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29 mai 2020, 18:48
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Il lisait en elle comme dans un livre ouvert. C’était assez incroyable et particulièrement perturbant. Il avait tout de suite compris qu’elle évitait sciemment de comprendre où il voulait en venir. Comme si reconnaître ce qu’ils pouvaient ressentir rendait les choses abstraites, moins concrètes. Moins palpable. Perdue à cette pensée, Joanne remarqua pourtant le regard pétillant de l’infirmier et le sourire presque taquin qui fleurissait ses lèvres. D’un mouvement ample, il attrapa sa main qu’elle comptait pourtant ravager et la baissa avec douceur, comme pour l’empêcher d’agir sur ses ongles qui n’avaient rien demandés à personne.

Le contact entre leurs deux mains – qu’ils avaient eu quelques heures plutôt à la volière – renvoya une décharge électrique à la jeune femme, qui ne quittait plus des yeux son collègue, qu’elle jaugeait presque en attendant la suite de ses paroles. Car elle le savait, il ne s’arrêterait pas là, elle commençait, elle aussi, à le cerner un petit peu. Quand bien même il demeurait une énigme pour elle, elle ne pouvait que comprendre l’intérêt dont il était question – elle partageait le même. Au fur et à mesure qu’il étayait ses paroles, elle sentait la pression délicate sur sa main. Et lorsqu’il eut fini de parler, elle hocha doucement la tête. Il n’était plus temps de fuir ou de faire semblant.

Elle aurait voulu lui parler immédiatement, lui dire ce qu’elle pouvait ressentir. Mais elle restait là, interdite, sa main accrochée à celle de l’infirmier, comme refusant de le lâcher. Les mots qu’il lui avait dit résonnait encore « ton contact m’apaise et me fait du bien ». Elle soupira longuement avant d’admettre l’évidence : il pouvait parler pour eux deux dans cette situation. Sans ajouter un mot de plus, elle agrippa de sa main libre l’avant-bras de l’infirmier pour l’attirer à elle. Elle n’avait pas de mot pour décrire ce qu’elle vivait, elle voulait juste être là, avec lui. Et comme lors de la nuit où il l’avait découverte, son seul moyen de s’exprimer passait par ce contact qu’il disait apaisant.

Une fois encore, elle glissa sa main dans le dos de l’infirmier et posa avec douceur sa tête sur sa poitrine. D’ici, elle pouvait entendre les battements de son cœur, réguliers, profonds. Et alors qu’elle rougissait de ce contact qu’elle avait elle-même crée, elle laissa un simple « Merci » s’enfuir de ses lèvres. Remerciements qu’il méritait et bien plus encore. Percer la carapace de Joanne n’était pas facile et probablement que cela serait synonyme de nombreux autres combats. Mais pour ce soir en tout cas, il avait gagné.
31 mai 2020, 18:51
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Étrangement, Rafael se sentait confiant et ne redoutait pas la fuite de sa collègue. Du moins, il se sentait beaucoup plus confiant que les fois précédentes. Il lui semblait même que Joanne était, elle aussi, plus à l’aise. Il ne voyait pas de signe de peur ou d’appréhension, elle semblait confiante elle aussi. Il la vit hocher la tête après qu’il ait finit de parler et comprit qu’elle ne fuirait pas, pas cette fois-ci.

Leurs mains étaient restées en contact et ni l’un ni l’autre n’avaient fait un mouvement pour rompre ce contact. Au contraire, cela adonna dans le sens contraire. Sa collègue soupira longuement avant de répondre quoique ce soit à Rafael qui continuait de la fixer du regard. Avant d’ouvrir la bouche cependant, de sa main libre, elle attira l’infirmier qui se laissa porter jusqu’à elle et l’entoura de ses bras. Ce contact lui rappela le premier qu’ils avaient sciemment eu durant la nuit où ils s’étaient confiés l’un à l’autre.

