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15 avr. 2018, 01:01
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Après une semaine mouvementée, avec beaucoup de travail à effectuer et de nouvelles choses à apprendre, Jeffrey accueillit avec joie le week-end. Le samedi matin il se leva pourtant de bonne heure et profita que la salle commune soit déserte pour écrire une lettre à sa famille. Dans son parchemin il raconta sa semaine de cours, évoqua quelques anecdotes et demanda des nouvelles de sa famille, notamment de sa petite sœur Olydia. Une fois sa lettre terminée il prit le temps de la relire et une fois satisfait se mit en route pour la volière.

Un vent frais entreprit de réveiller vigoureusement Jeffrey, qui s’emmitoufla dans son écharpe et resserra le col de sa robe. A cette heure matinale Poudlard était particulièrement beau et Jeffrey se dit qu’il se sentait vraiment bien ici. Il était arrivé en haut des marches de la volière et une fois entré il entreprit de choisir un hibou. Rapidement il en repéra un disposé à effectuer un trajet. Il attacha soigneusement le courrier à la patte du volatile, lui murmura la destination et le regarda s’envoler. Quand il eut disparu à l’horizon Jeffrey se retourna et se prépara à rentrer pour aller prendre son déjeuner dans la Grande Salle.

Il s’aperçut alors qu’il n’était pas seul et vit une fille accroupie de l’autre côté de la volière. Elle paraissait paniquée. Jeffrey se décida à aller la voir. Il vit alors qu’il s’agissait d’une Poufsouffle de première année comme lui. Il lui semblait qu’elle s’appelait Leanna mais il n’en était pas certain. Elle était accroupie auprès d’une chouette qui semblait avoir la patte blessée et la jeune fille n'avait pas l'air de savoir quoi faire. Jeffrey eut beaucoup de peine en voyant l’animal mal en point et il s’adressa alors à sa camarade :

« Bonjour Leanna. C’est bien ça ? » – déclara-t-il maladroitement – « Moi c’est Jeffrey. Tu veux que je t’aide ? »
Dernière modification par Jeffrey Hunter le 21 avr. 2018, 09:14, modifié 1 fois.

16 avr. 2018, 14:21
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
D’un pas lent, Leanna gravissait peu à peu les dizaines d’escaliers qui menaient à la volière. Les yeux rivés sur un parchemin, sa montée était hasardeuse ; il n’aurait pas été étonnant de la voir dégringoler les escaliers et de se retrouver les quatre fers en l’air en bas de la tour. C’était l’habitude qui la guidait.
Elle ne comptait même plus les fois où elle s’était rendue à la volière, la poste officielle de Poudlard. Ses destinataires étaient tantôt ses grand-parents paternels, tantôt ses amies de l’école primaire. Mais il y avait une personne à qui il ne se passait jamais une semaine sans qu’elle ne lui envoie une lettre: sa mère.

La douce odeur de fientes d’oiseaux venait bientôt lui chatouiller les narines. Pas de doute, la première année se rapprochait du but.
C’était toujours avec le même dégoût qu’elle pénétrait dans cette pièce. Malgré les vastes ouvertures qui entouraient les quelques pans de murs, le nombre de hiboux étaient trop importants. Sans compter les cadavres de proies qui jonchaient le sol et dont l’odeur n’arrangeait rien. Comme à son habitude, la Londonienne avançait lentement en éparpillant du bout du pied la paille recouvrant le sol, hors de question de marcher sur une quelconque déjection ou un rongeur en décomposition.
La plupart des élèves ne se souciaient guère de ces quelques déchets et aimaient se moquer gentiment de la Poufsouffle, qui avait prit pour routine de venir tôt le matin, les températures étaient encore basses - l’altitude à laquelle se trouvait la volière n’arrangeait rien -, les allées et venues étaient rares

Malgré le nombre de hibou, le silence dominait le lieu. Les oiseaux avaient profité de la nuit pour se nourrir et se reposaient paisiblement en attendant que du courrier leur soit confié.
Leanna choisit un hibou qui lui semblait en forme - elle n’y connaissait rien, mais pour le moment son flaire ne l’avait jamais trompé. Avant d’enrouler son parchemin sur lui-même et nouer un ruban autour. Elle remit le papier dans les serres du hibou qui l’accepta bien volontiers - certains avaient leurs humeurs - et lui indiqua l’adresse de sa maison, avant de le regarder s’envoler, plongée dans ses pensées.

