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17 sept. 2018, 18:57
 RPG++  Les armoiries des ALEKHIN  solo 
Reducio
HRP :
Ceci est  l’Histoire de Circéia, la vraie, au-delà de la croissance d’une enfant dans son école...
RP solo, qui sera agrémenté des réponses (ou pas) de Circéia, et a vocation à être le fil rouge du reste. Il fallait un lieu pour poster, j’ai considéré que le contexte de réception de la première lettre, puis le fait que souvent, Circéia voudra agir discrètement, légitimait que cela se situe dans la volière et non en salle commune, lieu classique de réception des hiboux. C’est un choix, en tout cas logique si l’on pense qu’elle veut discrétion, facilité d’expédition… et pour le premier post, facilité de lecture…
add-on : Les dates indiquées correspondent au moment de l'année scolaire en cours pour Circéia. Il est possible qu'elles anticipent ou retardent par rapport au "reste du rythme de vie de Circéia". Les ellipses temporelles ne sont pas ici volontaires, sauf si explicitement écrites comme telles. C'est juste le rythme de postage qui peut expliquer ces "écarts". Bonne lecture !

Première année de la présence de Circéia à Poudlard, 17 Novembre


Première Lettre => Le village maudit.

La lettre est cachetée magiquement, de sorte que Circéia ne puisse l’ouvrir que lorsqu’elle est seule. Quand le hibou la lui livre, elle essaye en vain de la décacheter en salle commune. Au point qu’elle va demander au premier professeur qu’elle rencontre de l’aider à l’ouvrir. Celui-ci, la personne enseignant la Botanique, qui est en outre une des adultes en qui Circéia a le plus confiance lui révèle que le parchemin est protégé par un sort de discrétion. L’adulte semble gênée mais lui explique que certaines choses sont à apprendre sans le regard des autres. Circéia comprend qu’il ne peut s’agir que d’une mauvaise nouvelle et si elle redoute de l’ouvrir, elle se dit que Mère a eu raison d’avoir cette attention pour sa fille ainée. Son cœur bat comme un tambour.


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A la lecture de la lettre, la jeune Serpentard ne peut retenir ses larmes. C’était une bonne chose que l’enveloppe ait été protégée par ce satané sort, Circéia n’aurait pas aimé devoir se retenir devant quiconque, même si elle sait qu’elle y serait parvenue. Seule à voir les gouttes tomber sur sa robe, elle regarde au loin la forêt interdite comme on admire un abîme. Les mots de cette lettre sonnent creux, et si elle lit « maman » et non « Mère » en guise de signature, elle ne croit pas à cet élan de tendresse aussi soudain que déplacé. Et bien des questions lui viennent : que faisaient-ils donc à Orenbourg ? Et d’abord où est-ce ? Et puis… pourquoi ne pas envoyer de hibou ? D’ordinaire, même quand Père a des tournois en Nouvelle-Zélande ou au Chili, cela ne pose pas de problème… Bien sûr, ces questions ne lui viennent pas immédiatement, elle doit d’abord redescendre en cours, et heureusement le premier cours est une leçon de vol, ce n’est pas loin. Si des larmes viennent à sortir quand même, le vent les sèchera. Non, ni pendant le premier cours, ni durant la journée qui passe dans une éternité de peine solitaire, Circéia ne pense à ces questions, elles lui viennent peu à peu, le soir, dans son lit. Baboucka qui aimait tant la faire sauter sur ses genoux, en chantant « Kalinka ». Et son grand-père, si doué pour faire croire à sa petite fille qu’elle l’avait encore battu avec les noirs, lui qui jouait tellement bien aux échecs… Père, parti seul, loin et sans dire le moindre mot. « Souviens-toi d’où tu viens », lui a-t-il dit le jour où elle est montée dans le Poudlard express. C’est  ce qu’elle fait. Mais la jeune ALEKHIN ne peut s’empêcher de vouloir comprendre. Et quand aucune question ne trouve réponse, le cerveau se met à imaginer tout seul. De quoi sont-ils morts ? Ils paraissaient en si bonne santé l’été dernier. Pourquoi ses frères ne viendraient-ils pas, ils semblent unis pourtant.
Les jours qui suivent, Circéia fait quelques recherches sur Orenbourg, trouvant très vite où se situe la ville, rien qui ne justifie un voyage… Ce n’est pas une ville où de vieux sorciers pourraient désirer aller faire une visite aux jolis endroits de la planète. Elle trouve tout au plus un village sorcier connu, aussi couru que Godric’s Hollow. C’est une piste mais rien de parlant. Et après tout, cela donne son sens au lieu. « Tarkoïansk… village caché du monde moldu… deux cent habitants… » Mais rien de plus. Déjà, elle voulait savoir tout de Durmstrang et n’y a point réussi. Et maintenant un deuxième nom, devenu mortel si elle voit clair. Qu’il est pénible de grandir sans aucune aide adulte pour vous guider dans les chemins embrouillés de la vie. Elle a parlé de certaines choses à Mary mais sans jamais être claire (avouer que son père a été à Durmstrang aurait été une faute, elle l’a opportunément compris avant de cracher le morceau). Ne pas oublier d’où elle vient ? Encore faudrait-il le savoir…
Dans les jours qui suivent, Circéia, en bonne petite fille, envoie deux hiboux, l’un pour Père, cacheté avec une cire parfumée au bois de bouleau, comme le jeu d’échecs préféré de Sergeï, l’autre à Mère, sensée la remercier de l’avoir tenue informée des malheurs familiaux. Mais le ton est froid, sans doute parce que mère et fille ne savent pas au mieux masquer leurs émotions réelles dans leurs écrits. Les liens du sang vous trahissent toujours.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 01 déc. 2018, 14:53, modifié 7 fois.

