Inscription
Connexion
16 mai 2020, 21:21
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Mars 2045
Suite de ce RP


Elle avait fui à toute vitesse, elle s’était enfuie devant l’évidence même : ce qu’elle ressentait au creux de ses entrailles, lui aussi l’avait perçu. Et plutôt que d’en être contente, plutôt que de s’en satisfaire, elle avait fui. Encore. La fuite comme unique solution pour sa survie. Elle ne s’était pas retournée alors qu’elle avait traversé le parc avec raideur. Non, elle n’avait pas voulu croiser son regard, elle savait que, dès lors, elle aurait été remplie d’une culpabilité dont elle ne voulait pas. Parce que croiser le regard gris-bleu de l’infirmier, c’était scellé ce qu’elle commençait à ressentir, là, dans sa poitrine. Joanne était certaine qu’elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chose. Ce n’était pas possible.

Elle arriva dans son appartement le cœur battant, cela faisait à peine une vingtaine de minutes qu’elle avait quitté l’infirmier comme une malpropre et, déjà, l’interrogation venait : avait-elle bien fait ? Ne sentait-elle pas venir le poids d’une toute autre culpabilité dans ses entrailles ? Ou était-ce peut-être le dégoût, ce dégoût d’elle-même car elle posait des questions mais ne voulait jamais en accepter les réponses. Elle tourna comme une lionne en cage pendant de longues minutes. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, c’était indéniable. Mais quoi ? Elle n’avait pas été dotée de toutes les armes sociales que pouvaient avoir les autres sorciers. Pourquoi fallait-il que cela lui tombe dessus alors qu’elle faisait tout pour se maintenir loin de tout le monde ?

Abandonnant un soupir, elle se laissa glisser le long d’un mur, les coudes sur ses genoux, les mains figées dans ses cheveux. Comme si elle pouvait avoir une illumination en restant ainsi. Et d’ailleurs, combien de temps resta-t-elle ainsi ? Perdue dans ses pensées, dans ses contemplations, se remémorant ses rencontres successives avec l’infirmier. D’abord la blessure – instinctivement la main qui avait été blessée se portait à ses yeux : elle n’en gardait aucune séquelle. Ensuite l’insomnie. Le cauchemar, la honte qui l’avait rattrapé de l’avoir confondu avec son père alors qu’il voulait juste l’aider. Lui. Et puis, l’évitement. Des sourires dérobés qu’elle n’avait pas voulu saisir, des salutations auxquelles elle ne répondait pas. Et ce soir. Elle revoyait encore ses doigts jouant sur les phalanges de l’infirmier et un frisson lui longea l’échine.

Elle ferma finalement les yeux. Que pouvait-elle bien faire pour rattraper sa fuite ? Après tout, il ne lui avait pas fait de déclaration enflammée non plus. Tout au plus s’agissait-il d’un intérêt singulier. Qu’ils partageaient en plus. Quelle mouche avait donc piqué Joanne pour fuir ainsi tel un animal pris au piège ? Et comment agir désormais face à l’infirmier ? Car il était clair, dans l’esprit de Joanne, que Rafael ne voudrait plus lui adresser la parole vu ce qu’il s’était passé ce soir.

Après un temps relativement long – quelle heure était-il exactement ? Joanne n’en savait rien mais elle supposait que la nuit avait désormais recouvert totalement Poudlard – elle s’était décidée. Elle avait trouvé comment faire face à l’infirmier sans trop se mettre en danger. Après tout, elle pouvait bien lui présenter ses excuses par écrit, lui laisser le mot dans l’infirmerie et voir ce qu’il en était ensuite, n’est-ce pas ? C’était une nouvelle façon de fuir, bien entendu, mais ainsi, elle remettait les cartes dans les mains de l’infirmier. Libre à lui de décider s’il acceptait les excuses de Joanne ou si, au contraire, il voulait les ignorer et auquel cas l’un comme l’autre devrait faire comme si de rien n’était.

Armée de sa plus belle plume, la sorcière écrivit rapidement quelques mots sur un premier parchemin. Pourtant, à chaque fois qu’une tournure de phrase ne convenait pas, elle rayait le tout et recommençait. Ce petit manège vit ainsi plusieurs parchemins souillés de ratures avant que la brune ne se décide à écrire ce qu’elle avait sur le cœur. Des mots succincts, concis, qu’elle savait pourtant sincères. Elle pouvait se dévoiler un peu plus par écrit, après tout, elle ne devrait pas affronter directement Rafael en face alors … il y avait moins d’appréhension.

Reducio
Image


Une fois qu’elle eut finie, elle plia la missive et la garda dans sa main. Elle était certaine de ne pas croiser l’infirmier : lui aussi devait bien avoir des choses à faire au sein de Poudlard une fois le soir venu après tout. Le pas rapide dans les couloirs vides, elle dissipait chacune des pensées négatives qui lui venaient à mesure qu’elle se rapprochait de l’infirmerie. Il ne fallait pas qu’elle recule, pas maintenant, c’était impossible. Arrivée à proximité de son point de chute, elle inspira profondément, tentant de faire fi de son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. Comme un fantôme, elle aurait aimé être discrète, ne faire aucun bruit. Alors à pas de loup, elle se glissa dans le bureau de l’infirmier – Joanne se fit la réflexion qu’on se serait cru dans un aquarium avec toutes ces vitres – et elle déposa la missive sur le bureau de ce dernier.

