*Où suis-je ?*
Le stress s'empare de ton corps.
Tu ne reconnais pas ce lieu.
Le lit sur lequel tu es allongé.
Et l'environnement.
Trop de blanc.
Il explose dans ton cerveau.
Aussi, refermes-tu les yeux pour retourner dans l'obscurité de ton esprit.



Tout en pensant, tu ressers la main sur ta poche.
Cette lettre qui y est toujours.



- Nan ! J'veux pas !

Les Mots sortent.
D'un coup. Fort.
Tu n'en peux plus.
Revoir et revoir en boucles ces images dans ton esprit.
Ce n'est pas possible. Plus.
Il te faut désormais choisir.
Ces images sans ces renouveler ? Ou la lumière vive de la pièce ?
Faire un choix.
C'est n'est pas toujours facile.
Rarement même.

Tu refermes les yeux.
Mais ce même Couloir.
Et les images qui tournent, tournent et retournent dans ton esprit.
Une conscience submergé par ces flash de début de journée.
Alors, tu rouvrent les yeux.
La lumière envahi ton cerveau.
Et tel des monstres, les images se cachent dans les coins les plus profonds de ta conscience.
Ils se tiennent près à ressurgir à n'importe quel moment.
Dès que tes paupière se rejoindront.

Rafael ne s'était pas attendu à ce qu'il lui était arrivé ce premier Avril. De toute évidence, il avait deviné que certains élèves profiteraient de cette journée pour faire des blagues. Il avait reçu quelques missives dans son bureau dans le but de lui faire des blagues mais personne n'étaient venus directement lu en faire, ils ne le connaissaient peut-être pas encore assez.

En revanche, il ne s'était pas préparé à retrouver une jeune fille inanimée dans le parc du château. En effet, alors qu'il était sorti pour prendre l'air, il avait remarqué au loin une petite masse allongée sur le sol. Ne sachant pas si elle se reposait ou non, il s'était rapproché pour s'assurer que tout allait bien. Arrivé à son niveau, il avait compris que la jeune fille ne se reposait pas. Il s'était directement allongé près d'elle pour la réveiller.

Il avait tenté de la réveiller de plusieurs manières et grâce à sa baguette, la Poufsouffle s'était légèrement éveillée, suffisamment pour rassurer l'infirmier. Malgré tout il devait s'occuper d'elle et l'emmener à l'infirmerie, il s'était donc relevé en la portant dans ses bras. Elle était jeune et n'était pas lourde, le trajet s'était très vite passé. Une fois dans la salle de soins, Rafael l'avait allongée sur le lit et lui avait fait boire, du mieux qu'il l'avait pu, une potion revigorante et attendait désormais qu'elle se réveille.

Alors qu'il était occupé avec un autre élève qui s'était coupé en cours de soins aux créatures magiques, un cri avait retenti dans la zone de soins et après avoir rassuré l'élève avec qui il était, Rafael s'était rué en direction du cri. Le jeune homme aperçut la jeune Poufsouffle cligner des yeux, il s'approcha du lit plus doucement et une fois à sa hauteur il souffla:

« — Bonjour, je suis Rafael Mason, vous êtes à l'infirmerie. Comment vous sentez-vous? »

- Bonjour, je suis Rafael Mason, vous êtes à l'infirmerie. Comment vous sentez-vous ?


Tu fais un violent effort pour te ressaisir.
Tes yeux mis clos se rouvrent.
Le blanc t’assaille de nouveau.
*Infirmerie.*
C'est donc ça.
Cet endroit toujours dès plus inquiétant où le blanc est maitre des lieux.
*Mais... mais moi j'veux pas être là...*
La nature t'attend dehors.
Elle est là. Pour toi.
Mais pourtant, aurais-tu ta place, aujourd’hui, parmi elle ?
Tache de Tristesse dans la Joie extérieur ?
Non. Surement pas.

Mais ce n'est pas le moment de penser à ça.
Tu te redresses légèrement sur tes coudes.
Le blanc, toujours tout aussi violent, des draps t’agresse.
Tu refermes les yeux quelques instants.
*Allez Julie ! Ressaisie toi.*
Tu te répètes cette ordre avant d'ouvrir, pour une énième fois les yeux.

- Je... ça va...