Un frisson lui parcourut le corps, la ramenant à la réalité.
Leanna se retournant, s’apprêtant à quitter la volière et retrouver la chaleur de la Grande Salle, alors que son attention fut attirée par une petite boule de plume sur le sol.
C’était une petite chouette, un peu rondouillarde, qui tentait tant bien que mal de se relever. La Poufsouffle était loin d’être une experte - sa mère avait horreur des animaux, et il n’y avait même pas l’ombre d’un poisson rouge chez les Hastings -, mais il lui sembla bien vite que la chouette n’arrivait pas à se relever.
La brune se rapprocha du volatile et s’accroupit près de lui.

La Poufsouffle se contenta de regarder la chouette pendant un moment. Elle ne savait pas quoi faire.
Elle essaya à deux reprises de le prendre dans ses bras, mais l’oiseau n’était pas d’accord. Il lui fallait certainement être un peu plus vive, mais elle avait tellement peur d’aggraver sa blessure qu’elle s’abstenait.
Dans sa détresse, Leanna regarda autour d’elle. Miracle ! Quelqu’un venait vers elle - elle ne l’avait même pas entendu arriver. C’était de plus un élève de première année et qui plus est de la même maison. Elle se rappelait de son prénom, Jeffrey. La Poufsouffle avait toujours eu une bonne mémoire des prénoms, ce qui se révélait utile dans une école aussi peuplée que Poudlard. Son camarade lui proposa de l’aide.

« Oui, c’est bien ça, Leanna Hastings,  son attention se reporta sur le volatile blessé, qu’elle pointa du doigt, Je crois qu’elle est blessée. Sa patte est un peu tordue, tu ne trouves pas ?»

Comme pour approuver les dires de la Poufsouffle, la chouette essaya à nouveau de se relever. Rien à faire. Et ses ailes ne lui servaient à rien ; il lui fallait pousser sur ses deux pattes pour pouvoir s’envoler.

On peut toujours plus que ce que l’on croit pouvoir.
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23 avr. 2018, 22:49
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Leanna – puisqu’il s’agissait bien d’elle – acquiesça et montra à Jeffrey le petit volatile. Elle lui demanda s’il ne trouvait pas que la patte de la chouette était un peu tordue. Afin de mieux voir Jeffrey écarta du pied quelques ossements – certainement des souris – et s’accroupit auprès de la jeune Poufsouffle.

Il observa un temps la petite chouette qui tenta de se mettre sur ses pattes afin de pouvoir prendre son envol. Visiblement elle était effrayée de se retrouver dans un tel état de vulnérabilité et faisait tout son possible pour s’échapper. Malheureusement pour elle sa patte gauche était effectivement tordue et le volatile ne parvint pas à se relever, poussant un cri qui fit beaucoup de peine à Jeffrey. L’oiseau semblait beaucoup souffrir…

« Si tu as raison. Sa patte gauche est bien tordue… » Jeffrey marqua une courte pause avant de rajouter : « Il faut l’apporter à un professeur qui saura la soigner. Mais avant il faudrait immobiliser sa patte avec une sorte d’attelle, comme ça elle aura moins mal je pense. Et comme je ne connais pas encore assez de sorts je ne vois pas quoi faire d'autre. »

