Tu dormais profondément, emmitouflée sous tes draps et la tête presque cachée lorsque la porte de l'infirmerie s'ouvrit.

Tu n'eus aucun mal à reconnaître la voix de plusieurs de tes camarades de classes et c'est donc à moitié endormie que tu te permis d'observer la scène qui se passait à présent dans l'infirmerie. À travers l'un des interstices des paravents qui entouraient ton lit, tu aperçus tes camarades transportées une jeune fille que tu n'eus aucun mal à reconnaître grâce à sa longue chevelure rousse. Cela te fit légèrement te redresser dans ton lit et tendre l'oreille pour entendre quelques brides de conversation. Il ne te fallut guère longtemps pour comprendre pourquoi la jeune fille se trouvait là. La situation te gênait un peu cependant et tu attendis de longues minutes, que les autres élèves aient quittés la pièce et que l'infirmier se soit occupée de ta camarade avant de te redresser et d'enfiler une robe de chambre.

Discrètement, tu t'approchas du lit de ta camarade ou tu tiras une chaise pour t'asseoir à son chevet. Cette dernière ne semblait pas blesser, mais ses yeux étaient fermés et tu te demandas bien comment une telle situation était arrivée.

Baissant les yeux, tu observas ta main qui portait toujours les traces d'un bandage. La blessure aurait pu être vite réparée, mais comme tu avais attendu le matin avant de te rendre à l'infirmerie, l'infirmier avait préféré bien désinfecter cette dernière avant de procéder à la fermeture de la plaie. Tu portas ta main blessée à ton visage pour remettre une mèche de cheveux en place avant de te rendre compte que ta camarade était réveillée :

"Oh … Salut Athalée ! Comment ça va ?"

Tu avais la mine un peu triste en la regardant dans cet état.

Athalée ne saura jamais qui l'avait emmené à l'infirmerie. Elle était là, inconsciente, dans les bras de 3 de ses camarades serpents qui l'avaient portés de leur salle commune à ici. Hannah, Antonn et Lili avaient du faire un effort monstre pour la porter jusqu'ici alors qu'elle était là, comme inerte, sans aucune force.
Athalée ne saura jamais exactement ce qui s'est passé entre le temps où elle avait préféré rester faire un devoir plutôt que d'aller manger le midi et le moment où elle se réveillerait de cet état inconscient. Elle était tombée après avoir finit ce 4ème devoir de la journée, vers 16h50, et n'avait pu entendre les cris de surprise ou de peur de ses camarades. Qu'elle idée de ne pas manger avant un énorme effort de concentration tout l'après-midi. Elle le savait, et pourtant elle n'avait rien fait.
La jeune rousse, tout l'après-midi qui suivit son saut de repas, s'était sentie mal, pas forcément mal dans le sens ou elle ressentait des douleurs, mais mal à l'aise. Elle avait subit des coups de chaud, des coups de froid soudain, puis elle avait senti que ses forces la quittaient peu à peu, elle avait enduré sa journée, elle avait eu du mal à écrire correctement et sans trembler d'effort ses devoirs.
Mais après son 4ème devoir, ce n'était plus du tout supportable, et elle décida d'abandonner, elle était tombée de sa chaise. Elle avait tâchée son dernier devoir d'une minuscule touche d'encre sur le bas de son parchemin, lâchant sa plume en même temps que ses forces et tombant à la renverse à droite de sa chaise sans plus aucune force pour la retenir. Elle avait du taper sa tête vite fait vu le bruit mais rien de grave et pas de blessures.
Bref, Athalée ne saura pas par elle-même comment elle atterrit dans un lit de l'infirmerie grâce à ces camarades.

Ses yeux tremblèrent, sa respirations semblait normal même si sa tension était très faible.
Puis son regard s'ouvrit, vert intense. Elle fixa la jeune fille à côté d'elle, elle mit du temps à la reconnaître, encore dans les vapes comme elle disait, mais elle a reconnut. Cassandre.
"Je ne crois pas... Je suis faible. Comment j'ai fait ? Pourquoi je suis là ? Oh non, pas encore ...."
Elle réalisa rapidement ce qui lui était arrivé. Encore un de ses malaises. Mais pourquoi elle ! C'en était fatiguant et épuisant d'être si faible sans cesse. Elle se laissa aller contre le lit, ne s'efforçant à faire aucun effort pour être sure de s'en remettre.
Mais ce n'était pas ce qui l'intéressait actuellement. A ce moment-là, Athalée tentait de se concentrer sur le peu qu'elle apercevait et se demandait bien pourquoi elle croisait sa camarade ici.
"Mais attends, pourquoi tu es là ? Ça ne va pas Cassandre ??"

@Cassandre Mcwood Voilà pour moi

La mine rougissante, tu observas ta camarade alors que cette dernière sortait doucement du sommeil. Elle semblait désorientée et tu ne savais pas vraiment quoi faire pour la rassurer, alors, la première chose qui te vint à l'esprit, se fut de poser délicatement ta main sur son avant-bras pour l'empêcher de trop remuer :

"Chut … Calme toi Athalée !"

