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28 févr. 2018, 20:51
Les lettres du destin  Solo 
Cela faisait plusieurs semaines qu’Eden était à Poudlard. Et elle ne savait toujours pas comment annoncer à ses parents qu’elle était à la maison des Poufsouffle. Pour beaucoup de parents, il s’agirait d’une bonne nouvelle. 

Malheureusement, ce genre de parents n’existaient dans sa famille. Les siens étaient si différents. Eden avait bien plus peur d’eux qu’à l’idée de faire face à un détraqueur. Ils représentaient en soi, trop bien la maison des Serpentards. Ce sont des monstres à ses yeux. Elle aimerait tellement de ne pas être leur fille.

Bien qu’elle ne soit qu’une enfant. Elle avait beaucoup de pensées négatives. Néanmoins, elle évitait de les montrer, de le faire savoir. Toutefois, il était fort possible que les adultes se doutaient de certaines choses ou avaient certainement entendu parler de ses parents et de leurs « généreuses » méchancetés envers tous ce qui n’est ni noble, ni sang pur et ni sorcier. Encore moins si leur interlocuteur était une âme sensible.

Malgré la guerre des sorciers, beaucoup cru que le mal n’est plus. 
Sauf qu’il reste toujours présent. Seulement, il reste caché.


C’est à cela, qu’Eden, méditait tout en montant les marches, en direction de la volière. N’ayant pas encore reçu d’hiboux par ses parents. Elle était contrainte à empruntait un de l’école. La fillette se doutait, au plus profond d’elle, les mots qu’elle recevrait de ses « parents ».

Avant d’entrer dans la volière, elle resta un moment, la tête haute vers le ciel.
Le ciel était nuageux, il allait certainement pleuvoir. Quelques bourdonnements frémissaient dans les environs. Un vif courant d’air froid parcourait tout le corps de la petite. Pourtant, elle ne réagissait pas à ce vent glacial. Son corps ne frémissait pas. Seulement réagissait au contact.
« J’ai deux lettres à envoyer. Il ne faut pas que je perde de temps. » se murmurait-elle.

Oui, deux lettres. L’une était pour ses parents, et l’autre était pour son oncle. 

Normalement, elle aurait dû être destinée à sa tante Elena. Malheureusement, quelques mois avant l’arrivée de sa lettre pour Poudlard, cette dernière disparaît, sans laisser de trace. Son oncle n’a jamais -réellement- évoqué son opinion sur la disparition de celle-ci. Toutefois, son oncle reprenait le travail de sa femme, en échangeant à son tour, des lettres avec sa nièce. Il exprimait, tout naturellement, son inquiétude de la disparation de sa femme comme la mère de leur fille : Enola.

Quant à sa mère, pour elle, sa sœur, elle n’est rien. « Elle n’est pas digne d’être une sang pur ». Beaucoup de phrases de ce genre qu’Eden pouvait entendre. Elle ne comprenait pas cette haine que sa mère pouvait avoir.
Entrant dans la volière, tenant ses deux enveloppes -non cacheté- dans ses mains contre elle, elle hésitait à ce moment précis ce qu’elle allait faire.

Était-ce une bonne idée d’informer père et mère ? Mais si elle ne le faisait pas, et qu’elle les mettait sur le fait accompli, elle risquait d’autant de revivre ces mêmes punitions alors qu’elle n’avait que 5 ans. C’était à ses 5 ans où tout à commencer. Où ses parents, sans crier gare, ont décidé de lui faire vivre un enfer. « C’est pour te préparer » qu’ils disaient. Mais à quoi ? Ou pourquoi ? 

Choisissant son premier hibou, elle se décida de relire son premier parchemin.
01 octobre 2043

A l’attention de

Père et Mère,

Pardonnez mon retard, je vous écris conformément à vos mots avant mon départ pour Poudlard.
Je vous informe, avec regrets, que je n’appartiens pas à la Maison des Serpentard.
Je reconnais que je suis la honte de la famille, et que je ne mérite pas -encore- votre respect à mon égard. Puisque j’ai de nouveau failli.

Au cours de ces années, je vais servir la Maison des Poufsouffle. Je crains de ne plus pouvoir répondre à vos espérances.
Je me doute que je ne serais pas admise aux prochaines fêtes qui arriveront aux cours des mois prochains. Je me doute que je déshonore la famille, rien qu’à l’idée de vous écrire.

Toutefois, laissez-moi faire mes preuves au sein des Poufsouffle. Je pourrais devenir la meilleure des sorcières. Je vous en conjure, Père, Mère, donnez-moi encore une chance. Donnez-moi encore une chance d’être pour la première fois, votre fille.

J’attendrais, dans l’espoir, d’avoir une réponse.

Acceptez mes sincères salutations à votre égard.

Image

Prenant le temps de se relire, les larmes aux yeux, la fillette ne parvenait à rester sans aucunes émotions face à cette lecture. Elle sait qu’elle n’a pas reçu d’amour à proprement parler.
Pour autant, il s’agit de ses parents, de son sang, de sa lignée. Il y a ce lien, après tout.

A ce moment précis, elle se sentait affreusement seule. Ayant pris avec elle, ses affaires de cours, elle trimbaler dans ses poches une petite bougie, une bague avec le blason de la famille (blason de la famille ), et des allumettes. Elle en brûla une, et alluma la mèche. Avec la cire qui s’écoula sur le pli de la lettre, elle tamponna la bague dessus.

Voila une lettre scellée, il ne restait plus que celle de son oncle. 