Sa camarade hocha la tête, montrant qu’elle était d’accord. Mais elle ne bougeait pas car elle semblait craindre l’animal, à moins qu’elle n’ait peur de lui faire mal. Jeffrey, quant à lui, était plutôt à l’aise avec les animaux – et pour cause ! Il avait toujours eu des animaux dans son foyer et sa mère était vétérinaire. Il ne se passait pas un mois sans qu’il aille faire un tour dans son cabinet ou qu’elle recueille un animal blessé à la maison pour en prendre soin. Jeffrey n’avait donc pas peur des animaux mais malgré tout il n’était pas rassuré. Voir sa maman soigner des bêtes semblait facile mais il n’avait jamais eu l’occasion de le faire lui-même. Il se rappelait quelques astuces et gestes à effectuer mais tout cela lui semblait bien plus compliqué maintenant qu’il devait agir par lui-même, sans son aide. Son sentiment de crainte était amplifié par la peur de faire souffrir la chouette mais aussi -Jeffrey rougit à cette pensée – par la peur de se couvrir de ridicule devant une fille qui lui semblait être très gentille et dont il espérait devenir l'ami.

La chouette poussa une nouvelle plainte après une nouvelle tentative infructueuse. Cela eut le mérite de tirer Jeffrey de ses pensées. Il prit sur lui, hésitant dans un premier temps, et fouilla parmi les ossements de rongeurs au sol. Il finit par trouver deux petits bouts d’os relativement droits qui pourraient servir d’attelle et ainsi maintenir la patte de l’oiseau le temps de l’amener à un professeur. Il rapprocha ses mains de la chouette qui poussa un cri effrayé. De moins en moins sûr de lui Jeffrey se dit qu’il ne pouvait plus reculer…

Il entoura le corps de la chouette et la prit dans ses mains. Jeffrey fut surpris par la vigueur avec laquelle le volatile se débattait et il faillit la relâcher sous le coup de la surprise. Leanna rigola. Ce n’était pas un rire moqueur mais plutôt un rire mi- amusé, mi- nerveux. Jeffrey rougit légèrement en voyant sa réaction mais après avoir échangé un regard avec elle il fut rassuré et il parvint courageusement à rigoler de sa réaction. Les deux enfants se sourirent et la chouette en profita pour tenter une nouvelle fois de se dégager. Jeffrey resserra son étreinte sur l’oiseau tout en veillant à ne pas lui faire mal. Il fallait maintenant placer les ossements le long de la patte blessée mais Jeffrey se rendit compte qu’il avait oublié de trouver de quoi les maintenir en place. Jeffrey s’adressa alors à la jeune fille :

« Euh… Leanna ? Tu n’aurais pas une idée pour attacher les os à la patte ? »

27 avr. 2018, 09:43
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Jeffrey balaya quelques ossements jonchant le sol du bout du pied, avant de s’accroupir près de sa camarade. Pendant quelques secondes, le duo resta interdit, se contentant d’observer le volatile qui devait se sentir en danger puisqu’il redoublait d’effort pour essayer de s’envoler. Un cri perçant vint troubler le calme de la volière.
L’inquiétude pouvait se lire sur le regard de Leanna. Elle n’était pas très douée avec les animaux, elle n’en avait côtoyé que peu jusqu’à maintenant. Mais elle savait très bien qu’ils ressentaient tout autant la douleur que les humains, et ça lui déchirait le cœur.
La Poufsouffle s’était toujours demandé les raisons de son appartenance à cette maison. Certes, elle était loyale et détestait les injustices. Mais elle n’avait jamais été très proche de la nature - et n’avait jamais quitté le centre ville de Londres - et elle s’était imaginée être repartie à Serdaigle, pour son sérieux et son assiduité.

Mais en voyant cette petite chouette sans défense, elle comprit bien des choses. Comment on pouvait détester ou faire du mal à un être-vivant qui n’avait rien demandé ? Elle ne savait pas comment c’était arrivé, mais si elle apprenait qu’un élève s’amusait à s’en prendre aux chouettes, Leanna n’hésiterait pas à aller le voir. Si elle paraissait un peu froussarde - ce n’était pas si éloigné de la vérité -, les humains ne lui faisaient pas peur. Non, ce qui l’effrayait c’était les petites bêtes et les très grosses.