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19 sept. 2018, 14:12
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Première année de la présence de Circéia à Poudlard, 17 février


Deuxième lettre => Nos liens interrompus.

Circéia monte à la volière elle a du  vague à l’âme et a passé toute sa nuit à tenter d’écrire. D’abord à sa mère. Mais celle-ci lui donne l’impression de ne pas vraiment s’intéresser à elle. Un étrange sentiment de solitude, d’abandon s’est emparé de la petite et Circéia doit admettre qu’elle n’a plus envie de recevoir des nouvelles en trompe l’œil de la part de sa mère, qui d’ailleurs ne lui a plus écrit depuis... Elle n’oserait jamais aller contre une recommandation maternelle. Alors elle n’a pas non plus écrit à son père.
Ses dernières notes ne lui ont pas plu, et des commentaires moqueurs la poussent à détester certaines matières, bien au-delà des manières des gens… Elle a beaucoup hésité, sachant bien qu’écrire à Neptuna serait une déclaration de guerre. Mais après tout, ses parents ne sont pas forcés d’être tenus au courant…

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Circéia attend longtemps avant de trouver le hibou apte à voler sur de si longues distances. Presque une heure avant qu’un hibou fort comme un géant ne se pose dans la volière. Entre temps, elle repense à cette recommandation maternelle ; ne pas écrire à Père. C’était ridicule, elle aurait pu le faire, et la Serpentard sombre de nouveau dans le questionnement. Pourquoi fallait-il agir ainsi ? 

- Oh Bonjour Circéia. Alors toi aussi tu as un message urgent à envoyer ?

Une première année de Poufsouffle avec qui elle a déjà travaillé en cours de Botanique reste quelques minutes avec elle, le temps de la forcer à mentir encore.

- C’est un message pour mon cousin d’Australie. J’attends un « long courrier ».

C’est comme cela qu’elle a surnommé les hiboux capables d’aller aux antipodes. Elles en rient ensemble puis l’entrainement de Quidditch de l’équipe de sa maison force la jeune Poufsouffle à partir. Le temps reprend son écoulement interminable puis enfin l’oiseau rare se présente.
Circéia accroche le message, nourrit le hibou car son voyage sera très long. Puis elle redescend en direction des cachots. Au soulagement des mots écrits la veille au soir succède l’angoisse de la réponse. Le répit n’aura duré qu’une nuit.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 01 déc. 2018, 14:47, modifié 3 fois.

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25 sept. 2018, 21:44
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Première année de la présence de Circéia à Poudlard, 3 Avril


Troisième lettre => Broderie Neptunienne.