Soulagée, presque trop confiante, elle voulut faire demi-tour et repartir dans ses appartements, mais c’était sans compter sur la présence de l’infirmier dans l’embrasure de la porte, qu’elle heurta de plein fouet. Beaucoup trop soulagée d’avoir libérer sa conscience de la sorte, la jeune femme n’avait pas fait attention aux bruits derrière elle, pas plus qu’elle ne s’était retournée pour être certaine d’être seule. Et là, désormais, il était trop tard pour faire demi-tour et reprendre sa lettre. Alors d’une voix timide, elle déclara simplement « Bonsoir Rafael … j’étais juste euh venue voir si … un de mes élèves étaient … ici ». Le regard fuyant, oscillant parfois sur la lettre laissée sur le bureau et l’expression de l'infirmier.
17 mai 2020, 10:00
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Rafael avait passé quelques dizaines de minutes dans la volière, il avait très vite retrouvé sa chouette. Du moins, elle l’avait trouvé. Dés qu’il était entré dans la volière, une fusée blanche et noir s’était ruée sur lui et avait ralentit sa course quelques centimètres avant de toucher le trentenaire pour se poser délicatement sur son épaule droite. Ce dernier lui avait alors distribué plus de caresses qu’elle n’avait reçu ses derniers temps et il était resté assis sur la première marche de la volière pendant plusieurs minutes. Il avait admiré la beauté des couleurs du coucher de soleil et quand la température avait atteint un stade trop bas pour lui, il s’était décidé à rentrer dans le château.

Une fois à l’intérieur, il avait contourné les élèves qui se ruaient dans la Grande Salle et n’était pas rentré avec eux. Il ne voulait pas se retrouver à la même table que sa collègue, c’était un petit peu trop tôt pour cela. Il avait pris aussitôt la direction des cuisines près de son ancienne salle commune et après s’être assuré que personne ne le voyait, il était rentré dans les cuisines et avait poliment demandé à un elfe si il pouvait prendre quelque chose à emporter. A leur habitude, ces petits êtres dévoués s’étaient pliés en quatre pour lui préparer un repas à emporter digne de ce nom et malgré ses réticences à prendre autant de nourriture, il n’avait pas pu rejeter leur offre trop longtemps. C’est donc muni d’un panier garni que Rafael avait grimpé les marches en direction de l’infirmerie.

Une fois dans ses appartements, le jeune homme avait grignoté sans faim le repas concocté par les elfes de maison. Malgré tout, il n’arrivait pas à le savourer, il ne cessait de penser à sa discussion avec Joanne et s’en voulait de s’être montré aussi à l’aise et bavard. Il en voulait aussi à Joanne d’avoir montré des signes d’intérêt elle aussi, il était persuadé de ne pas tout avoir imaginé. Tous ces mots échangés et ces quelques touchers n’avaient pas semblé anodins pour les deux adultes et pourtant la jeune femme avait balayé tout cela d’un revers de main comme si elle n’avait jamais éprouvé quoique ce soit à son égard. Les images défilaient dans la tête de l’infirmier et il secoua la tête, il ne voulait plus penser à cela. Il tapa du plat de la main sur son bureau et se leva. Il aurait aimé pouvoir quitter l’infirmerie et se rendre à Pré-au-Lard, prendre un verre et oublier ce sujet mais il ne pouvait pas laisser sa nouvelle patiente sous surveillance très longtemps.

Ne tenant pas en place, il voulu aller voir sa patiente mais entendit un bruit étrange dans le couloir, il se dirigea alors vers ce bruit Descendit quelques marches en entendant de nouveau le bruit mais très vite il identifia qui faisait ce bruit, Peeves faisait encore des siennes mais Rafael le laissa faire, il n’avait pas la force de négocier et savait de toute manière que l’esprit frappeur ne l’écouterait pas. L’infirmier fit marcher arrière et retourna dans ses appartements. Il ne remarqua pas dans un premier temps que la porte de son bureau était ouverte alors qu’il l’avait lui même fermée en sortant quelques minutes plus tôt. Il n’en prit conscience qu’au moment où il allait l’ouvrir. Il releva alors la tête pour comprendre ce qui se passait et aperçut alors quelqu’un dans son bureau.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour reconnaître la personne qui était entrée dans son bureau sans sa permission. Même de dos, il la reconnaissait directement. Les sentiments se bousculèrent dans son esprit, partagé entre le soulagement de la revoir et la colère qu’elle lui inspirait, il resta immobile dans l’embrasure de la porte. Il n’osait parler ne sachant pas s’il allait se montrer aimable. Plusieurs phrases se bousculaient dans sa tête mais aucune d’entre elle n’était adaptée à la scène et il risquait de se montrer dur envers la jeune femme. Dos à lui, il ne pouvait voir ce qu’elle faisait près de son bureau et il ne bougea pas pour le voir. Cette dernière recula de quelques pas dans sa direction et avant qu’elle ne le touche, elle se retourna et le heurta de plein fouet. Instinctivement, Rafael tendit les bras et rattrapa les bras de la jeune femme Pour l’équilibrer mais retira très vite ses mains lorsqu’il remarqua son geste. Il croisa ses bras l’un à l’autre et s’appuya contre l’embrasure de la porte de son bureau, bloquant ainsi le passage à sa collègue.

Cette dernière ne s’attendait pas à le croiser ici, elle n’avait pas besoin de le lui dire, cela semblait évident. Elle resta là, devant lui, à essayer de lui expliquer la raison de sa venue. Et de toute évidence, elle lui mentit, une fois de plus. Rafael n’avait pas besoin de la connaître pour identifier qu’elle ne disait pas la vérité. Son ton était timide, hésitant et elle ne semblait pas persuadé de ce qu’elle disait. Cela ne tenait pas debout. Rafael n’avait pas la patience de faire face aux mensonges de sa collègue et d’un ton sans chaleur il déclara:

« — Ne recommence pas avec tes excuses Joanne, je ne suis pas d’humeur. Viens en direct au but s’il te plait.

