la royauté. Tu es bien plus qu'un Roi, c'est un Tyran que tu es! Je te déteste. Je veux ta peau. Je veux te détruire, t'arracher cette putain d'éthique que tu conserves avec le temps et qui ne cesse de flatter ton petit ego, que tu peux dévorer chaque jour au petit déjeuner, ils repousse tellement vite. Un jour je t'écrabouillerai, je me délecterai définitivement de toi, je te mettrai en cage, pour ne jamais te revoir. Jamais!

Ne dis pas aujourd'hui ce que tu regretteras demain, idiote...

C'est une voix caverneuse, qui me replonge dans les abysses. Je suis la tête sous l'eau, je n'insiste pas, mon inconscient prendra forcément le dessus.

~


C'est une belle prairie qui s'étend au-delà des vastes montagnes. Le printemps se meurt momentanément, l'été lui emboîte le pas. Sur les pentes d'un sommet, des troupeaux de moutons sont accompagnés par un homme, probablement un berger, qui marche sereinement sous les rayons du soleil. Ils se laisse porter par ce troupeau, fidèle aux chiens qui mènent la Danse. Les moutons bêlent gaiement, ils semblent eux aussi enclins à goûter aux plaisirs de cette période estivale. Ils savourent aussi une liberté retrouvée dans ces pâturages vastes et somptueux, ils sont les Maîtres des lieux, en tout cas c'est l'impression qu'ils ont. Ce berger ne souffre pas de la Solitude pour sa part, au contraire. C'est proche de la nature qu'il se sent le mieux. Il écoute le chant des merles le matin et fredonne un petit air de Brassens en beurrant quelques tartines. Le bonheur n'est plus un désir, il est son quotidien. Il a trouvé sa place dans un Univers qu'il redécouvre à chaque fois que ses moutons l'y emmènent. Il n'est pas Seul, bien au contraire, il a trouvé ce que seule une minorité de personne a véritablement obtenu: la Fraternité animale.

𐌔

26 avr. 2020, 11:11
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Se dépêcher. C'était la seule chose à laquelle Julie pensait pour le moment. Hannah n'était pas bien, Ella et Malya ne semblait pas en forme non plus. Elle sortit de la pièce où elles étaient et où les blessés se reposaient en général pour se diriger vers le bureau de l'infirmier. Elle se trouva dans le hall de l'infirmerie avant de faire un petit tour sur elle même et de chercher de yeux le bureaux. La porte était entrouverte. La Poufsouffle s'en approcha. Elle toqua une première fois. Pas de réponse. Il fallait pourtant faire vite alors, elle passa sa tête dans l'entrebâillement. La pièce était vide.
*Super !* Se dit-elle.
Faisant demi-tour elle se tourna vers les autres pièces. Voyant une porte ouverte qui donnait également sur le hall, Julie s'y dirigea. La pièce était vide également.
*Ça doit être une sorte de salle d'attente.* Réfléchit-elle à la vue du mobilier.
Très simple, elle était composé exclusivement d'une douzaine de chaises et de coussins posés à même le sol.
Elle commençait à perdre quelque peu patience. Hannah avait besoin d'aide. Elle allait partir quand elle remarqua une autre porte qui donnait sur une autre pièce. Julie s'y dirigea. Si l'infirmier était dans l’infirmerie, ça ne pouvait être que là. C'était sa dernière chance. Elle entra dans cette dernière pièce. Personne non plus. Elle ne s'attarda même pas sur le décor et la fonctionnalité de cette nouvelle pièce qu'elle ne connaissait pas.
*Merde et zut !* Se dit-elle énervé. *Pourquoi l'infirmier n'est pas là ?!*
Il devait être parti pour aider un autre blessé ou faire une pause.