La tête de Joanne vint se poser délicatement contre son torse et ses bras trouvèrent le chemin de sa taille. La main droite de Rafael se posa sur la celle de sa collègue tandis que l’autre trouva le chemin du cou de cette dernière. Ses doigts commencèrent à dessiner dans le cou de Joanne sans qu’il ne sache ce qu’ils représentaient. Cette étreinte, impensable quelques heures plus tôt, emplit de bonheur le jeune homme qui se laissa bercer par cet élan nouveau avec Joanne. Un petit merci s’échappa de la bouche de la jeune femme et Rafael essaya de comprendre la raison pour laquelle elle le remerciait.

Était-ce pour lui signifier qu’elle était heureuse qu’il lui ai barré la porte de sortie quelques minutes plus tôt? Cela avait-il un rapport avec le fait qu’il l’ait laissée s’exprimer malgré son comportement plus tôt? Il ne savait pas très bien et ne voulait pas rompre ce moment. Il se sentait bien dans les bras de Joanne et même s’il n’y avait toujours pas de mot pour définir leur relation, il ne voulait pas que cela cesse. Il ferma les yeux et profita du moment.

Quelques secondes passèrent et Rafael bougea légèrement. Il ressentait l’envie de lever le visage de sa collègue pour l’embrasser mais il ne savait pas comment elle réagirait, elle avait fait beaucoup d’effort pour en arriver là et, encore une fois, il ne voulait pas tout briser en quelques secondes. Malgré tout, il voulut lui montrer ce qu’il ressentait. Sa main gauche arrêta de dessiner dans le cou de sa collègue et vint se coller à la joue de celle-ci. Il s’éloigna de quelques millimètres et tourna légèrement le visage de Joanne. Après une brève hésitation, il déposa un baiser timide sur le front de celle-ci et resta ainsi quelques secondes craignant d’en avoir trop fait une fois de plus.

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31 mai 2020, 21:12
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Passé le premier moment de surprise – même si elle était à l’initiative du rapprochement physique de leurs deux corps – sa respiration se cala doucement sur celle, régulière, de Rafael. La trentenaire ferma les yeux un instant, comme si elle voulait s’évader quelques minutes, bercée par le doux bruit que ses oreilles entendaient. Dans sa nuque, elle sentait les doigts de Rafael qui dessinaient des choses abstraites qu’elle n’aurait su définir, elle était portée par les frissons que cela lui provoquait. Son échine tremblait à chaque contact, laissant les frissons remontaient le long de sa colonne vertébrale en de délicieuses décharges que la jeune femme ne contrôlaient pas.

Elle n’aurait pas dû. Elle savait qu’elle ne devait pas. Elle se sentait tombée dans une espèce de léthargie qui allait lui être fatale. A chaque fois qu’elle avait ouvert son cœur, elle s’était faite happée par la trahison, les déceptions. Elle ignorait ce que c’était d’être aimée et d’aimer en retour. Comment aurait-elle pu savoir quand ses propres parents ne lui avaient pas appris le sens des sentiments ? La confiance en soi ? L’estime qu’elle aurait pu avoir en sa personne ? Elle frissonna – différemment cette fois-ci – alors qu’elle se sentait empoigner par ce passé auquel elle refusait de penser habituellement. Pourquoi Rafael avait-il cet effet sur elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement l’éviter ?

Alors qu’elle se sentait tomber dans cette spirale de pensée, le mouvement de Rafael la laissa pantoise, un peu perplexe à cet éloignement pourtant de seulement quelques centimètres. Comme si subitement le contact avec l’infirmier était devenu aussi vital que l’oxygène qu’elle inspirait doucement. Dans le même temps, la main de l’infirmier venait de se poser sur sa joue, enflammant ses dernières d’un rouge pivoine. La trentenaire sentait même son sang battre à ses tempes alors que Rafael faisait doucement pivoter son visage pour déposer ses lèvres sur son front, faisant définitivement perdre pied à l’enseignante.

