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15 nov. 2018, 17:54
 RPG++  Les armoiries des ALEKHIN  solo 
Troisième année à Poudlard,  7 Septembre



Douzième  lettre => Salveo Oculi


Durant l’été, Circéia a étudié les sorts d’autodéfense. Du moins leur théorie. Les jours ont été bien sombres à Wick. Entre le temps pluvieux et les orages familiaux, son esprit ne fut pas tourné vers le bronzage. Elle a enfin pu en apprendre plus sur l’affaire du mur. Evidemment, des indices de ce qui a pu réellement se passer, elle n’en a trouvé aucun. Et les parents ALEKHIN se sont employés au plus vite à tout nettoyer. Pour des sorciers adultes, cela fut facile mais il aura fallu le retour de Sergeï pour que l’assainissement soit possible. Ce ne fut que l’une des péripéties de ces deux mois, et lorsqu’elle retourne à Poudlard, elle a hâte de pouvoir enfin écrire à sa tante. Circéai a longuement réfléchi et s’est décidée. Cette fois, la lettre a été pesée dans ses moindres mots. Et les améliorations apportées aux protections magiques lui font espérer que tout ira bien. Mais elle se tient prête à saisir sa baguette au moment d’entrer dans la volière, même si les deux Serdaigle qui l’ont agressé ont quitté Poudlard, elle est devenue prudente. Elle connait le sort révélant la présence humaine mais elle ne le maitrise pas  aussi doit-elle s’y prendre autrement. Les risques sont faibles et elle s’est bien préparée.

En entrant dans la volière, c’est le calme. Tout au plus a-t-elle l’impression que les hiboux se souviennent tous de ses cris, certains lui lançant des regards désapprobateurs. Elle délire bien sûr, comment des animaux pourraient-ils avoir la mémoire de ce genre d’événements insignifiants ? Une fois le hibou équipé de ses mots, elle lui souffle dans l’oreille.

- Neptuna GUNNRAY, Chili.




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Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

17 nov. 2018, 19:16
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Troisième année à Poudlard,  17 Novembre


Treizième  lettre =>  Pion à dame.


Halloween a passé, les premières découvertes des nouvelles matières sont intervenues, des déceptions et des joies quand on lui a rendu ses devoirs. Mais aucune émotion aussi forte que la lecture de la première lettre de Neptuna depuis des mois. A  vrai dire, émotion n’est pas le terme le plus approprié. On devrait plutôt parler de sidération, un sentiment qu’elle a tendance à éprouver de plus en plus souvent depuis le mois de Juin. Et Circéia ne peut que se demander à quel moment les choses vont un peu se calmer. Depuis qu’elle a compris que la magie noire trainait autour de sa famille, elle se méfie de tout. Et spécialement des sortilèges qui pourraient sortir d’une lettre apparemment amicale. Mais que ne l’est pas. Il se trouve simplement que sa tante a tout prévu et qu’un halo entoure le parchemin dès qu’elle le prend en main. Il se déploie et finit en rose ouverte, comme une bouche à multiples lèvres, qui lui disent :

- Bonjour Circéia, tu peux me lire en toute sécurité, c’est ta tante Neptuna. Je t’aime.

La magie est vraiment une chose étonnante se dit-elle. Et pour une fois, elle ne cherche même pas à savoir comment cela a pu être réalisé. Tant Neptuna sait y faire, cela va sans dire.
Circiéa voulait apprendre des choses sur sa famille. Mais elle était loin de s’attendre pas à ce qu’elle va lire.


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Dernière modification par Circéia Alekhina le 01 déc. 2018, 18:00, modifié 1 fois.

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21 nov. 2018, 19:57
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Troisième année à Poudlard,  24 décembre



Quatorzième  lettre => La fin de l’enfance.


