Dawn voyait l'infirmier tendre une potion à Elfie. Il s'agissait d'un remède contre les furoncles, potion que les deux filles ont appris à fabriquer en première année. Dans la panique, elle n'avait même pas réfléchi à la potion qui pouvait aider sa camarade. Pourtant ce n'était pas une potion très compliquée à fabriquer si les élèves apprenaient à la préparer dès leurs premières années. De toute façon, Dawn n'avait ni les ingrédients, ni le temps pour la création du remède contre les furoncles et l'infirmier était bien plus qualifié qu'elle pour aider la blessée. Il y avait un stock impressionnant de potions à l'infirmerie pouvant soigner toutes sortes de maux.

Après avoir demandé à Elfie de boire la potion, Monsieur Mason s'éclipsa dans son bureau. En avait-il fini avec elles deux. Elle lançait un regard en direction de sa camarade gryffone. Peut-être avait-elle la réponse. Voyant qu'elle ne bougeait pas, Dawn resta à sa place, debout à côté d'Elfie. L'infirmier ne mit finalement pas longtemps avant de réapparaitre, un autre contenant à la main. Il expliqua d'abord à sa patiente qu'il s'agissait d'un baume qui allait faire disparaitre toute trace des cloques qui se sont formées sur la peau de la jeune fille. Dawn parcourait la pièce des yeux tandis que l'infirmier continuait ses explications. Elle laissait son esprit divaguer légèrement. C'est pour cette raison que la brune fut surprise lorsqu'elle se rendit compte que l'infirmier s'adressait à elle. Elle qui avait l'impression d'être invisible depuis tout à l'heure. Il lui proposait de l'aider dans son travail en appliquant le baume malgré son odeur nauséabonde.

Effectivement, on peut dire que le baume ne sentait pas la rose. Dawn ne se trouvait pas si près du petit pot pourtant, elle pouvait sentir l'odeur, ce qui lui tira une grimace. Elle hésitait un instant. On ne peut pas dire que l'idée de fourrer sa main dans cette mixture gluante et frotter le bras d'une fille avec laquelle elle avait parlé pour la première fois il n'y a que quelques heures à peine, lui plaisait. Cette situation continuait à la conforter dans l'idée qu'elle n'aurait jamais un métier relatif à la santé… Mais la puanteur du baume se faisait de plus en plus présente dans la pièce et Dawn sentait qu'elle tournerait de l'œil si on ne fermait pas le contenant rapidement. Elle s'approchait de l'infirmier et tendit sa main vers la mixture. Elle cherchait le regard d'Elfie dans le but de percevoir une réaction de sa part. Celle-ci ne se fit pas attendre : des larmes perlaient au coin des yeux de la blonde. Ensuite, elle marqua son désaccord. Son attitude était compréhensible. Dawn la timide se serait sûrement laissé faire par manque de choix mais Elfie avait bien plus de caractère qu’elle. La jeune gryffone éloigna sa main du baume avant de reculer de quelques pas. Par ces gestes, elle voulait montrer à sa camarade qu’elle ne la toucherait pas. Elle ne savait que dire.

- Tu préfèrerais le faire toi-même, peut-être? demanda-t-elle à l’intention de la blonde.

La jeune fille n’hésita pas une seule seconde avant de boire la potion que lui avait proposé l’infirmier. Alors que Rafael s’attendait à voir une amélioration concernant ses démangeaisons, il vit la jeune fille s’éloigner de lui comme si elle avait soudain peur. Il crut d’abord qu’elle trouvait le goût de la potion douteux mais cela n’avait finalement rien à voir avec la potion qu’elle avait bu. Elle sembla réfléchir quelques secondes puis, une fois sa décision prise, elle répondit à Rafael qu’elle ne pouvait pas. Il ne comprit pas tout de suite ce qu’elle voulait dire mais en mettant en lien cette réaction et les propos qu’il avait tenus quelques secondes plus tôt, il comprit qu’elle ne voulait pas qu’on la touche.