Les pensées de Joanne se bousculèrent en tous sens alors qu’elle sentait le délicat appui sur son front. Elle ferma les yeux. Une seconde, deux secondes. Elle devait reprendre une respiration calme, elle sentait son pouls qui s’emballait et n’arrivait plus à gérer le flux de ses pensées. « Tu … » un premier murmure qui passa ses lèvres et ses bras retombèrent doucement le long de son corps, libérant de fait Rafael du contact dans lequel elle l’avait emprisonné. « Je … ». Elle se recula doucement. Pas de beaucoup, juste assez pour pouvoir observer Rafael. Ses yeux qui, jusqu’ici, étaient restés figés sur le sol, affrontaient désormais le visage tendu de son collègue.

Dans ses yeux bleus-gris, elle semblait y voir un reflet de sa propre âme, de ses propres doutes, de ses propres angoisses. Comment faisait-il pour rester debout face à ce qu’il avait vécu ? Comment pouvait-il vouloir l’aider alors qu’elle ne cherchait qu’à le fuir ? Elle expira doucement. « Je suis pas certaine que … ». Non, c’était trop fort, ça courrait sur sa peau comme un besoin insistant, impérieux. Elle ferma les yeux pour inspirer doucement.

L’une de ses mains, qui était revenue contre sa hanche, monta doucement, prudemment, jusqu’au cou de Rafael. « Je pense pas que … » et alors qu’elle n’arrivait pas à finir la phrase qu’elle voulait lui dire – et de toute façon, pour dire quoi ? – elle se rapprocha de lui pour poser ses lèvres contre les siennes. Son cœur battait à tout rompre, comme s’il voulait s’enfuir de sa poitrine. Et aussitôt après qu’elle eut fait ce geste empli de tendresse, elle recula, l’air interdit, le visage empourpré, tout en tentant de se justifier maladroitement « Je … non c’était pas … enfin je crois pas que … vraiment … c’était … » avant d’ajouter, dans un soupir « Désolée ».
03 juin 2020, 14:36
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Rafael sentit le corps de Joanne se tendre et il craint d’avoir dépassé la ligne invisible qu’elle s’efforçait de maintenir entre eux d’eux. Les bras de la jeune femme quittèrent la taille de Rafael. Elle recula de quelques centimètres mettant fin à leur contact et bégaya quelques mots. Elle ne savait pas quoi dire ni faire, ne trouvait pas la manière d’exprimer sa surprise. Rafael pensa s’excuser mais en réalité, il ne voulait pas le faire, il ne regrettait pas d’avoir fait ce geste. En y réfléchissant, il voulait plus qu’un simple baiser sur le front, cela ne lui avait pas suffit mais il savait désormais que ce n’était pas possible, Joanne ne laissera pas cela arriver.

Elle rouvrit les yeux et le regarda droit dans les yeux sans lui laisser l’opportunité de savoir ce qu’elle pensait. Elle semblait imperturbable et pour sa part, il se posait des dizaines de questions. Qu’allait-il recevoir en retour? Une remontrance, une claque, une fuite? Il n’en savait rien et le regard fixe de sa collègue commençait à le mettre mal à l’aise. Après ce qui sembla être une éternité aux yeux de Rafael, elle trouva enfin les mots qui étaient restés bloqués dans sa gorge quelques secondes plus tôt. Sans grande surprise, elle commença sa phrase et lui dit qu’elle n’était pas certaine. Rafael devina aussitôt la suite. Elle n’était pas certaine de vouloir ce genre de chose avec lui. Il s’était trompé sur ses désirs, il avait du mal à comprendre ce que voulait vraiment les femmes.

Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration. Rafael avait du mal à ne pas se rapprocher de nouveau. Il se faisait violence pour respecter la volonté de Joanne, elle ne voulait pas de lui et il ne pouvait pas la forcer. Mais tout en lui voulait la toucher de nouveau, il n’arrivait pas à quitter son regard d’elle, il détaillait ses yeux, d’un bleu où il avait l’impression de se noyer, son visage qui paraissait à la fois doux et fort. Mais alors qu’il croyait qu’un contact n’existerait plus entre eux d’eux, il sentit la main de la jeune femme se poser sur lui.