Rafael avait perdu toute la chaleur et la bonne humeur qu’il ressentait quelques heures plus tôt et Joanne l’avait certainement remarqué. Elle semblait fuir le regard de l’infirmier comme si elle craignait voir la colère dans ses yeux. A moins que ce ne soit autre chose. Rafael suivit le regard de sa collègue et tourna la tête en direction de son bureau où elle n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil. Il aperçut alors un parchemin qui, pour sur, n’était pas ici quand il avait quitté son bureau. Il ne mit pas longtemps à assembler ses idées, Joanne était restée devant son bureau quelques minutes plus tôt et elle n’arrêtait pas de jeter des regards dans cette direction. D’une voix légèrement intriguée et moins dure Rafael lui demanda:

C’est quoi ce parchemin sur mon bureau? C’est toi qui l’a posé ici? »

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
18 mai 2020, 18:48
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Elle était aussi ridicule que les élèves qui étaient en dehors de leurs salles communes une fois le couvre-feu passé. Elle arrivait habituellement bien à mentir mais face à Rafael, il lui semblait qu’elle perdait tous ses moyens et cela ne l’aidait pas à se dépêtrer de la situation dans laquelle elle s’était mise. Elle soupira longuement en entendant la voix particulièrement froide empruntée par Rafael. Bien loin de la chaleur à laquelle elle s’était habituée, son ton, les mots employés, tout en lui criait la frustration qu’elle avait créée en fuyant de la volière comme elle l’avait fait. Joanne s’en voulait, bien entendu. Comment pourrait-il en être autrement ?

Elle s’apprêtait à répondre quelque chose, probablement un propos cinglant dont elle avait le secret, jusqu’à ce qu’il suive son regard et avise le parchemin qu’elle avait laissé. Aussitôt, la voix de Rafael s’était faite plus douce, toujours moins chaleureuse que ce à quoi Joanne s’était habitué mais il lui semblait que la présence du parchemin l’avait adouci. Était-ce une illusion de son esprit ? Ou un simple désir de sa part ? Elle devait rassembler son courage, le prendre à pleine main et faire ce qu’elle s’était refusé à faire jusqu’à présent : reconnaître que Rafael avait pris une place importante dans son esprit et que même si elle se refusait à ressentir le moindre sentiment, ils naissaient sans son consentement.

« Très bien ». Elle chercha un minimum d’aplomb tout en croisant ses bras sur sa poitrine – réflexe miroir face à la posture affichée de l’infirmier. Elle inspira et expira doucement avant. « Puisque tu veux tout savoir … ». Elle ferma les yeux. Elle sentait sa température descendre à un niveau bas. Il n’y avait rien de physique là-dedans, juste la pression qui montait et son corps se mettait en mode survie. Elle se recula doucement – elle venait de remarquer qu’en heurtant de plein fouet l’infirmier, elle était beaucoup trop près de lui pour pouvoir réfléchir correctement.

A dire vrai, elle recula même jusqu’à ce que ses jambes rencontrent le bureau – comme si elle ne voulait pas tourner le dos à Rafael – elle se saisit du parchemin qu’elle avait déposé quelques instants plutôt et, une nouvelle fois, se rapprocha de son collègue. Inspirant profondément pour se donner du courage, elle posa sa main qui contenait le parchemin sur le torse de l’infirmier avec un dédain particulièrement affiché. Le même geste qu’elle avait fait lors de leur rencontre dans une nuit d’encre remplie de cauchemars. « Puisque tu veux savoir si c’est moi, oui, c’est moi qui l’ai posé ici ».

Sa main était toujours posée, avec entre sa paume et le torse de l’infirmier seulement le parchemin qu’elle avait écrit plutôt, ses yeux céruléens ne quittaient pas le visage de son collègue. Elle attendait simplement qu’il prenne le parchemin « Je voulais te présenter mes excuses d’avoir réagi ainsi. Mais il faut croire que je me suis trompée, navrée pour le dérangement. Si tu veux bien me laisser passer ». Au fond, elle ne savait pas si elle voulait vraiment partir, mais il fallait bien qu’elle soit cinglante elle aussi vu la douche froide qu’elle venait de prendre avec le ton que l’infirmier lui avait réservé. A quoi s’était-elle attendue après tout ? Elle avait fui, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, il n’y était pour rien. Elle le savait, mais c’était plus fort qu’elle.
18 mai 2020, 23:48
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Rafael tendit le cou pour essayer d’apercevoir ce qui était sur son bureau. Malheureusement, il ne voyait que le parchemin sans parvenir à déceler ce qui était écrit dessus. Il avait posé la question mais se doutait de la réponse, c’était elle qui avait laissé ce mot sur son bureau. Elle avait sûrement espérer pouvoir le faire sans qu’il ne la voit, peut être avait elle organisé la chose avec Peeves pour s’assurer que lui ne la voit pas entrer dans son bureau. Il n’était pas convaincu de ce dernier point, cependant, une chose était sûr, elle lui avait déposé ce mot.

Joanne quant à elle, n’avait pas bougé depuis que l’infirmier avait parlé et elle revint très vite à elle même. Croisant les bras sur sa poitrine à l’instar de Rafael, elle lui répondit d’un ton sec et presque désagréable. Le jeune homme n’appréciait pas la manière dont elle lui parlait mais elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle même, elle avait décidé de prendre la fuite quand il s’était ouvert et ce n’était pas faute d’avoir fait des efforts. Elle ne pouvait pas le blâmer pour réagir de la sorte et il estimait qu’elle n’était pas bien placée pour lui parler ainsi. Il la regarda fermer les yeux, elle essayait sûrement de remettre ses idées en place puis elle recula de quelques pas. Rafael pensait qu’elle voulait simplement mettre de la distance entre eux deux et marquer une fois de plus son désintérêt à son égard. Mais il comprit qu’elle reculait ainsi pour s’emparer du bout de parchemin qu’elle avait abandonné sur son bureau quelques minutes plus tôt.

Après avoir tendu la main en arrière pour reprendre sa note, elle fit le même chemin en sens inverse et se rapprocha de Rafael. Une fois qu’elle fut à une distance relativement proche, elle tendit le bras et plaqua sa main contre le torse du jeune homme bloquant ainsi le parchemin entre les deux corps. Une fois de plus, Rafael remarqua un air dédaigneux sur son visage et dû se retenir pour ne pas se montrer lui aussi désagréable. Les rencontres qu’ils avaient eu à plusieurs reprises semblaient loin quand il voyait la manière dont elle le regardait à cet instant. Sa mots fusèrent dans sa direction quand elle lui avoua avoir posé elle même le parchemin sur son bureau. Il avait l’impression, une fois encore, qu’elle lui crachait son venin en plein face. Elle braqua ses yeux bleu sombre dans sa direction et lui expliqua sa démarche.