Julie se redirigea rapidement vers la salle de soin pour rejoindre Hannah, Malya et Ella. Elle jeta tout de même un rapide coup d’œil dans la salle au cas où l'infirmier serait passé par ailleurs et les aurait déjà rejoint. Mais, comme elle s'en doutait, personne. Elle devra se débrouiller seule pour aider ses camarades.
*Calme !* Réfléchit-elle pour commencer.
Elle inspira, expira... La douleur dans son poignet était toujours présente mais, elle devrait attendre. Il y avait plus urgent. La Poufsouffle s'approcha de ses camarades.
*Faire dans l'ordre.* Pensa-t-elle.
Ella pour commencer. Julie voyait bien que la gryffondor n'était pas bien. Malheureusement, elle ne savait pas quoi faire. C'était alors qu'elle se souvint avoir une bouteille d'eau dans son sac qu'elle avait avec elle quand elle est tombé dans les escaliers. Elle l'avait rapidement posé dans un coin en arrivant. Ni vue ni connu, en deux secondes elle avait la bouteille d'eau dans sa main. Elle lui tendit en prononçant de rapide paroles :

- Tiens ! Il faut que tu boives...

Elle s tourna maintenant vers Malya. Pour cette dernière elle ne savait pas quoi faire.

- Heu... commença la Poufsouffle. Tu as besoin de quelques choses ?

En attendant sa réponse elle passa à Hannah. Mais, la voyant, elle perdit ses moyens. La serdaigle semblait parti dans un autre monde.

- Hannah ! Dit-elle doucement avant d’augmenter le ton. Hannah ! Ça... ça va allait...

Ces dernières paroles étaient plus là pour se persuader elle même. Elle se tourna affolé vers Ella et Malya. Elle ne savait plus quoi faire.

Désolé pour ce retard :sweatingbullets:

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

13 mai 2020, 11:26
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Je commence peu à peu à reprendre mes esprits. Mais je ne veux pas revenir à la réalité. Toutes les angoisses de la réalité me rattrapent en cet instant. Le Regard des Autres.
Non
L'Autre c'est moi.
Je vois un visage près du mien, qui doit être affreusement pâle. C'est Julie, je crois. Elle me demande si ça va. Je suis faible putain. Plus faible que jamais. Mais je ne vais pas pleurer. Fin pas pour l'instant. Faut que je parte loin, très loin. Me fondre dans le cours, où je devrais être depuis une bonne demi-heure déjà. Pourquoi je suis venue. C'est une question qui demeure sans réponse, hélas. Je ne veux plus jamais revenir ici. Plus jamais. Je ne veux plus revoir ce blanc, plus jamais. Il faut que je me tire vite de là, mâis pour l'instant ce n'est pas possible. Je suis encore au sol, l'aurais-je oublié. Oui je suis lamentablement étendue. Cette pensée m'horrifie. Cela va se savoir. Je suis envahie par Honte.
Honte qui demande à Colère de se joindre à elle par la force, elle dicte leur Danse pour une fois. Je suis en colère contre moi, mais aussi, et j'ai bien du mal à savoir pourquoi, contre Julie. Je ne veux voir personne. Je ne veux pas de son verre d'eau. Menteuse. Si je pouvais aussi supprimer cet maudite voix qui communique incessamment avec moi-même, cela pourrait m'arranger, me soigner peut-être, même si je doute que l'on puisse recoller autant de morceaux de cœur pour le reformer, aussi vif qu'à ses belles heures. Ces bons moments où il se laissait presque divaguer avec une grâce florentine dans les champs en m'accompagnant dans mes airs que je fredonnais avec ardeur. Mais il y a toujours ce moment où à force de rêver, vous finissez dans le mur. Et en l’occurrence le mur qu'a heurté mon pauvre centre cardio-vasculaire, il était dur comme fer, tranchant avec sa lame. Et il est transpercé. Qu'es-ce que je vais faire maintenant? M'enfuir, résister, mourir? Je ne sais plus. Je ne veux plus savoir. Je ne cherche plus à savoir, mes Détraqueurs s'en chargent pour moi. Je ne suis même pas capable de dire si cela me satisfait ou pas, si ça me fait mal ou pas. J'ai l'impression de partager mon corps avec un Autre moi, sauf que dans mon corps il n'y a qu'une place. Alors on se chamaille, on se bouscule, pour voir qui sera plus fort dans une ultime bataille pire que toutes celles qui puissent exister.

Je me relève brusquement. Je shoote violemment dans le verre d'eau, qui vient s'exploser la face contre le mur, et laissant couler un filet d'eau. Je tourne les talons, je n'ai plus rien à faire ici. Je cours. Je fuis. Toujours. Pour toute ma vie.