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Circéia a reçu le hibou en salle commune. Les autres Serpentard étaient très surpris de voir la jeune ALEKHIN avoir du courrier, elle qui d’ordinaire n’en recevait pas. Circéia mit tranquillement dans sa poche la lettre bien cachetée, dont l’enveloppe était d’un joli bleu. Elle attendit la fin de la journée pour monter à la volière seule, et lire cette longue, très longue missive de Neptuna. Elle ne fut pas déçue. Des informations, et surtout des idées, la lettre en regorgeait. Il lui faudrait du temps pour tout digérer, à commencer par ce qui concernait ses parents mais elle retenait d’abord les moyens de se protéger en cas de besoin. Sa…. Tante n’y allait pas par quatre chemins, d’ailleurs Circéia la trouvait un peu expéditive, d’autant qu’elle ne pensait pas avoir de si grands dangers autour d’elle. Mais elle allait y réfléchir. Et puis, Neptuna lui transmettait d’un coup une énergie dont elle avait bien besoin. Ne sachant pas trop pourquoi, elle relut la lettre maintes fois avant d’arriver dans la grande salle de Serpentard et une fois arrivée, elle la mit au feu. Pourquoi fit-elle cela ? Une chose était sûre…. La lettre disparut dans une jolie flamme bleutée, non sans avoir donné son dernier souffle.

- Tu as raison d’éliminer les preuves Circéia.

La tête de sa tante était apparue dans les flammes et avait soufflé cette phrase bien étrange qui eut pour effet de bloquer la mâchoire de la petite pour une bonne minute. Décidément, Neptuna GUNNRAY était une tante de compétition !
Dernière modification par Circéia Alekhina le 01 déc. 2018, 14:47, modifié 2 fois.

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09 oct. 2018, 06:37
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Un infléchissement intervient désormais dans le personnage de Circéia. Certains de ses propos deviennent le résultat de ce qu'elle vit, croit vivre. On est bien dans un RPG (cela va sans dire, cela va mieux en le disant)



Quelque part durant le mois de Juin de sa première année à Poudlard


Quatrième lettre => Sénescence morale.


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Circéia a dû utiliser un hibou normal, contrairement à ce qu’elle dit. Cela l’a fortement contrarié, ne pas avoir l’argent dont elle voudrait est une contrainte qui lui pèse de plus en plus. Elle accroche le hibou au pied de l’animal, le même que la fois précédente. Ainsi croit-elle peut-être que les choses iront plus vite, qu’il connait le chemin… Mais la bête la regarde avec un air de reproche, comme si elle savait devoir faire un chemin pénible à cause de l’endroit caché où se terre le destinataire.
Dans six jours, elle rentrera à Wick, comme s’il était besoin de retourner à Londres pour rentrer chez elle, dont la maison doit être à moins de cent kilomètres du château… L’enfant est impatiente de retrouver sa famille mais une série de questions la retiennent de jubiler. Elle n’a plus qu’à attendre Septembre pour avoir la réponse de sa tante. Parmi toutes les raisons qui lui donnent envie de rentrer, un problème anodin est apparu depuis peu. Elle a pour la première fois voulu jouer une partie d’échecs avec le jeu que son père lui avait donné au moment de prendre le train, en Septembre. Et elle s’est rendu compte qu’il manquait une pièce. L’aurait-elle perdu depuis ?
Ne surtout rien dire à Père, la chercher à Wick, comme elle a entrepris de le faire partout dans Poudlard, en commençant par sa chambre. Ne surtout rien dire pour éviter le déshonneur. Décidément, dans la vie, un problème chasse l’autre à la vitesse de l’éclair de feu.

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17 oct. 2018, 16:43
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Deuxième année à Poudlard, 30 Septembre.


Cinquième lettre => Maux d'un été.


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Hibou dans les
lespédèzes
de la Reine.

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21 oct. 2018, 20:15
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Deuxième année à Poudlard, 3 Novembre



Sixième lettre => Le ciel voilé.