La fin du trimestre fut une suite ininterrompue de travail. Circéia se doutait bien que plus elle avancerait en âge, plus il y en aurait à faire. Et puis tout lui glissait dessus, les bonnes comme les mauvaises notes, les compliments autant que les récriminations. Elle avait d’autres choses en tête, qu’elle ne parvenait pas à s’arracher du cerveau. La lettre de Neptuna lui révélant qu’en fait, Père avait d’abord rencontré sa tante avait fait l’effet d’une bombe dans sa tête. Il était une coutume familiale que de donner à quelqu’un que l’on apprécie particulièrement une pièce d’échec. Elle avait même eu droit, elle à un jeu entier de la part de Père à son entrée à Poudlard. Mais cela faisait deux fois qu’elle voyait sa tante plus ou moins connectée à une affaire de cet ordre. D’abord le mystère du vol à Gringotts, jamais élucidé, et encore moins confessé par les gobelins semblait-il. Et puis maintenant cette pièce, offerte à Neptuna bien avant. Il lui avait fallu un temps très long pour digérer l’ensemble et à l’évidence, tous les aliments ne s’étaient pas encore consumés dans son estomac… Depuis le début des vacances, elle ambitionnait d’écrire à sa tante mais la lettre ne sortait pas de son ventre. Car ce n’était plus une affaire de pensée mais plutôt une question de tripes. Qui croire ? A moins qu’il ne faille poser la question autrement… que croire ?
Circéia essayait de s’imaginer dans la même situation avec Ivanovna. Ce serait pour le moins délicat. D’autant que si, en soi, la situation n’avait rien d’extraordinaire, toutes les lettres, les échanges, les choses qui s’étaient passées depuis épaississaient l’ensemble, enveloppant les vérités d’un voile déplaisant. Tant de possibilités de sales histoires entre les adultes, que pouvait-il bien s’être passé entre eux tous ?
Tout avait commencé par la mort de ses grands-parents russes. Et la maladie jamais avouée de son père, une sorte de jaunisse magique qu’ils ne parvenaient manifestement pas à éradiquer. Ensuite les tensions révélées par sa mère, sa tante, elle ne savait plus. D’ailleurs, à ce sujet, se souvenir du passé dans ces conditions était difficile. Puisqu’elle suivait le conseil de Neptuna, « tout doit disparaitre »… facile à faire mais deux ans après, elle n’était plus très sûre de sa mémoire. En tout cas des choses pas très propres s’étaient déroulées. Et Circéia redoutait que cela ne cache des vérités encore plus redoutables. Le mystère du mur, jamais vraiment éclairci, malgré tout ce qu’elle avait pu apprendre. La question restait là. Qui. Alors apprendre en plus du reste que Neptuna avait été à Durmstrang, même pour un court séjour… C’était d’une certaine manière insupportable de vivre avec cela, l’angoisse de comprendre sans savoir exactement ce qu’il se passait. A chaque fois qu’elle avait posé une question, le mystère s’était renforcé, comme une sale bestiole que chaque assaut consolide. Elle n’avait plus du tout envie de poser des questions. Et ne savait même plus si elle pourrait encore encaisse de nouvelles révélations. Le pire était que tout cela rendait Durmstrang encore plus attirant. Une potion dangereuse que tout le monde veut boire, en connaissance de cause. Parce qu’un jour, on le sent, il faut franchir le pas. Un jour, on le sait, on doit accepter de muer. Ce n’est pas la seule métamorphose du corps dont il est question. Elle était bien payée pour le savoir, elle qui venait depuis quelque mois de rentrer dans les rotations infernales de toute femme sur cette terre. Oui, on change, parce que de toute façon rien ne peut aller contre le fil de l’existence. Mais cela aurait pu se dérouler autrement, d’une manière plus naturelle.
Etre auror n’était pas donné à tout le monde et si Neptuna avait été envoyée à Dumrstrang, elle devait véritablement avoir un niveau extraordinaire. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être ainsi promue. Circéia savait qu’il existait le tournoi des trois sorciers, c’était un vieux sujet de discussion entre ses parents, la lutte ancestrale entre leurs deux écoles. Mais un tournoi ne se comparait pas à une immersion qu’elle imaginait avoir été totale. Voilà pourquoi elle parlait le russe encore mieux que Mère. Qu’avait-elle appris là-bas, était-elle devenue une mutante ?
En montant à la volière pour envoyer ses hiboux de Noël, Circéia poursuivait une réflexion entamée presque dès son arrivée à Poudlard, et qui ne s’était jamais interrompue depuis.