Jeffrey prit les choses en main en voyant l’incertitude de sa camarade. Il proposa de fabriquer une attelle à la chouette et de l’emmener à un professeur. Le garçon avait là une bonne idée. Leanna, le regard tourné vers l’animal, acquiesça vivement.  Mais son corps ne semblait pas partagé son enthousiasme, comme paralysé. Elle avait tenté de prendre la chouette quelques minutes auparavant, et ça ne s’était pas très bien passé. À nouveau, les deux enfants restèrent sans agir pendant quelques secondes. Un énième cri leur rappela que la douleur était belle et bien présente, et qu’il fallait faire quelque chose. Le garçon se mit à farfouiller l’amas de pailles et déjections diverses à ses pied. Il y piocha deux petits os. Les gestes hésitants, il entreprit de prendre la chouette dans les bras. Sa tentative fut une réussite, malgré l’agitation de la boule de plume. Agitation telle que, le garçon manqua de lâcher prise. Leanna tendit précipitamment les bras en avant, faisant office de matelas en cas de chute, un rire nerveux accompagnant son geste.
La chouette profita de regards et sourires échangés entre les deux élèves pour essayer de se défaire de l’emprise qui s’était refermée sur lui. Le première année semblait avoir gagné en confiance pendant ces quelques minutes, et il réussit à garder l’ascendant.

« Quelque chose pour attacher ses pattes...  » répéta Leanna en se levant. Elle analysa la pièce du regard. Rien. D’un geste rapide - Jeffrey semblait mettre toute sa force et sa concentration pour garder le volatile en place -, elle fouilla à nouveau le sol du pied. « Une... queue de souris... non je peux pas prendre ça...  », chuchota-t-elle, écœurée.
Comme pour se rassurer, la fillette se mit à parler toute seule, sans attendre une réponse du garçon. Elle se mit à tâter sa cape, puis sa robe des mains, pour chercher quelque chose. Elle n’avait rien... et puis, ce fut l’illumination.
« Mon élastique !  », s’exclama-t-elle en relevant sa manche, faisant apparaître l’élastique qui lui servait à s’attacher les cheveux et qu’elle gardait toujours au poignet.

Elle prit l’élastique dans sa main, et se pencha légèrement vers Jeffrey, tendant l’autre main.
« Tu peux me donner les os ? Je vais le faire. Il faut juste que je mette les os contre sa patte et que j’attache avec l’élastique, non ?  », vérifia-t-elle auprès de son camarade qui semblait s’y connaître mieux qu’elle. En tant normal la Londonienne n’aurait jamais touché ces os - bien trop dégoûtants -, mais l’idée d’aider un être-vivant la transcendait. « Tu devrais te mettre debout aussi, ce sera peut-être plus simple ! »

Leanna marqua une pause avant de reprendre, curieuse des connaissances de son acolyte.
« Comment tu sais tout ça en fait ? »

On peut toujours plus que ce que l’on croit pouvoir.
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28 avr. 2018, 23:48
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Jeffrey s'efforçait de maintenir fermement la chouette dans ses mains, tout en veillant à ne pas lui faire mal. Pendant ce temps Leanna venait de trouver une bonne solution pour attacher les ossements à la patte blessée de la chouette. La jeune fille avait retiré l'élastique de son poignet, et après s'être penchée vers Jeffrey, avait proposé de fixer elle même l'attelle de fortune.

Le garçon observa la jeune fille agir. Il n'était absolument pas surpris par son ingéniosité car elle était une élève plutôt douée - avait il entendu dire. En revanche quelque chose d'autre impressionnait Jeffrey, c'était sa capacité à affronter ses craintes. Il avait trouvé sa camarade dans un état proche de l'affolement et de toute évidence elle n'était pas à l'aise avec les animaux. Malgré cela elle avait prit sur elle et s'était fait violence pour apporter son aide à la bête blessée. En tant que jeune garçon sportif, Jeffrey admirait par dessus tout les personnes capables de repousser leurs limites, particulièrement quand il s'agissait de quelque chose d'effrayant. Et Leanna était clairement en train de le faire actuellement.