Circéia a reçu ce jour un gros paquet, son premier. Elle n’a pas pensé à autre chose qu’à le déballer, même si c’était au vu et su de toutes et tous. Trop d’impatience, trop de colère contre toutes et tous, et tout… De quoi pouvait-il être question ? « Le centaure ; nature d’une créature, secrets d’une espèce ». Un livre. Un précis sur les centaures, ces animaux qu’elle commence à aimer tant qu’elle a fait des recherches sur eux à la bibliothèque ; de vraies recherches cette fois, pas un effort inorganisé. Mais là… et en plus, elle sait qui a envoyé ce livre puisqu’elle n’en a parlé qu’à elle. Le livre est en deux langues, mais il s’adapte à celle qu’on suit le mieux. Une simple exploration rapide lui a permis de saisir le fonctionnement de ce sortilège étonnant. Russe et Anglais. Avec quelques passages en Espagnol, qui eux, ne se modifient qu’en Russe. Mais peu importe, elle le comprend un peu et le traduire ne sera qu’un petit bout du plaisir qu’elle aura.
Dès qu’elle peut, elle s’éclipse pour aller chercher son hibou car, elle en est sûre, le livre n’est pas arrivé seul. Jamais elle n’a couru aussi vite, et une fois là- haut, c’est à peine si elle parvient encore à respirer. Deux hiboux l’attendent, dont un exemplaire de celui qu’elle aurait dû trouver, le fameux Hibou afghan. Elle ne prend pas soin de bien le regarder, elle devrait pourtant mais elle est trop impatiente de lire les mots de sa Tante. C’est elle, le parchemin bleu ciel est reconnaissable.

- Oh merci, merci, je suis si contente.

C’est très rare mais ce jour-là, Circéia laisse tomber quelques pleurs sur ses joues. « On ne pleure pas quand on est un ALEKHIN ». La preuve que Père a parfois tort. 

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Circéia demeure perplexe. Beaucoup d’énigmes dans ces mots, quelques informations mais un sentiment de factice, ou plutôt de… non-dit. Elle pense avoir compris le dernier mystère et quand le soir-même elle brûle à nouveau la lettre, elle se rend compte qu’elle avait vu juste.

- Si tu veux m’apprendre, commence par m’étudier.

Et la flamme dure bien plus que la fois d’avant. Une petite musique l’accompagne. Et comme à la fin d’une danse annonçant le sommeil, elle s’arrête avec un dernier mouvement.

- Tu me sauras un jour.

Joli stratagème de la tante pour essayer de lui faire oublier les réponses qu’elle attendait, qui ne sont pas venues. Bien étrange Neptuna, rayonnante et dissimulatrice.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 22 oct. 2018, 15:05, modifié 4 fois.

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22 oct. 2018, 14:50
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Deuxième année à Poudlard, 11 Novembre




Septième lettre : Nos mains dans la confiture.



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Pour le moins abasourdie. Circéia n’en revient pas de ce qu’elle vient de lire. Concernant Neptuna comme concernant son père… Elle déchire la lettre avant même de la brûler, et les dizaines de morceaux de parchemin s’évaporent dans les airs, comme des poussières disséminées par un ouragan. Elle retourne aux cachots en tentant d’oublier. Puis, comme elle n’y parvient pas, elle se met à accélérer le pas, puis courir, du plus vite qu’elle peut. Une marche mal appréhendée laisse partir sa cheville qui s’effondre sur elle-même, entrainant Circéia dans une chute douloureuse. Entre son crâne qui a heurté le mur et sa cheville, affublée d’un coup d’un gros œuf rougeoyant, elle ne sait ce qui est le plus douloureux. Des pleurs montent, la douleur, la douleur et l’incompréhension. Tentant de se mettre debout, Circéia s’imagine que ce n’est rien. Mais la cheville ne tient plus. Et une autre bosse émerge. Immobile, elle attendra là de longues minutes qu’un autre élève, le préfet de Poufsouffle qui passait par là, lui vienne en aide. Il la portera à l’infirmerie où les soins la remettront debout plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Mais entre-temps, le cerveau a phosphoré. Que s’est-il vraiment passé à Gringotts ? Qui croire ? Et pourquoi son père, qu’elle a quitté dans un sale état, est reparti à  des milliers de kilomètres sans attendre d’être pleinement guéri ?







Un club de courses de mini-traineaux… Elle la prend encore pour une gamine.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 30 oct. 2018, 13:35, modifié 1 fois.

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28 oct. 2018, 08:49
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Deuxième année à Poudlard, 12 décembre




Huitième lettre => Les murs qui s’effondrent.