Toutes mes excuses, Hannah est décidément ingérable en ce moment. Elle quitte donc la pièce, ce qui marquera la fin de cette belle Danse pour moi. Merci à vous les filles.

𐌔

16 mai 2020, 02:31
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Malya avait loupé un épisode. Ça lui arrivait souvent, quand tout se bousculait dans sa tête. Mais quoi, encore…
Analyse de la situation. Rapide, efficace de préférence. Euh… QUOI ? Une fille qui avait, visiblement, perdu connaissance. Rien que ça. Et d’autres qui paniquaient. Wow.
Félicitations, Malya. Quelle lucidité.
C’est reparti pour une bousculade de pensées…

Je suis vraiment nulle, en fait. Pas possible. J’étais où, encore ? Dans mon monde ? À quoi je pensais ? Pourquoi j’y pensais ? Qu’est-ce qu’elle a ? C’est qui ? Pourquoi elle est comme ça ? Il est quelle heure ? Elle va rester comme ça combien de temps ? Noooooon, ça me gratte !

Elle porta immédiatement la main à son coup. Mauvaise idée, il gonflerait à nouveau. Raison de plus pour ne pas oublier de respirer. Plus elle grattait, plus son cou lui brûlait. Le principe sensationnel de l’urticaire.

Elle ne pouvait aider personne dans cet état. Le regard que lui a lancé Julie, tel un appel à l’aide, l’avait fait réagir. Elle se leva d’un coup du lit de la Gryffondor, et se précipita pour s’approcher de cette Hannah, puisque c’était ainsi qu’elle semblait s’appeler. Seulement, a-t-on idée de courir quand on respire une minute sur deux et qu’on ne tient pas debout ? Cette partie lui avait échappé, apparemment. C’en fut pour ses frais. Elle s’allongea par terre. Se prendre les pieds dans ses propres pieds, ça ne devrait même pas être autorisé. À bien y réfléchir, c’était peut-être la première fois qu’elle tombait seule, pour de vrai. Les croches-pattes des moldus, c’était autre chose…

Euh, Malya, t’es étendue par terre, tu vas passer pour une folle…

Parfois, se parler à soi-même permettait de prendre conscience de situation réellement embarrassantes. À favoriser en cas de situation critique.

Se relever. Faire une pause. Réfléchir. Penser à quelque chose de positif. Des relations positives. Des filles gentilles autour d'elle, regarder… Zut, les regarder ne rassure pas. Elle étaient dans une infirmerie, tout de même. D'autres personnes…
À Serpentard. Parfait.
Son amie, sa meilleure amie pouvait-on dire… Lexa Queen. Une fille sympathique, qui l'appréciait, et avec qui elle partageait sa haine des moldus. Bon point.
La cousine de Lexa, Lana Corson. La première personne qui avait ennuyé Malya, puis lui avait présenté des excuses. La première qui l'avait considérée comme un être humain, doué de sentiments…
Des camarades de chambre, comme Yesenia Cooper. Une chambre sûrement moins désagréable que les dortoirs de la pension.
Qui d'autres...
Elle avait aussi parlé plusieurs fois à Brian Helton. Lui, c'était une autre histoire. Un haïssable garçon qui se plaignait de recevoir des nouvelles de ses parents. Malya ne l'avait jamais digérée, cette histoire. Surtout maintenant qu'elle avait enfin reçu une lettre.
Horrible lettre. Enfin, non, mais bouleversante. Rien d'autre ne pouvait être dit dessus. Lui arracher des larmes, à gogo, et en public… C'était Elfie Sweetheart qui l'avait trouvée. Quelle situation embarrassante, à y repenser. Une fille adorable, mais née-moldue... que dirait les parents Crown ?

Bon, ça avait bien commencé, mais ça partait en vrille, ce moment pour se recentrer sur du concret. Trop de pensées négatives.

Bon, elle était debout. Mais son cou enflait, elle respirait mal. À peine le temps de comprendre…

La Serdaigle se releva. Violemment, et c'était un euphémisme. Mais… qu'est-ce qu'elle avait, enfin ? Malya aurait beaucoup donné pour un tel tonus soudain. Elle tourna à son tour un regard interrogatif vers Julie et l'autre fille encore présente. Réfléchir… Ella ! Elle s'appelait Ella ! Julie avait dit ça…

Mais, attendez, elle n'était au plus mal trente secondes auparavant, cette fameuse Hannah ? Et elle venait de partir, presque en courant ?