Il donna donc les petits ossements en les déposant dans la main fraîche de sa camarade. Puis, suivant la proposition de sa camarade, il se leva. La chouette continua de se débattre mais Jeffrey avait trouvé comment maintenir efficacement le volatile désormais. Pour une fois content de lui, - le jeune garçon n'était pas un modèle de confiance en lui - Jeffrey adressa un nouveau sourire timide en direction de la Poufsouffle qui lui demanda d'où lui venait toutes ses connaissances sur les animaux.

Jeffrey se sentit rougir, content qu'elle lui pose cette question. Il était rassuré : Leanna avait l'air de le trouver sympa, du moins c'était son impression. Un peu plus confiant, il lui répondit :

« Ma maman a un cabinet vétérinaire et soigne donc toutes sortes d'animaux. Je vais régulièrement la voir et je la regarde faire. Parfois elle recueille des animaux blessés dans la nature et nous les soignions ensemble à la maison. J'adore les animaux, nous en avons trois chez nous. Une chouette nommée Hastra et deux chats que j'ai appelé Joke et Diablo. »

Soucieux de faire connaissance et d'en apprendre plus sur sa camarade il lui demanda :

« Et toi, est ce que tu aimes bien les animaux ? Tu en as chez toi ? »

Il attendit la réponse de sa camarade tout en prenant soin de bien maintenir sa prise. La chouette s'agita de nouveau et semblait souffrir, ce qui peina beaucoup Jeffrey. Il était partagé entre l'envie d'en apprendre plus sur Leanna et le besoin qu'il ressentait de soigner au plus vite le volatile.

08 mai 2018, 07:36
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Si Leanna s’était calmée et avait pris confiance grâce à la présence de Jeffrey, elle regretta bien vite ses paroles alors que les os se retrouvèrent dans la paume de sa main.
« C’est dégoûtant », dit-elle avec une grimace.
Elle fixait les ossements, sans vraiment oser bouger, alors que son camarade se levait.
Sa mère était donc vétérinaire. Cela expliquait beaucoup de choses. Malgré son hésitation dû à son jeune âge et un manque d’expérience, le garçon semblait avoir les bons réflexes. Rien à voir avec la Londonienne qui n’avait connu rien d’autre que le centre ville et qui ne possédait aucun animal ; sa mère exécrait les animaux. Alors que Leanna n’avait que 6 ans, elle avait entendu les conversations de ses amis possédant des animaux. Cela semblait si amusant ; elle se précipita pour proposer à sa mère d’en adopter un. La réponse d’Olivia fut plus qu’expéditive: Non. Ça fait des bêtises et ça sent mauvais. Point à la ligne.
Leanna avait abandonné et n’avait jamais approché d’animaux depuis cette conversation, prenant exemple sur sa mère. Après tout, il devait bien y avoir une raison. Mais maintenant qu’elle était à Poudlard, elle commençait à douter. Les hiboux et chouettes de l’école ne lui avait jamais fait de mal. Ils distribuaient même le courrier de tous les élèves sans demander leur reste.

« C’est pour ça que tu es plus à l’aise que moi ! On a pas d’animal à la maison. Ma maman déteste ça, elle dit que ça sent mauvais et que ça fait des bêtises... elle a raison ? C’est vraiment que ça sent pas très bon ici... »

En fait, la discussion venait tout juste de lui rappeler l’odeur environnante qui lui avait presque donné un haut-le-cœur en arrivant. Peut-être que si elle avait un animal elle s’habituerait aussi à l’odeur.
« J’aimerai bien avoir un chat aussi. C’est mignon les chats, ça a l’air plus calme qu’un chien.  »
Courir après un chien pour jouer avec lui n’était pas trop sa tasse de thé. Elle s’imaginait plus caresser le sommet du crâne d’un chat aux longs poils alors qu’elle lisait un livre.