Ta voix est tremblante.
Tu la souhaiterais bien plus rassurante. Sûre. Mais elle est ainsi.
Représentatif de se que tu es. Aujourd'hui.

Tes yeux se refermes.
Mais que quelques instants.
Ce qui t'attend au profond de ton Esprit est trop dure à affronter.
Le blanc, si éblouissant soit-il, reste plus facile à vivre que l'Obscurité de tes Pensées.
Affronter quelque chose sans importance te permet même d’oublier.

Le réveil semblait difficile pour la jeune fille, elle ouvrit les yeux à plusieurs reprises sans forcément réussir à la maintenir ouverts. C’était certainement du en partie à la luminosité importante présente dans la zone de soins. Le soleil brillait à l’extérieur et les draps blancs renforçaient cette impression de grande luminosité. Il ne fallait pas oublier que cela faisait plusieurs dizaines de minutes qu’elle n’avait pas ouvert les yeux, cela associé à son malaise n’arrangeait clairement pas les choses.

Malgré tout, elle parvint finalement à réouvrir les yeux et les maintenir plus longtemps ouverts. Après un effort non dissimulés, elle ouvrit la bouche et essaya de répondre à la question de l’infirmier. Sa voix était faible et tremblante et Rafael comprit qu’elle avait besoin d’un petit peu de temps et certaine ne ment d’un petit coup de pouce. Il alla rapidement dans son bureau et fouilla quelques secondes dans son armoire à pharmacie afin d’y retrouver une potion revigorante. Il revint très vite avec un verre à la main qu’il avait rempli de quelques gouttes de potions. Une fois à hauteur, il expliqua à la jeune fille ce que c’était en lui tendant le verre.

« — Je vois que vous êtes encore un petit peu faible. Ceci est une potion revigorante, elle devrait vous aider à vous sentir un peu mieux et vous redonner quelques forces. Je pense que vous en avez besoin. »

Les contours de l'infirmier deviennent d'autant plus nette à force que tu restes les yeux ouverts.
Le luminosité est toujours très importante mais bien plus supportable.
Tu commences à t'y faire. A cet environnement.
Ce n'est pas pour autant que tu apprécies les infirmeries. Ou tout ce qui s'apparente au médical.

L'infirmier doit comprendre que tu es encore faible car il fait demi tour.
Du plus loin que tu es capable de suivre, c'est à son bureau qu'il se dirige.
Mais, très rapidement, tu le perds de ton champs de vision.

Tu n'as pas la force nécessaire pour faire quoi que ce soit.
Comme si cette course effrénée t'avait vidée de toute ton énergie vitale.
Qu'elle s'était enfuie après la Lettre.
Pour toujours.
Et que jamais elle ne reviendras.
*Elle est partie... M'reste plus qu'à entendre de l'rejoindre... Que la Mort m’emmène aussi...*

Mais pourtant, ce n'est pas elle qui arrive.
Mais l'infirmier à la place.
Dans sa main, il tient un verre.
Mais ce n'est pas de l'eau qui semble se trouver à l'intérieur.
Quoi alors ?
Tu ne sais pas.
Mais tu ne restes pas ignorante bien longtemps.
A ta hauteur, il t'explique le contenue de ce récipient.
*Une potion revigorante.*
Un regain d'énergie ne peut être qu'à prendre.
Aussi, tu te redresses un peu plus sur le lit afin d'avoir une position presque assise.
Ta tête tourne légèrement.
Alors, avant de t'évanouir, tu attrapes d'une main tremblante le vers que te présente l'infirmier.
Tu laisses quelques secondes s'écouler avant d'approcher la boisson de tes lèvres.
Doucement mais surement, tu la vides dans ta bouche.
Alors, que la potion parcours le chemin à toute allure dans ton corps, tu sens une infime trace d'énergie nouvelle.

- Merci, lâches-tu encore fragile à l'infirmier.

Puis, tu lui retends le verre désormais vide.

En entendant les paroles de Rafael, la jeune fille comprit que cela allait l’aider. Rafael la vit essayer de se redresser tant bien que mal pour pouvoir s’emparer du verre et le boire sans faire de fausse route. La jeune fille semblait alors très faible et l’effort lui demanda beaucoup de concentration mais elle y parvint tout de même. Elle s’empara ensuite du verre et le porta à sa bouche pour en boire le contenu. Rapidement, Rafael s’aperçut que le regard de la jeune fille était plus éveillé et elle semblait déjà avoir récupéré des couleurs, la potion faisait son effet. Elle tendit ensuite le verre vide à l’infirmier en le remerciant pour lui avoir donné cette potion.

