Ce rp se passe un matin, après le déjeuner, quelques mois après la rentrée. 

Athalée venait de finir de déjeuner auprès de ses camarades serpents. Elle était remontée pour dix minutes, afin de finir l'écriture de certaines lettres qu'elle voulait envoyée. Elle avait écrit une lettre pour ses parents.
Elle s'habilla plus chaudement, sortit doucement de sa salle commune et prit la direction de la volière. Elle s'avança au fil des longs couloirs du château, ses pas résonnant au rythme de sa marche, faisant échos sur les murs. Elle avança en prenant tout son temps pour regarde le château, ses longs couloirs. 
Sa lettre était dans sa main droite, bien tenue, elle y avait écrit tout ce qu'elle pensait, vivait... À ses parents, elle avait écrit ce qu'elle faisait à Poudlard, ses cours, ses rencontres, toute sa vie. 
La jeune femme rousse et châtain avança de plus en plus enthousiaste vers la tour où se trouvait la volière. Elle monta les marches, une à une. Une sourire aux lèvres. Puis elle arriva à la volière, la où tous les hiboux se trouvaient. Chez elle, on envoyait les lettres par "la poste", ici les hiboux livraient les lettres. 
Elle ne vit pas de suite le garçon qui se trouvait déjà en ce lieu. Mais elle ne tarda pas à le remarquer. Elle se retourna vers ce jeune homme blond. Athalée fur surprise d'y trouver quelqu'un et recula d'un pas, manquant de retomber dans les escaliers. Son sourire diminua, du à la timidité que revenait en elle. Elle dit tout doucement, d'une voix à peine audible:

           Franz avait sauté le petit déjeuner, il s'était réveillé bien avant l'aube, l'esprit empli de questions auxquelles il lui fallait rapidement une réponse ! Ni une, ni deux, il prit la direction de la volière sans prendre la peine de s'habiller, ce qu'il regretta quelques minutes plus tard... Les escaliers tout en pierre de Poudlard avait la fâcheuse manie de retenir la fraîcheur de la nuit, et ce, jusqu'à ce qu'un étourdi aux pieds nus les réchauffe ! Heureusement pour lui, Franz dormait en short, t-shirt et pull, au cas où il aille à sortir précipitamment du dortoir -ce qui lui arrivait très souvent, mais généralement car il était en retard-.

          Le temps de se perdre, à la fois dans ses réflexions et dans les innombrables couloirs du château, Franz arriva à la volière en même temps que le Soleil dans le ciel. Il contempla l'astre se lever pendant un long moment, songeur, se prenant à rêver de faire un tour sur une étoile. *Fin' bon, c'est qu'un lever de Soleil, y a plus beau. Maintenant, l'essentiel !* s'anima-t-il, un grand sourire aux lèvres. Et oui, car ces questions qui le taraudaient depuis des heures continuaient à clignoter devant ses paupières ensommeillées : Comment font les hiboux pour livrer des lettres? Y en a-t-il des plus intelligents que d'autres? Ont-ils été ensorcelé? Et surtout, est-ce qu'ils aiment vraiment ça?

            Franz rédigea alors une lettre en plusieurs exemplaires pour son père :

"Bonjour papa,

Je t'écris pour que tu m'aides à comprendre les hiboux. Je t'en ai envoyé plusieurs, est-ce que tu pourras me répondre -par hibou ou autre- à ces quelques questions :
-Lequel est arrivé premier? Deuxième? Troisième et Quatrième?
-Lequel semblait le moins fatigué?
-Avaient-ils l'air content de te livrer une lettre?
-Y a-t-il des hiboux et chouettes moldus et d'autres sorciers?

Je t'en ai envoyé aussi un cinquième sans lui donner l'adresse, est-il arrivé jusqu'à chez nous? Je lui ai bien précisé de revenir à Poudlard s'il ne trouvait pas et surtout qu'il ne s'épuise pas...

Bisous à toi et maman,

PS : Il y a une Chevêche d'Athéna, un hibou Grand Duc, une Effraie, une Harfang des neiges et celui qui n'a pas l'adresse est un Petit Duc Scops je crois."

         Alors qu'il était en train d'attacher une missive à chacun des volatiles "volontaire" pour son expérience, il entendit une petite voix derrière lui. En pleine prise avec le Grand Duc, il ne put pas se retourner à l'instant pour pouvoir répondre. Une fois la dernière enveloppe attachée, Franz fit volte face et se trouva nez à nez avec une fillette de son âge.

"Tu m'as demandé quelque chose? Satané Grand Duc" maugréa-t-il en regardant son doigt qui saignait un petit peu.  "Euh pardon, se reprit-il, salut ! Tu n'es pas à Poufsouffle si? Je ne crois pas t'avoir rencontré. Moi c'est Franz ! Dis, tu sais si les hiboux ont des pouvoirs magiques???"
Tant qu'il n'aurait pas de réponses à ses questions, il est fort à parier que le jeune Poufsouffle reste obnubilé par ces mystérieux volatiles...