Rafael n’avait pas imaginé qu’elle vienne s’excuser, il pensait recevoir une lettre lui expliquant qu’elle ne voulait plus avoir de contact avec lui et ne s’était pas imaginé une seule seconde que cela puisse être une lettre d’excuse. Ce qui le marqua plus encore était qu’elle pense qu’il ne veuille pas d’excuse de sa part. De toute évidence, il était énervé et déçu du comportement de sa collègue mais ce n’était pas pour autant qu’il ne voulait pas d’excuse. L’intérêt qu’il lui portait n’avait pas changé en quelques heures et même s’il s’était convaincu qu’il avait mal interpreté leurs échanges, il ne pouvait se résoudre à agir comme si elle n’existait pas.

Doucement alors, il s’empara du parchemin de sa collègue, évitant soigneusement d’entrer en contact avec la main de celle ci. Cependant, au lieu de laisser passer Joanne et lire la lettre comme elle venait de lui ordonner, il baissa la main et resta dans l’embrasure de la porte. Il ouvrit la bouche et d’une voix neutre répondit à sa collègue.

« — Je ne sais pas ce qui te fait dire que tu me déranges mais ce n’est pas le cas. Et je ne comprends pas en quoi tu t’es trompée!

Il fixa à son tour son regard dans celui de sa collègue, se concentrant sur la lueur que les bougies donnaient à son teint. Cela renforçait sa pâleur, elle semblait plus blanche qu’habituellement, et peut être même fatiguée. Il repensa alors à la nuit où ils s’étaient croisés. Faisait elle encore des cauchemars en ce moment ? Arrivait-elle à vaincre ses démons et dormir ? Il ne pouvait en être certain mais il ne serait pas étonné qu’elle en fasse encore.

Sentant la tension redescendre de son côté, Rafael revoyait la femme qu’il avait aidé un mois plus tôt. Elle n’avait rien à voir avec celle en face de lui en ce moment et il ne savait plus qui elle était vraiment. Une part de lui s’obstinait à croire qu’elle n’était pas tout le temps comme ce soir là, il était persuadé qu’elle tentait de se protéger En agissant ainsi. Et bien qu’il ait compris les impressions qu’elle avait à son égard, il ne pouvait s’empêcher de baisser sa garde et d’être moins fermé en sa compagnie. S’adoucissant plus encore, il parla de nouveau, d’une voix moins dure que quelques secondes plus tôt.

Maintenant que tu es là Joanne, tu pourrais peut être me dire directement ce que tu as écrit sur ce papier. Ce serait peut être plus simple d’avoir une conversation. Tu ne penses pas ? »

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
20 mai 2020, 21:56
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Son bras était tendu entre eux deux, la paume de sa main contenant le parchemin posé sur le torse de l’infirmier, et les yeux azurés de la sorcière ne le quittaient pas. Comme si elle détaillait chacune de ses expressions. Elle ne manqua pas, d’ailleurs, l’extrême soin qu’il prit à récupérer le parchemin : comme si l’effleurer lui était devenu insupportable. Cette constatation laissa un vide amer dans le cœur de Joanne. Ils en étaient, quelques heures plutôt, à tout autre chose, leurs mains gravitant les unes avec les autres. Et voilà que désormais, le moindre contact semblait douloureux pour l’infirmier. L’enseignante ne put camoufler la grimace de dégoût qui s’inscrivit sur son visage : peut-être s’était-elle trompée sur les intentions de son collègue, peut-être n’avait-elle pas compris le même sens de l’intérêt qu’il lui portait. Peut-être n’était-ce pas le même qu’elle, après tout, comment pouvait-elle le savoir puisqu’elle fuyait à chaque fois qu’il tentait de percer sa carapace.

Sur ses pensées, elle remarqua que, contrairement à ce qu’elle lui avait demandé, il n’ouvrit pas le parchemin, pas plus qu’il ne libéra la porte, l’empêchant ainsi clairement de retourner dans ses appartements : à quoi jouait-il ? Si au fond, il ne supportait pas sa présence, s’il ne pouvait pas ne serait-ce que tolérer un effleurement, pourquoi ne la laissait-elle pas repartir sans mot dire ? Joanne soupira, les relations humaines étaient beaucoup trop compliquées pour elle.

Mais finalement, les mots de Rafael vinrent faire blocage aux pensées de la trentenaire qui, pourtant, n’arrivait pas à se convaincre de ce qu’il disait. Si elle ne le dérangeait pas, pourquoi réagissait-il ainsi ? Ses émotions et ses pensées étaient bousculées, elle qui pensait ne pas devoir faire face à Rafael y était confronté de force. Et le regard qu’il lui lançait ne laissait que peu de place au doute : il ne la laisserait pas repartir sans une réponse correcte et Joanne se demanda un instant, un instant seulement, ce que pouvait être une réponse correcte aux yeux de son collègue.

C’est la voix de Rafael qui la ramena à la réalité de la situation – loin de la torpeur de son esprit totalement emmêlé dans des pensées incohérentes. Il la mettait dos au mur, lui demandait une véritable conversation : en était-elle seulement capable ? Cette simple idée lui nouait la gorge et les entrailles. Comme s’il lui demandait de jouer sa vie juste pour une simple et anodine conversation. « Très bien » qu’elle lâcha doucement. Rendait-elle les armes face à la véhémence de Rafael ? N’avait-elle pas remarqué que sa voix s’était adoucie, retombant presque dans les tons chaleureux qu’elle lui connaissait habituellement ?

Elle se posait beaucoup trop de questions, il était temps que cela cesse. Ce n’était pas une adolescente, elle pouvait bien lui répondre, lui dire ce qui se tramait dans son esprit, dans son cœur. Et quand bien même elle serait éconduite, quel serait le problème ? Ils étaient tous les deux adultes, une fois qu’ils sauraient qu’ils n’étaient pas du tout sur la même longueur d’onde, chacun prendrait le parti de ne plus voir l’autre, d’ignorer jusqu’à son existence même. Joanne en était certaine.