- Ivanovna ALEKHIN, Wick, Ecosse.

Elle envoya un premier hibou de l’école pour sa sœur, puis un deuxième.

- Emily et Sergeï ALEKHIN, Wick Ecosse.

Dans ces lettres, des formules de politesse et rien de bien neuf. La vie insouciante d’une adolescente de treize ans, heureuse et épanouie. En surface. La dernière lettre était pour Neptuna. Elle attendit de trouver le hibou qu’elle prenait pour cette destination. Une fois encore, la bête l’avait vue venir et faisait mine de ne pas la voir. Mais elle sut lui parler un langage alimentaire qu’il ne put refuser.

- Neptuna GUNNRAY, Chili.

Les protections habituelles étaient de mise, les habitudes se prennent et si elles sont bonnes, deviennent un réflexe…


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Dernière modification par Circéia Alekhina le 25 sept. 2019, 16:32, modifié 2 fois.

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01 déc. 2018, 14:55
 RPG++  Les armoiries des ALEKHIN  solo 
Troisième année à Poudlard,  15 Juin





Reducio
La lecture de ce post est impérative pour comprendre la chronologie des événements.  Si l’on veut suivre ce travail, il faut avant de lire ce qui suit, aller voir ce qui s’est vécu à Pré-au-Lard quelques mois plus tôt.



Quinzième  lettre => La mort au bout du chemin.