Joanne s’était rapprochée légèrement pour poser sa main sur la taille de Rafael. Il sentit la main de Joanne remonter jusqu’à son cou et du faire un effort pour ne pas frissonner. Elle ouvrit de nouveau la bouche mais ses mots semblaient être en contradiction avec sa manière d’agir et contre toute attente, elle rapprocha son visage de celui de Rafael et avant de finir sa phrase, elle posa ses lèvres contre celles de l’infirmier. Rafael sentit alors son cœur s’accélérer contre sa cage thoracique et alors qu’il voulait rendre son baiser à Joanne, celle-ci recula et sembla totalement gênée, il vit son visage rougir et elle se perdit dans des explications qui n’étaient pas claires. Elle s’arrêta quelques secondes et s’excusa auprès de Rafael. Ce-dernier sourit doucement et rattrapa Joanne avant qu’elle ne recule trop. Il l’attira de nouveau contre elle et lui dit:

Arrête de t’excuser, tu n’as rien fait de mal!

Avant qu’elle ne puisse répondre ou faire marche arrière, il l’attira contre lui, ne lui laissant, cette fois-ci, pas l’opportunité de refuser. Sa main s’approcha de son cou et il reprit là où ils s’étaient arrêtés quelques secondes plus tôt, collant à son tour ses lèvres à celles de Joanne. Il ne voulait pas que cela cesse, il pouvait enfin faire ce qu’il avait imaginé quelques fois déjà et il savait désormais que Joanne partageait en partie ses sentiments. Rafael se laissa aller et après quelques secondes il s’écarta de Joanne, prenant soin de ne pas trop s’éloigner d’elle pour autant et ajouta:

J’ai cru que ce moment n’arriverait jamais.  »

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04 juin 2020, 22:20
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Il avait le sourire doux, tendre, de ceux qui sont heureux de vivre et que Joanne n’arrivait pas à comprendre. Voilà ce qu’était Rafael pour elle, une énigme qu’elle devait percer à jour, quel que soit les raisons pour lesquelles il s’intéressait à elle, elle le savait : il se trompait. Elle était persuadée de ça et plus elle y pensait, plus elle se disait que c’était quelque chose d’improbable, d’impossible. Alors il apparaissait comme un artefact runique qu’elle devait déchiffrer, décrypter. Et plus elle cherchait à le comprendre, plus son propre comportement lui échappait. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de se rapprocher ainsi de lui et de prendre le risque – douloureux – de se voir éjectée aussi simplement qu’on peut dire « RETENUE ! » à un élève qui grille le couvre-feu.

Pourtant, la réaction qu’elle redoutait tant n’arriva pas. Pas du tout même. Les mains de Rafael se posèrent sur ses hanches alors qu’il l’attirait doucement à elle et lui glissait qu’elle n’avait rien fait de mal. Aussitôt, le visage de la jeune femme s’empourpra. Plus la soirée continuait et plus il lui semblait qu’elle perdait contenance face à l’infirmier. Mais l’étau des bras de ce dernier se resserra sur elle, rapprochant encore davantage leurs deux corps, elle pouvait, de là où elle était, sentir le parfum de son collègue, s’imprégnait de son odeur qui, à n’en pas douter, lui faisait perdre ses sens.

L’une des mains de Rafael remonta jusqu’à sa nuque et extirpa un long frisson à la jeune femme. Elle tentait vainement de reprendre un rythme de respiration calme mais il lui semblait que le moindre geste de son collègue l’entraîne dans des tréfonds qu’elle ne connaissait pas. Sa respiration refusait de se calmer et pire encore, elle sentait son cœur battre à un rythme effréné non loin de son sternum, lui tirant une délicieuse douleur qu’elle n’avait encore jamais ressentie. Et alors qu’elle était tout à l’écoute de son corps, elle perçut le mouvement, doux, précautionneux de Rafael, qui vint poser ses lèvres sur les siennes, pour les sceller d’un baiser qu’il avait dû trouver trop court la première fois.