« Tu l’auras voulu … » lâcha-t-elle doucement alors que ses yeux prenaient le temps d’imprimer chaque trait du visage de l’infirmier, s’arrêtant parfois sur son regard demandeur de réponse, parfois sur l’arrête de son nez. Elle secoua la tête de gauche à droite, laissant ses cheveux volaient d’un même mouvement. « Je tenais … simplement … à te dire que … ». C’était si dur. D’ouvrir une partie de ce qu’elle pouvait ressentir à quelqu’un d’autre. Elle qui avait toujours connu l’enfermement et le repli sur elle-même, elle avait l’impression de faire un saut dans le vide, sans aucun filet de sécurité. « que … ».

Elle se donnait du courage en scrutant la moindre réaction sur le visage de son collègue mais, pour l’instant, elle n’y voyait rien d’encourageant. Fermant les yeux et inspirant profondément, elle profita de son expiration pour lâcher simplement « … que c’était un intérêt partagé ». Et comme si la délivrance de ce propos ne suffisait pas, elle se sentit obligée d’ajouter « J’ai beaucoup pensé à toi … depuis cette nuit-là ». Son visage, qui était auparavant tourné à regarder la moindre des réactions de Rafael dériva ailleurs, comme si elle voulait cacher ses joues qui s’étaient empourprées à mesure qu’elle s’était confiée. Elle avait ravalé sa fierté et s’apprêtait à pouvoir rentrer dans ses appartements avec son fardeau de honte.
21 mai 2020, 10:10
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Quelques heures plus tôt, Rafael s’était promis de ne pas montrer de nouveau l’intérêt qu’il portait à Joanne devant cette dite personne. Il avait réalisé que cela était trop douloureux pour les deux adultes; elle ne ressentait pas les mêmes choses et elle ne supportait pas rester en sa compagnie et lui aurait aimé croire que ses sentiments étaient partagés et cela l’embpetait que ce ne soit pas le cas. Cependant, il sentait sa promesse fondre en ayant sa collègue en face de lui à quelques centimètres à peine. Il avait remarqué que son ton s’était adoucit et s’en voulait de ne pas pouvoir rester énervé contre la jeune femme très longtemps.

Rafael essayait de déchiffrer les réactions de sa collègue tout en attendant que la réponse concernant son parchemin vienne. Il remarqua de toute évidence la grimace que Joanne lui fit en réponse à la manière dont il avait pris le parchemin. Il semblait que le moindre contact entre eux était devenu difficile pour elle, il avait pourtant pris soin de ne pas la toucher pour lui rendre les choses plus faciles. Sans cacher son embarras, la jeune femme souffla et l’infirmier ne savait plus comment interpréter les réactions de sa collègue. Elle sembla réfléchir à l’option qui était la meilleure et après quelques secondes de silence elle lui répondit simplement par deux mots.

Rafael fut étonné de constater qu’elle capitulait aussi facilement, il l’avait connue plus difficile à convaincre et ne s’y était pas attendu. Il se demanda si elle acceptait vraiment de lui répondre ou si c’était une manière d’amener la suite des évènements avec fermeté. Cette option était sans nul doute la plus probable mais étonnement, aucun son ne sortit de la bouche de Joanne après cela et Rafael eut l’impression qu’elle peinait à trouver ses mots, comme lui quelques heures plus tôt. Il se redressa et adopta une position moins nonchalante et regarda la trentenaire dans les yeux. Après ce qui sembla être une éternité, elle lui avoua la raison pour laquelle elle avait décidé de laisser une note dans le bureau de son collègue.

Elle butait sur presque tous les mots et Rafael craignait d’entendre chaque mot suivant. Au fur et à mesure que les mots se dévoilaient, le teint de Joanne se colorait en rouge de manière discrète. Encore une fois l’infirmier appréciait voir ce teint sur sa collègue, elle paraissait plus vivante, plus pétillante. Il se retint bien de lui en faire part et garda ses impressions pour lui. Il ne voulait pas la couper dans ses révélations et la faire fuir une fois de plus. Il la vit fermer les yeux pour se donner de la force et de l’assurance et tout en expirant elle lui avoua ce qui la tourmentait. Rafael retint un hoquet de surprise mais Joanne ne semblait pas avoir terminé de parler. Elle ajouta que comme lui, elle avait beaucoup repensé à cette fameuse nuit. Le jeune homme n’osait plus respirer, ni même cligner des yeux.

Il avait déjà vécu des situations comme celle-ci en étant plus jeune, mais depuis la mort de sa soeur, il n’avait pas rencontré de femme qui le perturbent ainsi et il ne savait plus trop comment il devait réagir. Et il lui semblait qu’avec Joanne l’exercice était toujours un petit peu plus difficile. Il la regarda esquiver son regard et se perdre dans la contemplation du bureau qu’elle avait déjà visité une fois. Étrangement, Rafael n’avait pas rougi, un sentiment d’apaisement mélangé à la crainte que tout cela ne soit qu’un mauvais tour de son esprit s’installait dans son esprit. Son visage se fendit d’un sourire franc et ses yeux pétillaient d’excitation. Malgré tout, cela restait difficile pour Joanne à révéler et il se rappela qu’il devait être patient Et faire preuve de retenu avec elle, il ne devait pas se montrer trop expressif, elle pouvait de nouveau fuir. Il commençait à réellement la cerner, elle ne s’était peut être jamais livrée à un homme de cette manière et elle avait peur. Bienveillant, il lui répondit en découvrant qu’il avait totalement retrouvé son ton habituel et doux.

« — Moi qui croyait que je m’étais fourvoyé et que j’avais mal interprété nos échanges. Je ne comprenais pas ta réaction et ce que j’avais fait de mal pour en arriver là.

Rafael se remémora la scène qui s’était déroulée quelques heures plus tôt près de la volière. Il commençait à comprendre ce que ressentait la jeune femme. Il n’était pas très bon pour voir lorsque les gens lui mentaient. Revenant à la réalité, il ajouta:

Tu ne rends pas les choses faciles tu sais.