Avant même que Rafael puisse lui proposer une alternative, l’autre jeune fille qui avait surmonté l’odeur du baume et plongé la main à l’intérieur du pot ouvrit elle aussi la bouche. Elle semblait avoir compris, elle aussi, l’inconfort de la patiente. Elle lui proposa alors de s’appliquer elle même la crème sur les plaies. L’infirmier approuva les propos de la jeune fille en hochant la tête. Il posa le pot sur le lit, près de Elfie, et lui expliqua ce qu’elle pouvait faire:

« — Il n’y a pas de problème si vous ne voulez pas que ce soit nous qui le fassions. SI vous voulez le faire toute seule, vous pouvez. Il suffit de prendre un peu de baume à l’aide de votre main et de l’étaler de façon circulaire en escargot du centre des plaies aux extrémités. Vous voulez le faire. »

Elfie fut rassurée à l’idée, qu’elle pouvait se mettre le baume seule. Elle n’aimait pas le contact physique avec les autres et préféraient l’éviter à tout pris. Dawn était finalement gentille et la petite deuxième année, espérait qu’elle deviendrait son amie. Mais pour l’instant, il fallait se préoccuper, du plus important, enlever les furoncles. La deuxième année se grattait encore un peu, mais grâce à la potion de l’infirmier, ça allait beaucoup mieux.
La petite n’avait pas très envie de mettre les doigts dans le baume, mais en un simple regard vers sa peau, celle-ci n’hésita plus.

La petite ouvrit le petit peau, et trempa ses doigts dedans. Elle les posa sur sa peau, sur un furoncle, avant de tourner pour faire une spirale, jusqu’à l’extérieur. C’était plus facile qu’elle ne l’aurait cru et la deuxième année, continua comme ceci.
Elle venait de finir qu’elle se demanda, si elle n’en avait pas oublier, derrière ses bras, là où elle ne pouvait pas voir. La petite se tourna donc vers sa camarade.

-Est que il reste des furoncles où y a pas de crème?

La petite rêveuse, et la petite aventurière, espérait avoir des cicatrices sur son corps, ce serait stylé à son goût. Pleine d’espoir, la petite demanda à l’infirmier:

-Est que j’aurais des traces des furoncles?

La petite, rêvait deja, de pouvoir raconter aux autres, qu’une plante carnivore, venait de l’attaquer.

@Rafael Mason @Dawn Wolf désolée de cet énorme retard...

La brune était toujours debout aux côtés d'Elfie. Elle s'était même reculée de deux pas afin de laisser à la blonde tout l'espace nécessaire pour étaler la crème sur sa peau. Elle la voyait se tortiller pour atteindre tous les endroits possibles de ses bras. Dawn comprenait la réticence de sa camarade à se faire toucher. D'autant plus qu'elles ne se côtoient réellement que depuis quelques heures maintenant. La timide ne souhaitait qu'aider l'infirmier mais finalement, elle était ravie de ne pas avoir à tremper ses doigts dans le baume nauséabond et à frotter les furoncles de l'autre gryffone. Car oui, les cloches la dégoutaient bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Malgré son caractère bien trempé, Elfie n'avait pas l'air méchante. Peut-être étaient-elles pareilles toutes les deux: la solitude les a rendue handicapées socialement mais chacune à leur manière.

À la demande de la blonde, Dawn fit le tour d'Elfie afin d'être sûre que le baume recouvrait bien toute les cloches. Elle observait l'arrière des bras de la jeune fille. C'est la seule "mission" qu'elle a reçue, autant l'exécuter correctement. Après avoir fini son tour, elle revint se planter face à sa camarade et lui dit:

- Il reste peut-être encore un peu de crème à mettre à l'arrière de ton bras droit mais sinon, ça à l'air d'aller.

Dawn allait enfin pouvoir quitter l'infirmerie. L'odeur concentrée de toutes ces potions commençaient à lui faire tourner la tête.

@Elfie Chassin @Rafael Mason

La jeune brune avait visé juste, sa camarade n’aimait pas le contact avec des personnes qu’elle ne connaissait pas et quand Rafael lui proposa d’étaler la crème elle même, la blonde acquiesça et s’empara du pot que lui tendait l’infirmier. Elle réalisa le geste aussi bien que l’aurait fait le soignant. Les premiers gestes semblèrent hésitants mais très vite elle comprit comment elle devait faire et le geste fut plus assuré. Rafael resta en retrait mais garda malgré tout un œil sur les geste de la jeune fille.

Après quelques minutes, Elfie releva la tête et regarda les deux autres personnes présentes devant elle en s’inquiétant de savoir si elle avait enlever tous les furoncles. Rafael allait le vérifier mais Dawn fut plus rapide que lui et s’empressa de regarder s’il restait des furoncles sur le corps de la patiente. Elle en décela un sur l’arrière du bras de Elfie et le lui montra. De son côté, Rafael ne semblait pas en voir d’autres et il confirma d’un geste de la tête. Il ajouta alors:

« — Voilà, je pense que vous les avez tous recouvert de crème. Normalement vous n’aurez aucune cicatrice, c’est le but de cette crème. Malgré tout, si d’ici une semaine vous remarquez des petites marques sur le corps, n’hésitez pas à revenir me voir, nous verrons ensemble ce que nous pouvons faire. »

Rafael sourit aux deux jeunes filles en attendant que la patiente lui redonne le pot de crème.