Depuis la visite de Neptuna, Circéia avait gagné un nouvel élan. Une forme d’assurance, sur ce qu’elle était et ce qu’elle serait un jour. Si sa tante avait pu braver les dangers et venir la voir, tout paraissait possible. Bien sûr, les mois avaient passé depuis. Et l’absence de nouvelles, de Neptuna mais aussi de sa sœur, l’inquiétait. Ne pas recevoir de lettres de la part de Mère était dans l’ordre des choses. Mais de la part d’Ivanovna… Elle s’inquiétait légitimement mais comme l’année avait été très intense, le temps était passé vite. Entre les devoirs d’Histoire de la magie, toujours aussi passionnants mais qui lui résistaient un peu plus cette année et les diaboliques travaux en runes, elle n’avait pas eu le temps de chômer. Epuisée, elle venait de terminer avec satisfaction son dernier examen. Il serait temps de faire sa valise dans les jours qui se présentaient. Circéia avait juste préféré commencer son temps de repos par une lettre à Neptuna. Une très longue lettre dans laquelle elle revenait sur ses doutes. Avait-elle vraiment fait le bon choix en décidant de viser le magenmagot ? Et si finalement ses gênes étaient plutôt ceux de l’action ? Elle voulait par ses mots exprimer à Neptuna combien ses pouvoirs magiques impressionnaient sa nièce. Qui était-elle, petite Serpentard insignifiante, que personne ne remarquait vraiment, qui n’aimait pas le quidditch et refusait même d’aller faire croire à un quelconque intérêt en braillant comme une idiote des grossièretés à l’encontre d’un adversaire qu’il faut pourtant respecter parce que sans cela, il n’est pas de match. Qui était-elle si ce n’était une bécasse trop peu « cool » pour susciter la curiosité d’un monde d’apparence et de superficialité. Mais elle s’en accommodait. Ses années de  petite enfance passées à écumer les tournois d’échecs avec Père lui avaient appris à glisser sur ce genre de choses. Elle devrait traverser sa scolarité dans un anonymat presque total. C’était écrit, comme une destinée manifeste dans les lignes de sa main. On pouvait même croire qu’elle avait besoin de cela pour exister, un sort d’invisibilité permanent, une cape sur elle, parce qu’elle était… transparente. C’était cela, personne ne la remarquait. Ou juste ceux qui avaient besoin d’un souffre-douleur ponctuel. Comme l’année précédente, quand ces deux brutes avaient essayé des choses et qu’aucun adulte ne s’était précipité pour l’aider à sortir de leurs griffes. Seule, elle s’en était fait une sorte de compagne. L’isolement ne la gênait pas tant que cela.  Pour parler vrai, elle y était habituée. Quand on participe à un tournoi, on est seule durant les parties, seule entre les parties. Et cela vaut mieux car le reste  du temps, on le passe à se faire attraper parce que l’on n’a pas joué le meilleur coup lors du quatorzième coup des noirs ou que le pat était encore envisageable après le quarante-septième coup… En somme, elle préférait se trouver seule face à ses livres, seule face à ses pièces, seule dans la vie que mal accompagnée.
Du haut de la volière, elle contemplait le parc, regardant avec une joie intense les serres de Madame Kwon. De loin, elle ne distinguait personne mais il lui plaisait de l’imaginer glisser de groupes en groupes afin d’aider des premières années à comprendre le langage des plantes magiques. Elle aurait tellement aimé avoir une mère comme elle. La sienne était… Pourquoi fallait-il qu’elle soit entourée de gens sévères, si peu enclins à aimer. Une famille sans vie, sans aucun sourire, jamais. Elle n’en pouvait plus et se dire qu’il allait falloir y retourner constituait une douleur que l’idée de revoir Ivanovna et Alexandre n’atténuait qu’en partie. Ses grands-parents russes étaient les seuls vraiment gentils avec elle et ils étaient morts sans que personne n’en sache les circonstances. Tout semblait vouloir lui refuser le peu de douceur auquel elle pouvait prétendre, comme tout enfant. Car si son corps changeait à grande vitesse, elle était encore une enfant. Avoir en soi désormais le pouvoir de donner la vie ne changerait rien à son essence. La solution était là, qui savait. Donner à la vie ce qu’elle avait pris aux Hommes. Deux vies pour deux vies… Mais Circéia ne s’imaginait vraiment pas avec un statut de mère. Surement pas, surement jamais.
Deux élèves sortaient de la serre, et Circéia regardait de son côté le hibou partir pour le lointain Chili. Il volait droit vers le sud, Londres, l’Espagne et sans doute l’Afrique avant l’Atlantique. Mais… il n’arriverait jamais. Alors qu’il traversait les limites magiques  de l’école, il se volatilisa dans une sorte de gerbe mauve, comme s’il avait été réduit en cendres en traversant quelque chose. Trop éloigné pour entendre quoique ce fût, Circéia n’en poussa pas moins un cri d’effroi. Et sa bouche resta pendue comme lorsqu’un enfant vous cherche des yeux, pris de panique.

- Neptuna !

Elle ne trouva rien d’autre à dire. Et si elle se tourna machinalement vers les serres, ce fut pour voir Madame Kwon regarder le ciel, comme si elle cherchait l’origine d’un son qui lui aurait effleuré l’esprit.

- Neptuna !!!

Cette fois, elle descendait les marches à toute allure, espérant peut-être retrouver son message dans le parc, dessous là où l’oiseau avait perdu la vie. Quand elle fut arrivée à l’endroit même, la pluie de cendres avait cessé, si tant était qu’elle existât. La rage au ventre, Circéia cherchait une issue lui permettant de rester digne face à la victoire d’Emily ALEKHIN.  Dans tous les cas, c’était elle la fautive. Soit elle avait mis en place des sorts interdisant à sa fille d’envoyer des hibous à sa tante, soit, et c’était presque pire, elle avait obtenu des autorités de l’école que cela soit fait, au nom d’elle ne savait quelle autorité Emily ALEKHIN avait sur sa fille. La haine montait en ce petit bout d’enfant refoulé, étouffé, invisible et donc inexistant. L’envie de se lancer à soi-même un Incendio pour ne plus avoir à réfléchir, ou l’envie de faire pire encore. La colère ne parvenait pas à exploser pourtant. Il eut été tellement plus salvateur de pleurer. Si facile. Mais elle n’était pas une ALEKHIN pour rien. Les élans de la passion, elle savait les retenir, même si le bouillon était plus que brulant. Qu’elle l’eut fait comprendre par le geste ou qu’elle le garde en elle, le résultat était le même. C’est toujours la même histoire ; la mort est au bout du chemin.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 25 sept. 2019, 16:33, modifié 2 fois.