La trentenaire resta interdite les quelques premières secondes avant de rendre, à son tour, l’échange langoureux à l’infirmier. Une vague de chaleur embrasa les sens de Joanne à mesure qu’elle restait là, collée à lui. Ses doigts s’étaient perdus dans la nuque du jeune homme, effleurant au passage la naissance de ses cheveux avec une douceur infinie, comme si elle redécouvrait le sens du mot « toucher ». Bien loin de ce qu’elle avait sous les doigts habituellement, entre runes diverses et objets de gravure potentiellement dangereux.

Mais le feu ne dura pas, Rafael finit par reculer légèrement, non sans lâcher la jeune femme – de peur qu’elle s’enfuit, peut-être ? – avant de laisser à son attention quelques mots qui tirèrent un sourire à la jeune femme. Elle ne savait pas quoi répondre, tout autant gênée par la situation que par les pensées qui se bousculaient dans son esprit. Une fois encore, elle tenta de détourner la conversation, loin de ses joues rougies ou de ses yeux brûlants d’envie de recommencer. « Tu … n’avais pas des patients toi ce soir ? ».

Le sourire est narquois, presque taquin. Elle expirait doucement l’air qui semblait avoir retrouvé ses poumons. « J’ai peur que … si tu continues … je fasse partie de tes patientes pour un nouveau malaise ». La taquinerie était à peine voilée, mais il ne s’agissait juste que de détendre l’atmosphère – ou plutôt se détendre elle-même. Comme si parler de choses et d’autres pouvait lui faire oublier ce qui venait de se passer et le fait que ses sens soient totalement chamboulés à proximité de Rafael.
08 juin 2020, 17:59
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Rafael regrettait presque de s’être éloignée de Joanne, il aurait aimé que ce moment dure plus longtemps encore mais il était dans son bureau et un patient pouvait arriver à n’importe quel moment. Il imaginait que trop bien la vitesse à laquelle les rumeurs pouvaient circuler dans le château et il se doutait que les élèves se feraient un malin plaisir à raconter à qui voulait l’entendre que le professeur de runes et l’infirmier s’étaient embrassés dans son bureau. Il garda néanmoins un contact intime avec sa collègue en gardant sa main ancrée dans la sienne de sorte qu’ils puisse continuer à sentir sa présence.

Leur fougue semblait avoir laissé place à la gêne chez Joanne, elle rougissait encore de la situation et semblait chercher ses mots. Une chose, cependant, était sure, Joanne acceptait enfin qu’une personne l’approche, ses yeux pétillants faisaient comprendre à Rafael que cela ne lui suffisait pas et il partageait totalement son ressenti. Il se montra malgré tout sage et garda ses distances avec la jeune femme. Elle comprit sûrement ce qui se passait dans la tête de l’infirmier car elle essaya de trouver un sujet plus léger et la première chose qui lui vint à l’esprit était le travail de Rafael. Il l’avait totalement oublié ces dernières minutes et le retour à la réalité fut difficile, il aurait aimé être totalement libre et partir avec Joanne dans un endroit où il ne risquait pas d’être surpris par un élève mais ce n’était pas possible.

Il détailla la jeune femme en face de lui qui semblait s’amuser de la situation, un sourire taquin sur son visage lui laissait penser qu’elle s’amusait bien. Elle ajouta ensuite qu’elle craignait de se retrouver avec ces dits patients si ils continuaient à faire ce qu’ils faisaient quelques secondes plus tôt. Sa remarque fit sourire l’infirmier et il imagina la scène en se retenant de rire. La situation semblait tout de même assez cocasse et les élèves se demanderaient certainement ce qu’il se passait. Sourire aux lèvres, Rafael ouvrit la bouche pour répondre à Joanne:

« — Je ne te le conseille pas, de mémoire les matelas ne sont pas des plus confortables je crois.

Rafael caressa d’un geste automatique la main de la jeune femme tout en essayant lui aussi de mettre du clair dans ses idées. Il réalisa que même si elle avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, il avait réellement des patients à aller voir et il ne pouvait pas retarder la visite trop longtemps. Cependant, il était difficile de s’y résigner, il ne voulait pas dire au revoir à sa collègue, il savait qu’elle était parfois imprévisible et il ne voulait pas qu’elle l’ignore et l’évite dés le lendemain. On lui avait souvent dit que la nuit portait conseil mais il ne savait pas quel conseil elle apporterait à la professeur de runes. Ne voulant pas être pris au dépourvu dans les jours à venir, il se risqua à demander à sa collègue ce qu’elle en pensait.

