1er Janvier 2043

Jon avait passé un bon réveillon hier à Poudlard ! Il s'était allègrement empiffré de tout ce qui passait à sa portée sur la table, il avait bu du jus de citrouille plus que de raison (gare au mal de crâne !) et avait conversé avec plein de personnes autour de la table ! C'était d'ailleurs la première fois depuis qu'il était là qu'il s'était montré si sociable. En temps normal il se contentait de gérer les rencontres qu'il faisait mais là il était d'excellente humeur et avait parlé avec énormément de gens, tellement qu'il ne saurait pas se rappeler la moitié des personnes qu'il avait croisé !
Et pourquoi c'était si bien ? Parceque c'était la première fois qu'il le faisait loin de sa famille, le rêve !
En bref, une excellente soirée !

Cependant il ne pouvait pas couper aux traditionnels échanges de vœux de la nouvelle année. C'est donc pour ça que, de bon matin (mais pas trop !), il s'était rendu à la volière pour envoyer un courrier.

Il termina de gravir les escaliers et se retrouva parmi les hiboux. L'odeur familière le prit directement aux narines, mais il commençait à s'y habituer à force de venir. L'estomac bien rempli de la veille, mais bien accroché, il se dirigea vers un des intrépides volatiles. Il relut une dernière fois sa lettre, plus par principe que par conscience :

Maman, Papa

Tout se passe bien ici, le réveillon s'est bien passé, on a bien mangé et bien rigolé. J'espère que tout se passe bien à la maison aussi.
J'espère que Connor est revenu, si c'est le cas dites lui qu'il me manque.

Je vous souhaite encore une excellente année à venir, transmettez mes voeux à Oncle Septimus et Oncle Fergus.
Je vous embrasse.

Jon

Il savait que c'était court, et sûrement pas convaincant. Mais il s'en moquait totalement, il préférait ça plutôt qu'une lettre pleine d'hypocrisie.
Il laissait ça aux Flynn.

Il attacha la lettre à la patte du hibou et lui donna un Miamhibou pour la route.

- Te perds pas mon beau, faudrait pas que ça me retombe dessus ! Allez va !

Il vit la bête s'envoler, et avec la satisfaction de quelqu'un qui à fait sa bonne action de la journée, il se dirigea vers la sortie, jusqu'à ce qu'il entende des bruits de pas venant vers la volière.
Qui cela pouvait-il bien être ?

Irene remontait de son petit déjeuner tardif. Elle qui d'habitude se levait assez tôt se trouvait assez surprise de s'être levée aussi tard. D'un autre côté, la fête avait duré tard hier soir et elle n'était pas allée se coucher tout de suite, préférant admirer, discrètement depuis le haut de la tour d'Astronomie, la neige qui tombait sur le parc de Poudlard. Mais ce matin, la fillette voulait absolument poster ses lettres pour ses parents et celle pour son frère. Elle avait été prise dans la folie de la fête la veille, elle qui d'habitude échappait à ce genre d’événement, s'était retrouvée "forcée" de ne pas quitter la Grande Salle par un de ses amis. Si  au début elle avait eu du mal avec toute l'agitation qui régnait, elle avait finalement prit goût à la bonne humeur qui régnait autour d'elle. Si bien que la fillette en avait complètement oublié les lettres qu'elle portait dans son sac en bandoulière. Elle avait profité de son petit déjeuner pour griffonner un  mot d'excuse en Post Scriptum de chacune des deux lettres, mais se doutait qu'aucun des destinataires ne lui en tiendrait vraiment rigueur. 

La petite fille grimpait les marches presque deux à deux, pressée de donner de ses nouvelles à ses proches et espérant retrouver cette chouette boréale qu'elle empruntait souvent à l'école. Elle finit par arriver devant la lourde porte, les joues rouges, quelque peu essoufflée, mais tâcha de la pousser, pour pénétrer dans la pièce. A sa grande surprise, elle tomba nez à nez avec un garçon de son âge et s'arrêta juste à temps pour ne pas le bousculer, manquant de lui tomber tout de même dessus. 
- Désolée... 
Elle dégagea ses cheveux de son visage pour mieux voir son interlocuteur, tout en continuant : 
- Je ne t'avais pas vu. 
Comme il était petit, le teint assez pâle et gringalet, elle s'apprêtait à lui demander s'il allait bien, mais elle se ravisa, ce n'était pas ses affaires, mais surtout ses yeux gris-verts brillaient suffisamment pour la rassurer. 