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06 déc. 2018, 06:45
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Quatrième année à Poudlard,  jour de la rentrée. 




Seizième lettre => Est lux tenebris


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25 déc. 2018, 09:23
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Quatrième année à Poudlard,  11 Novembre. 





Dix-septième lettre => Droits et revers.



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Un hibou, Circéia ne l’attendait plus vraiment de la part de sa mère. Elle en recevait un par semaine de Nanny depuis Septembre mais celui-là, alors que rien ne le laissait présager, fut avant même qu’elle le lise, une parfaite surprise pour elle. Quant à son contenu…déception, trahison et fatalité prédominaient. Une acidulée impression d’évidence se dégageait, comme si elle l’avait toujours su en fait. La seule chose qui la surprenait tenait au fait qu’elle l’apprenait par sa mère et non par Neptuna. Cela changeait-il quelque chose à l’histoire elle-même ? La jalousie, elle la comprenait parfaitement. La réalité des cœurs aussi. Après tout, on ne se contrôle pas et si l’on aime, on doit le vivre comme tel. La chose qui la révulsait résidait dans la promesse bafouée qu’un homme avait pu faire à son épouse. Dans son coeur, elle estimait que Père avait très mal agi. D’autant que manifestement, un enfant était déjà présent quand c'était arrivé. De cela, elle aurait bien du mal à pardonner l’occurrence. Qu’il fût question d’elle ou d’une autre ne changeait rien. Père avait doublement trahi sa condition de mari et de géniteur. Puisqu’il n’assumait pas vraiment le rôle de père à ce stade…



Il faisait froid ce jour-là à Poudlard. Et pas qu’au dehors.

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10 janv. 2019, 21:08
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Quatrième année à Poudlard, 19 janvier


Dix-Huitième lettre => Un thé de Noël amer.



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Si l’on dresse une liste des boissons amères que l’existence nous fait côtoyer, le plus souvent reviennent en mémoire les potions abominables ayant pour but de remettre droit un estomac chamboulé. Ou ce que les moldus appellent l’huile de foie de morue. De ce genre de breuvages, Circéia n’avait jusque-là aucune expérience. Jusque-là, puisque désormais, elle pouvait affirmer avoir bu la tasse à la lecture d’un hibou. Comme une chocogrenouille parfaitement désagréable. La ciguë.

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21 janv. 2019, 18:06
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Quatrième année à Poudlard, 29 juin




Dix-neuvième lettre => La fuite en avant.



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Une fois le parchemin roulé, cacheté avec la version Fou du sceau magique qu’elle s’est fabriquée, Circéia saisit sa baguette et murmure.

- Alveo oculi.

Une adaptation un peu sournoise de son sort de protection, sensée le rendre encore plus dangereux à lire si l’on n’est pas la personne destinataire du hibou. Si elle n’a pas réussi à comprendre les composants des cendres des hiboux de Neptuna, elle a au moins amélioré ses propres travaux. Encore un effort et elle pourrait devenir une langue de plomb, pour les hiboux en tout cas…
En regardant l'animal s’envoler, Circéia ne peut s’empêcher d’envier la vie de ces êtres, libres de voler comme ils le veulent. La liberté est une sensation vertigineuse quand elle y pense.

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07 févr. 2019, 18:58
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Cinquième année à Poudlard,  2 septembre. 



Vingtième lettre => Mesurer des temps et des distances.