Athalée n'eut pas besoin d'attendre longtemps pour que le garçon la remarque. Elle était restée là, près, mais pas trop, de lui à attendre sa réaction. Elle l'avait regardé pendant qu'il accrochait plusieurs lettres à plusieurs hiboux. Puis il se retourna vers elle et lui répondit:

La dernière question du garçon surpris un peu Athalée, mais elle réfléchit rapidement et se rendit compte que ce n'était pas si bête comme question. Tout était magique ici alors pourquoi pas les hiboux: c'est après tout une école de sorcellerie alors ce serais normal. Donc elle répondit enthousiaste:

          La jeune Serpentard afficha un air surpris quant à sa dernière question, mais Franz ne s'en offusqua pas. Il était habitué à voir cette expression sur le visage des gens qu'il rencontrait pour la première fois. Le phénomène était si récurrent qu'il ne se demandait jamais le "pourquoi", il l'avait accepté comme tel car l'expérience le prouvait ! Et puis, elle finit par répondre assez vite, alors pas le temps de s'arrêter là-dessus !





            La fillette se rapprocha alors de Franz et de "ses" hiboux tests. Sa question semblait avoir attisé sa curiosité et elle commença à les scruter dans tous les angles possibles ! *Ah ! Elle doit aussi se poser des questions, elle pourra peut-être m'aider à répondre aux miennes à l'avenir !* songea-t-il. *Peut-être pas en fait...* Athalée avait changé de centre d'intérêt et observait le levé de Soleil. Quelques minutes passèrent, pendant lesquelles Franz fouilla dans sa besace et prépara une collation de pré-départ pour ses nouveaux amis volants. Quelques biscuits faits maisons, mi-cookie mi-graines pour oiseaux, succès garanti ! Il en fit cinq portions plus ou moins égales puis entreprit de les distribuer.

             Il n'en eut cependant pas le temps car lorsqu'il releva la tête, Athalée se retourna et le fixa droit dans les yeux avant de détourner le regard. *Et bien, je dois avoir une tête à faire pur au réveil ! s'amusa-t-il. Ah mais non, c'est ça bien sûr ! J'ai oublié de lui répondre...*



           Franz avait retrouvé l'excitation qui l'avait levé du lit et ne pouvait plus rester en place. Il commença à faire les cent pas puis vit rapidement que quelques gouttes de sang perlaient de son doigt. "Ah non, c'est rien ça, ça va vite s'arrêter ! Mais merci." lui dit-il avant  de suçoter son égratignure en attendant qu'elle arrête de saigner. Il arrêta quelques secondes pour s'adresser à la jeune fille : "Dis, tu veux bien donner ça à mes hiboux? Comme ça ils pourront partir en pleine forme !"

         Franz lui sourit alors  en lui tendant les rations qu'il venait de préparer. *Toujours sourire et être agréable quand on a besoin de quelqu'un !*

Athalee entendit rapidement la réponse du garçon.  Il avait l'air excité. Il enchaînait les questions, Athalée essaya de toutes les retenir pour y répondre. Puis, voyant les gouttes de sang longeant son doigts, il la rassura. Il sucota son doigts pour arrêter le saignement et s'adressa encore à elle. Tout en le demandant, il tendait les petits morceaux de biscuits, accompagnés d'un sourire. Athalée, voyant qu'il n'avait plus rien à dire répondit enfin à toutes ces questions et toutes ces paroles:

              La jeune Serpentard lui répondit tout d’un bloc, de sorte que Franz ne savait plus trop ce qu’il lui avait demandé… Il essaya alors tant bien que mal de retenir les informations qu’elle lui donna puis y réfléchit quelques minutes, le temps qu’elle nourrisse tous les hiboux.

              Le moins que l’on puisse dire, c’est que la jeune Athalée ne rechignait pas à soigner les animaux. Et c’est bien un des critères que Franz retenait chez une personne. Pour lui, toute créature vivante est importante, et si l’on veut s’entendre avec toutes, il faut bien les traiter !

           Et puis, voilà que celle-ci, une fois la tâche effectuée, se plante devant lui en ne disant rien ! Franz eut alors l’impression de se faire complètement dévisager, ce qui lui était, finalement, plutôt égale. Mais bon, cela souleva quand même nombre de questions chez le jeune garçon, la première étant : Ai-je encore la trace de l’oreiller sur ma joue ? La seconde qui lui vint à l’esprit fut : *Elle veut que je lui siffle l’hymne de Poudlard ou quoi ?*. Cette pensée le fit sourire, ce qui devait donner l’impression qu’il souriait niaisement. *Et puis, pourquoi pas après tout ! Mais comme j’le connais pas, on va en faire une autre !*. Franz commença alors à siffler ce qu’il qualifiait d’hymne irlandais : Seven drunken nights.

           Il sifflota quelques instants, histoire de faire le refrain, puis demanda à Athalée : « Tu connais ? C’est The Dubliners ! Un groupe de chez moi ! » Il siffla à nouveau pour qu’elle réentende l’air. Elle n’était pas irlandaise si elle ne connaissait pas cela, voilà autre chose à vérifier.