Une Serdaigle était rentrée dans la pièce au moment où il allait s'en aller. Elle manqua de le bousculer mais s'arrêta à temps. C'était une fille, probablement de son âge, rousse et aux petits yeux verts. Elle avait quelques tâches de rousseur, comme lui, mais au moins elle avait les cheveux qui allaient avec.

- Désolée... Je ne t'avais pas vu

Il l'avait vue le dévisager mais il fit comme s'il n'avait rien vu. Après tout il en avait fait de même, peut être juste un peu plus discrètement ! Passée la surprise de cette rencontre inattendue, il prit la parole :

- Heu... Y'a pas de soucis. La volière est un lieu commun de toute manière...

Un silence s'installa et la gêne suivit rapidement. Ne sachant pas trop quoi dire ni faire, s'il devait rajouter quelque chose ou partir, Jon resta figé sur place. Se sentant de plus en plus bête il chercha une solution. Soudain :

- Hé mais au fait ! Bonne année !

C'était pourtant basique, le 1er Janvier on échangeait nos voeux ! Et puis après la froideur et l'indifférence de la lettre qu'il venait de poster, ça ne pourrait que lui faire du bien d'échanger des vœux sincères. En plus il ne se rappelait pas avoir déjà croisée cette fille, même pas au banquet du réveillon. L'occasion était donc toute trouvée.

Le garçon semblait aussi surpris qu'Irene. Pourtant, la volière était un endroit fréquenté, souvent elle essayait d'y aller quand personne n'y était, mais c'était assez rare que ça dure. 
- Heu... Y'a pas de soucis. La volière est un lieu commun de toute manière...
*Exactement !*pensa-t-elle. Elle n'osa rien répondre cependant, rien de ce que lui venait à l'esprit lui semblait approprié. La fillette n'osait pas non plus s'avancer et paraître grossière en allant envoyer ses lettre comme s'il n'était pas là. Le silence pesant s'installa. Si lourd et si épais qu'elle avait presque l'impression de pouvoir le toucher. 

Plus le temps passait, plus la chape de plomb s'installait et moins elle n'avait d'idée. Son pouls s'accéléra et ses joues se décolorèrent un peu. Le Serpentard, jusqu'alors complètement immobile, lança soudain : 
- Hé mais au fait ! Bonne année ! 
Mais quelle idiote elle était de ne pas y avoir pensé ! Elle voulu répondre et se rendit compte qu'elle était en apnée. Irene repris donc sa respiration déclara en souriant, soulagée : 
-Bonne année à toi aussi ! 
Le garçon semblait un peu plus détendu et la fillette pouvait lire dans ses yeux une joie sincère. Elle sauta sur le sujet, pour continuer la conversation au moins le temps que la bienséance le voudrait : 
- Je ne t'ai pas vu au banquet hier soir, tu n'y étais pas ? 
La petite Serdaigle fronça les sourcil puis ajouta sur le ton de la plaisanterie : 
- Ou alors, tu étais caché dans un pétard !
Elle savait qu'il était tout à fait possible qu'elle ne l'ai juste pas remarqué avant de quitter la fête, d'autant qu'elle ne s'était pas trop intéressée aux détails ne touchant pas ses amis, mais elle espérait que ce trait d'humour détende un peu l'atmosphère.

Valentine courait, essoufflée. C'était le premier Janvier, le jour de l'an et la petite blonde avait oublié de poster la lettre qu'elle avait écrite à l'intention de sa famille. Elle se l'était pourtant rappelé toute la journée, mais il fallait qu'elle l'oublie ce jour là. Elle venait de se réveiller, n'avait même pas prit le temps de prendre son petit déjeuner, mais le Soleil était déjà haut dans le ciel. Il faut dire que la fête avait duré jusqu'à tard le soir et qu'elle n'avait pas habitude de se coucher a cette heure ci.