Il avait dit cela sur un ton léger et ne cherchait pas à la rendre mal à l’aise, il essayait au contraire, de l’aider à se détendre et lui faire confiance. Il savait que pour elle ce n’était pas quelque chose d’évident, la confiance était certainement une valeur chère aux yeux de l’enseignante et Rafael approuvait. Ses yeux bleu toujours fixés sur Joanne, Rafael se sentait un peu plus confiant. Il laissa quelques secondes passer puis parla de nouveau.

Tu es une femme pleine de surprises Joanne. J’imagine que tu te demande encore si tu peux me faire confiance ou si tu dois fuir. Je me trompe? »

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
22 mai 2020, 23:08
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Du coin de l’œil, elle avait perçu le déclic, l’étincelle dans les yeux de son collègue et le sourire qui venait de prendre place sur son visage aurait damné n’importe quelle âme. Joanne fit dériver son regard ailleurs. Plus ses yeux étaient posés sur le visage de l’infirmier et plus il lui semblait que ses joues s’enflammaient. Le corps humain était, aux yeux de Joanne, une bien étrange sorcellerie : plus on lui demandait de faire quelque chose et plus il faisait l’inverse. La gêne était à peine masquée sur la figure de l’enseignante, tous ses sens avaient décidés de voler en éclat en la laissant seule face à son désarroi.

Finalement, la libération arriva via les propos de Rafael, qui eut le bon ton de s’adresser à Joanne avec une voix douce et chaleureuse – celle qu’elle avait l’habitude de lui connaître, quand bien même leurs rencontres avaient été plutôt sporadiques. Il avait pensé avoir commis l’irréparable, avoir fait quelque chose de mal qui éloigne Joanne de lui. Peut-être aurait-il mieux valu, pensa un instant la trentenaire avant de se reprendre : fuir ne menait à rien. Elle hocha la tête mais ne répondit rien : que pouvait-elle dire de toute façon ? Elle avait tout fait pour qu’il pense ainsi alors elle n’était pas forcément surprise de l’aveu formulé.

Cependant, la suite du propos de Rafael intrigua Joanne. Elle ne rendait pas les choses faciles, disait-il. Mais pour elle, il n’était pas aisé de voir une quelconque facilité dans les relations humaines. Pas plus qu’elle n’arrivait à voir la facilité dans le fait de se confier à un parfait inconnu en plein milieu d’une nuit rempli de cauchemars. Car au final, c’était ce qu’il s’était passé. Et si, ce soir-là, ils ne s’étaient pas croisés ? Que ce serait-il passé ? C’est sur cette idée un peu saugrenue que l’esprit de Joanne dériva quelques instants, avant d’être ramenée à la réalité par Rafael et son regard figé sur elle. « Tu es une femme pleine de surprises Joanne » ces quelques mots la firent sourire avant qu’elle ne se laisse happer par les suivants.

Elle hocha la tête de droite à gauche alors que son regard restait accroché à celui de Rafael. « Non, je ne me demande pas … je sais que … » mal à l’aise, elle vacille sur une jambe, puis sur l’autre, comme pour se donner le courage de la suite. « Je sais que j’aurais dû te fuir quand j’en avais encore l’occasion ». A nouveau, son regard dévie, s’échappe. Se soustrait à celui de Rafael. « Maintenant, je sais aussi que c’est trop tard ». Une esquisse de sourire passa sur son visage avant qu’elle n’ajoute rapidement « C’est toi qui ne me rend pas les choses faciles, tu fais tout pour que je te fasse confiance, tu te montres sans arrêt gentil même quand je suis infecte avec toi … je suis sensée réagir comment ? ». Comment réagira-t-il à cet aveu de faiblesse à peine dissimulé ? « Donc oui, tu te trompes, désormais ce n’est plus une question de choix, c’est ainsi, c’est tout. Il me faudra apprendre à faire avec ». Et le sourire en coin ne cesse de s’agrandir alors que Joanne, cette fois-ci, ne dévie pas son regard et reste figée sur l’infirmier.

« Et toi Rafael, n’aurais-tu pas mieux fait de fuir ou de me laisser fuir ? » La question est posée du bout des lèvres, dans un murmure, comme si l’entendre à voix haute rendait réelle la possibilité que l’infirmier choisisse la fuite – qu’il aurait pu prendre depuis longtemps. Mais c’est plus fort qu’elle, Joanne a besoin de savoir, c’est viscéral. Comme s’il lui fallait quelque chose de tangible pour savoir à quoi, à qui se fier.
26 mai 2020, 11:01
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Les joues de Joanne ne cessaient de prendre des couleurs au fur et à mesure que Rafael parlait. Il semblait qu’elle se détendait elle aussi en entendant les mots de son collègue et elle alla même jusqu’à laisser échapper un sourire. Sourire contagieux qui avait aussi atteint l’infirmier. Il regarda Joanne écouter les derniers mots qu’il venait de dire et la réaction ne se fit pas attendre très longtemps, elle secoua la tête de droite à gauche pour marquer son désaccord. Elle n’était pas d’accord avec ce qu’il venait de lui dire et elle détailla ce qu’elle pensait.

La professeur de runes était persuadée qu’elle n’aurait pas du agir ainsi, elle n’aurait, selon elle, pas du faire cela. Elle aurait du fuir l’infirmier bien avant tout ça, elle semblait troublée de lui révéler cela, mal à l’aise, elle se balançait d’une jambe à l’autre. Son regard était fuyant et Rafael, qui croyait avoir passer ce cap commença à perdre le sourire qu’il avait. Malgré son intérêt clair pour sa collègue, son caractère imprévu et impulsif pouvait faire peur par moment. Néanmoins, il l’écouta continuer à parler et lui expliquer que ce temps était désormais révolu et Rafael se senti rassuré, ils étaient peut-être, pour une fois, sur la même longueur d’onde. Un sourire réapparut sur le visage de Joanne et rassura l'infirmier.

