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03 janv. 2018, 17:25
Faucon avec faucon, hibou avec hibou  PV Loup D. 
     Sa cape ornée des couleurs vert et argent, la jeune Serpentarde arpentait les couloirs du château à la recherche d'un coin paisible où s'installer, d'un coin paisible où elle ne sera pas dérangée. Si elle appréciait la compagnie d'animaux, celle des humains la ravissait beaucoup moins. C'est ainsi que ses pas la menèrent jusqu'à la volière de la Tour Ouest. Eva monta les dernières marches qui la séparait des chouettes. Des plumes volèrent pour saluer son arrivée. Elle se glissa au centre de la pièce qu'elle découvrait pour la toute première fois.
     Circulaire, elle abritait d'innombrables niches dans lesquelles les oiseaux s'étaient installés confortablement. Si certains observaient la nouvelle venue, la plupart dormait, se nettoyait le plumage ou autre. Soucieuse de ne pas perturber ces acrobates de l'air, Eva choisit de s'installer sur le bord d'une des nombreuses fenêtres du lieu. Son regard se tourna vers le dehors. Il fut premièrement attiré par le terrain de Quidditch. Quel drôle de jeu ! Elle avait hâte d'assister à un match pour se rendre compte de l'ampleur de ce sport magique. Les tours du terrain se découpaient singulièrement dans le ciel, de toutes les couleurs des maisons de Poudlard.
     Secondement, elle aperçu la Forêt Interdite. Même si le soleil diffusait sa lumière partout sur le château et ses alentours, les arbres demeuraient aussi sombres que la nuit. Si le discours tenu par les Préfets l'avait découragée de tenter toute tentative d'intrusion dans cette forêt, la vue même de cette place ne lui donnait pas particulièrement l'envie de tenter quoi que ce soit.  Un frisson parcouru son échine. Frisson de peur ou d'excitation ? Son année allait bouleverser tout le cours de sa vie qui semblait jusqu'alors la condamner au monde des Moldus. Cette pensée la ramena à la nouvelle qui avait fait surface en même temps que la révélation de sa nature de sorcière. Elle avait en effet apprit que ses parents.. n'étaient pas ses parents biologiques. Révélation peut-être moins importante que l'existence d'un monde magique, mais révélation importante tout de même.
     La jeune fille chassa cette pensée aussi vite qu'elle était venue. Ça n'était ni l'heure, ni le moment. Le serait-ce un jour ? Aujourd'hui, Eva allait profiter de cette nouvelle opportunité que lui offrait la vie pour repartir sur le bon chemin. Du moins, essayer. Peut-être qu'à présent qu'elle était entourée de personnes comme elle, de sorciers, elle allait pouvoir se faire des amis ? La perspective ne l'enthousiasmait point. On verra bien, pensa-t-elle. Elle retint sa respiration lorsqu'une toute petite chouette vint se placer sur ses genoux. Si petite, elle aurait pu tenir dans ses paumes de main.


« ¡ Buenos dias ! »* salua-t-elle la petite créature en la prenant dans ses mains.


*Bonjour !


     Celle-ci se laissa faire. Ses grands yeux jaunes observaient la jeune
sorcière.



« ¿ Cómo se lama ? »* continua-t-elle.


*Comment tu t'appelles ?


     Elle glissa sa main dans le plumage du petit animal à la recherche d'un indice qui pourrait l'aider à trouver le nom de son petit compagnon. A moins que ce ne soit une femelle ?


« Me llamo Eva »* poursuivit-elle dans sa langue natale.


*Moi c'est Eva


     Lorsqu'elle était seule, elle appréciait parler espagnol, première langue qu'elle avait apprise, rapidement suivie de l'anglais. Ayant déménagé en Angleterre dernièrement, elle multipliait l'utilisation de la langue du pays dans lequel elle avait vu le jour, désireuse de ne pas perdre ses racines. La petite chouette sembla ronronner de plaisir à l'écoute des paroles de la Serpentarde. Celle-ci entonna alors une berceuse de son enfance :


« Pajarito que cantas en la laguna 
No despiertes al niño que está enla cuna 

Ea la nana 
Ea la nana 
Duérmete lucerito de la mañana 

Pajarito que cantas junto a la fuente 
Cállate que mi niño no se despierte 

Ea la nana 
Ea la nana 
Duérmete lucerito de la mañana
 »



     L'animal, les yeux fermés, se balançait d'avant en arrière, doucement, au rythme de ses paroles. Ça aussi, c'était une nouvelle expérience pour Eva, des animaux intelligents capables de comprendre ce que l'on exprime.


« A la nanita nana mi niño duerme 
Con los ojos abiertos como la... » 

'Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.'
06 janv. 2018, 15:14
Faucon avec faucon, hibou avec hibou  PV Loup D. 
    Alors voilà, notre jeune garnement avait visité pratiquement tout le château, excepté un endroit: la  volière. Non pas qu'il déteste les animaux, mais rien que l'idée de devoir envoyer des hiboux à sa famille pour donner de ses nouvelles le faisait grogner. Sauf qu'il fallait bien que maman se rassure, au vu de sa dernière lettre, il s'était déjà fait gronder le pauvre. Enfin ! Loup traînait des pieds, passant par le long couloir qui menait au royal emplacement des oiseaux à plumes, puis il entendit une jeune fille parler dans sa langue maternelle. Il leva un sourcil, et attendit la fin de sa chanson pour enfin exploser de rire. En vérité, cela lui rappelait vaguement quelque chose... oui. C'est pour cette raison que Loup pénétra dans l'endroit et posa son coude sur une des petites niches de hiboux, avant de secouer la tête, l'air fier. 