             « Dis, tu viens d’où ? Moi je suis cent pour cent irlandais ! Pourquoi ta mère t’a pas dit qu’elle était sorcière ? Moi, mon père est sorcier, mais il fait pas souvent de magie… Peut-être qu’elle te l’a caché car c’est en fait une espionne sorcière ? Ou sinon elle étudie les moldus mais le plus discrètement possible ? Elle s’y connaît en hiboux ? Sinon, c’est sûr, à nous deux on pourra percer tous les mystères de ces piafs ! »

Ne voulant pas l'inonder plus de questions, Franz prit ironiquement la même posture qu'elle et la regarda droit dans yeux, comme elle le faisait depuis un petit moment.

Athalée n'eut qu'à attendre 5 petites minutes avant que Franz n'entame une nouvelle discussions. Elle ne savait toujours pas quoi dire pour le faire alors elle fut heureuse de voir le garçon le faire. Mais elle ne s'attendait pas à sa ! Au lieu de simplement parler, il se mit à siffloter un air. Elle se mit à écouter attentivement le chant pour voir si elle connaissait, mais non. Elle avait beau réfléchir, ça ne lui disait rien. Son regard émeraude et marron etait toujours figé dans le regard du jeune homme. 
C'est à ce moment là qu'il parla. Il dit ce qu'était cette chanson puis siffla à nouveau l'air pour Athalée. Elle hocha négativement sa tête pour montrer au garçon qu'elle ne connaissait pas. 
Puis elle écouta ce qu'il avait à dire. Athalée se sentite assomer de questions. Ses yeux toujours dans les siens, elle se concentrait pour enregistrer toutes les questions et pouvoir y répondre une fois qu'il aurait fini. 
Ironiquement, il prit la même posture qu'Athalee et la regarda droit dans les yeux. Elle se sentit tout d'un coup observer et baissa les yeux timidement. Tout en gardant la tête baissée de honte,elle répondit:

Toujours la tête baissée, elle rigolait. Puis elle ajouta, normalement:


Et elle se mit à chanter de sa douce et belle voix. Elle chantait une chanson française, de militaires. La strabourgeoise. Son père lui avait apprise et depuis elle adorait la chanter. Sa voix s'éleva dans les airs, douce et chaleureuse comme le matin. Athalée gardait sa tête baissée, de peur de la réaction du garçon. Elle ne savait pas siffler mais savait au moins chanter. 

             Athalée n'était donc pas irlandaise. Franz ne savait pas pourquoi mais cela le gêner un peu. Point trop, mais un peu, comme une démangeaison. Quelque chose qui le titille et s'insinue dans son esprit, lui susurrant que seuls les irlandais -les sorciers irlandais- étaient dignes de confiance. Mais cela lui passa vite. Il remarqua, par ailleurs, que la jeune fille avait baissé les yeux lorsque celui-ci plongea son regard dans le sien. Surpris de ce changement d'attitude, il se demanda s'il était intimidant. Il y réfléchit et en conclut que oui, ce qui lui donna l'impression d'être un personnage charismatique ! *J'ai donc la classe ! Comme les supers méchants !* songea Franz, tout heureux de se découvrir un nouveau personnage dans sa palette d'apprenti comédien ! A peine eut-il le temps de songer à tout cela qu'Athalée lui répondit à toutes ses questions. Il se concentra alors pour l'écouter, mais le fait qu'elle regarde ses chaussures commençait à l'agacer. Mais elle finit par rire, ce qui enleva ce sentiment désagréable qui s'emparait de lui.

-C'est dommage que ta mère ne soit pas espionne, mais bon, elle est sûrement quand même sympa ! Mais c'est bizarre de vouloir une vie moldue... Enfin, mon père est un peu pareil alors je crois que je comprends. En fait, j'aime bien ton rire !

        Elle se mit alors à chanter, ce qui surprit Franz, non parce qu'elle osait chanter mais surtout car elle chantait juste. Juste, mais dans une langue qu'il ne connaissait pas et qui lui semblait un peu agressive.

-Et bien ! J'aime bien ta voix aussi ! C'est quoi comme chanson ? Un truc de France ? Ça se chante tête baissée ? Parce que c'est triste ? C'est religieux ? T'es une catholique ? C'est bien ça en France non, des catholiques ?

        Comme rarement, Franz se sentit maladroit dans ses questions, probablement parce que le comportement de la jeune fille l'intriguait. Et, en bon scientifique qu'il était, il lui fallait étudier tout ce qu'il ne connaissait pas !

-Tu m'apprends à chanter ça ? Ou autre chose ?

            L'esprit de chercheur est un peu tortueux, et Franz s'y perdait souvent dans ses méandres, au point de très souvent passer du coq à l'âne...


Désolé pour tant de retard, l'été et le travail saisonnier m'ont pris tout mon temps... Mais maintenant je répondrai dans des délais normaux

Sa chanson ne dura que quelques minutes, le temps de combler le silence qui suivit les questions-réponses des enfants. Quand elle eut finit de chanter, Athalée releva sa tête et observa la réaction du garçon. Il semblait surpris. Il n'hésita pas à lui poser un tas de questions auxquelles elle allait répondre, sans nul doute en oublier quelques unes dans la précipitations.