Tu avais changé de visage désormais et tu te sentais un peu plus inquiète pour ta camarade de classe, si bien, que tu t'assis sur le bord de son lit tout en grimaçant de ta propre douleur, mais contenant cette dernière pour tenter de ne rien laisser paraître.

"C'est rien t'en fais pas …" Lui répondis-tu lorsqu'elle évoqua ta propre présence à l'infirmerie.

C'était assez "normal" maintenant pour toi de venir ici une fois par mois et nul doute que tous tes camarades l'avaient sans doute remarqués. Pour faire un peu d'humour à ce propos, tu ajoutas en essayant de sourire :

"C'est mon petit côté loup garou … Rien de grave ne t'en fais pas !"

Puis, préférant changer de sujet, très rapidement, tu lui demandas :

"Qu'est ce qu'il s'est passé ? Tu te souviens de quelques choses ?"

C'était sans doute la première fois que tu assistais au fait de voir ta camarade de classe dans cet état-là, et même si vous n'étiez pas particulièrement proche, elle n'en restait pas moins une personne de ton entourage, c'était donc normal que tu t'intéresses à elle …

La jeune fille sentit tout de suite la présence de sa camarade après ses interrogations. Elle sentit cette main se poser sur son avant-bras, comme pour la calmer. Elle réagit par un léger bond du bras mais ce ne fut rien. Puis elle sentit Cassandra s'asseoir légèrement et doucement sur le bord de son lit.
Quelques larmes apparurent sur tes joues, "pourquoi font-ils toujours que les autres aient pitié ou me trouve faible... ?"
Elle écouta ses réponses, et y répondit à la suite pour ne pas les oublier car il fallait bine avouer qu'elle n'était pas encore en état de faire travailler son cerveau. Mais elle était perdu, comme ça un côté loup-garou ? Sa réponse était curieuse et avait encore plus perdu Athalée quant à la raison de sa présence ici à l'infirmerie.
"Je. Je suis désolé. Je comprends pas Cassandre. Tu as quoi ? ....C'est quoi.... ce côté loup-garou ?
Mais comme ..tu insistes. Que tu dis. Que c'est pas grave... Bah j'espère que c'est juste. Si tu veux pas... en parler... je comprends."
Elle essayait de sa calmer, tout comme l'avait dit sa camarade et essayait de parler le mieux possible pour se faire comprendre. Elle tenta de reprendre sa respiration, enfin la plus normale possible actuellement. Ses larmes, elle n'avait tout simplement pas encore la force pour y faire quoique que soit, alors comme à son habitude, elle se laissait aller à sa tristesse. C'était comme ça à chaque réveil.

Mais la fille continua et posa des questions, à nouveau sur elle. "Essayait-elle donc vraiment d'esquiver son problème a elle ?"
Athalée écouta ses interrogations et tenta d'oublier ce que sa camarade essayait de cacher. Il ne fallait pas être une pro pour savoir qu'elle ne disait pas tout. Elle semblait presser de changer de sujet et évasive sur ses propres réponses. Pour l'aider, Athalée répondit aux questions la concernant. Mais pour y répondre, ce fut difficile, elle se souvenait encore de peu de chose à l'instant présent, alors elle dit ce qu'elle savait :
"Je me souviens, pas trop.
Enfin si...Un peu.
J'étais dans la salle commune.. Je faisais des devoirs.. Mais j'étais pas bien.. Tout l'après-midi. J'étais mal. Et donc j'ai abandonné et j'ai du tomber.. Après je me suis réveillée; ici.
Je sais pas; comment ?"
Elle continua de pleurer légèrement et en silence. Elle ne savait jamais quoi faire dans ses situations alors face à son impuissance, elle se sentait inutile et faible pour son corps.
Elle tourna la tête du côté où Cassandre n'était pas assise pour lui cacher ses larmes, et elle ferma les yeux, tentant de les arrêter...

Athalée semblait touché par les mots que tu avais prononcés, ainsi que la petite blague que tu avais voulu faire pour évoquer ton état de santé. Elle cherchait à présent à en savoir plus et tu te sentis rougir profondément à mesure qu'elle poursuivait sa phrase.

Posant une main sur ta poitrine et serrant cette dernière juste au-dessus de ton cœur, tu laissas quelques secondes s'écouler avant de finalement prendre la décision nécessaire pour qu'elle comprenne, sans trop en dévoiler non plus :

"Disons juste que j'ai de grosses douleurs tous les vingt-huit jours qui m'empêchent de … De faire ce que je veux …"

Tu hésitas un moment, avant de redresser la tête vers la jeune fille. Ton problème était certes handicapant, mais pas mortel heureusement. Tu tentas une nouvelle fois l'humour :

"C'est moins pire qu'être un loup-garou et moins triste surtout … Mais ça suis un cycle constant, comme celui de la lune …"

Tu essayas de sourire, même si c'était avec une difficulté extrême pour le coup. Tu étais attristée par le fait d'avoir avoué cela à la jeune fille et rapidement, tu détournas le regard pour éviter de croiser le sien :

"N'en parles pas trop s'il te plaît…"

Tu n'avais pas forcément envie que tout le monde soit au courant, même si au bout du compte, cela se saurait vite. Les absences et les rumeurs faisaient souvent bon ménage et comme on dit : Les absents ont toujours tort. Libre à chacun de se faire sa propre idée sur ce qu'il t'arrivait.

