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30 oct. 2015, 21:06
Le silence est roi  PV - Laurian 
L'infirmerie, synonyme de calme et de repos, de douleur aussi et de blessure. Pour la première fois de puis le début de l'année, Tessa était allongée dans un lit de cette pièce, alors qu'elle détestait cet endroit. Comme tout enfant un peu turbulent et ayant la bougeotte, la petite fille avait horreur des hôpitaux, et de leurs infirmières qui vous crient dessus dès que vous bougez un orteil. Miss Pomfresh n'était pas ainsi, mais il lui arrivait de se fâcher néanmoins pour rappeler les gens à l'ordre.

Allongée là, dans ce lit aux draps soyeux, la Serpentarde s'ennuyait. le pire c'est qu'elle n'avait rien de grave, du moins de son point de vue, et que son état ne nécessitait pas autant d'attention ni un énorme besoin de repos. En réalité, et elle est était certaine de ce qu'elle disait, les profs, ses camarades et l'infirmière de l'école c'étaient ligués contre elle pour lui donner une bonne leçon. Et pour cause! Toutes ses petites manies, ses manigances et tout ce qu'elle avait fait ou voulu faire aurait pu (aurait dû même!) l'amené à cet endroit.

Mais sans le savoir, Tessa était une grande chanceuse, car elle ne c'était jamais cassé une jambe, ni un bras, ni démis une épaule, fêlé une côté... Elle ne s'était jamais faites mordre ou griffer par les quelques créatures affrontées en cours de sortilège et défense contre les forces du mal (les professeurs n'étaient pas assez fou pour pousser les élèves à affronter des créatures trop dangereuse, et veillaient au grain pour les autres créatures qui ne laisserait pas passer une occasion de se défendre et pourquoi pas de s'échapper).

Pourtant, elle aurait été tellement fière de raconter à ses amis ou à sa famille, comment elle avait contré un sortilège d'un camarade qui se défendait un peu trop fort d'une innocente farce qu'elle lui faisait. Ou bien comment elle avait lutté bec et ongles contre des lutins de Cornouailles... Non, sincèrement, elle ne pouvait tirer aucune fierté à raconter qu'elle était piégée (car tel était le cas) à l'infirmerie parce qu'elle était devenue subitement aphone. Franchement, qui irait au chevet d'un malade s'apitoyer sur son sort parce qu'il avait perdu sa voix? Personne! C'était d'ailleurs la raison pourquoi elle s'ennuyait : peu de monde venait la voir. Bon elle n’avait as nom plus des centaines d'amis, mais parmi ceux qu'elle avait peu venaient la voir.

Ce qu'elle ignorait c'était que certains ignoraient où elle était, puisqu'il lui arrivait parfois de disparaître plusieurs jours, et de ne la voir qu'au milieu des couloirs... en train de courir après on ne savait trop quoi. Les autres aussi avaient une excuse : ils étaient tous occupés. Du coup la fillette aux cheveux noirs n'avait pas beaucoup de compagnie, et attendait impatiemment que sa voix revienne pour pouvoir parler de nouveau. La première chose qu'elle ferait à ce moment là, ce serait de chanter. Oui, elle irait voir Joy qui était toujours d'accord pour pousser la chansonnette avec elle, du moins elle n'avait jamais refusé après que Tessa ait commencé, si tant est qu'elle connaissait la chanson, bien sûr!

Je vous vois venir, bande de petits curieux : vous vous demandez comment la Serpentarde avait perdu sa voix, n'est-ce pas? Si vous ne vous questionnez pas à ce sujet c'est soit que cette histoire ne vous intéresse pas, soit que vous n'êtes pas bien curieux (mais vous êtes tout pardonnés). Bref, la façon dont cette fillette espiègle avait perdu la parole était tout aussi glorieuse que son état, et elle n'en était pas très fière. Surtout qu'à présent qu'elle connaissait le résultat, elle se dit que, en effet, ce n'était pas très malin.