« Désolée je parle trop.  », elle leva les yeux vers Jeffrey pour lui faire un sourire confus.
Les mains un peu tremblotantes, Leanna attrapa délicatement la patte de la chouette de la main gauche, celle qui tenait l’élastique, l’autre était toujours paume vers le ciel, sans vraiment oser plus toucher à son contenu.
« Pourquoi on a choisi des os...  » 
La fillette n’arrivait pas à garder la bouche fermée plus de quelques secondes. Elle en était sûre ; il devait la prendre pour une chochotte. Mais c’était la vérité.
Elle finit par refermer son emprise sur les os, alors que ses sourcils se fronçaient. Positionnant sa main pleine près de la patte du volatile, elle passa un os dans sa main gauche tout en tenant la patte ; exercice compliqué.
Une fois les deux ossements contre la blessure, elle les entoura tout deux de la main gauche, qui tenait toujours l’élastique. De sa main libre, elle attrapa ce dernier.
La blessure devait être douloureuse puisque la chouette se remit à bouger dans tous les sens.
« Je sais, ça fait mal, je suis désolée...  »
Leanna sentit son cœur se serrer, et même ses yeux s’embuer de larmes, lesquelles elle ravala aussitôt. Si un mot devait définir la Poufsouffle c’était bien l’empathie. Elle avait presque l’impression de ressentir une douleur dans sa jambe.

Après quelques mouvements hésitants et quelques ratés, Leanna fit plusieurs tours avec l’élastique et le volatile se calma soudainement. Malgré son énervement, Jeffrey avait tout de même bien réussi à la contenir ce qui facilita grandement la chose.
« Bon travail camarade ! , elle avait entendu cette phrase dans une série,  Je crois que c’est pas trop raté. On l'emmène à un professeur ? »

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09 mai 2018, 11:09
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Jeffrey ne put s'empêcher de sourire et d'être touché par sa camarade. Celle-ci, nerveuse, était devenue un vrai moulin à paroles, ce qui était étonnant vu son apparente timidité. Leanna lui demanda si les animaux n'étaient qu'une source de problème, en tout cas cela avait l'air d'être l'avis de sa maman, alors que la jeune fille semblait elle beaucoup les apprécier... Elle s'excusa également de trop parler. Jeffrey lui répondit alors en rigolant :

« Ici ouai ça ne sent pas très bon c'est vrai... Mais c'est parce qu'il y en a énormément ! Même moi qui ait l'habitude des animaux ça me soulève toujours le cœur quand je rentre ici... Et ne t'inquiète pas ça ne me dérange pas de parler, je suis parfois très bavard aussi. »

Jeffrey aimait bien discuter avec Leanna, la discussion venait naturellement. Aussi il poursuivit, toujours souriant :

« C’est dommage que tu n'ais pas d'animaux. Ils apportent beaucoup d'affection et de réconfort. Et on peut même parfois jouer avec eux ! Par contre oui ils font parfois des bêtises mais ils sont tellement mignons et amusants. Mes deux chats sont assez calmes la plupart du temps mais quand ils s'y mettent il ne sont pas plus calmes qu'un chien... Ce n'est pas pour rien que je les ai appelés Joke et Diablo ! Mais je suis très content de les avoir à la maison, ils me manquent beaucoup ici... »

Les deux enfants échangèrent un sourire. De toute évidence ils préféraient parler plutôt que de passer à la suite, à savoir poser l'attelle de fortune à la chouette... Non sans mal Leanna prit son courage à deux mains et s'approcha de la chouette que tenait Jeffrey et s'appliqua pour poser l'attelle.
Ni une ni deux la chouette poussa des cris de douleur et de protestation et Jeffrey eut du mal à ne pas la relâcher. Tout comme sa camarade, il était bouleversé de voir l'animal souffrir. Malgré une maman vétérinaire c'était un spectacle auquel il ne parvenait pas à s'habituer et à s'en accommoder. Jeffrey aimait trop les animaux pour cela...
Leanna venait de finir de poser l'attelle, la peau un peu pâle. Mais elle semblait ravie d'avoir dépassé sa peur pour avoir porté secours à la chouette. Elle félicita joyeusement son acolyte mais s'empressa de demander si il ne valait pas mieux apporter la chouette à un professeur. Jeffrey lui répondit alors :