Finalement, la discussion revint vite sur ce qui s'était produit pour ta camarade et tu poussas rapidement une exclamation pour tenter de la rassurer :

"Athalée ! C'est pas grave !"

Tu approchas ta main de la sienne et au dernier moment, tu changeas de cap, comme si le vent t'avait fait changer de direction, comme une girouette en somme. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de la toucher :

"Je suis sure que ce n'est rien de très grave ne t'en fais pas ! Et puis l'important, c'est que ça aille mieux et que ça ne se reproduise pas d'accord ?"

Athalée écouta attentivement ce que lui dit Cassandre sur ce qu'elle avait. Elle essaya de bien comprendre ce qu'il lui arrivait, et une fois de plus, comme elle parla de la lune, cela la fit sourire un peu. La petite rousse voyait bien que Cassandre était gênée d'en parler alors elle se promit de ne pas en rajouter et de ne plus la forcer à en parler. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait.
Athalée se sentait légèrement mieux que l'après-midi passé, mais elle resta quelque peu sans force alors elle tenta de lui répondre sans s'arrêter et rapidement pour ne rien oublier comme mot :
"Promis Cassandre, je n'en parlerais à personne. Je te promet, ça restera entre nous."
Elle espéra que ses quelques paroles pu rassurer la fille à ses côtés.

Elle leva un bras pour sécher une nouvelle fois ses larmes sur ses joues et colla sa tête à l'oreiller, l'enfonçant un peu plus. Elle regardait le plafond tandis que Cassandre lui parla d'elle. Elle ne rata pas la main qui commença à s'approcher d'elle puis fit demi-tour, mais Athalée préféra ne pas le faire remarquer.
En attendant elle préféra répondre simplement à sa camarade en prenant une respiration :
"Le problème, c'est que ça arrive souvent justement ... L'infirmier doit sûrement en avoir marre de me voir venir ici, consciente ou pas.
Je penses avoir le droit à ma carte de fidélité à force"
C'était une blague qu'elle disait souvent avec son papa. Elle pensait pouvoir faire rire sa camarade avec celle-ci.
Puis, tremblante légèrement, elle se redressa un minimum pour prendre son oreiller et le placer sous ses jambes afin de les surélever. Ça permettrait de faire circuler le sang et de la faire aller mieux plus rapidement. Les pompiers, les médecins et ses parents faisaient tout le temps ça quand arrivait un de ses malaises.

Elle se recoucha lentement pour ne plus faire de gestes brusques. ce soir elle aura intérêt à bien manger et bien se reposer si elle ne voulait pas que ça se reproduise maintenant.
Puis elle tourna la tête vers sa camarade et lui demanda :
"Tu sais comment je suis arrivée ici ? Je me souviens d'avoir été dans la salle commune, qui m'a emmené ici ?
Il faudrait que je remercie cette personne car je ne l'ai pas vu, j'étais inconsciente donc elle a du avoir du mal à m'emmener ici quand même"

mon correcteur marche po

Tu fis légèrement la grimace lorsque la jeune rousse évoqua la récurrence de ces évanouissements. Effectivement, si cela arrivait souvent, tu pouvais comprendre que ça en soit perturbant pour la jeune fille. Une question te traversa alors l'esprit. Comment se montrer rassurante envers ta camarade, si cette dernière était elle-même convaincu que quelque chose n'allait pas vraiment. Tu passas rapidement sur ce point, préférant te concentrer sur sa question suivante :

"Oh … Des garçons de la classe … Je somnolais, donc je n'ai pas vue qui s'était désolée … "T'excusas-tu en rougissant. "

Puis, réfléchissant un peu, tu finis par reprendre la parole :

"Tu sais Athalée … Si ça t'arrive aussi souvent, tu devrais peut être faire des examens médicaux pour savoir de quoi ça vient … C'est quand même assez étrange de s'évanouir tout le temps sans raison comme ça !"

Tu ne voulais pas l'inquiéter, mais en même temps, tu trouvais vraiment cela étrange, mais après tout :

"Après … Je pense que l'infirmer n'est pas idiot non plus ! Donc s'il n'est pas trop tracassé par ton état, c'est que ça ne doit pas être bien grave mais bon quand même …"

Oui, quand même. De ton côté, tu trouvais vraiment cette situation des plus étranges et tu ne parvenais pas à identifier clairement la réaction que tu pourrais avoir si cela t'arrivait. Tu finis finalement, par t'éloigner un peu de ta camarade tout en lui souriant :

"Ça va aller j'en suis certaine !"

Une goutte de sueur tomba alors de ton front :

"Oula ! Je crois que je vais retourner me reposer un peu ! Je recommence à avoir des douleurs !"

C'était ça aussi le problème de la maladie dont tu souffrais. Elle était imprévisible.

Fin du RP pour moi, perso pour cet échange athalée