Tessa Bonsorm avait mangé un bonbon. Normal me direz-vous, elle ne fait que ça à longueur de journée, et on ce demande même parfois si elle à un autre mode d'alimentation. Oui mais... elle l'avait avalée de travers. Un malheureuse boule de réglisse était passée "par le trou du dimanche" comme disait sa mère. Quand elle avait sentit que la sucrerie ne passait pas, la petite fille n'avait pas appeler à l'aide ni attirer l'attention de ses camarades. Non : elle avait avalé une autre boule de réglisse en espérant qu'elle fasse pression sur sa prédécesseur et que toutes deux tombent dans son estomac. Comme la deuxième n'avait pas effectuée sa tâche, elle en prit une troisième, puis une quatrième.

La dernière arrivée poussait la précédente en effet, mais juste pour s'y caler et bloquer la trachée de la petite qui ne pût pas enfourner une cinquième friandise, qu'elle commençait à suffoquer. Heureusement pour elle, ses camarades s'étaient aperçus de son état et étaient venus à son secours. un sixième année qui passait par là avait réussit la manœuvre adéquate et empêché une imbécile trop gourmande et trop fière pour appeler à l'aide de passer l'arme à gauche. Une fille lui avait raconté toute la scène, quand elle allait mieux, et lui avait expliqué que sa peau d'ordinaire pâle était devenue violette, et que c'est comme cela qu'elle s'était aperçue que Tessa était en train d’étouffer. Surtout que cette couleur ne lui allait définitivement pas au teint... La première année avait chassé cette fille en lui tournant le dos après lui avoir montrer la porte.

Depuis, la petite aux cheveux noirs s'ennuyait ferme. Tellement en fait, qu'elle avait rattrapé ses devoirs en retard, et même lut un livre.
* Qui aurait cru qu'il y avait des strangulots dans le lac de l'école? Merci L'histoire de Poudlard!* Elle avait même rangé sa chambre (dans sa tête) et torturé ses cheveux avec une vingtaines de coiffures différentes. Et puis... Et puis un soir, elle vit qu'elle pouvait voir le camarade dans le lit à côté d'elle, grâce à son ombre projetée sur le drap qui les séparait tous les deux. La lampe posée sur la table de chevet de l'autre malade était tourné dans sa direction... La fillette n'hésita pas longtemps, alluma la sienne et la tourna en direction de son voisin (ou sa voisine d'ailleurs), tendit sa main et effectua un signe. *Coucou!*

Elle attendit de voir si l'autre personne l'avait vue, et s'il (ou elle) allait lui répondre. C'était de loin plus drôle et plus palpitant que de compter les rayures du plafond!
30 oct. 2015, 23:33
Le silence est roi  PV - Laurian 
Laurian. Laurian Malevenault, à l'infirmerie. Il n'aurait jamais voulu toucher aux draps de ces lits, en temps normal. Mais les circonstances de sa venue ici étaient assez cocasses. Un potion. Oui, une potion. Laurian voulait mettre au point une potion qui faisait parler celui qui la buvait dans une langue proche du Fourchelang. En fait, cette langue n'existe pas, elle n'a aucun sens. Un serpent ou un Fourchelang ne comprendrait pas un traître mot de ce que dirait l'utilisateur de la potion. C'était juste pour faire semblant, les novices en Fourchelang n'y verraient que du feu. Un simple "bonjour" serait changé en un ensemble de sifflotements et de crachotements effrayants. Cela aurait été une des farces les plus intéressantes qu'il aurait pu faire.

Malheureusement, la potion était bien trop complexe pour notre première année en potions (comme en tout autre matière, d'ailleurs), et l'abruti de Poufsouffle qui "l'aidait" à mettre la potion au point. C'était deux langues de cigales, et pas trois. Il lui semblait aussi que la griffe de Dragon réduite en poudre était en fait de la nourriture de poisson moldu que ce fourbe de Poufsouffle aurait échangé au dernier moment. Bref, il est trop tard pour renier les erreurs de la potions. Quelque soit la composition ratée de la potion, il n'empêche qu'après avoir bu la potion, Laurian ne pouvait plus pousser aucun son. Ironie du sort pour un bavard comme lui, certains de ses amis pourraient même en être soulagés. Notre pauvre Serpentard avait l'impression qu'il avait été victime de sept Silencio foudroyants.