Rafael posa alors le verre sur la table de nuit près du lit dans lequel était allongée la jeune fille. Il attrapa ensuite une chaise à l’aide son bras droit et après l’avoir positionnée près du lit, il prit place sur la chaise. Il allait pouvoir essayer de comprendre ce qu’il s’était passé et pourquoi la jeune fille s’était retrouvée dans cet état. Vu les effets qu’avait eus la potion, elle avait certainement été victime d’un malaise vagal mais il voulait s’assurer qu’il n’y avait rien de plus. Il posa alors quelques questions à la jeune Poufsouffle.

« — Est-ce que vous vous sentez un petit peu mieux? Si c’est le cas, pouvez vous m’en dire un peu plus sur la situation? Comment vous appelez-vous et que s’est il passé pour que vous vous retrouviez dans cet état?

Rafael se rendit compte que cela faisait peut-être beaucoup de questions mais la jeune fille avait le temps d’y répondre, elle n’était pas obligée de se mettre la pression, il préféra donc ajouter:

— Prenez votre temps! »

L'infirmier récupère ton verre avant de le poser sur la table de nuit à côté de ton lit.
Puis, tu le voies attraper une chaise de sa main droite avant de s'assoir près de toi.
A ce moment là, tu préfèrerais bien mieux être seule. Dans le Silence.
Pourtant, tu ne peux échapper à la vagues de Questions qui se profilent à l'horizon.
Et rien que d'y penser, ta tête se remet à tourner légèrement.
Et des souvenirs qui ressurgissent en boucle. Dans le désordre le plus complet au sein de ton Esprit.
De la force de ta conscience, tu essayes de les repousser le plus au fond de ton être.
Très tôt tu devras te résigner à l'affronter mais tu n'en es pas encore prête.
*J'veux juste oublier tout ça... Et qu'il revienne...*

- Est-ce que vous vous sentez un petit peu mieux ? Si c’est le cas, pouvez vous m’en dire un peu plus sur la situation ? Comment vous appelez-vous et que s’est il passé pour que vous vous retrouviez dans cet état ?

Et voici qu'un rouleau de vague s'écrase face à toi.
Une digue aurait peut-être put l'arrêter mais il s'avère que ces Interrogations brisent tout pour enfler en toi.
Heureusement, l'infirmier comprend bien rapidement l'importante quantité de questions posé - même si ça pourrait put être pire - et il te dit de prendre ton temps.
Aussi, tu essayes de calmer tout ce qu'à apporter ces Questions et tes Peurs.
Tu inspires un bon coup.
Puis tu expires.
Et tu répètes cette opération quelque fois pour calmer le battement de ton cœur.

- Je... oui, ça va un peu mieux...

Ta voix reste tremblante mais au moins, tu arrives à parler approximativement correctement.
Alors, avisant la question la plus simple, tu enchaines après une courte pose.

- J'm'appelle Julie... Julie Jing en première année à Poufsouffle...

Mais alors que tu finis de prononcer ces paroles, une évidence fait surface.
Tu as répond à tout. Sauf à une, une unique Question.
La plus importante. Et la plus difficile à vivre. A s'avouer.
Car tu n'es pas encore prête.
Cette vérité caché au fond de Toi.
De ton Âme... De ton Corps...

Rafael regarda la jeune fille retrouver petit à petit des couleurs et pensa alors qu’elle allait rapidement se sentir mieux. Mais quelques chose semblait se passer dans la tête de la jeune fille, elle semblait se battre avec ses souvenirs et il commença à se demander si elle se rappelait ce qu’il s’était passé pour qu’elle se retrouve dans cette état. Elle bougea alors de quelques centimètres respira longuement et se décida à prendre la parole. Elle le rassura en lui disant qu’elle se sentait mieux, un autre malaise n’était pas prévu dans les prochaines minutes.