La jeune fille, était toujours sous le choc, de tous ces pustules, qui était il y a quelques secondes sur sa peau, encore douce. C’était une sensation à la fois bizarre et désagréable. Mais premièrement grattante. Il avait été dur pour la deuxième année de se retenir. Mais elle avait résisté, au fait que seul un coup d’œil vers sa peau, lui faisait se sentir mal.

Toujours assise sur un des lits de l’infirmerie, la petite, étala la crème sur le petit coin manquant, comme lui avait indiqué Dawn. Dawn, cette gryffondor, qui avait réussi à remonter dans l’estime de Elfie. Elle qui l’avait d’abord poussé. Mais après avoir bavardé un peu, et ensuite, que Dawn l’ai accompagné jusqu’à l'infirmerie, Elfie, espérait de tout cœur que celle-ci n’allait pas faire comme beaucoup d’autre et l’ignorer.

Dawn, qui était la petite fille timide, qui ne se faisait jamais remarquer, avait donné l’impressiô, qu’elle avait envie de faire quelque chose d’interdit. Elfie comptait bien l’aider, si ça pouvait rapprocher les deux jeunes filles. La deuxième année se sentirait moins seule dans ses escapades, ce qui rendrait les deux jeunes filles contentes.

L'infirmier, en parlant, dit rappeler à Elfie qu’elle était encore à l’infirmerie. Elle reposa donc le pot de crème, pour le tendre vers le soignant. Après l’avoir écouté, Elfie se leva du lit, et fit bouger ses bras, tout en regardant un peu partout sa peau, à la recherche d’un de ces boutons. Quand elle remarqua, qu’il y en avait plus, elle osa enfin prendre la parole.

« Merci beaucoup! Vous m’avez sauvé! J’espère donc ne pas revenir la semaine prochaine haha! »

Avant de partir rejoindre le parc, Elfie se tourna vers Dawn.

« Si tu veux, on peux se revoir et je pourrais t’apprendre quelques trucs sur...
 »
Elle hésita le dire avec l’infirmier à côté et opta pour la solution, de faire comprendre , en espérant que Dawn comprenne.

« Sur ce qu’on a parler tout à l’heure... »

@Rafael Mason et @Dawn Wolf désolée de cet affreux retard et de ce post, rapide, j’ai galéjer à finir correctement...

Merci à vous deux pour ce rp!

La jeune fille regardait Elfie exécuter les derniers soins et observait les grosses pustules disparaître lentement. Dawn pensa que le processus semblait indolore bien qu'elle ne souhaitait pas y passer un jour.

Aux mots de l'infirmier, la gryffone se préparait à sortir de la pièce, à l'instar de sa camarade blessée. Mais avant d'amorcer le moindre mouvement, elle remarqua que la blonde lui parlait. Dawn resta donc immobile pour l'écouter silencieusement. Elle fixait du regard l'autre fille qui lui proposait de se revoir. Sans qu'elle s'en rende compte, sa bouche s'entrouvrit, bien qu'aucun son n'en sortait. Elle ne savait pas trop quoi répondre dans ce genre de situation. Rare étaient les gens qui s'adressaient à elle. Avec le temps, il devait sans doute penser qu'elle était bizarre. Bien sûr qu'elle serait ravie de revoir l'autre gryffone. Elle lui proposait même de lui apprendre "quelques trucs". Voulait-elle parler des choses interdites? Dawn n'en savait rien mais l'idée lui faisait quand même un peu peur. De toute façon, elles n'y sont pas encore et la timide aurait le temps d'y réfléchir sur le moment.

- Euh… Oui! Avec plaisir.

Dawn s'éfforçait de détendre son visage pour pouvoir sourire. Elle avait sans doute l'air d'une folle. En cognant violemment contre le corps d'Elfie, quelques heures auparavant, elle ignorait qu'elle allait démarrer une histoire d'amitié. À ce moment-là, elle ne savait pas ce que l'avenir réservait aux deux filles, ni même sis elle allait réellement devenir amies. Étaient-elles réellement compatibles? Seul le temps leur dirait. Finalement, cette bousculade en valait largement la peine;

Vu l'heure, il était inutile de retourner en cours de botanique. Elle se dirigea donc vers la salle commune où elle entamerait une fois de plus son roman préféré.

RP fini pour moi. Merci @Elfie Chassin et @Rafael Mason