« Merci ! Et bravo à toi, tu as trop assuré pour l'attelle. Une vraie pro. » Il adressa un sourire radieux à la jeune fille avant de poursuivre. « Je suis bien d'accord. Il faut qu'un professeur la soigne mieux que ça, qu'elle ne souffre plus. On va descendre, c'est d'accord. »

Les deux enfants descendirent alors les marches de la volière ensemble, Jeffrey prenant d'extrêmes précautions car il tenait toujours l'animal blessé dans ses mains. Sur la route qui menait au château il échangea quelques paroles avec sa nouvelle amie, du moins cela semblait être bien parti pour en devenir une...

« Quelle aventure en tout cas ! Je ne m'attendais pas à ça ce matin en venant ici... Je voulais juste envoyer une lettre à ma famille et notamment avoir des nouvelles de ma petite sœur Olydia. Elle me manque énormément... Et toi ? Tu envoyais une lettre à qui ? Si ce n'est pas indiscret bien sûr... »

Tandis qu'elle répondait Leanna fut interrompue par un grand gargouillis. C'était le ventre de Jeffrey qui se manifestait. C'était une sale manie chez le jeune homme, qui avait souvent faim... Un peu gêné il poursuivit :

« Une fois que nous aurons porté la chouette à un professeur j'irai manger je pense. Je meurs de faim... Ca te dirait qu'on mange ensemble ? On pourra continuer de discuter comme ça. »

Il adressa un timide sourire à sa camarade, espérant qu'elle accepterait son invitation pour ne pas gâcher cette belle journée qui commençait.

Fin du RP pour ma part, si ça te convient. Merci Leanna j'ai adoré faire ce RP avec toi. :) 

17 mai 2018, 06:08
Du courrier et des attaches  PV Leanna Hastings 
Les propos de Jeffrey donnaient à réfléchir. Mais Olivia Hastings ne laisserait certainement pas d’animal franchir le pas de la porte. La solution qui restait à la fillette était d’acheter un animal en deuxième année, comme beaucoup de ses camarades faisaient. Mais qu’allait-il devenir pendant les vacances ? Peut-être que ses grand-parents accepteraient de s’en occuper quand Leanna rentrerait chez elle. Ils avaient déjà eu des animaux dans le passé. Était-ce des chiens ? Des chats ? Elle avait oublié.
C’était une grande responsabilité de s’occuper d’un être-vivant, et malgré son jeune âge l’enfant en était bien consciente. Elle n’était pas très sûre de pouvoir s’en occuper toute seule.

Quoi qu’il en soit, un sentiment d’accomplissement l’habitait. La chouette s’était calmée ; l’attelle aidait peut-être à stabiliser sa patte ? Leanna était vraiment contente d’être tombée sur Jeffrey, il avait été d’une grande aide et de bon conseil. Les deux élèves n’avaient jamais eu l’occasion de parler, mais elle sentait que leur relation allait changer. La complicité naissante n’était certainement pas prête de s’arrêter.

Ils se mirent en marcher, descendant les longs escaliers en pierre. Leur rythme était lent, Jeffrey était très précautionneux. La Poufsouffle fut bien contente qu’il ait prit les choses en main, elle n’avait pas assez confiance en elle et en l’animal pour traverser la moitié de l’école en le tenant.

« J’envoyais une lettre à ma maman. C’est marrant, son prénom ressemble à celui de ta sœur ! Elle s’appelle Olivia. », s’exclama-t-elle en rigolant.

Le rire de la brune continua à raisonner dans la tour puisque le ventre de Jeffrey fit savoir qu’il était désespérément vide. Le bruit rappela à Leanna qu’elle avait sauté le petit-déjeuner pour rejoindre la volière avant que d’autres élèves aient la même idée, et que son ventre était tout aussi vide.
« Je te suis, j’ai pas pris mon petit-déjeuner encore ! »

Ce fut un plaisir ! À bientôt pour d’autres aventures :p

On peut toujours plus que ce que l’on croit pouvoir.
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