Traversant tout Poudlard, elle finit par arriver au pied des escaliers menant à la volière. Il avait neigé la veille, de ce fait, toutes les marches étaient verglacées. En plus du froid qui régnait sur l'Écosse en hiver, il fallait faire attention à là où on mettait les pieds pour ne pas tomber. Les yeux rivés vers le sol, Valentine se dépêchait autant qu'elle le pouvait. Elle avait manqué de glisser plusieurs fois mais elle ne ralentit tout de même pas son rythme.

Au bout de longs efforts, elle arriva tout en haut, la vue d'ici était magnifique, le Lac gelé au centre du parc enneigé c'était tout bonnement sublime. Ne perdant pas de temps dans les contemplations, la jeune Serpentard avança, regardant toujours ses pieds. Exténuée par une si longue course, elle s'appuya sur ce qui semblait être un mur mais qui s'avéra être une épaule. Dès qu'elle s'en apercut, la petite blonde retira aussitôt sa main. Regardant qui elle avait dérangé, elle vit qu'il s'agissait d'une fille rouse qui, d'après les couleurs de ses vêtements, appartenait aux Serdaigle. À côté d'elle se tenait un garçon qui, quant à lui, faisait partie des verts et argents. Gênée de les avoir dérangés en pleine conversation, Valentine s'excusa:

- Désolée... Je ne voulais pas vous déranger si vous voulez, je peux revenire plus tard. Je voulais juste envoyer une lettre à ma famille car j'ai oublié de le faire hier, et si je ne le fais pas, ils vont s'inquiéter.

Tout en parlant, Valentine commença à reculer, puis, elle se souvint de la date.

- D'ailleurs, bonne année !

Jon et la jeune fille rousse venaient à peine de se souhaiter la bonne année qu'une troisième personne venait de pénétrer la volière et avait coupé Jon et sa nouvelle connaissance sans qu'il puisse lui répondre. Une entrée plutôt comique en plus : visiblement la troisième personne avait confondu la rousse avec une rampe d'escalier ou quoique ce soit d'autre, et avait regretté son geste immédiatement. Gênée, rouge et essoufflée, la jeune fille prit difficilement la parole :

- Désolée... Je ne voulais pas vous déranger si vous voulez, je peux revenire plus tard. Je voulais juste envoyer une lettre à ma famille car j'ai oublié de le faire hier, et si je ne le fais pas, ils vont s'inquiéter. D'ailleurs, bonne année !

Jon se retint de rire à la vue d'une telle situation. Il détailla rapidement la nouvelle venue : déjà c'était une Serpentard, comme lui. Jon n'avait pas le souvenir de l'avoir croisée ni en cours, ni en salle commune ou même hier au repas. C'était une petite fille aux longs cheveux d'or et aux yeux bleus pétants.
Il échangea un bref regard avec la Serdaigle et s'adressa à la Serpentard :

- Salut et bonne année à toi aussi ! il sourit. Non tu ne nous déranges absolument pas, comme je le disais juste avant la volière est un lieu commun après tout ! Et puis, c'est le nouvel an, on devrait pas être surpris de croiser autant de monde ici, je suppose !

Son regard volait entre les deux personnes qui se trouvaient face à lui, et il réalisa qu'il était peut-être temps de se comporter de manière civilisée.

- Mais du coup t'arrives pile au bon moment, j'allais justement me présenter. J'm'appelle Jon, ravi de faire votre connaissance à toutes les deux.

Des bruits de pas précipités se firent entendre, presque aussitôt suivis par l'irruption d'une fillette. Irene n'eût pas le temps de se retourner qu'elle sentit une petite main s'appuyer sur son épaule pour se retirer presque aussitôt. La roussette se tourna vers la personne qui venait de débouler dans son dos. C'était une petite Serpentard, blonde avec des yeux bleus brillants. Cette fillette semblait aussi gênée qu’essoufflée et s'empressa de s'excuser :  

- Désolée... Je ne voulais pas vous déranger si vous voulez, je peux revenir plus tard. Je voulais juste envoyer une lettre à ma famille car j'ai oublié de le faire hier, et si je ne le fais pas, ils vont s'inquiéter. D'ailleurs, bonne année !