Circéia ne sait plus quoi penser de sa famille depuis qu’elle a reçu la lettre de sa mère portant des accusations assez ignobles sur sa tante qu’elle aime tant, et qui a fait beaucoup pour elle avec les derniers mois écoulés. Elle n’a bien évidemment personne à qui en parler, et même Mary, sa seule véritable amie à Poudlard ne pourrait l’aider. C’est un maelstrom familial dont elle doit se tirer seule. Doit-elle demander des explications à Neptuna ? Faut-il rentrer en conflit avec sa mère ? Et qui a raison ? Où est le droit ? Et la légitimité ? La petite fille ne peut pas s’en sortir seule. Mais il faut tenter quelque chose. Après avoir beaucoup hésité, elle finit par se dire que sa seule solution sure est sa petite sœur. Mais elle ne doit pas s’adresser à  elle frontalement. Une lettre demandant des nouvelles, une lettre simple, dénuée d’allusions claires… mais au moins espère-t-elle des nouvelles, mêmes insignifiantes… Et qui sait, au travers de choses du quotidien, peut-être certaines vérités seront-elles lisibles….

Mais écrire est facile, du moins quand on a des idées claires. Et des intentions innocentes. Mais elle ne veut pas impliquer sa sœur dans des histoires dont elle-même a beaucoup de mal à comprendre les tenants et aboutissants. Surtout, elle ne veut pas reproduire un jour ce qui semble exister entre les deux sœurs GUNNRAY. Circéia sent bien qu’il existe des cadavres dans le placard familial dont elle ne soupçonne pas l’importance, même si leur existence se dévoile progressivement à son grand désappointement. C’est de toute manière trop difficile pour elle de comprendre. Sa seule question en l’état est Pourquoi ;  pourquoi son père est-il malade ? Pourquoi est-il retourné à Irkoustk ? Pourquoi sa mère et sa tante semblent à ce point en conflit ? Pourquoi n’a-t-elle rien vu avant ? En fait, bien des questions peuvent commencer par ces huit lettres.

Elle s’est isolée dans la bibliothèque pour chercher le calme qu’elle n’a pas dans les cachots. Mais elle essaye, froisse un premier parchemin, puis essaye à nouveau. Les mots ont du mal à venir, elle ne veut pas traumatiser sa petite sœur mais elle se dit aussi qu’il faut peut-être en prendre davantage soin. Ivanovna est une enfant effacée, c’est à Circéia de la protéger des adultes. Pour la première fois, elle comprend ce que signifie la responsabilité d’être l’ainée. Jamais auparavant elle n’y avait pensé. Que c’est ardu, elle ne parvient pas, ne serait-ce qu’à commencer sa lettre. Puis une idée lui vient et alors les choses se déroulent presque comme idéalement.



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Peu importe l'âge, on ne mesure pas toujours les conséquences de ses actes.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 25 sept. 2019, 16:34, modifié 2 fois.

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30 oct. 2018, 08:56
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Deuxième année à Poudlard, 14 Janvier



Neuvième lettre => Soigner les roses.


Les jours se sont révélés d’une longueur nouvelle pour Circéia durant les vacances d’hiver. Restée à Poudlard, plus par nécessité qu’autre chose, elle s’est rongée les ongles, les sangs, et tout ce qui dépassait trop tandis que la volière demeure aussi muette qu’un cancre devant une devoir de fin d’année. Ni sa mère, ce qui était finalement plutôt prévisible, ni sa tante, ce qui l’inquiète passablement, ni surtout sa soeur à qui elle a écrit une lettre explicite demandant nouvelles et affection… personne ne lui a écrit.

Evidemment, elle travaille, et l’Histoire de la magie, sa matière préférée et de très loin, occupe tous ses loisirs entre lectures, recherches en préparation des devoirs et autres enquêtes personnelles, qu’elle place très haut dans la hiérarchie de ses préoccupations.  Le livre sur les centaures, d’abord lu en Anglais, puis en Russe, puis relu encore… n’a plus de secret pour elle. Et elle a hâte d’aborder la divination, ou plutôt l’art des centaures de comprendre l’avenir en étudiant les mouvements cosmiques qui dépassent l’entendement des créatures pensantes, quelles qu’elles soient. Et puis… des surprises, dans d’autres matières, souvent bonnes, parfois moins. L’impression d’avoir cependant à construire quelque chose de cohérent, ce que les professeurs semblent désigner du nom de « niveau ». Mais rien de tout cela ne l’aide quand il est question de penser à sa famille. Sans nouvelles de personne, la machine à imaginer le pire s’est mise en route et le plus terrible est que Circéia ne parvient même pas à s’en inquiéter. L’extrême est toujours à prévoir, permettant de se rassurer quand on apprend à la fin que les choses étaient graves, certes, mais moins que nos craintes ne nous le faisaient entrevoir.

