RP suite de Suis-moi

Début Novembre 2044,



Après l'incident du Saule Cogneur et une bonne dose d'adrénaline, Bad avait pu raisonner sa camarade pour aller à l'infirmerie, afin de soigner l'arcade sourcilière de cette dernière. Elle saignait encore abondamment, et une légère croute de sang c'était formée après coagulation.

La jeune fille déambulait dans le couloir du château et essayait de se retenir sur le garçon pour ne pas tomber, à cause des vertiges qu'elle pouvait ressentir. En effet, le retour au calme et l'arrêt de cette sensation d'alerte, avaient fait ressortir le mal qui sommeillait en elle. Cependant, la rouge et or essayait de rester digne, et de faire la dure à cuire afin de ne pas paraitre ridiculement vulnérable.

Une appréhension était présente toutefois. Qu'allait-elle bien dire à l'infirmerie sur son état? Perdre des points pour sa maison ne la dérangeait pas plus que cela, car elle avait l'habitude de s'attirer des ennuis, mais qu'adviendrait-il de son camarade s'il avait des problèmes par sa stupide faute d’inattention précédente face à la satanée racine qui se trouvait sur son chemin?

Elle ne dit pratiquement rien pendant le trajet, elle se concentrait juste à ne pas se plaindre de la douleur qui se répandait dans sa tête. C'était comme si son cœur battait à l'intérieur de son crâne.
"Alors, tu me laisses parler, je dirai que je courais parce que j'avais oublié un truc dans la salle d'étude, sauf que j'ai loupé une marche en montant l'escalier et je suis tombée la tête sur l'angle de la marche. T'as compris? Toi tu es arrivé derrière et t'as voulu m'aider parce que je saignait trop ok?", dit-elle avec un sourire crispé. La jeune fille regarda alors la manche de la robe de sorcier de l'élève, et écarquilla les yeux: "Oh non! Je suis désolée, j'ai mis un peu de sang sur ta robe... Je suis vraiment désolée....". , dit-elle honteuse.

Les deux enfants arrivèrent alors dans la salle d'attente de l'infirmerie. Il ne fallait plus qu'attendre. Raven espérait seulement qu'elle allait pouvoir endormir l'infirmier avec son histoire.

Bad avait finalement réussi à convaincre Raven de se faire soigner. Jetant un regard en coin, il vit que son arcade sourcilière continuait de saigner abondamment. Au fil du trajet vers l’infirmerie, le visage de la jeune fille devenait de plus en plus pâle. La route pour se rendre au troisième étage était longue et Raven devait régulièrement s'arrêter ou se tenir au garçon, prise de vertiges.

Le trajet était particulièrement silencieux. Chacun des deux élèves se préparait à justifier leur présence à l’infirmerie. Dans le parc, Raven lui avait dit avoir trouvé une excuse mais à la vue de son impulsivité, de sa capacité à s’attirer des ennuis et de son état actuel, Bad n’était pas confiant dans ses aptitudes à convaincre l’infirmier. Malgré tout, il devait lui faire confiance. Il n’avait pas vraiment le choix. De plus, c’était en partie sa faute si elle était dans cet état. Malgré cela, il était hors de question qu’il fasse perdre des points à sa Maison. Il devait réfléchir à un plan B en cas de problème.

Alors qu’il était en pleine réflexion, la Gryffondor l’interrompit dans ses pensées. Elle lui expliqua qu’elle allait justifier sa blessure par une mauvaise chute dans l’escalier. Une excuse classique qui risquait de ne pas convaincre l’infirmier. Heureusement, la deuxième partie de la justification, le faisant pratiquement passer pour un héros chevaleresque, réussit à le convaincre.

Alors qu’ils arrivaient à quelques mètres de la salle d’attente, Raven lui fit remarquer les traces de sang qu’elle avait laissé sur la robe du garçon. Bad y jeta rapidement un coup d'œil avant de se retourner vers la jeune fille, un sourire au coin des lèvres :

« Ne t’inquiète pas, je connais un sortilège pour l’enlever. Mais je la laisse exprès pour le moment, ça donne un air plus grave à la situation et peut-être qu’on nous fera passer en priorité. »

Sur ces mots, ils s’installèrent dans la salle d’attente. Bad fit le point avec Raven :

« Je te laisse parler mais fais en sorte qu’il te croit. Sinon, on va avoir de sérieux problèmes. »

Il savait qu’il lui mettait une certaine pression mais il voulait surtout la motiver à réussir. Elle n’avait pas le droit à l’erreur.