Elle lui révéla alors son identité et Rafael tiqua lorsqu’elle lui apprit son nom de famille, Jing. Ce n’était pas un nom très courant au Royaume-Uni et le sorcier ne connaissait qu’une personne qui se nommait ainsi, Eryn Jing. Était-elle de la même famille? Il ne pouvait pas l’affirmer mais en la détaillant un petit peu, il avait l’impression de trouver des similitudes avec Eryn, il ne se rappelait pas que la jeune femme lui ait parlé d’une fille mais ils n’avaient pas beaucoup parlé de leur vie personnelle se concentrant sur leur mission commune pour le Réveil. Rafael essaya de se sortir cette idée de la tête, il n’y avait peut être aucun lien. Il se concentra de nouveau sur sa patiente et essaya d’en apprendre un petit peu plus.

« — Je pense qu’il va falloir que vous vous reposiez un petit peu à l’infirmerie, vous semblez épuisée.

Il fit une petite pause avant d’ajouter

— Préférez-vous attendre un petit peu plus ou désirez vous me parler un petit peu de ce qu’il s’est passé? »

L'infirmier annonce alors qu'il faut peut-être mieux que tu te reposes.
Tu le voudrais. Vraiment.
Mais pourtant, tu fermes quelques cours instants les yeux que tu les rouvres.
Perdue.
Impossible de se reposer avec ces images, ces souvenirs qui t'assaillent en tout sens.
Tu n'as pas la forcer de lutter face à eux.

Après une pause, l'infirmier te demande si tu préfères attendre un peu ou, au contraire, lui parler de ce qui s'est passé.
La réponse est catégorique dans ta tête.
*Ni l'un. Ni l'autre.*
Pourtant, c'est tout simplement impossible.
Au bout d'un moment tu seras obligée de révéler la raison de ton état.
Alors à quoi bon attendre ?

- Je... j'ai couru... dis-tu d'une voix faible, puis, je... j'avais plus d'force et... et j'suis tombée...

Tu t'arrêtes là.
Tu es incapable d'aller seulement plus loin.
En même temps, a-t-il seulement besoin d'avoir la suite ?
Ces quelques informations pourraient très bien lui suffire.
Il n'a pas besoin de savoir, pourquoi ? Ou si...
Mais il ne le connait pas. Lui.
Et que pourra-t-il faire ?
Quelques heures que tu le sais.
Mais ton cœur est déjà troué de toute part.
*C'est impossible de l'recoudre*
Pourtant, quelques mots s'échappent d'entre tes lèvres pour rejoindre le silence de la pièce.

- Il...

Ta voix s'étrangle.
Tu fermes les yeux.


Tu y crois un instant.
Mais la vérité est bien plus dure.
Pourtant, il t'a donné la force de prononcer ce mot.

- Parti...

Bien que Rafael essayait de penser à autre chose que les liens de parentés probable de cette jeune fille avec une membre du Réveil, il n’arrêtait pas d’essayer de trouver des points communs entre la femme et la fille. Il savait qu’il ne savait pas tout de la vie de ses collègues mais une fille, à Poudlard. Il était étonné de ne jamais en avoir entendu parler.

Alors qu’il continuait à chercher le lien entre les deux personnes, Julie Jing sortit quelques secondes pour lui expliquer qu’elle avait couru mais, par manque de force, s’était écroulée et n’avait pas réussi à se relever. Pour la suite, il savait ce qu’il s’était passé car c’est lui qui l’avait retrouvé dans le parc quelques dizaines de minutes plut tôt. L’infirmier cru qu’elle allait s’arrêtait là mais elle en décida autrement.

Tant bien que mal, après s’être longuement concentrée, elle ajouta deux mots à ses explications mais cela ne sembla pas très facile à évoquer. Il et Parti. Rafael en déduisit qu’un garçon ou un homme était parti. Était-il possible que ce soit un animal? Il ne savait pas ce qui avait mis la jeune fille dans cet état mais une personne à qui elle tenait semblait avoir disparu. La réalité semble difficile à faire face, la jeune fille ferme les yeux sans parvenir à détailler plus sa réponse. Rafael laisse un silence s’imposer entre eux deux pour lui laisser la chance de continuer mais cela semble trop difficile pour elle. Il tente alors de l’aider:

« — Qui est parti Miss? Y a-t-il un moyen que je fasse quelque chose pour vous aider. Ou l’aider lui? »