Euh si j’ai malheureusement des patients à aller voir, mais je ne sais pas si c’est risqué ... de te laisser partir, je ne voudrais pas que tu m’évites dans les jours à venir. »

Rafael avait essayé de dire cela sur le ton de la plaisanterie mais un noeud s’était formé dans sa gorge au moment où il l’avait dit et cela avait rendu sa phrase plus solennelle.

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08 juin 2020, 21:56
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Elle gloussa comme une adolescente à la mention des matelas pas forcément confortables. Mais se reprit bien vite, histoire de garder un minimum de décence face à Rafael. Elle restait là, suspendue aux lèvres de l’infirmier, elle sentait bien que l’heure de la séparation approchait et si elle devait être honnête, elle aurait bien volontiers admis que cela ne lui convenait pas forcément. Mais que pouvait-elle faire de plus de toute façon ? Elle s’était rendue ridicule plus d’une fois au sein du château, il fallait qu’elle pense un peu à préserver le peu de réputation qu’elle avait. Quand bien même les rumeurs de Poudlard n’était pas réelle, ni criante de vérité, elles avaient le malheur d’exister et elle ne comptait pas en rajouter d’autres. Comme si elle voulait garder Rafael dans un jardin secret où personne ne devrait mettre les pieds.

La main de Rafael n’avait de cesse de caresser celle de Joanne, un délicat contact que la trentenaire appréciait bien entendu, mais qu’il lui rappelait que la morsure de l’absence pouvait faire mal. Peut-être devrait-elle se protéger ? Ne rien espérer ? Mais finalement, les mots de Rafael eurent l’effet d’une douche froide sur Joanne et la ramena bien trop difficilement sur la terre ferme. Face à l’interrogation de l’infirmier, elle pressentait bien l’angoisse sous-jacente. Celle qu’elle décide de faire demi-tour et de ne pas se retourner, comme lorsqu’elle était partie de la volière, quelques heures plutôt.

Face à ce manque évident de confiance, la déchirure se fit plus grande dans le cœur de l’enseignante. Il lui semblait qu’on rouvrait les plaies qu’elle avait du mal à panser. Ce sentiment d’abandon et de solitude qui s’empara d’elle fut difficilement camouflable. Elle se mordit la lèvre pour éviter de craquer, pas maintenant, pas ici. Cela n’apporterait rien de plus à ce qu’ils s’étaient dit, à ce qu’ils avaient échangés. Il n’y avait ni regret, ni remord dans l’esprit de Joanne, seulement cette solitude qu’elle trouvait désormais beaucoup trop pesante.

« Va faire ton travail » qu’elle lâcha difficilement, avant d’ajouter « Je suppose que je n’aurais pas disparu demain ». La voix était pleine d’amertume, le ton donné clairement dans le découragement que ressentait Joanne. S’il ne lui faisait pas confiance, comment devait-elle réagir ? Elle souffla doucement pour tenter de reprendre le contrôle de ses pensées qui s’enfuyaient à toute vitesse vers des contrées que Joanne ne voulait pas explorer ce soir.
08 juin 2020, 23:10
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Ses mots eurent à peine le temps de franchir ses lèvres et de parvenir aux oreilles de la directrice de Serpentard que Rafael remarqua qu’il avait parlé trop vite. Une douche froide aurait eut le même effet sur la jeune femme, elle se paralysa quelques secondes et l’infirmier comprit que la menace d’une probable fuite n’était pas exclue. Contrairement aux fois précédentes, Rafael savait que Joanne n’était pas indifférente à lui et avec ce qu’il venait de se passer ce soir-là, il ne ferait pas les choses de la même manière. Si elle ne revenait pas à lui, il irait directement la voir, il ne laisserait pas un mois passer avant d’avoir une conversation avec elle.