- Euh… On est censées faire quoi, là ?

Question que Malya se posait régulièrement. Serait-ce l'une des trop nombreuses questions existentielles ?
Dernière modification par Malya Crown le 26 juin 2020, 11:08, modifié 1 fois.

3A RP ~ Fantôme
A touché le fond, mais creuse encore.
Si par hasard quelqu'un voit ceci, n'hésitez pas à m'écrire même si je suis devenu un fantôme sur le site ~ Azriel#3174 sur Discord

20 mai 2020, 13:00
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Ella reprenait tant bien que mal ses esprits. Exprimer des pensées co-hé-rentes. Hannah, qu’avait-elle ? Quelles ombres pouvaient bien venir la hanter, elle aussi ? La petite fille n’en avait absolument aucune idée. Lors de leur première rencontre, dix jours auparavant, elle ne paraissait guère plus en forme. Et ça lui faisait mal de la voir comme ça. Elle savait bien qu’aucune situation n’était comparable… pourtant, elle avait l’impression de voir sa propre hantise dans le regard de la Serdaigle. Cassée.

Mais Ella, elle, commençait doucement à aller mieux. Depuis la rentrée, elle avait fait d’énormes progrès, du côté de sa confiance autant que celui de ses cauchemars. Seulement, ce jour-là était un mauvais jour. Les mauvais jours se faisaient peut-être plus rares, ils n’en étaient pas moins toujours présents. Rôdant dans l’ombre, attendant le meilleur moment pour attaquer leur proie. Et leur proie, c’était elle. C’était Hannah. C’était tant de gens dont elle ne connaissait pas l’histoire.

Et face à ce regard, comment ne pas se sentir impuissante ? Elle ne pouvait rien faire pour la bleue. Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, elle savait que les mots des autres ne servaient à rien dans le désespoir. C’était des siens qu’il fallait réussir à se convaincre. Alors elle se tut, un sentiment de culpabilité lui tordant méchamment le ventre. Le marteau redonna quelques coups contre son crâne pour enfoncer le clou, et Ella fut contrainte de fermer les yeux quelques instants.

Quand elle les rouvrit, Malya était bizarrement allongée par terre, et Hannah se releva à la vitesse de l’éclair puis courut à travers l’infirmerie. Hannah fuyait, encore une fois, donnant à Ella la désagréable impression de revivre deux fois la même scène. L’autre jour aussi, elle était partie en courant. Mais que fuyait-elle ? S’il y avait bien une chose que la petite fille avait appris à ses dépens, c’était que fuir ne servait à rien. Mais bien sûr, c’était plus facile à dire qu’à faire ; faire face à ses démons n’était pas chose aisée. C'était même dur. Très dur.

- Euh… On est censées faire quoi, là ?

Il existait tant de questions sans réponses chez les hommes, tant de doutes. Et Ella ne savait pas. La Gryffonne aurait bien voulu la suivre. Lui courir après. La réconforter. Être une bonne amie. Néanmoins, son état ne lui permettait pas de bouger de son lit, et ce fut le cœur gros qu’elle referma les yeux, serrant les paupières à s’en faire mal.

Les paroles que prononça la petite fille furent jugées bien médiocres à son goût. Vides de sens. Inutiles. Malheureusement, elle ne pouvait rien dire d’autre. Car ç’aurait été mentir.

- Je ne sais pas.

Avatar réalisé par ~ en commun avec ~ l'incroyable Eugène Harlow. "Laissez passer les queen !"

01 juin 2020, 17:55
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Julie regarda Hannah. Impuissante. C'était si compliqué. Elle ne savait pas quoi faire. Quoi dire. Tout ce qu'elle savait faire à ce moment là, c'était attendre. Sans bouger. Elle était là. D'un côté il y avait Ella. D'un autre il y avait Malya. La Serpentard ne semblait pas vraiment avoir suivi ce qui c'était passé. Julie la comprit. Elle non plus avait du mal à suivre malgré toute sa lucidité. Et puis il y avait Hannah. Elle semblait énervée. En colère. Contre la Poufsouffle ? Peut-être. Peut-être n'avait-elle pas appréciée qu'elle est essayée de l'aider. A vraie dire, elle ne la connaissait pas. Julie n'avait pas forcément l'habitude d'intervenir. Elle était plutôt réservée. Mais là, aider avait semblé obligé. La seule solution. La seule chose qu'elle pouvait essayée de faire.

