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02 déc. 2018, 11:07
Les erreurs  solo 
Enfin j'avais fini d'écrire ma lettre au père noël ! Ne me restait plus qu'a l'accrocher a la patte d'un hibou assez solide pour se rendre dans le grand nord ! Je me remémorais quelques mots que j'avais écrit "je suis très sage". *Mmf... Très sage ? Bien hypocrite de ta part vu le nombre d’erreurs commises au cours de ces dernières années...* Il était vrai que je n'avais pas très bien respecté le règlement de l'école... Presque jusqu’à deux nuit par semaine je me lève pour combattre mes insomnies dans le château... Mais quel jour exactement ai-je plongé dans le cycle infernal des sorties nocturnes ?

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On m'a tiré des bras de Morphée, je suis furieuse. Ce n'est pas la première fois. Et j'en ai marre, de rester allongé ici sans rien faire. Alors j'enfile deux trois tissus par dessus mon pyjama... Je me lève et tout doucement comme si tout était au ralenti je sors de la chambrée. Je suis dans le couloir et mon cœur bat fort contre ma poitrine. Je descend dans la salle commune. Je m’assois dans l'ombre près des braises rougeoyantes. Mais je m'ennuis et le sommeil me quitte plus qu'il ne me revient.

Alors je me lève , je marche vers la porte qui me sépare de l'illégal. J’agrippe ma baguette "lumos" et je sors . Le monde est petit ,tout juste la taille choisis par l'intensité de ma lumière. Il ne fait que quelques mètres. Alors j'avance et j'explore, je me balade et tourne , monte un escalier et en descend un autre. Puis mes yeux ne prennes presque plus la peine de regarder ou je marche et je finis par me retrouver devant ma salle commune comme si j'avais réfléchis a l'itinéraire que je prenais. Je rentre et je retourne me coucher comme si de rien était. Heureusement pour moi personne ne m'a vu et personne ne me verras...


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Et puis je m'en veut aussi pour cette fois ou je me suis disputée avec mon frère... Cet été, c'était... ma faute. Entièrement ma faute. Pas que nous ne nous disputions jamais avec mon frère mais là...je l'avais cherché, j'avais cherché a lui faire mal pour le faire réagir...

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Tout les deux autour d'un feu de camp nous attendons nos cousins. Il sont partis nous réapprovisionner en nourriture pour la nuit. Alors je fixe le feu qui palpite devant moi, et de l'autre côté il y a mon frère. Puis a travers les flammes j'aperçoit une lueur rouge qui n'a rien a faire là...

-Mat' lâche ça.

J'en ai marre de devoir supporter ça. Je sais que c'est sa liberté, son choix mais je m'en fiche. Je veut pas qu'il le fasse, je veut qu'il arrête. C'est égoïste mais...

-Oh ça va ! Tu vas pas recommencer avec ça Jen', je fume si j'en ai envie et t'as pas ton mot a dire.

Son ton est déjà agacé. J'aurais du m'arrêter là...mais je ne l'ai pas fait..

- Tu fais ça pour combler ton malheur, tu sais que ça sert a rien. Sit'es pas heureux c'est parce que tu fais aucun effort;

Là je vois une veine apparaître sur son front , ça y est je suis allée trop loin. J'ai touché la corde sensible car je sais que j'ai raison et que ça le touche plus qu'il ne le voudrait; Alors là dispute s'intensifie et nous finissons tout deux en larmes, encore par ma faute.


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Ce ne sont que de petites erreurs comparées a ce que j'ai fait encore avant... un automne ,quand j'ai brisé les dernières volontés d'un être que j'aime... ça je m'en souvient comme si c'était hier...

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L'ombre recouvre lentement la ville , les phares rouges et orangés qui transpercent l'asphalte sont aussi éphémères que les gouttes qui tombent au pieds des passant. Les élèves impatients s'en vont uns a uns, s'engouffrant avec impatience dans les cages qui les véhicules chez eux. La pluie martèle mon manteau et inonde tout les tissus qui me protègent. Mon paternel n'a pas pour habitude d'arriver en retard et je laisse les scénarios catastrophe s'insinuer lentement dans mon esprit. Ils atteignent mon souffle et mon cœur et les font courir plus vite. J'enfonce mes écouteurs, impatiente d'abandonner les grondements sourds qui filent devant moi. Finalement la C4 se montre. Au premier coup d'œil je la reconnais et y plonge. En jetant mon sac a l'arrière je fais l'erreur de croiser le regard de mon père. Son visage a peine éclairé par la lueur d'un lampadaire reflète une profonde terreur. Il me regarde effrayé jusqu'à ce qu'une larme fasse briller son visage. Là je comprends, tout retard a une raison. Et la raison du siens ne seras pas belle a entendre. Il se tourne rapidement vers la route et fais vibrer le moteur. Lentement il prend la direction de la maison et je n'ose rien dire. Au premier feu il soupire puis prend son souffle. Le feu finis par dessiner une ligne verte sur son front et il démarre:

-Jen...

Sa voix se brise. Je n'ai jamais vu mon père dans cet état et son malheur est plus contagieux que la peste. Il reprend :

-Mamie Eli... est parti en voyage... et on ne la reverras plus.

Il n'ose même pas prononcer les mot fatals. Mais je comprends et je m'effondre. Les larmes inondent mes joues et ruissellent comme la pluie dans les caniveaux de ma ville. Bientôt elles rejoignent aussi mes sinus et je ne plus respirer que par ma bouche, j'étouffe dans mon propre désespoir. Tragédie, j'ai perdu un être cher. Quoi de plus douloureux que la perte de l'un des acteurs de vos souvenirs ?

Ma petite main potelée s'agrippe a la portière et je serre les dents. Une odeur de madeleine envahit la voiture et les feux de la villes disparaissent petit à petit. Assis a côté de moi ce n'est plus papa, c'est elle. Et elle me relis a nouveau les livres de Jules Verne et me fait voyager des fonds marins aux cieux étoilés et du centre de la terre aux capitales du monde. Elle me souris a la fin du chapitre et me demande si je souhaite qu'elle continue. Là je ne réponds pas et lui demande de me raconter ses voyages a elle. Mais elle a toujours vécu dans sa région et sa seule réponse est de m'annoncer qu'elle en feras bientôt un et un grand. Je lui demande où et elle se contente de me sourire avec compassion. Soudain le temps reprend sa course et je reviens dans la C4.

Alors ça me revient...mercredi , ma mère au téléphone... Un air triste c'était dessiné sur son visage , elle avait raccroché le regard vide. Elle m'avait demandé si je voulait rendre visite a mamie avec elle et mon père. Celui ci avait dit qu'il valait mieux que je ne voie pas "ça". Alors j'avais refusé. Je m'en veut maintenant...j'aurais pu lui dire au revoir... Et mon père qui pour me protéger m'avait épargné ce moment...en fait il m'avait privé du droit de dire adieu a un être cher. Qu'est ce que je pouvais être bête de ne pas avoir accepté. Et l'idée que par ma faute mamie n'aurait pas droit aux au revoir de sa petite fille redoubla l'intensité de mes larmes...

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Mais des erreurs j'en ai fait bien d'autres. On en fait tous, et je le regrette mais que faire de plus ? Tout ses souvenirs...je serre la lettre au père noël , et les joues humides je l'attache a la patte d'un hibou. Il m'accordera son pardon.

"Comme l'a dit une sagesse profonde, plus vous essayez de rentrer dans le moule, plus vous allez ressembler à une tarte."