Outre cela, Rafael savait que le besoin se ferait ressentir de son côté de revoir la jeune femme, il avait déjà du mal à rompre le contact de leur deux mains, il aurait besoin de la revoir vite. Il essayait de comprendre ce que ressentait la jeune femme mais c’était toujours difficile pour lui, elle semblait réfléchir à plusieurs choses en même temps et il avait parfois du mal à suivre. Mais après quelques secondes, elle ouvrit difficilement la bouche pour lui conseiller d’aller faire son travail. Elle avait l’air triste, ou déçue, il n’arrivait pas trop à le déterminer. Elle finit enfin par le rassurer du mieux qu’elle le pouvait et Rafael l’encouragea d’un sourire.

L’heure des adieux semblait approcher et Rafael devait difficilement s’y résoudre. Il se rassurait en se rappelant qu’ils se reverraient très vite, le château n’était pas si grand que ça. Avant qu’elle ne reparte dans ses appartements, Rafael se permit une fois de plus de se rapprocher de sa collègue et lui vola un baiser. Plus chaste que le dernier échangé, ce baiser éveilla néanmoins chez le jeune homme un plaisir non feint. Il recula d’un pas avant de répondre à l’enseignante.

« — Dans tous les cas, je saurais où te retrouver. Se rappelant de leur première entrevue il ajouta: Si je me souviens bien, tu avais accepté de me faire découvrir les runes, ce sera une occasion de monter jusqu’à ton bureau.

Rafael avait l’impression que ce souvenir remontait à des années alors que seulement deux mois s’étaient écoulés depuis cette visite à l’infirmerie. Il ne s’était pas imaginé que deux mois plus tard, il embrasserait cette même collègue dans son bureau. Souriant en se remémorant ce souvenir, Rafael se demanda si Joanne s’en souvenait aussi bien que lui.

Revenant à la réalité, Rafael se rappela qu’il devait aller s’occuper de ses patients et laisser sa collègue partir de l’infirmerie. Bien qu’il ne le souhaitait pas, Rafael lacha la main de Joanne et porta sa main jusqu’au visage de la jeune femme, coiffa une mèche de ses cheveux derrière son oreille et laissa retomber sa main. Après un court silence il ouvrit la bouche.

Bon tu as raison, je vais devoir aller travailler, je vais te laisser retourner à tes occupations. »

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09 juin 2020, 08:06
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
L’effet de la douche froide était toujours là, marqué sur sa peau, dans sa chair. Elle en frissonnait presque mais elle devait se contenir. Ce n’était clairement pas le moment pour s’effondrer. Pas ici, pas maintenant. Elle devait au moins tenir jusqu’à ce qu’elle arrive dans ses appartements. Quand la porte se serait refermée sur elle, elle pourrait se laisser aller à crier sa frustration ou à pleurer son désarroi : personne ne serait là pour la voir ou la juger. Elle soupira longuement alors que Rafael s’était rapproché et avait déposé doucement ses lèvres sur les siennes. Joanne se laissa faire mais le cœur n’y était plus.

Malgré tout, les propos rassurants que Rafael laissait à son attention n’avait pas d’impact, elle s’était refermée et ne désirait plus qu’une chose : sortir du bureau de l’infirmier où l’atmosphère était soudainement devenu pesante, étouffante. Elle hocha la tête à la demande de l’infirmier. Oui, elle pouvait bien lui faire découvrir les runes s’il le souhaitait mais il semblait à Joanne qu’il cherchait juste à se rattraper des propos qu’il avait laissé plutôt. Se pouvait-il qu’il ait compris que ses propos avaient blessés la trentenaire ? C’était difficile à dire, après tout, Joanne n’était pas dans sa tête, elle n’avait pas la possibilité de savoir toutes les pensées qui pouvaient traverser son collègue.