Julie remarqua alors Malya. Cette dernière était allongée par terre. Assez étrangement. Pourtant, la Poufsouffle n'en tint pas vraiment compte. Alors, Hannah se releva. Comme poussée par une nouvelle énergie. Julie sursauta. Elle pouvait s'attendre à tous mais pas à ça. La serdaigle c'était relevée si brusquement. Elle donna un coup de bien dans le verre d'eau. Il s'écrasa sur le mur. Il répandit son contenue et ainsi il forma une petit flaque d'eau, elle même parsemée de débris de verre. Julie ne comprit pas pourquoi. Hannah semblait fuir. Vouloir partir le plus loin possible. Loin de l'infirmerie. D'Ella, Malya et Julie. Elle. De sa faute. C'est ce que Julie ressentit à ce moment là. La Poufsouffle ne savait pas quoi faire. Encore. Toujours. Elle était perdue par ce renversement de situation. Quelques temps plus tôt la Serdaigle était allongée sur le lit. Elle avait été si mal au point et d'un seul coup, elle s'était relevée pour parcourir l’infirmerie à toute vitesse. Fallait-il la rattraper ? L'aider ? Non, probablement pas si c'était ce qui l'avait mise ainsi. Seulement voulait-elle être seule. Peut-être.

Julie se tourna vers Malya et Ella. Qu'elles étaient leurs réactions ? Toutes deux semblaient tout aussi étonnée. Comme elle. La Serpentard reprit la parole. Qu'étaient-elles sensées faire ? C'était la même question qui tournée dans la tête de Julie. Elle n'avait pas osée la dire à voix haute. La sortir de ce simple espace qu'était son cerveaux. Malya l'avait fait à sa place. Peut-être à celle d'Ella aussi. une question si simple. Pourtant, la poufsouffle n'arrivait pas à y répondre. Ne serait-ce que dans sa tête. Pour elle. La Gryffondor se chargea de répondre. Elle ne savait pas. Comme Julie. Comme Malya aussi a n'en pas douter compte tenu de sa question. Bref, personne ne savait. Après quelques secondes de silence, la Poufsouffle se rendit compte que les deux autres filles attendaient peut-être une réponse de sa part. Elle s'empressa donc de faire une mouvement entre un hochement d'épaules et non de la tête. Quelque chose à mis chemin.

- Je ne sais pas non plus... ajouta-t-elle finalement.

Désolé pour ce retard :/

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

18 juin 2020, 21:05
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
La tête de Malya tournait à nouveau. Elles ne savaient pas. Super. Eh bien, Malya ne savait pas non plus. Et elle se sentait mal.

Brusquement, elle perdit une seconde fois l'équilibre. Néanmoins, elle ne tomba pas. Elle recula brutalement, sa tête hurlait, ses yeux brûlaient. Les souvenirs...

C'est toi qui n'es pas normale !
Taisez-vous, Miss Inger, taisez-vous...

Tu es folle !
Tais-toi, toi aussi, tonton. Tu ne m'as pas fait assez de mal comme ça ? Pourquoi ne veux-tu pas punir la bande à Chan ?

Parce qu'ils ont raison, et toi, tort.
Non. J'ai raison. J'ai raison.

Tu n'es qu'une sale petite sorcière.


S'asseoir. Malya devait s'asseoir. De toute urgence.

Comme tes saletés de parents.

Un lit, derrière elle. Enfin, un endroit où se poser, trente secondes, une minute.

Tes saletés de parents.

Pourquoi devait-elle entendre tous ces gens ? L'infirmière de la pension, son oncle… et Chan, aussi. Qu'aurait dit Chan ?

Sale fille. Sans famille.
Si, j'ai une famille. Tais-toi, Chan. Tais-toi.

Personne ne t'aime.
Tais-toi. Arrête.

À ta place j'aurais honte.
Parce que tu crois que je n'ai pas honte de me faire ridiculiser à longueur de journée ?

À ta place, je me suiciderais.