Incapable de fredonner la chanson qu'il avait en tête, incapable de lire un cours à voix haute, Laurian était plongé dans l'observation d'une mouche qui se frottait les pattes ...
*On dirait qu'elle se frotte les mains comme les savants fous, et qu'elle prépare un complot contre l'univers ...* Laurian rit. En fait, il avait la bouche ouverte, le sourire au lèvre, et il soufflait son rire. Mais aucun son ne sortit, comme on pourrait s'y attendre. Le première année ignorait cela et il ferma la bouche, un sourire satisfait au lèvre. La mouche s'était envolé. Donc, il décida de sortit la tête de ses rideaux pour observer les malades, pour voir quelles maladies ou quelles blessures insolites il y avait. Un élève qui avait un troisième œil qui s'était ouvert sur son menton, un avec des furoncles plein les oreilles, une qui bougeait les jambes comme si elle dansait, même allongée sur son lit, et une qui ... Avait l'air en assez bon état comparé aux autres. Elle aussi, semblait scruter la salle du regard, et quand ce dernier se posa sur Laurian, juste à côté d'elle, elle fit un signe de main enthousiaste vers ce dernier.

Laurian se retourna pour voir si il y avait quelqu'un derrière lui, mais il jugeait que, sauf si cette fille avait été atteint d'un problème mental, elle ne pourrait pas faire coucou au mur. Alors, souriant, Laurian aussi faisait coucou, en articulant le mot "Bonjouuuur !" clairement. Cette fille, il l'avait déjà vu dans la salle commune, et dans les couloirs. A ses manières, il la jugeait un peu fofolle, ce qu'il admirait solennellement chez les filles, c'était ça. Le fait d'être fofolle. Oui, il aimait bien les filles comme ça. Plutôt que les petits joyaux en porcelaines tout précieux et tout doux qui ne pouvait se résigner à courir dans les couloirs sous peine de craqueler leur vernis des ongles de pieds.

Se rendant compte qu'il faisait signe à la jeune fille depuis pas mal de temps déjà, il repris ses esprits et abaissa sa main engourdie par le geste prolongé.

"Les Serpentards ne sont pas tous méchants, enfin ..."
Même le plus petit des serpents a du venin ...
02 nov. 2015, 21:31
Le silence est roi  PV - Laurian 
Tessa attendait que la personne de l'autre côté du drap joue aussi avec les ombres, croyant qu'il n'était pas possible de le voir autrement. Elle n'avait pas osé tirer le rideau de peur que l'autre malade le soit réellement, et que ce soit quelque chose de très, très contagieux. Mais alors que ses yeux gris regardaient le tissu blanc, elle vit qu'il était déjà ouvert d'un côté et que son voisin (car c'était bien un garçon) la voyait parfaitement sans avoir besoin de jouer avec les ombres. Le garçon, un brun aux yeux marrons, regarda un moment derrière lui, mais il n'y avait rien de ce côté là, hormis le mur. La fillette leva un sourcil interrogateur sans comprendre pourquoi il agissait ainsi. Croyait-il qu'elle ne s'adressait pas à lui mais à quelqu'un d’autre? *Pardon, je m'adressais au fantôme dans ton dos* songea-t-elle sans pouvoir le dire.

Elle reconnut alors son camarade de classe et de maison. Un Serpentard également donc, ce qui rendait cette pièce moins ennuyeuse d'un seul coup. Elle ne lui avait encore jamais parlé, et d'ailleurs ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait commencer et il devrait attendre un certain temps avant de pouvoir entendre le son de la voix de la fillette. Elle n'était plus très certaine de savoir le prénom du garçon. Était-ce Laurent ou... Non : Laurian!
Son camarade ne parlait pas non plus, et articula seulement un mot silencieux qui ressemblait à "Bonjour". Tessa éteignit sa lampe et se leva pour ouvrir le rideau en grand. Ensuite elle se rassit sur le bord du lit, les jambes pliées sur un côté et un bras posé sur l'oreiller. Le garçon arrêta de secouer sa main alors qu'il ne semblait pas vouloir le faire. Tessa voulut rire, mais sa voix toujours éteinte ne le lui permit pas. A la place elle avait la bouche grande ouverte comme si elle riait aux éclats... silencieusement.