La neige tombe en bourrasques violents depuis deux jours, et les congères se sont formées militairement, ordonnées, puissantes à résister aux assauts des malheureux voulant les franchir, ou ne serait-ce que les contourner. Dans ces conditions, parvenir à la volière est plus qu’une épreuve, un moldu n’y serait sans doute pas parvenu. Mais quelques sorts bien sentis et une volonté de fer, après tout Circéia est à moitié russe, l’ont conduit jusqu’au sommet où l’attendent un nombre important de volatiles attendant des jours meilleurs.

- Eh bien les amis, vous avez raison de rester au chaud.

Elle referme la porte derrière elle, une odeur caractéristique de fiente d’oiseau lui pren alors la gorge. Même anesthésié par le froid, le parfum a tout de l’écoeurant… Retirant ses gants, Circéai s’apprête à scruter les hiboux présents quand Klinke, le hibou des ALEKHIN se pose sur sa main gauche, dès qu’elle est dénudée. 

- Klinke !! Oh mon ami…

Un parchemin attaché avec un nœud marin typique d’Ivanovna attend les mains avides de la fille aînée des ALEKHIN. Elle ne fait pas attention au regard étrange de l’animal, comme s’il portait un savoir étranger aux humains, créature intelligente, capable de comprendre ce que nous ne voyons pas. 

-… Tiens !

Elle a eu la présence d’esprit d’emmener avec elle une friandise permettant de satisfaire une constitution animale secouée par les violences d’un hiver écossais dans les normes.

- Reste ici Klinke.

Circéia compte répondre au plus vite mais elle veut surtout pouvoir enfin apprendre un peu de ce qui fait son monde et dont elle n’a plus de nouvelles depuis trop longtemps. Fébrilement, elle déroule le parchemin.


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Dès la fin de la lecture, Circéia se ravise.

- Pars Klinke, et n’oublie pas de ne rentrer qu’en pleine nuit !

Pour le reste, elle est terrorisée. Le mur, son frère, sa famille en fait. Car si le mystère du mur s’est un peu levé, il s’est surtout révélé. Sa famille est attaquée, il lui faut admettre l’évidence. Bon sang mais où est Neptuna ?....


(Note de l’auteure : Ivanovna  a fait une ou deux fautes d’orthographe, celui lui arrive souvent… elles sont intentionnelles de ma part. Et un lapsus, qui lui est inconscient, de sa part à elle !  Pas un easter egg, un vrai lapsus, « Freud, come back to us » ^^…)
Dernière modification par Circéia Alekhina le 25 sept. 2019, 18:22, modifié 3 fois.

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01 nov. 2018, 07:40
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Deuxième année à Poudlard,  Samedi 18 juin 



Onzième  lettre => L’examen oublié.


La fin de l’année a été une litanie de détresses pour Circéia. Longtemps elle a refusé d’écrire. Pour tout dire, elle n’y pensait même plus. Les événements intervenus au sein de sa famille depuis de longs mois éléments, rassemblés sans qu’une logique manifeste n’apparaisse,  ont tourné dans son esprit comme les ingrédients d’une potion monstrueuse. Un enfant ne peut pas choisir entre couper sa main droite et couper son autre main. Bien sûr, entre sa mère et sa tante, le choix serait logique mais elle ne le peut pas. Circéia n’a pas pu.

En parler est une difficulté insurmontable. Elle aurait besoin d’une présence adulte à ses côtés mais Père est toujours en Sibérie, et cela fait presque un an qu’elle n’a pas de nouvelles d’un homme laissé pour malade au moment de retourner à Poudlard, dix mois plus tôt. Qu’est-il devenu ? Pourquoi n’était-il pas là pour protéger les siens quand ils ont été attaqués ? Un papa, cela sert à ça non ? Dans les familles normales sans doute mais il semble que la sienne ne corresponde pas aux critères de la normalité. Aussi, dans ces familles-là, on appelle son géniteur « Papa », et non Père. Longtemps elle a intégré cela comme un simple code social propre à  sa famille, une règle de vie comme une autre, qui n’interdisait pas l’affection, la tendresse… Et puis, elle a appris, en regardant et surtout en écoutant ses amies de l’école, même si  ce ne sont pour la grande majorité que des connaissances, elle a appris comment les choses se passent dans ces familles « normales ». Ce qui lui a longtemps semblé sa vie ne constituait en fait qu’un enfer maquillé, les échecs jouant le rôle d’un somptueux paravent. Ce père exigeant, ce père absent, cet homme brillant tellement inflexible… Il ne lui aura appris qu’une chose pour le moment, l’endurance aux assauts toxiques. Elle sait ne rien montrer, c’est en cela qu’elle est une Serpentard. Mentir aux autres, paraître, feindre l’indifférence. Mais si l’on peut toujours recouvrir un chaudron, donnant ainsi l’impression qu’il ne s’y déroule aucune activité, les éléments actifs qui mijotent en dedans finissent par se manifester.

