Chems entra dans la volière, Melli et Solenn à ses côtés, montant de la salle de divination. L’équipe avait fait un constat assez inquiétant depuis le début du parcours. La plupart des professeurs et des adultes avaient affichés un comportement pour le moins étrange et l’équipe commençaient sérieusement à avoir des doutes sur les intentions des professeurs de Poudlard. D’un commun accords, les 3 élèves se dirigèrent vers la volière. Une des connaissances du père de Chems travaillait au ministère de la magie. Si il y avait une personne qui pouvait les renseigner, ce serait lui! Mais voila, le garçon n’était pas rassuré sur ce qu’il adviendrait de lui si un des professeurs, par malchance, intercepterait sa lettre. Il devait ruser. 


Se redressant et relisant la lettre une seconde fois, le garçon sourit et présenta le papier à son équipe. Bientôt, un hiboux s’envolait déjà, une lettre entre les serres. Chems sentit son estomac gargouillé, il était grand temps de faire un tour dans les cuisines. 

Enfin sorti et heureux d'avoir échapper à la bibliothécaire devenue hystérique, les trois jeunes sorciers se dirigèrent vers la volière. Une fois arrivée en haut de la Tour Ouest, les deux Eileen et Calum poussèrent un soupir de soulagement. Tout était normal ici, pas de hibou dément ou de chouette folle. Les jeunes gens se posèrent alors un peu, reprenant leurs esprit, parce que vraiment, quelle journée! 
Mais tout de suit, l'idée leur vint d'envoyer une lettre pour demander de l'aide, mais à qui, et comment? 
Eileen S. se proposa alors d'envoyer une lettre à son père qui travaillait à l'hôpital Ste Mangouste, en espérant qu'il aurait une réponse au mal qui touchait ses professeurs. 

             Le 28 Septembre 2043

A toi j'écris cette lettre papa, car 

Loin de toi je suis mais, crois-le,
Abattu par la distance qui nous sépare, même si
Ici, je suis comme dans ma deuxième famille.
Demain cette lettre partira chargée d'espoir,
Espoir que tu puisses me comprendre.

     Ta fille, Eileen Shelby.

Cette lettre pourtant d'apparence anodine, ne l'était pas du tout. Les trois jeunes sorciers espérait vraiment que son père comprendrait le message et qu'il aurait une solution à cette situation qui devenait de plus en plus problématique. En attendant la réponse, les trois camarades se dirigèrent vers la salle de divination.

Cette fois, la situation devenait étrange, Gabrial, Jeffrey et Juliette ne pouvait plus le nier et croire à des coïncidences.
Ils se rendirent à la voilière, il fallait prévenir quelqu'un rapidement, les trois enfants étaient d'accord là dessus. Gabrial sortit une plume, de l'encre et du parchemin et s'accouda contre le rebord d'une fenêtre pour écrire. Ils réfléchirent.
"C'est quelqu'un qui fait tout ça, ce n'est pas un hasard... Si notre lettre est interceptée, on est mal."
Les autres hochèrent la tête et Jeffrey eu la bonne idée de coder la lettre. Gabrial commença alors à écrire sous la tutelle de Juliette qui avait une bonne idée de code. Ils avaient décidé d'écrire à un sorcier de l'extérieur, un oncle de Gabrial qui n'habitait pas loin de Poudlard, en Écosse :

Chèr Oncle William, 

Tu vois qu'en moi, une très grande joie de t'écrire il y a. 
Je voudrais te parler de quelque chose. 
Mais je ne savais pas à qui écrire, vraiment pas à qui. 
C'est au sujet de grand-mère (celle que tout le monde déteste dans la famille à part toi et moi) ; il paraît qu'elle est très malade, tu sais comment elle va, toi, mamie Clocha ? 
Sinon, moi je suis, comme tu le sais à Poudlard. 
Les devoirs sont très durs, de temps en temps, j'aurais besoin d'un peu d'aide. 
Je suis avec mon amie Noue. 
Elle te salut. 

Au revoir, 
Ton petit Gabrial. 

Les trois amis se rendirent en divination, dans l'espoir de trouver quelqu'un de normal là-bas... 

Lucy, Alexander et Cassandre venaient tout juste de sortir de la salle de métamorphose. Ils avaient laissé Miss Bowers en compagnie de l'étrange citrouille-tracteur-carrosse qu'ils lui avaient concocté et avaient aussitôt fui. Ils coururent jusqu'à la volière : il fallait informer quelqu'un de ce qu'il se passait ! Dans leur course effrénée, Alexander et Lucy ne se rendirent pas compte qu'ils avaient semé Cassandre, qui s'était probablement perdue au détour d'un couloir. Ils échangèrent un regard suivi d'un bref haussement des épaules. Tant pis, ils continueraient sans elle. Arrivés à la volière, Lucy saisit un bout de parchemin ainsi qu'une plume et écrivit à toute vitesse.

Papa,

Souviens-toi de l’aïeule noire qui pleure au petit matin, sous l’arbre gris et plein de cendres. Le Soleil se lève à l’Ouest ; l’été arrive, les arbres perdent leurs feuilles. Regarde le bruissement des buissons et interroge ta tranche de brioche. L’aube est verte mais le ciel reste gris. L’attente sera longue jusqu’au petit matin. L’enfant s’éveille mais l’adulte sombre. L’eau est trouble : rajoute donc du sucre.
Ta fille,
Lucy

Lucy relut sa lettre plusieurs fois. Elle était parfaite. Et par hasard son père ne comprenait pas tous les messages qu'elle voulait faire passer, il comprendrait au moins que quelque chose ne tournait pas rond. Peu de temps après, un hibou s'envola, emportant le message de détresse. Lucy et Alexander prirent ensuite la direction de la tour d'Astronomie.

L'équipe 7 partit donc de la tour d'Astronomie pour filer directement à la volière. Il se passait décidemment trop de bizarreries pour continuer sans alerter quelqu'un. Mais qui? Les fillettes durent se poser la question une fois arrivées à destination.

Vanellia proposa d'envoyer un hibou à son père. Il avait des connaissances au ministère malgré la lutte qu'il menait contre ce dernier. Par prudence, la petite équipe décida de crypter le message.



Vanellia donna la lettre au hibou, qui la prit directement dans son bec. Ce dernier s'envola. Les filles le regardèrent au loin, jusqu'à qu'il se perde dans l'horizon. Une fois hors du champ de vision, les filles se ressaisirent et se dirigèrent vers l'Infirmerie pour trouver des réponses à leur question.