Ses yeux gris scrutèrent son camarade d'un air interrogateur. Elle passa sa main sur sa propre gorge en faisant comprendre qu'elle avait mal, puis pointa un doigt sur Laurian et leva enfin sa main libre en un geste interrogatif. Elle n'était pas certaine qu'il comprenne. Elle fit la moue, encore une fois puisqu'elle ne faisait que ça depuis qu'elle était consignée à l'infirmerie. C'était tout de même bête de ne pas pouvoir communiquer avec quelqu'un juste à côté de soit!
D'un autre côté, c'était peut-être mieux pour le jeune garçon. Car si Tessa avait pu parler, elle l'aurait assailli de questions toute la sainte journée à propos de choses qui n'avaient pas forcément de l'importance. Même s'il adorait des choses qu'elle détestait, elle aurait été ravie de les entendre plutôt que d'écouter le silence, entre-coupé parfois des lamentations des malades, ou des allées et venues des visiteurs ou de l'infirmière de l'école. Et lui aurait pu entendre tout ce qu'il passait par la tête de la jeune fille, que ce soit en matière d'amusement, ou bien un problème de cours, une anecdote sur quelque chose de l'école, les ragots et les rumeurs...

Mais non, tout ce qu'elle pouvait faire c'était s'exprimer par des gestes afin de quémander quelque chose, mais personne n'avait le temps (ou l'envie) de la regarder gesticuler et d'essayer de comprendre ce qu'elle voulait dire. Sauf Laurian qui semblait, tout comme elle, en bonne santé mais incapable de parler. A moins qu'il ne souffre d'un autre mal, impossible à voir en extérieur. La petite aux cheveux noirs soupira en comprenant que se faire un ami en de telles circonstances était difficile. Elle se recula sur le lit et laissa pendre ses jambes de façon à ce qu'elles ne touchent pas le sol, mais aient la place de battre l'air dans le vide. Du fait de sa grande taille malgré son jeune âge, ce n'était pas une chose facile que d'éviter de toucher terre.

Elle se pencha légèrement en avant et plongea ses yeux gris dans ceux bruns du garçon, sans cesser de sourire. Elle pointa Laurian du doigt, puis le regarda comme si elle s'ennuyait, se montra elle même en hochant rapidement la tête d'avant en arrière, puis redirigea son index sur le brun et pencha la tête en soulevant légèrement ses épaules comme si elle posait une question.
*Tu t'ennuie toi aussi?* Elle aurait aimé lui expliquer qu'elle avait hâte de sortir de l'infirmerie, et de pouvoir aller courir dans le parc, mais elle ne savait pas vraiment comment le lui faire comprendre. Elle tourna la tête à gauche pour regarder le-dit parc par la fenêtre. Dehors, plusieurs élèves se promenaient gaiement, profitant des derniers rayons de soleils qu'offrait l'automne. Elle n'avait jamais autant envier une personne qu'à cet instant. Rester enfermer dans une pièce juste parce qu'on est aphone, c'était vraiment la chose la plus idiote qu'elle n'est jamais entendue, et surement l'une des pires punitions qu'elle n'avait jamais subie de toute sa vie. Elle se classais d'ailleurs dans le top trois que Tessa avait rédigé, d'après ses expériences.

En plus elle ne pouvait même pas se consoler avec des bonbons : les personnes qui avaient accès à sa réserve personnelle refusaient de lui en apporter depuis que Miss Pomfresh les aient jetés à la porte en leur interdisant formellement d'en apporter à la Serpentarde. Elle avait même fulminé un moment contre la petite fille, en lui disant qu'elle n'était pas raisonnable et que ce qu'il c'était passé ne lui servait pas de leçon. Tessa n'apprenait pas beaucoup de ses erreurs, mais elle avait bien compris qu'elle n'avait pas eu la meilleure des idées cette fois là. Malgré tout elle n’abandonnerai jamais les sucreries, tel qu'un joueur de Quidditch tombé de son balai ne renoncerai jamais à remonter et voler de nouveau pour jouer encore et encore...

La fillette aux longs cheveux noirs reporta de nouveau son attention sur son camarade Serpentard. Elle se demanda pourquoi le garçon était lui aussi à l'infirmerie, et surtout...
* A quoi peut-il bien penser?*

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