Elle tient dans la main un parchemin qu’elle a tenté d’écrire plus d’une dizaine de fois. Un hibou pour sa tante, avec le récit de l’attaque de leur maison de Wick, et une description la plus précise possible de ce qu’elle sait du « mur tombé ». Un hibou qui évoque les révélations Neptuna, sans poser la moindre question mais un hibou. En soi, le signe est fort, même si elle ne le voit pas de cette façon.
En entrant dans la volière, Circéia tremble un peu, la fébrilité, l’appréhension face à une démarche dont elle demeure incertaine de la pertinence. Ces mots ne sont pas les bons, en fait, elle doute mais son incapacité à décider de la bonne attitude se lit dans le langage de son corps.

Deux garçons de Serdaigle sont à l’intérieur, et manifestement ils ne sont pas là pour un simple besoin d’expédition. Elle dérange mais comment pouvait-elle savoir. Ils se retournent, grognent et se saisissent de leur baguette. Les menaces ne tardent pas, elle reconnaît des voix qui l’ont agressée de loin le soir d’Halloween. Ils étaient parmi la dizaine de clowns terrorisant les petits vers les cachots. C’est une évidence. Leur esprit mauvais suinte de chacun des pores de leur peau. Les choses vont mal se passer. Et de fait, ils la bousculent, disant des horreurs dont elle n’a pas le temps de chercher à comprendre le sens. Bientôt,  ils saisissent son hibou mais à ce moment, les événements s’accélèrent. Le garçon qui a attrapé le hibou n’a pas pu le tenir bien longtemps. Comme s’il s’agissait d’une fiole fragile à l‘extrême, un petit bruit de bris de verre se fait entendre. Et un liquide bleu se répand sur toute la surface du parchemin. En même temps, et seule Sircéia sait qu’il s’agit d’une interaction avec l’oxygène contenu dans l’encre, une fumée s’est dégagée de l’objet, et de fait le Serdaigle a dû lâcher le hibou, qui tombe par terre. Lui ne l’a pas regardé à ce moment-là, trop occupé à agiter sa main qui le démange violemment tout d’un coup. Il essaye de nettoyer sa main mais sa formule magique basique ne produit aucun effet. Et tandis que son camarade de méfait cherche à tirer les vers du nez de Circéia, n’obtenant rien d’autre que des hurlements pour le moins dissuasifs, le hibou détérioré se consume petit à petit libérant une odeur âcre très désagréable. Les hiboux s’envolent, sans que personne ne sache si c’est le bruit ou l’odeur qui les fait fuir.

Circéia s’est laissée choir, les garçons ont sans le vouloir libéré leur étreinte mais elle continue de hurler, très fort et ses cris particulièrement aigus impressionnent les adolescents au point qu’ils finissent par quitter la volière, le blessé continuant de se tenir la main pour essayer d’estomper la brulure.
Ils auraient pu lancer des sorts imposant le mutisme, ou auraient pu bien pire d’ailleurs mais l’explosion immédiate de l’enfant les a surpris au point de leur faire perdre leurs moyens. Les cris se poursuivent  sans discontinuer jusqu’au moment où Circéia laisse ses yeux se poser sur la fumée de ce qui a été son hibou. Sur elle, l’effet est instantané.
Et le silence est aussi assourdissant que ne l’étaient ses hurlements. Les hiboux, circonspects, attendent sans bouger. Ainsi son essai de sortilège combiné à des dérivés de potions a fait son travail. Et s’il n’a pas fonctionné comme prévu, loin s’en faut, il aura au moins protégé le contenu d’un hibou dont, décidément, le destin voulait qu’il ne soit jamais lu.

Elle a eu très peur, pour autre chose que les secrets contenus dans la lettre. Et c’est peut-être ce qui l’a poussé à sortir cela de ses poumons.

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