C'en était trop pour Malya. Son cerveau, même en mode urgence, ne pouvait traiter autant de réminiscences.

Va te pendre, sale fille.

Elle risquait d'exploser. Elle allait exploser.

Le monde sera mieux sans toi.

- STOP !

Un cri. Juste un. Et...
Des pleurs.

La tête enfouie dans ses mains, Malya pleurait. Malya évacuait des larmes de plomb à une vitesse phénoménale.
Un murmure.
- Je veux qu'il arrête. Qu'ils arrêtent tous.
Un souhait. Le souhait le plus cher de Malya, à cet instant. Elle prononça alors, plus doucement encore si c'était possible, le pitoyable aveu de sa faiblesse :
- S'ils ne s'arrêtent pas, je ne tiendrai pas.

Malya se montrait, à cet instant, faible, vulnérable. Un rien aurait suffi à la renverser. Son visage bouillant, rouge. Ses yeux qu'elle ne pourrait peut-être pas rouvrir, enflés comme ils le devenaient, un peu plus à chaque minutes. Cela faisait mal, de pleurer. C'était avouer sa souffrance. Avouer sa faiblesse. Avouer sa dépendance, la dépendance à ses bourreaux. Tout avouer.
Quand ils se taisaient, c'était souvent mauvais signe. Ils préparaient quelque chose, souriaient en voyant Malya, ce sourire en coin qui effraient chaque petit être fragile.
Puis ils riaient. Ce rire jaune, grinçant, des bandits qui s'apprêtaient à détrousser leur victime, dès que le policier aurait le dos tourné ; les bandits qui savaient que la justice ne leur reprocherait rien, qui détenait la certitude d'une victoire assurée.

Quand dans la tête d'une enfant de onze ans, passé et présent se mêlaient, le résultat ne pouvait se révéler que déplorable.

Vraiment désolée les filles, je suis tout sauf dans les temps :wry:

3A RP ~ Fantôme
A touché le fond, mais creuse encore.
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26 juin 2020, 10:53
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Ella aperçut Malya. Tomber. Loin. Trop loin. La petite fille s’approcha doucement d’elle, soucieuse.

- Malya… Malya ?

Que lui arrivait-il ? Qui avait pu blesser son âme ? La réduire en poussière, la regarder voleter au vent et ne laisser derrière elle que des fragments.

D’une âme
Cassée.


Une déchirure dans sa voix. Si semblable à celle d’Ella, si présente qu’elle transperça le cœur. Malya pleurait à présent. Et la petite fille ne put rien faire d’autre que se précipiter à ses côtés. Pleure pas, Malya, crie pas… Ella ne savait pas de qui elle parlait. Mais elle en était certaine, ils lui avaient fait du mal, tout comme à elle.
Assise sur la pierre froide, des bribes de son cauchemar lui revinrent en pleine tête. Elle ferma les yeux, sentant le mal de tête l'assaillir de nouveau. Ça n’était pas le moment. Malya allait mal. Malya avait besoin de quelqu’un. Et ce quelqu’un, aujourd’hui, ça serait elle. Elles. Ella lui attrapa la main.

Reste
Avec
Nous.


- Malya, Malya, écoute. Ils ne sont plus là. Ils ne te feront plus de mal.

La voix de la petite fille se brisa sur les derniers mots, mais sa main se resserra sur celle de la Serpentard un peu plus fort. Il fallait qu’elle reste, ici. Car elle était déjà bien loin. Plongée dans des souvenirs qui la hantaient, la détruisaient de l’intérieur et lui faisaient mal. Trop. Mal.
Et Malya avait peur, elle aussi, la peur coulait le long de ses joues, elle n’arrivait plus à échapper à ces horreurs sans noms, des horreurs qu’Ella pouvait imaginer. Car en cet instant, elle comprit que cette petite fille était devenue pour elle un miroir lui renvoyant sa propre souffrance. Celle causée par ce que les moldus lui avaient fait vivre. Ces paroles et ces gestes avilissants qu’elle revivait et revivrait en cauchemar et dans la réalité, toute sa vie. Les humains étaient cruels, ils réduisaient en cendres tout ce qu’ils touchaient, leurs frères, tant de gens qui avaient mal, ici, à Poudlard.

La faute
A la vie.


Une larme silencieuse coula le long de sa joue. Pour Malya, pour Hannah, pour tous ces gens qui brûlaient de l’intérieur. Elle resta là, sans bouger, à côté de son lit. Elle ne pouvait pas dire à Malya de se relever, elle n’avait pas ce droit, mais elle avait le droit d’être là. De faire comprendre à cette inconnue qu’elle n’était pas seule. Elle-même l’était.

Alors soyons seuls
A plusieurs.


La brunette avait confiance en si peu de gens. Et les rares personnes qui avaient réussi à s’en emparer avaient mis du temps. Ils avaient persévéré. Mais pas grand monde n’avait envie de persévérer. D’essayer de connaitre une petite fille méfiante, renfermée et brisée. A cause d’eux. Encore.

- Je suis là. On est là.

Ses mots se répercutaient contre les murs, emplis d'une sincérité puissante et si faible à la fois, elle les répétait. Elle les répéterait jusqu’à ce que Malya les entende. Vraiment.

Avatar réalisé par ~ en commun avec ~ l'incroyable Eugène Harlow. "Laissez passer les queen !"

15 juil. 2020, 10:42
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
Malya.
Elle part.
En arrière.
Elle tombe.
Elle se cogne.
Tu ne comprends pas.
Tu ne saisis pas.

Pourquoi ?
Pourquoi tu ne comprend pas ?
Pourquoi tout te semble si étrange aujourd'hui ?
Pourquoi tout se transforme en catastrophe ?
Pourquoi la situation te glisse entre les mains ?
Pourquoi... ?
Trop de Pourquoi.
Tu n'arrives plus à te concentrer.
Tu n'arrives pas à réfléchir calmement.
Tu voudrais intervenir.
Tu voudrais dire quelque chose, aider.
Mais à la place, tu es là.

Tu essayes de comprendre.
Malya qui crie.
Elle pleure aussi.
Puis des Murmures.
Tu as du mal à saisir.
Mais quelque soit la raison, tu veux être là pour elle.
Être là pour l'aider, pour ne pas qu'elle se sente seule.

Ta première rencontre à Poudlard.
La première fois que tu parlais avec une sorcière de ton âge.
La première fois que tu allais vers ton nouveaux Chez toi.
Un voyage agréable, accompagné de Mots et de Rires.

Tu as du mal à bouger, à réagir.
Ella, elle, est plus réactif.
Elle s'approche de la Serpentard.
Elle lui parle.
Elle la rassure.
Lui explique.

Oui, je suis là...
On est là....
Tu n'es pas seule...
Et Ils ne sont plus là...


Ils ?
Qui sont-Ils ?
Quels Autres sont capable de faire du mal à Malya ?
A une enfant ?
Tu ne sais pas.
Une interrogation de plus.

Finalement, tu t'approches de la Serpentard et la Gryffondor.
Tu ne sais pas trop quoi faire.
Alors, tu ajoutes :

- Oui, on est là. On est là pour toi.

Ta voix est tremblante.
Hésitante.

- Et Eux, Ils ne sont pas là. Ils ne peuvent rien te faire.

Mais qui sont Eux ?
Tu ne sais toujours pas.
Tu bascules alors ta tête en arrière.
Il faut que tu te remettes les idées en place.
Cette question te trotte toujours dans la tête.
Qui sont-Ils ?
Tu réfléchis.
Qui Malya peut-elle détester ?

A moins que...
Oui, peut-être est-ce ça ?
Peut-être...

Les moldus.
Malya t'avait dit dans le train qu'elle ne les aimait pas.
Qu'ils avaient toujours étaient méchant avec elle.
Alors serait-ce Eux ?

Tu n'es pas complétement sûr de ton raisonnement.
Alors, tu préfères ne rien dire, ne pas en faire part.
Tu préfères être auprès de la Serpentard.
Et ne pas la blesser inutilement.
Tu rebascules ta tête en avant.

- Malya...

Tu inspires un bon coup.
Ta voix est un peu tremblante.
Mais tu reprends :

- Qui qu'Ils soient, nous sommes là... Ils ne peuvent pas te faire du mal ici...

Tes Mots glissent.
Ils tombent.
Ils se répercutent entre les murs de l'infirmerie.
Un interminable écho.
Puis Ils se stoppent.
Tu espères de tout cœur que Malya ait compris
Qu'elle ai comprit que tu es là pour elle.
Que vous êtes là.
Qu'elle ai compris la sincérité de tes paroles.
Je suis vraiment navrée pour ce retard :/ Désolé...

TEMPORAIREMENT DISPARUE DE PFR
#PouffyFamily - Membre de la RASA

08 août 2020, 15:09
Quatuor multicolore  Privé   RPG+ 
- Malya… Malya ?
Une voix. Une voix réelle. D'où venait-elle ?

- Malya, Malya, écoute. Ils ne sont plus là. Ils ne te feront plus de mal.
La même voix. Et le plus important...
Elle n'était pas moldue.
Elle venait du présent.

Ils n'étaient plus là.
C'était la voix qui le disait.

T'entends des voix, maintenant, toi ?
Tais-toi, Chan. Il y a une voix du présent qui me parle.

Mais...
Non. Écoute, elle continue.

- Je suis là. On est là.

Chan se tut. Et Malya écouta.
Elle sentit quelque chose sur son bras. Elle comprit que ça y était depuis un moment.
La chose... bougeait. La chose était humaine. La chose, c'était une main.
Le contact ne la heurtait pas.
L'analyse était longue ; le cerveau, en surchauffe. Mais chaque élément importait. Tous les éléments différents. Différents d'avant.

Soudain...
- Oui, on est là. On est là pour toi.
Une autre voix.
- Et Eux, Ils ne sont pas là. Ils ne peuvent rien te faire.
La voix du premier jour.
- Malya...
Du premier jour sans eux.
- Qui qu'Ils soient, nous sommes là... Ils ne peuvent pas te faire du mal ici...
La voix de Julie.

Avant.
Maintenant.
C'était deux mots différents.

- Mais c'est trop compliqué de faire la différence.

Ouvrir les yeux.
Non.
Garder les yeux fermés.

Regarde-toi. Tu es faible. Ils ont raison.

Tant pis. C'est pas grave.
Pas aujourd'hui.

J'ai le droit d'être faible de temps en temps.


Ouvrir les yeux.
L'infirmerie.
Non. Je veux pas voir.
Refermer les yeux.
Secouer la tête.
- Non.

Respirer. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Du calme.

- J'en peux plus d'être ici. J'ai besoin d'air.
De l'air. Y avait-il de l'air dehors ?
Ou Chan l'attendait-il à la sortie ?

Non. Chan n'était pas là. Il était loin. La pension était loin.
Mais alors...
- Pourquoi ils me suivent ?

Ouvrir les yeux. Regarder Ella. Regarder Julie.
Elles étaient .
Et elles n'étaient pas Chan. Ni aucun moldu.
Sinon, elles ne seraient pas là.

Elles ne connaissaient pas Chan. Ni les autres. Elles ne savaient pas. Elles en avaient, de la chance, de ne pas savoir.
J'aimerais bien ne pas savoir.
Ne pas savoir ce que c'était, de vivre avec eux. C'était bien, de penser que certaines personnes étaient épargnées.
Et que savaient-elles, alors ? Et Chan, et les autres, que savaient-ils ?

Une évidence frappa Malya.
Ils ne savent pas.

Les moldus ne connaissaient pas l'existence de Poudlard. Ils ignoraient que Malya était une sorcière. Ils la trouvaient différentes. C'était vrai. Elle n'était pas normale. La norme, c'était eux.
Cette norme, j'en veux pas.
Malya n'était pas comme eux. Ella non plus. Julie non plus. Elles étaient différentes. Différentes d'eux.
Et ensemble, elles étaient pareilles.

Elles étaient là. C'était fini. La pension avait disparu. Pour toujours.
C'était le passe.
Julie et Ella étaient le présent.
Et elles avaient l'air plus sympathique que les moldus.

Arrêter de pleurer.
- Je ne suis pas normale.
Sourire. Enfin une bonne nouvelle. Excellente.
Tant mieux.

Soyons différentes à plusieurs.

3A RP ~ Fantôme
A touché le fond, mais creuse encore.
Si par hasard quelqu'un voit ceci, n'hésitez pas à m'écrire même si je suis devenu un fantôme sur le site ~ Azriel#3174 sur Discord