*Bienvenue au club !* songea la Serdaigle. Son regard croisa celui, amusé, du jeune garçon avec lequel elle discutait plus tôt. Ce dernier s'évertua à rassurer la nouvelle venue pendant qu'Irene s'efforçait de lui faire un sourire aussi rassurant que possible.

- Salut et bonne année à toi aussi ! Non tu ne nous déranges absolument pas, comme je le disais juste avant la volière est un lieu commun après tout ! Et puis, c'est le nouvel an, on devrait pas être surpris de croiser autant de monde ici, je suppose !

La petite rousse acquiesça silencieusement.

- Mais du coup t'arrives pile au bon moment, j'allais justement me présenter. J'm'appelle Jon, ravi de faire votre connaissance à toutes les deux.

Irene se présenta à la suite, tout en tâchant de retenir le nom du Serpentard :

- Irene. Enchantée également !

Elle se tourna vers la blondinette pour lui adresser avec entrain :

- Et Bonne année à toi aussi !

La bleue se recula un peu pour pouvoir former un triangle isocèle avec ses deux camarade, afin de faciliter le dialogue et de mieux accueillir la petite verte. Elle préféra laisser cette dernière se présenter puis ajouta :

- J'ai vu la neige tomber cette nuit, quand nous aurons envoyé nos lettres, ça vous dirait de faire une bataille de boule de neige ?

Irene n'avait pas trop l'habitude de faire ce type de propositions avec des "inconnus" mais elle avait très envie de s'ébattre dans la neige et elle était la seule à avoir déjà terminé ses devoirs parmi ses amis restés au château, et ne voulait pas les empêcher de travailler.

Valentine s'apprêtait à redescendre les escaliers quand le Serpentard prit la parole, il rassura la fillette en lui disant qu'elle ne les derangeait nullement et que la volière était un lieu public, surtout en être période de fête. Puis il se présenta, suivit de la Serdaigle, ils disaient s'appeler Jon et Irene. De jolis noms ! Les deux élèves lui avaient souhaité une bonne année et lui avait dit de rester avec eux, le nouvel an commençait bien !
Pensant qu'elle devrait se presenter elle aussi, Valentine leur dit d'une voix encore plus enjouée:

- Moi je suis Valentine, en première année ! J'espère qu'on va bien s'entendre !

Irene leur proposa alors d'aller jouer dans la neige, toute contente, Valentine répondit:

- Super idée ! Mais… Pour ça il me faudra des vêtements plus chauds. 

En effet, elle ne portait qu'un pull et sa cape d'hiver, alors que ce n'était pas dans ses habitudes, elle était plutôt du genre a porter douze mille épaisseurs. Mais étant donné qu'elle s'était préparée dans la hâte, elle n'avait pas pris le temps de prendre des habits d'hiver. Après un instant de réflexion, elle reprit avec le sourire :

C'est pas grave, je ferai avec !

Laissant à Jon le temps de répondre, elle regarda les chouettes et hiboux présents dans la volière. Elle en vit un sous lequel était écrit le nom Tempête. Il avait un air farouche, ou plutôt, sur de lui. Ses plumes étaient d'un belle couleur grise, qui ressemblait étrangement à l'argenté des Serpentard. Au premier regard, la petite blonde sût que c'était lui qui porterait sa lettre à ses parents. Puis elle demanda aux deux élèves :

- Vous avez déjà choisi le hibou que vous allez utiliser ou pas encore ? Moi, je crois que je vais prendre celui-ci.

En prononçant ces paroles, elle s'était rapprochée de Tempête puis le désigna. Cette journée s'annonçait amusante !