"Tu sais qu'ils pigent rien à c'que tu racontes j'esprère !" fit le garnement terre à terre. "Tu devrais p'tet apprendre à communiquer avec eux avant de te ridiculiser comme ça Eva ! On est plus en maternelle !"

Disait-il. Il n'avait pas la langue dans sa poche le gamin. Mais alors qu'il allait tourner les talons et se raviser d'écrire une lettre, il en reçut une nouvelle qui le rendit quelque peu blême. Oh ? Loup n'avait plus ce petit sourire espiègle, non. Il avait froncé les sourcils, et frappa contre le mur d'un grand coup de pied énervé au possible.

"Gilipollas de mierda. Trou du cul de merde."

Léo déchira littéralement la lettre qu'il venait de recevoir, et jeta ses yeux noirs vers Eva, avant de réfléchir deux petites secondes à ce qu'il venait de voir d'elle, de lire de cette lettre, et ce qu'il allait faire.

"Toi aussi ton père est un con ? Il va se marier avec la fille qui a fait que ma mère est triste. J'en ai rien à faire, je veux plus entendre parler de lui et d'elle, et il m'envoie encore des lettres. Je comprends pas ce qu'il veut. C'est un imbécile et elle c'est pire."

Hum les histoires de famille. Pourquoi restait-il là, alors ? La douceur de la demoiselle avait peut être un effet... calmant. Du moins, il pourrait profiter d'une comptine même s'il trouvait ça ringard au possible pour le calmer. Non, il ne voulait pas ça. Mais elle n'avait pas l'air de pouvoir le rendre encore plus énervé. Au contraire, peut être avait-elle la solution magique pour lui faire oublier tout ça ?

Les fourberies de Loup, à l'inverse de Scapin, sont plus fines que n'importe quel fil de couture.
11 janv. 2018, 21:10
Faucon avec faucon, hibou avec hibou  PV Loup D. 
Eva tourna le regard vers le nouveau venu. Oh non, pas lui ! Gémit-elle intérieurement. Lui, c'était Loup Deligrosso. Vu de loin, loin d'être apprécié par la jeune fille, elle s'était retrouvée près de lui lors de la répartition... qui l'avait amené chez Serpentard. Bon, elle ne le détestait pas vraiment, seulement.. seulement le jeune garçon semblait aussi sauvage que ses cheveux. Bavard, turbulent, imprévisible... intéressant ? Jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche.

« Tu sais qu'ils pigent rien à c'que tu racontes j'espère ! Tu devrais p'tet apprendre à communiquer avec eux avant de te ridiculiser comme ça Eva ! On est plus en maternelle ! »

La première pensée de la Serpentarde fut : Il connaît mon prénom.

Suivie de : Comment ose-t-il me parler ainsi ?!

Heureusement pour le première année, Eva n'eut pas le temps de lancer la réplique cinglante qui lui chatouillait le bout de la langue que le garçon donna un coup de pied brutal dans le mur, effrayant certains oiseaux qui décidèrent d'aller nicher ailleurs. Le corps de la sorcière se tendit, prête à bondir, au cas-où. Mais elle ne s'attendait sûrement pas à ce qui suivit. Le garçon explosa :

«  Toi aussi ton père est un con ? Il va se marier avec la fille qui a fait que ma mère est triste. J'en ai rien à faire, je veux plus entendre parler de lui et d'elle, et il m'envoie encore des lettres. Je comprend pas ce qu'il veut. C'est un imbécile et elle c'est pire.  »

Eva se passa la langue sur les lèvres. Il lui livrait comme ça ses faiblesses sur un plateau ? Elle saurait bientôt utiliser ces confessions.. Bon sang Eva reprends toi ! Sois humaine ! Se cria-t-elle à elle-même. Comment devait-on agir dans ce genre de situation ? Elle n'en savait fichtre rien ! Tant qu'à agir, autant être nature, sans colorant artificiel. Mère triste ? Père con ? Maîtresse ? Elle glissa une mèche de ses cheveux aux reflets roux derrière son oreille, et s'avança :

« Pourquoi dire que tu n'en a rien à faire si tu réagis comme ça ?

Sa voix, calme, sembla piquer vif le garçon. Touché. Le regard dans le vague, il semblait réfléchir à ces paroles. Il lui avait mal parlé mais lui avait offert ses failles, al.. Stop Eva., se censura-t-elle. C'est l'opportunité de te faire un pote, original de plus, et d'aider quelqu'un. Ressaisis-toi. Après un temps de pause, elle poursuivit, doucement, pour inciter inconsciemment son interlocuteur à baisser son ton. Elle n'était pas une ennemie, il pouvait se confier, sembla-t-elle signifier.

« Lâche tout d'un coup, elle conseilla.

Devant l'air interloqué de Loup, elle s'expliqua :

« Dis tout ce que tu as sur le cœur. Une dernière fois pour ne plus y penser. Tu es dans une autre maison ici, une famille t'attend, mais pour la rejoindre, il faut que tu acceptes de laisser le reste de côté. Tu es un Serpentard, fils de Salazar, frère de Severus et descendant de Merlin. Montres-toi en digne ! Tu n'en a rien à faire des codes et des règles, d'accord, mais qu'est ce qu'un serpent sans écailles ? Dis tout ce que tu as sur le cœur, une dernière fois. Laisse ton ancienne peau derrière toi. Forge toi en une dure comme l'acier que nul ne saura percer.

Devant l'air incertain du garçon, elle ajouta l'argument sensible, l'argument qui permettait de différencier un Serpentard de tout autre personne :

« Les aptitudes ne montrent pas qui nous sommes réellement. Nos choix le font. »

Cela fini de convaincre le vert et argent.

'Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.'