Le retour à Poudlard s’était effectué dans une ambiance tout à fait différente cet été-là. Il suffit de petites modifications parfois. Cette fois, Circéia n’était pas revenue seule puisque sa sœur avait été du voyage. Pour les distinguer, leur mère avait acheté une tenue bleu foncée à sa deuxième fille. Bien sûr, Ivanovna serait le plus souvent en tenue d’apprentie sorcière mais si elle le voulait, elle pourrait sortir des éternelles nuances de noir sur fond noir si chère à leur père. Circéia trouva l’idée particulièrement bienvenue. Et si une pointe d’envie la traversa, elle reconnut que l’ensemble allait très bien à sa petite sœur. Et se dire qu’elle n’aurait pas à voir certaines de ses tenues sur une autre, tenues forcément un peu usées, c’était autant de gagné. Et ils avaient fait leurs achats respectifs, sans que Circéia ne dépense le moindre gallion inutile.
L’ainée avait eu une idée plaisante pour éviter les recommandations du plus grand envers le fragile oisillon tout humide et timidement sorti de l’œuf. Aussi n’avait-elle rien dévoilé en amont de ses intentions. Le tout pour surprendre tant et plus sa petite sœur qu’elle comptait bien protéger façon Circéia ; discrètement mais impitoyablement pour qui aurait l’idée de lui chercher des noises. Au fond d’elle, Circéia savait bien des choses parmi toutes celles qui allaient se dérouler. Ivanovna serait répartie chez Serdaigle. Et ce fut le cas. Mais le choixpeau hésita bien plus longtemps qu’à l’habitude. Elle acheta chez Ollivander une baguette en bois de cerisier ce qui fit frémir leur mère, surtout en apprenant qu’elle contenait un crin de queue de sombral. En fouillant dans ses souvenirs, Circéia comprit que l’âme de sa petite sœur n’aurait jamais froid aux yeux, même devant le pire des dangers. Elle en conclut qu’Ivanovna avait dû s’endurcir au fil du temps, bien plus qu’une grande sœur absente ne pouvait s’en rendre compte.
Et il ne fallut pas plus d’un jour pour que le nom d’ALEKHIN ne résonne dans les cachots comme jamais auparavant. Une Serpentard de première année raconta qu’au cours de la première leçon de sortilèges, Ivanovna avait fait léviter tous les élèves de la rangée se trouvant devant elle. En outre, selon les descriptions faites par tous, elle avait maitrisé son sort, de telle manière qu’elle avait rapporté un joli paquet de points à sa maison. Plus petite, considérée très vite comme talentueuse, déjà célèbre dans une école qui aimait porter aux nues ses héros… tout se présentait bien pour elle, peut-être un peu trop bien d’ailleurs mais personne ne pouvait contrôler les astres aussi un tel alignement favorable pour Ivanovna ne pouvait se refuser. Après l’été qu’elles avaient passé, les deux sœurs méritaient bien un peu de tranquillité. Et clairement, recevoir un peu de considération de la part de ses camarades ne pouvait que les réconforter. A aucun moment les parents n’avaient montré le moindre signe de tendresse envers leurs enfants. Ils avaient paru affairés du matin au soir, pris dans une série de contrariétés dont ils ne disaient rien, qui avaient rendu nécessaire la présence des grands-parents une nouvelle fois. Et Alexandre, qui parlait depuis peu, avait tenu à ses sœurs des propos par moments troublants. Circéia aurait pu s’étonner qu’un enfant parle si tardivement mais comme le langage était venu d’un coup, et très maitrisé, elle s’était dit que tout allait bien de ce côté-là. Restait que parler de feux verts, lampes rouges en pleine nuit, ce qu’Ivanovna n’avait pas confirmé mais qu’Alexandre semblait attester de façon incontestable, c’en était beaucoup pour l’ainée. Les regards des plus anciens eux aussi étaient inquiétants, jamais directs, toujours à témoigner surprise et distance par rapport à des agissements, des bruits, des silences… toutes sortes de choses insignifiantes une par une mais qui, mises bout à bout, construisaient une ambiance pire que les étés précédents. Qu’il semblait loin le temps des étés à Irkoutsk. Circéia n’eut pas l’audace d’en parler. Un esclandre aurait été immanquablement au rendez-vous et d’après elle, il était préférable de ne rien provoquer. Si agression il advenait, celle-ci ne trouverait pas son origine du côté des enfants. Et comme chacun faisait tout pour éviter les sujets pouvant donner lieu à problème, l’été passa lentement, sans aucune joie autre que celle de retourner à Poudlard accompagnée par Ivanovna. Qui avait eu une idée proche du blasphème mais pourtant très constructive : demander à se couper les cheveux. Le meilleur moyen d’exister par elle-même, avant ses exploits en Sortilèges.  Elle avait obtenu un carré droit, impeccable sinon rien. Ce qui permettait à Circéia de conserver ses longs cheveux, tellement importants à ses yeux.
Une jeune fille ayant un peu grandi, clairement adolescente, jolie par endroits, toujours vêtue d’un noir masquant de si beaux cheveux. Une jeune fille tenant la main de sa petite sœur au moment de franchir la voie 9 ¾, en tenue de gala bleu très dense, des cheveux plus mobiles laissant voir une nuque pâle comme un matin d’hiver. Le tableau avait quelque chose de superbe et Circéia ne pouvait s’empêcher de penser à quelque histoire magistrale lue par endroits dans des romans ayant occupé son enfance. A l’époque, elle les avait parcourus comme un passe-temps. Désormais, elle se donnait l’impression d’être l’une de ces héroïnes, la magie en plus.
Mais elle avait encore un devoir pour ce premier soir d’école ; écrire à sa sœur, pour lui dire à sa manière l’essentiel de ce qu’une novice devait savoir des lieux.