Wow tout cela allait bien trop vite. Ces filles, aussi sympathiques avaient-elles l'air, venait de proposer une bataille de boule de neige ! Non pas qu'il était foncièrement contre l'idée elle même, mais Jon n'était pas du genre social... Pas assez à son goût en tout cas ! Et puis se forcer à envoyer cette satanée lettre à sa famille lui avait déjà usé tout son capital effort, et là de suite, il ne se sentait pas prêt à se prendre des boules d'eau congelée en pleine poire.

Il vit Valentine s'approcher d'un des hiboux : une magnifique bête au pelage gris profond. Elle semblait perdue dans sa contemplation lorsqu'elle demanda :

- Vous avez déjà choisi le hibou que vous allez utiliser ou pas encore ? Moi, je crois que je vais prendre celui-ci.

Jon sentir son cœur se serrer. Il sentait la joie et l'effervescence de ses deux camarades, et il aurait tellement voulu la partager. Mais ce n'était pas le cas aujourd'hui...

- Valentine... Irene... Écoutez j'suis désolé... J'ai pas envie d'aller faire une bataille de boule de neige ahah.

Gêné, il frotta l'arrière de son crâne du plat de la main.

- C'est que... Fin vous voyez quoi...

Il se sentait patauger de plus en plus, et son teint commençait probablement à rougir proportionnellement. Il décidé de ne pas se ridiculiser plus longtemps et annonça :

- Écoutez j'suis pas comme ça. J'aimerais être plus sociable mais c'est pas le cas, j'suis super content de vous rencontrer ici, un peu par hasard, mais j'peux pas faire plus. Pas pour le moment. J'espère que vous comprenez...

Il savait qu'au final ce n'était pas un problème si grave, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir stupide : lui qui est si souvent seul, et qui a eu si peu d'amis dans sa vie, venait de rencontrer deux personnes qui avaient l'air formidables et lui les repoussait...
Il regarda Irene et Valentine et s'attendit à leur déception...

La petite Serpentard semblait enthousiaste à l'idée de faire cette bataille, ce qui soulagea grandement Irene. Seul petit bémol que Valentine fit remarquer c'est qu'elle était peu couverte. La petite rousse voulu la rassurer : 
- C'est pas grave ! Je te prêterai des affaires chaudes : on passe devant ma salle commune en descendant ! 
Enthousiaste à l'idée de s'ébattre dans la neige, Irene commença à fouiller dans sa sacoche pour récupérer ses lettres, elle ne voulait pas perdre plus de temps ! 
- Vous avez déjà choisi le hibou que vous allez utiliser ou pas encore ? Moi, je crois que je vais prendre celui-ci.
La fillette désignait un hibou gris. La Serdaigle regarda autour d'elle, voir si elle ne voyait pas "sa" chouette. Cette dernière se trouvait en hauteur et semblait avoir suivit la conversation attentivement. Quand leurs regards se croisèrent, la petite chouette boréale hulula avant de rejoindre Irene. 

Alors que la petite rousse accrochait ses lettres à la patte de son amie plumée, Jon prit la parole, gêné expliquant qu'il n'était pas très sociable et donc qu'il ne voulait pas venir. La fillette hochait la tête silencieuse et attentive. Elle même aimant la solitude, elle savait exactement ce qu'il ressentait, du moins, cela se rapprochait de ce qu'elle ressentait habituellement quand elle était dans un groupe. Sachant aussi que dans ces cas là, elle n'aimait pas qu'on la força, malgré la pointe de déception qui s'était insinuée, elle ne dit rien pour le convaincre de rester avec elles. Cependant, elle lui adressa tout de même quelques mots, un sourire bienveillant sur les lèvres : 
- Je comprends, t'inquiète pas, je suis contente de t'avoir croisé aussi. 
Elle ne savait pas trop quoi rajouter, elle n'était pas non plus très douée pour rassurer les gens...
- Si tu veux et peux faire plus plus tard, tu pourras toujours venir nous voir ! 
C'était pas génial, mais elle était à son maximum, n'étant pas elle même la meilleure en terme de sociabilisation, bien que ce fut plus la gestion des gens nombreux qui l'embêtât. 

La fillette envoya sa chouette sans ajouter un mot, elle se retrouva alors les bras ballants sans savoir que faire...