Pourtant, les gestes tendres de Rafael auraient dû rassurer la jeune femme, lui montrait qu’elle avait de l’importance, que les propos dits plutôt étaient surtout de la peur. Mais elle n’arrivait pas à s’en convaincre. Même lorsqu’il remit une mèche de ses cheveux derrière l’une de ses oreilles. Elle hocha la tête quand elle entendit qu’il devait retourner travailler. Elle se mordait rageusement l’intérieur de la joue pour éviter de craquer. Elle ne voulait pas offrir ce spectacle désolant à son collègue alors elle se contenta d’hocher la tête doucement tout en laissant courir un léger silence avant de confirmer « Oui, je vais y aller ».

Et sur cette simplicité de mot, un fin sourire vint mettre fin à la conversation. Le cœur lourd et les pensées pleines d’angoisse, Joanne quitta l’infirmerie. Elle avait dans son esprit autant de questions que lorsqu’elle était arrivée. Partagée entre le sentiment de plénitude qui était né quand elle s’était rapprochée de Rafael et l’inquiétude dévorante des mots qu’il lui avait laissés, symptômes d’un manque de confiance qu’elle savait sous-jacent.

Fin pour moi, merci pour ce RP :)
12 juin 2020, 13:24
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
La voix de Rafael se cassa à la fin de sa phrase mettant en avant sa déception de devoir la laisser partir ce soir-là. Malgré tout, il le devait, il fallait qu’il retourne travailler et sa conscience professionnelle prenait le dessus. Il savait que ce n’était qu’un au revoir et non un adieu. En regardant Joanne, il se demanda si elle pensait la même chose que lui, savait-elle que ce n’était pas un adieu? Il ne savait plus trop, elle semblait s’être renfermée sur elle-même et il n’arrivait pas à mettre le point sur ce qui l’avait fait changé de comportement. Elle hocha la tête lorsqu’il lui confirma qu’il devait retourner travailler et après un petit silence elle lui répondit qu’elle partait et mit à exécution ses propos en quittant l’infirmerie.

Rafael se sentit desamparé par la rapidité de la scène, il ne s’était pas attendu à voir sa collègue partir aussi rapidement. Il la regarda s’éloigner puis tourner après avoir passé la porte le laissant ainsi seul dans son bureau. Il baissa les yeux et serra les poings, il sentit alors la parchemin que Joanne avait laissé sur son bureau quelques minutes plus tôt. Il avait oublié ce petit bout de papier et se demandait ce qu’elle avait bien pu écrire. Il fit quelques pas en direction de son bureau et se posa contre lui. Il déplia le parchemin et lu les quelques mots qui y étaient écrits.

Rafael,
Je suis désolée d’être partie ainsi. J’aurais du prendre le temps de te parler, de te dire que cet intérêt est partagé. Je te prie de bien vouloir m’excuser.
J’espère que tu pourras me pardonner.
Joanne


Un sourire s’étendit sur le visage de l’infirmier. Dés le début elle était venue pour s’excuser, lui qui croyait l’avoir convaincue grâce à sa présence. Il relu une deuxième fois la note de Joanne en s’arrêtant sur quelques mots. Elle avait donc voulu se réconcilier avec le jeune homme et il regretta alors de lui avoir demandé si elle n’avait pas prévu de fuir. C’est comme s’il avait rayé les mots écrits sur cette lettre. Elle avait fait des efforts pour revenir vers lui et il lui avait renvoyé sa détresse passée en pleine face.

De toute évidence, il n’avait pas voulu mal agir, c’était ses propres craintes qui avait été formulées. Il craignait réellement la réaction de sa collègue car elle semblait éprouvée des difficultés avec les relations humaines. Il réfléchit quelques instants ainsi, resta posé sur son bureau et pensa à ce qu’il pouvait faire. Dans tous les cas, il était tard et il devait aller voir ses patients, il laisserait la nuit passer et verrait comment se passerait les retrouvailles avec Joanne. Si elle rencontrait de nouveaux des difficultés après ce qu’il lui avait dit, il irait la voir pour lui présenter ses excuses et en parler avec elle.

Ayant trouvé une solution à ses interrogations, il se releva, plia la lettre de Joanne et la rangea dans la poche intérieure de sa cape. Il regarda rapidement dans son cahier de transmissions et prit ensuite la direction de la salle de soins pour retrouver ses patients qui attendaient certainement sa venue.

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
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