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Quand le hibou fut rédigé, Circéia le protégea comme à son habitude car il lui semblait que sa sœur devait découvrir les réalités de ce monde nouveau. Et si les choses étaient ce que l’ainée craignait, on ne pouvait pas faire confiance aux gens d’ici. Neptuna avait dû s’exiler, et qui en connaissait vraiment les raisons ? Une auror de haut niveau ayant dû abandonner son travail au ministère pour sauver sa peau, c’était loin d’être banal. La Grande-Bretagne semblait hostile et aux yeux de Circéia ALEKHIN, bien des problèmes se profilaient que personne n’avait vu venir. Son impuissance à déceler l’origine du mal et sa solitude dans la résolution des énigmes ne faisaient que rajouter à son envie de chercher par elle-même. Il faudrait creuser, vraiment. Seule et discrètement. Sa décision était prise depuis peu. Seule, et derrière un voile de transparence. Ce hibou n’était que le premier d’une série, bientôt en direction du Chili mais peut-être surtout en direction d’elle-même. Comme toujours, elle était isolée, face à son échiquier, sa force et sa faiblesse dans un univers aux apparences étroites mais dont les frontières n’étaient pas si nettes. Le temps et l’espace sont relatifs, que la magie intervienne ou pas n’y change rien. Ou presque.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 25 sept. 2019, 16:06, modifié 1 fois.

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10 mars 2019, 15:37
 RPG++  Les armoiries des ALEKHIN  solo 
Cinquième année à Poudlard,  peu de temps après le 14 février




Vingt-et-unième lettres => Plus haut que les tours.


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Cette lettre donne l’impression d’avoir été écrite avant le 14 février. Ce n’est pas le cas… Elle fut en effet rédigée quelque temps après, en même temps qu’une autre lettre.



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Elle n’a pas dit grand-chose de cet amour qui nait en elle sans qu’elle s’en rende vraiment compte. En fait, elle écrit à sa mère pour lui dire bien plus que les mots écrits. C’est la première fois qu’elle la défie, et sur un terrain que la mère n’attend sans doute pas. Et si la tante accède à quelques informations supplémentaires, aucune des trois n’est en mesure de prévoir le drame qui se trame.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 04 avr. 2019, 17:18, modifié 1 fois.

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