... //... Si vous ne croyez pas en la magie. Vous ne la trouverez jamais. ...//...
~Le but de la magie, c'est d'amener le doute au réel ~
"La magie de l'amitié se complète grâce à la joie, la maladresse et la gourmandise !"

13 mars 2018, 14:07
Les lettres du destin  Solo 
Il ne lui restait plus que la lettre de son oncle à lire. 

Eden resta plusieurs minutes à l’observer, sous tous ses angles, avant de se décida de sortir le parchemin qu’elle avait soigneusement pliée. Ecrire une lettre à son Oncle Carter, n’était pas pareille pour elle. Car elle s’avait que son interlocutrice habituelle était désormais un homme, que le lien n’était pas forcément comparable.

Par exemple, enfant, ou à l’adolescence, nous aimons plus l’un de nos parents. Ce qui était le cas pour la petite rouquine. Sa tante lui manquait, plus que tout.

Prenant une grande inspiration, elle prit le temps de déplié le parchemin, et commença la lecture.
01 octobre 2043

Bonjour Tonton Carter,

Quelle joie de pouvoir t’écrire de nouveau. Mère n’étant plus forcément sur mon dos, je suis bien plus « libre » pour t’échanger ses messages. J’espère seulement qu’elle n’en saura rien.

Comme tu le sais, depuis que tata Elena est partie. Mère ne veut plus que je garde contact avec toi, ni même avec ma cousine Enola. Bien que nous ayons toujours trouvé un moyen de s’écrire.

Vous me manquez.


Depuis mon arrivée à Poudlard, j’ai eu l’occasion de me faire pour la première fois des amis. Du moins, selon la définition qu’Elena me faisait. Pour l’instant, ils font tous partie de ma maison.

Oh oui ! J’ai complétement oublié de te l’annoncer au début ! J’appartiens à la maison des Poufsouffle ! Je me demande ce que Mère et Père vont en penser. Je crains qu’ils viennent à l’école, et qu’il y est des retombés. J’ai peur, tonton Carter.

Mais passons…


J’ai fait la rencontre de Franz, Cassandre, Herminie, Gryffs, Alice, et bien d’autres. Ils sont tous très gentils. Je ne m’attendais pas à un tel accueil de leur part. Même entre nouveaux. J’espère seulement qu’ils n’auront jamais à savoir qui … qui .. qui sont « mes parents ».

Depuis que j’ai commencé les devoirs, j’ai pour l’instant une moyenne acceptable. J’ai hâte de pouvoir relever ma moyenne, et n’avoir que des optimales comme toi et Elena. Quoique, je crois me souvenir lors d’un ancien message, que tu avais dit que tu avais beaucoup de Piètre en : Etudes sur les moldus .. ?

En parlant de moldus.. Comment s’est passé ton voyage en France, dans ce petit village que tu m’as tant parlé : Loches, c’est ça ?

Enola devait être tout joyeuse comme sa maman. D’ailleurs, a-t-elle prononcer quelques mots ? Comment vous allez ?

Je sais qu’on ne doit pas trop parler de chose qui nous rende triste.


Quand bien même, je suis loin d’eux. Je sais que je risque le pire du pire si j’ai une mauvaise moyenne, même en sachant que je viens de leur informer que je n’appartiens pas à la maison qu’ils souhaitaient. A leurs yeux, j’en serais la honte. 

Mais comment faire pour ne pas trop attirer les foudres ? Sachant qu’il faut que j’informes le Directeur de ma maison, si je reste pendant les vacances de Noël à Poudlard ou si je vais chez mes parents. J’en ai tellement peur. 

Bon je te dois te laisser.

Si je continue, je risque de te faire de la peine, et je ne veux pas. Pardon..

Toi et Enola, vous me manquez tellement. 
Même si je me doutes qu’Enola sait peu de chose de moi, j’espère tellement la revoir, une seconde fois..

Je vous embrasse !
A bientôt
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Le temps de se relire, la rousse redoublait de nouvelles larmes. Une véritable fontaine, dirions-nous. Or, tout ce qu’elle a vécu, et tout ce qu’elle va vivre, lui est difficile de le garder pour soi. 

Mais à qui en parler ? Même en sachant que personne ne pourra l’aider. Même à 11 ans, elle n’est pas réellement capable de se monter contre ses parents. 

La jeunette savait pertinemment que si elle le faisait, de nouvelles « punitions magiques » recommenceraient. Et son mental se fragilisait à chaque coup de sortilège.
Elle avait dans l’espoir que tout finirait, un jour, par un grand miracle. 

Mais comment ?


Après tout ce sont ses parents. Elle ne pouvait se permettre de dire ou même de penser qu’elle les voulait mort. C’est en partie, grâce à eux, qu’elle est en vie, nourrit et logé.
 
La peur au ventre, le chagrin qui la tiraillait. Elle scella sa dernière lettre.

Elle y fit un léger baiser sur cette lettre, comme si, ses prières pourront être exaucées.

Puis, Eden choisit un hibou de l’école, et murmura les destinations, entre deux grosses larmes. 

Le voyant s’éloignait peu à peu d’elle. Impossible de faire machine arrière. 
Eden sécha d’un revers de manche son chagrin. Puis laissa place soit à un sourire, ou une petite moue habituelle.

Il était l’heure de rejoindre les autres dans la grande salle pour le dîner.

... //... Si vous ne croyez pas en la magie. Vous ne la trouverez jamais. ...//...
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