Joanne ne laissa pas le temps à Rafael de répondre et reprit la parole assez rapidement. Contrairement à lui, elle n’avait pas l’impression qu’elle était la personne qui rendait leur relation difficile. Pour elle, sa gentillesse et son intérêt étaient les raisons de cette difficulté. Il comprenait ce qu’elle voulait dire. S’il ne s’était pas montré sous cet aspect, elle n’aurait pas eu besoin de forcer sa personnalité pour lui faire face. Ils auraient échangé des banalités, n’auraient pas pris le temps d’essayer de rassurer l’autre durant cette nuit et seraient désormais deux collègues respectueux l’un de l’autre et rien de plus. Qu’étaient-ils désormais? Il ne le savait pas vraiment, la seule chose qui était sure reposait sur le fait qu’ils étaient plus que deux simples collègues.

Elle finit par répondre à la dernière question qu’il lui avait posée. Selon elle, il se trompait, il avait mal interpreté la situation. Elle n’avait plus le choix maintenant et Rafael se demanda ce qu’elle voulait vraiment dire. Mais son sourire vint le rassurer, elle apprendrait à faire avec. Cela voulait dire qu’elle ferait des efforts pour s’ouvrir à lui et faire en sorte de tisser de nouveaux liens. Il se doutait que ce ne serait pas aussi simple que ça en avait l’air à l’heure actuelle mais il était heureux de constater qu’elle voulait faire en sorte d’essayer.

Le regard de Joanne vint se figer sur le lui et ses yeux fixèrent le bleu de ceux de sa collègue. A cet instant, il aurait voulu revenir quelques heures plus tôt, au moment où leurs mains avaient été en contact. Cela avait été court mais intense et il aurait aimé sentir cette sensation de nouveau. Il fit appel à toute la volonté qu’il pouvait pour lutter contre ce sentiment de réduire l’écart entre lui et sa collègue de peur qu’elle prenne la fuite. Était-ce trop tôt pour tenter de nouveau un contact?

Rafael fut coupé dans ses réflexions par la voix, le murmure plutôt, de sa collègue. Il n’avait d’abord entendu qu’un bourdonnement dans ses oreilles mais avait très vite retrouvé la faculté d’entendre et s’était concentré sur sa voix. Pourquoi n’avait-il pas fui? Elle n’avait donc pas compris ce qu’il avait dit plus tôt, toute cette histoire d’intérêt n’était peut-être pas claire pour les deux adultes, ils n’avaient peut-être pas compris les mêmes choses. Lui ne voulait pas fuir, au contraire, il voulait courir tête baissée dans la même direction, mais il ne pouvait pas le lui dire ainsi. Il ouvrit la bouche et répondit à la jeune femme.

« — J’ai essayé de te laisser fuir, je t’ai laissé fuir. Je me disais que je ne pouvais pas te forcer. Aussi dur que ce soit, je me suis forcé à ne pas te rattraper dans le parc tout à l’heure car je n’ai pas envie d’être celui qui te forcera de nouveau à faire quelque chose dont tu n’as pas envie. Je ne te forcerai à rien si tu n’en as pas envie.

Rafael craignait que parler ainsi était dangereux, il avait certainement rappelé des souvenirs à sa collègue sans le vouloir. Il avait laissé parler son cœur et cela pouvait avoir des conséquences. Mais c’était ce qu’il pensait, il ne voulait pas être une nouvelle prison pour Joanne. Elle avait réussi à s’en échapper déjà une fois, elle devait rester libre. Avant qu’elle ne réfléchisse trop à ce qu’il avait dit, il se rapprocha un petit peu d’elle et ajouta:

Pour ma part, je n’ai pas envie de fuir, je t’ai expliqué tout à l’heure que j’avais de l’intérêt pour toi Joanne. Je ne veux pas fuir, c’est plutôt le contraire en réalité. »

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR:
28 mai 2020, 23:51
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Le murmure s’était extirpé, doux, délicat. Peut-être qu’il indiquait un peu la souffrance ressentie par la trentenaire, peut-être était-il un indicateur de sa peur, de ses angoisses qu’elle avait enfouie au plus profond d’elle-même pour ne plus jamais ressentir les émotions ou la souffrance qui pouvait la traverser. La gorge nouée, la bouche sèche, elle regardait en coin l’infirmier, attendant une réponse – ou plutôt une confirmation – une affirmation que non, il ne voulait pas fuir, que ce n’était pas ce qu’il désirait.

Et comme s’il lisait en elle comme dans un livre ouvert, il abonda dans son sens, dans ce sens qu’elle refusait d’admettre, de voir et qu’elle attendait simplement maintenant, avec une sérénité qui ne lui ressemblait pas. Il indiquait qu’il avait essayé de la laisser fuir, qu’il ne pouvait pas la forcer. A demi-mot, elle comprit qu’il aurait voulu la retenir dans le parc et elle se demanda comment les choses se seraient passées s’il l’avait fait. Différemment, bien entendu, mais pour quelle finalité ? Elle comprit au travers des lignes qu’il établissait, au travers des propos dont il se délestait, que cela avait été dur, c’était son mot, son propre mot. Il évoquait le fait qu’il ne voulait pas la forcer, pas l’emprisonner. Et elle lui fut reconnaissante pour ses propos rassurants. Malgré les souvenirs que cela faisait remonter à la surface, elle devait être reconnaissante des gants qu’il prenait avec elle, y allant toujours avec douceur et tact.

Quand il se rapprocha d’elle, elle ne broncha pas, elle ne bougea pas, elle resta là, debout, immobile, à chercher de son regard le moindre changement d’attitude chez Rafael, à vouloir perforer la moindre de ses attentions. Elle se perdait dans cette contemplation méditative où ses pensées, multiples, pas forcément constructives, se bousculaient pour ne former qu’un amas des échos d’esprit de la trentenaire. La gorge toujours nouée, le regard vrillé à celui de l’infirmier, elle demanda dans un soupir « C’est plutôt le contraire ? », une question posée en rhétorique, pour être sûre, pour confirmer ce qu’elle pressentait sur sa peau, dans sa chair. Ce besoin qu’elle avait d’être près de lui, de le savoir non loin d’elle.

