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04 juil. 2020, 22:03
 RPG++  Le ballet des corps  PV : A.B. 
Si l'angoisse était omniprésente dans l'infirmerie, elle n'en demeurait pas moins diffuse, comme une nappe de brouillard dans laquelle Rey naviguait en tentant de ne pas se laisser submerger. Mais au moment où la malade se mit en mouvement, le brouillard devint étau et le garçon manqua de souffle sans qu'il n'arrive à comprendre pourquoi. Heureusement, la fillette était trop occupée et concentrée pour voir sa faiblesse subite qui devait s'afficher clairement sur sa face. Le garçon inspira profondément et finalement, le sourire qui s'épanouit l'instant d'après sur le visage de Bristyle finit de diminuer la pression. Cette angoisse venait probablement d'elle, elle avait était suffisamment violente pour se distinguer de toutes les autres... Ou alors était-ce parce que Rey était de plus en plus attentif aux sauts du cœur de la sorcière ?

Il laissa cette mésaventure de côté aussi vite qu'elle était apparue, se concentrant plutôt sur la réaction de la malade face au livre. Un sourire était une victoire en soi, surtout venant de cette poufsouffle si taciturne. La satisfaction qu'amena ce résultat recouvrit doutes et remords, et l'impression d'avoir gagner cette manche renforça sa détermination. Il réussirait à percer Bristyle et à la rendre malléable. D'autant plus que si la fillette était contente, il ne lui faisait aucun tord, non ? Il n'avait pas de raison de culpabiliser. Ses raisons étaient bonnes et au final, il ne lui faisait pas de mal. Pourtant, tout au fond de lui, une petite voix murmurait le contraire.

Bristyle tenta de parler et se perdit dans ses mots. Encore une fois. La première fois, le sens des mots avaient détourner l'attention du rouquin. Cette fois-ci, elle butait tant que rien ne sorti et il eut tout le loisir de s'en inquiéter. Une fois passait pour de la timidité et encore, venant de la sorcière, cela restait inhabituel. Deux fois, c'était une de trop. De toute évidence, la poufsouffle avait du mal à s'exprimer, n'y arrivait pas. Les blessures qu'elle avait reçu lors du bal devaient y être pour quelque chose. Est-ce que ça poserait problème pour la mission qu'il s'était fixé ? Le garçon n'en savait rien et espérait que non. Peut-être même qu'elle serait plus facile à approcher de cette façon, avec cette brèche qui devait la mettre dans tous ses états. Lui aurait probablement été furieux de cette impuissance. En tout cas au début.

Et qu'est-ce qu'elle avait chercher à lui dire ? De ta quoi ? De quoi est-ce que Bristyle ne voulait pas ? Pas du livre en tout cas, elle le serait à présent contre sa poitrine comme un bien précieux. Décidément, il avait fait mouche. Elle avait à nouveau fermé les yeux, comme pour clore leur échange. Rey avait pu y lire toute sa lassitude et sa douleur. Il savait qu'il devait se retirer, la laisser se reposer. Mais ne pas savoir la pensée qu'elle avait essayer de libérer le frustrait. Si il partait ainsi, la chose lui tournerait dans la tête tant qu'il n'aurait pas levé le mystère. Il ouvrit la bouche pour la questionner mais la referma aussi sec quand le renard bleu se redressa et regarda autour de lui avant de poser son regard bleu intelligent sur lui. Immédiatement, le garçon se tendit. Son instinct lui lançait des avertissements. Si il y avait bien quelque chose ou quelqu'un susceptible de ruiner tous ses efforts, c'était cette créature. Il en avait la certitude. Aussi quand elle le salua, il se leva.

- Bonjour, répondit-il, perturbé bien qu'il le savait déjà, d'entendre la voix du renard. Je vais la laisser dormir... Pourras-tu lui dire qu'elle peut le garder tant qu'elle ne l'a pas fini ? Ajouta-t-il après un temps de réflexion, pensant que la fille s'était assoupi.

Il fit quelques pas dans l'intention de prendre congé et se stoppa net au pied du lit. Une révélation éclair lui avait traversée l'esprit et déchiré la poitrine. Un mot féminin, qu'on ne voulait pas dans ces circonstances. C'était pourtant évident !

- Pitié..., dit-il en se retournant à moitié sans regarder ni Aelle, ni la créature, ses yeux perdu dans le vague. Si j'ai pitié de quelqu'un, c'est de moi, dit-il sans se préoccuper que la jeune sorcière ou le renard ne l'entende ou pas.

Une fois les mots prononcés, il prit conscience d'à quel point il disait vrai. Non, il n'avait aucune pitié pour la malade. Il s'était mis à culpabiliser, à se voir comme une raclure, mais certainement pas à la prendre en pitié. Et finalement à considérer que ce n'était pas une si mauvaise chose. Cette fois la petite voix se fit plus forte et il l'entendait maintenant : *Tu es pitoyable* qu'elle disait. Cette pensée ne le quitta pas même après avoir déserter l'infirmerie et ne le quitterait pas de sitôt.

Action de Zikomo vu avec la joueuse.
Merci pour ce super RP Aelle et vraiment désolé pour le temps de réponse, je n'ai pas vu le temps filer ><.