Kate avait passé la matinée du Lundi de Paques à trouver la volière: elle avait demandé quatre fois ou se trouvait la volière et s'était perdue deux fois avant de l'apercevoir. C'était une grande tour en pierre, on l'appelait la "Tour Ouest". Elle monta les escaliers quatre à quatre. C'était était une grande pièce circulaire aux murs de pierre, plutôt froide car celle-ci était traversée de courant d'air. En effet, les nombreuses fenêtres qui servaient d'entrée et de sortie n'avaient pas de carreaux. Le sol était recouvert de paille, de fientes de hiboux et de squellettes de souris ou de campagnol régurgités. Kate fut dégouté par le sol. Elle avait horreurs des squellettes! Pourtant, en levant les yeux, elle fut impréssionée: des centaines de hiboux et de chouettes de toutes espèces se tennaient sur des perchoirs qui s'élevaient jusqu'au sommet de la tour.
Kate baissa les yeux sur les lettres qu'elle avait écrit la veille dans son lit et qui se tenaient à prèsent dans ses mains; une pour ses parents, et une pour sa grand-mère. Il lui fallait donc deux hiboux.
N'ayant jamais envoyé d'hiboux, Kate dis à haute voix:

Nausicaä avait mangé très tôt son déjeuner, car elle avait ensuite un cours de botanique, mais voulait en finir avec une tâche plutôt lourde à porter.
Voilà des jours qu'elle se torturait quant à la réponse qu'elle devait envoyer à la lettre ambiguë que son père lui avait envoyée.

Ton oncle est décédé à Azkaban la nuit dernière

Voilà les mots qu'elle avait lu et relu, en se demandant si elle devait opter pour une réaction dégagée, triste, ou peut-être, heureuse.
Après avoir monté les escaliers en colimaçon - qui lui avaient, soi-disant passant, offerts un point de côté - elle frissonna.
La volière était une petite pièce circulaire, ouverte de toutes parts de fenêtres, laissant ainsi entrer oiseaux et courants d'airs. Au-dessus de sa tête étaient accrochés des perchoirs, sur lesquels divers oiseaux étaient suspendus, occupés à grignoter des morceaux de souris, à se gratter les plumes, ou à y enfouir leur tête afin de se reposer de la longue nuit de chasse qu'ils avaient certainement passés.
En les admirant, Nausicaä se souvint de la hâte qu'elle éprouvait à l'idée d'adopter un animal de compagnie, hibou ou pas.
Elle fut surprise cependant de remarquer une jeune fille au milieu de la pièce, arborant un air complètement perdu. La jeune Gryffondor semblait amuser de voir à quelle point cette inconnue ne savait pas comment s'y prendre.
- Hé! Est-ce qu'il y en aurait deux d'entre vous qui voudrait bien envoyer mes deux lettres s'il vous plait?
Nausicaä la regarda une minute et appela un hibou en claquant de la langue. Une sublime chouette effraie, au visage d'un blanc de neige, vint se poser sur son épaule.
Manquant de glisser sur les fientes qui tapissaient le sol, la Gryffondor s'approcha de la jeune fille.
- Salut ! Je m'appelle Nausicaä. Tu veux un peu d'aide, peut-être?

Kate était encore perdu dans ses pensées. Elle aurait jurer avoir entendu quelqu'un entrer et appeler un hiboux avec la langue. Soudain, Kate eu l'impression de tomber dans ses souvenirs.
Elle se revut, à 3 ans, avec son premier jouet-balai. A 5 ans, au chemin de traverse, en train de s'acheter une glace avec ses parents. A 7 ans, avec sa soeur, à jouer a etre des élèves à poudlard. A 9 ans, à admirer les vitrines des boutiques du chemin de traverse. Et enfin, à 11 ans, à sauter jusqu'au plafond, quand sa lettre pour Poudlard était arrivée.
Elle y était maintenant, heureuse comme jamais. Elle avait eu la chance d'avoir rencontrer des filles formidables, des professeurs géniaux, et un dortoir magnifique.Soundain:

Elle monta les escaliers en courant, même si elle n'était pas pressée. La lettre qu'elle avait écrite pour ses parents pendant le repas était désormais froissée dans sa main. Elle soupira avant d'entrer pour la première fois dans la volière. Deux filles se tenaient l'une en face de l'autre et semblaient se parler. Elle hésitait à entrer tout à coup en se disant qu'elle allait peut-être les dérangés, mais après quelques minutes passée dans le froid, elle se décida à entrer, voulant se débarrasser au plus vite de sa "tâche" pour pouvoir retourner dans sa salle commune.
L'une des filles se tourna vers elle et elle sourit timidement en disant qu'elle voulait juste envoyer une lettre. La phrase la plus stupide qu'elle n'ai jamais sorti: qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire d'autre dans une volière?
Le rouge aux joues, elle se mit à chercher une chouette, espérant partir le plus vite possible de cette pièce qui commençait vraiment à l’oppresser. Elle sentait dans son dos le poids de yeux qui la fixaient mais n'osa pas se retourner . Elle trouva finalement une chouette hulotte et attacha sa lettre à sa patte avant de la regarder s'envoler. Elle sourit en pensant à ses parents lorsqu’ils ouvriront l'enveloppe. Elle y avait glissé une petite surprise et elle espérait que ça leur plairait.

Elle resta immobile et perdue dans ses pensées en oubliant qu'elle voulait partir.

Nausicaä caressait d'un geste monotone la tête de la chouette perchée sur son épaule. Celle-ci avait fermé ses deux yeux, et manquait de tomber, tant ces caresses lui donnaient envie de dormir. La jeune fille qu'elle avait abordée portait une robe arborant fièrement l'insigne des Poufsouffle. Son visage de forme ovale était encadré de longs cheveux lisses et blond, ponctuant légèrement la couleur bleue de ses yeux.
- Non merci c'est bon ! Si tu étais venue deux minutes plutot, tu m'aurais sauvé la vie !
Au fait, comment t'appelles tu, moi c'est Kate !
La rapidité avec laquelle Kate s'était présentée avait surpris Nausicaä, et l'avait faite sursauter. Perdue dans le mouvement flegmatique de sa caresse ainsi que dans son regard épiant la Poufsouffle, elle n'avait plus pensé qu'elle lui avait proposé de l'aide quelques secondes plus tôt.
- Si tu as besoin d'aide la prochaine fois, n'hésite pas à demander à quelqu'un, répondit la jeune Gryffondor d'une voix qu'elle voulait bienveillante.Je m'appelle Nausicaä, je suis chez Gryffondor.
Cette dernière remarque était idiote, puisque l'insigne épinglée sur sa poitrine trahissait la maison dans laquelle elle avait été répartie.
L'air frais de l'extérieur vint la chatouiller, et elle fut contrainte de resserrer les pans de sa robe.
Alors, elle remarqua une seconde fille aux couleurs de Poufsouffle, immobilisée au centre de la pièce circulaire, son visage légèrement camouflé par ses longs cheveux bouclés. Nausicaä se tourna à nouveau vers Kate, et lui dit :
-J'espère qu'à l'occasion, on pourra se recroiser dans les couloirs.
La chouette effraie tendit élégamment sa patte, et la jeune Gryffondor y accrocha solidement la lettre, avant de la remercier, et que celle-ci ne s'envole par l'une des larges fenêtres de la volière. Sans rien ajouter, Nausicaä descendit les escaliers en colimaçon en sens inverse, afin de se diriger vers son prochain cours, se demandant toujours si elle avait correctement répondu à l'annonce de son père.

Je m'arrête là les filles, merci beaucoup.