Par instinct – ou plutôt par l’expression d’un stress nerveux – elle porta sa main à ses lèvres en vue de ronger l’un de ses ongles pour passer cet état d’anxiété qu’elle sentait monter petit à petit. Son regard était rivé sur le visage de Rafael avant d’ajouter, doucement « Qu’est-ce que … ça veut dire … pour toi … le contraire ? ». Plus elle cherchait à en savoir davantage, plus elle voulait mettre des mots sur ce qu’elle ressentait et plus son visage s’empourprait. Elle n’aimait pas se sentir aussi fragile, aussi atteignable. Alors presque aussitôt, elle balaya l’espace devant elle avec l’une de ses mains, comme pour signifier à Rafael de ne pas répondre à sa question. Elle ajouta presque aussitôt, le regard à nouveau déviant « Ce n’est sans doute pas important que je sache, si ? » et seulement à ce moment-là, son regard – plein d’espoir peut-être ? – se figea à nouveau sur les traits de l’infirmier. A quoi jouait-elle bon sang ?
29 mai 2020, 16:49
Une lettre pour des excuses  PV Rafael Mason 
Les mots semblaient plus faciles à utiliser depuis que Joanne lui avait révélé qu’il était trop tard pour fuir. Elle était revenue pour s’excuser, elle ne se montrait pas dure et froide comme elle avait pu le faire par le passé et Rafael se raccrochait à ça. Tous ces éléments le rassuraient et il avait moins de difficultés à exprimer ce qu’il ressentait. Il ne rougissait plus autant que quelques heures plus tôt bien que le sujet soit toujours sensible, il ne perdait pas ses mots non plus. Outre le fait qu’il se sentait rassuré par les propos de sa collègue, plus tôt, il s’était fait à l’idée qu’il ne parlerait plus à sa collègue et il s’avérait qu’il s’était trompé. Enhardie par cette nouvelle chance, il se sentait plus confiant.

A moins d’un mètre d’elle désormais, il pouvait presque sentir l’air soufflé par ses poumons, il percevait très bien les nuances de bleus dans les yeux de la jeune femme et voyait les joues de celle-ci se colorer encore un petit peu. Ce spectacle le rendait encore plus confiant une fois de plus, il voulait réduire plus encore l’espace qui les séparait. Il aurait aimé retrouver la présence des bras de Joanne autour de sa taille mais il savait malgré tout qu’il devait se montrer patient. Joanne, elle, ne bronchait pas. Elle n’avait pas bougé depuis qu’elle avait parlé, ni même lorsqu’il s’était approché. Le silence était retombé entre les deux adultes et ce fut Joanne qui le rompit en répétant les derniers mots qu’avait dit Rafael.

Son corps s’anima en même temps qu’elle parlait, sa main vint se porter à ses lèvres et après quelques secondes, Rafael comprit qu’elle voulait se ronger les ongles. Était-elle angoissée? Soucieuse? Elle ne lui laissa pas le temps de demander et posa une nouvelle question. Elle ne semblait pas avoir compris le sens de la phrase de son collègue. Rafael pensait que tout cela devenait clair avec les révélations qu’il lui faisait mais ce n’était pas le cas. Elle voulait certainement l’entendre une nouvelle fois pour être sur d’avoir bien compris. Il la vit rougir plus encore, puis fuir son regard. Il devina alors qu’elle était gênée et ne savait pas comment réagir. Elle avait certainement compris ce qu’il voulait dire mais ne voulait pas se l’avouer. Et très vite, voulant rattraper ses mots elle ajouta que ce n’était peut-être pas si important.

Rafael ne put s’empêcher de laisser s’échapper un sourire. Joanne essayait encore une fois de fuir face à ces révélations. Rafael commençait à comprendre sa collègue, il lui présentait son ressenti sur elle, laissait penser à des mots comme sentiments et cela gênait la jeune femme. De son côté, il avait toujours vécu avec une famille très ouverte, qui n’hésitait pas à décrire ses sentiments. Il avait certainement moins de difficulté à s’ouvrir aux autres que Joanne, il savait que tout cela était difficile pour elle. Cependant, il ne voulait pas laisser passer sa chance, il avait failli perdre cette chance plus tôt, il devait aller jusqu’au bout cette fois ci. Il ouvrit la bouche et répondit à Joanne:

« — Je pense que c’est important que tu saches oui. Je crois même que tu as peut-être compris ce que je voulais dire mais que tu ne te permets pas de le comprendre.

Les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, Rafael leva lentement la main. Enhardie et confiant, il s’empara de la main que Joanne voulait ronger et la baissa doucement en prenant garde de ne pas la lâcher. Il ne savait pas vraiment ce qu’il faisait ni comment elle réagirait mais il se laissa guider par son cœur et non son cerveau. Il ouvrit de nouveau la bouche et ajouta:

Je ne veux pas fuir, au contraire, je veux marcher dans ta direction, avec toi. Je ne sais pas où tout cela pourrait nous mener mais j’ai envie d’apprendre à te connaître et j’ai envie de passer du temps avec toi. Il lui serra légèrement la main et termina: Je ne sais pas ce que tu ressens dans ces moments-là mais pour ma part, ton contact m’apaise et me fait du bien. »

Rafael avait peut-être eu trop confiance, il avait dit beaucoup de choses et il ne savait pas du tout si sa collègue était prête à attendre tout ça. Il s’était tout de même retenu que ces contacts lui donnait envie de pus mais il avait peur de la faire fuir. Ils ne se connaissaient pas énormément et il se montrait peut être rapide mais il avait l’impression qu’il devait lui dire maintenant. Il voulait qu’elle sache ce que lui ressentait en sa présence et pas qu’elle l’apprenne plus tard lorsque lui aurait développé cet intérêt contrairement à elle.

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
Color: #005D76 — Demande de RP : — Demande de PR: