Inscription
Connexion

10 janv. 2019, 11:01
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
Il fait froid, j’ai froid, je meurs de froid. Mes entrailles sont glacés. Glacés par cette solitude qui me ronge peu à peu, cette solitude qui me mène sur un chemin semé de mines. J’ai froid mais je ne tremble pas, je n’ai pas peur. Je n’ai plus peur d’affronter seul ce monde, plus peur d’affronter cette solitude massacrante.

Les journées passent et ce ressemblent, je me pavane à l’intérieur du château, je me mêle à la foule. Tel un fantôme j’arpente les couloirs du château et je m’y plais à imaginer toutes sortes d’histoires, à m’imaginer une toute autre situation. Une situation de célébrité, aimé de tout le monde.

Je ne parle pas beaucoup, je reste souvent hors de portée de tous. J’observe autour de moi, je m’intéresse de près au différents comportements des sorciers présents dans l’école, qu’ils soient ou non en première année et qu’ils soient ou non de la même maison.

Depuis mon arrivé au château, je n’ai rencontré qu’une seule personne. Pourquoi daigné à aller parler à d’autres. Je reste la plupart du temps dans le dortoir des garçons de la salle commune, allongé sur mon lit et j’écris sur des dizaines de parchemins, je lis également des livres d’histoire, quelque chose que je tiens du paternel. J’ai du mal à l’avouer, mais on ce ressemble vraiment.

Depuis peu, j’ai établis mes quartiers à la volière, je m’assois dans une fenêtre et je regarde l’horizon. Parfois, quelques hiboux viennent me mordiller les doigts. Je pense que ses bêtes sont capable de ressentir les émotions des humains. Les créatures magiques sont fantastiques.

Aujourd’hui, habillé fièrement aux couleurs la maison, je me trouvais dans la volière, en train d’écrire, comme à mon habitude. Lorsque je vois un jeune que je n’avais encore jamais vu. Il semblait en train d’écrire, comme toutes personnes présentes ici, mais lui, attirait ma curiosité, allez savoir pourquoi, en descendant de mon perchoir, je lui adresse ses mots assez sèchement :


-Hé toi la, je peux savoir ce que tu fais ?

10 janv. 2019, 18:02
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
C’était devenu comme un rituel. Tous les dimanches Noah devait envoyer une lettre à ses parents c’était la règle. Il faut y voir une conséquence de l’attachement de sa mère poule ayant de grosses difficultés à couper le cordon.

L’Ecossais avait déjà rédigé la lettre dans son dortoir dans laquelle il relatait les dernières nouvelles, comment il allait, les camarades qu’il rencontre, ses notes en cours, etc. Il avait ensuite glissé le parchemin dans une enveloppe scellée avec de la cire cachetée par le sceau de Poudlard.

Une fois le message prêt à être envoyé, c’est envelopper de sa cape de sorciers et munis d’un gant en cuir que le né-moldu se rendait à la volière de l’école. Il gravissait non sans une certaine difficulté les marches glissantes recouvertes de neige et de plaques de verglas. Comme dirait son père « cet escalier est vraiment casse-gueule ».

Au sommet de la tour, le petit garçon croisa du regard un camarade auquel il ne prêtait que bien peu d’attention. Il ajouta au dernier moment l’adresse de ses parents au dos de l’enveloppe. C’est là qu’il se fit interpeller par l’inconnu.

_ -Hé toi là, je peux savoir ce que tu fais ?

Le ton employé était assez peu amical il faut bien l’admettre. Le Serdaigle ne se laissa pas impressionner pour autant et se contenta de lui répondre sur un ton neutre.

_ Tout d’abord, bonjour accessoirement.

Les bases de la politesse sont un minimum. C’est sans doute quelque chose qu’il tient de sa mère mais Noah était vite agacé lorsque ne daignait même pas faire cet effort. Aussi il avait décidé qu’il n’adresserait pas davantage la parole à cet individu tant qu’il ne lui aura pas rendu ses salutations. A la place il préféra enfiler son gant en cuir pour ensuite se diriger vers l’un des hiboux de l’école.

10 janv. 2019, 19:24
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
Je ne suis pas une brute, je ne suis pas une brute. Je dirais que je suis maladroit avec les mots. J’ai toujours eu du mal avec les relations humaines. Je ne m’identifie pas non plus à un troll, ces créatures à l’odeur nauséabonde avec une batte en guise de cerveau. J’essaye d’être meilleur, de m’intéressé au monde, mais je rencontre quelques difficultés.

En ce dimanche, je me trouvais au sommet de la tour ouest. A la volière plus exactement. Habitude, les élèves y vont pour envoyer des lettres. A diverses personnes, cela peut varier. Moi ? Je n’ai personne à qui écrire, personne avec qui partager mes sentiments. Je me rends ici pour observer, y être au calme sur un perchoir ou un hibou n’y avait pas fait son territoire.

J’observe les aller et venus, qu’ils soient des élèves ou même des hiboux, ces créatures sont vraiment fabuleuses. J’aimerais tellement en faire l’acquisition un jour, un petit, que je verrais grandir au fil du temps.

Il y a eu cet élève, que je n’avais encore jamais vu auparavant, qui aborder une robe de sorcier aux couleurs de la maison de Serdaigle, nous nous sommes croisés du regard et c’est peut-être pour cette raison que je lui ai adressé la parole tel un troll. Il m’a gentiment renvoyé à ma place avec ces mots « Tout d’abord bonjour, accessoirement « .

Pour qui ce prend t-il ce petit aigle ? La politesse ? C’est un concept débile inventé par les moldus en manque de reconnaissance et rien d’autre. En plus il me tourne le dos ? Il a une vision assez légère de cette dernière. Je le rattrappe en mettant ma main sur l’épaule pour le remettre dans ma direction.

- Bonjour toi. Tu sais que tu as une vision de la politesse restreinte ? Tu me parles de dire bonjour pour me tourner le dos juste après petit aigle ?

J’étais énervé mais je ne sais pas comment réagir. Je reste le visage dur face à lui. La situation n’est pas vraiment celle que j’avais imaginée mais bon. Si l’aigle veut ce voir avaler par le serpent, il suffit de demander.

12 janv. 2019, 22:43
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
L’inconnue posa sa main sur l’épaule du né-moldu pur ensuite l’obliger à lui faire face. Noah se laissa faire sans opposer de résistance et prit même la peine d’écouter la réponse.

-Bonjour toi. Tu sais que tu as une vision de la politesse restreinte ? Tu me parles de dire bonjour pour me tourner le dos juste après petit aigle ?

Il est vrai que son argument est valide. Noah le premier a tendance à préférer quand on le regarde dans les yeux lorsqu’on lui parle sérieusement ou même qu’on aborde un sujet. Mais ce n’est pas une règle absolue. Pendant les échanges de banalités le regard perdait son importance. Toutefois le surnom dont il se vit affublé fit exécuté à notre jeune apprenti sorcier un mouvement de sourcil en pointe trahissait une légère surprise.

_ Voilà qui est déjà mieux. Mais …


Il poursuivait en se défaisant de l’emprise de son interlocuteur en repoussant la main qui le tenait à l’épaule d’un simple revers du dos de sa main ganté de cuir, pratiquer sans violence ni agressivité.

_ C’est encore un petit peu tôt pour les familiarités. Je vais t’épargner la tache de me trouver d’autres surnoms. Je m’appelle Noah. Noah Glenn. Et … vous êtes ?

Il avait volontairement omis de répondre à la remarque de l’inconnue sur la politesse. La réponse aux provocations n’était ni plus ni moins qu’une perte de temps totalement contre-productive. Quant à la question sur ses activités ici, bien que la réponse paraissait évidente, il ne compte y répondre qu’une fois les présentations terminées.

13 janv. 2019, 15:24
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
Les relations humaines. Avoir des amis. Pouvoir ce confier l’un à l’autre. Avoir des ennemis, des rivaux, qui, par leur simple présence, émettaient des ondes positives. Qu’en était-il aujourd’hui ? Et surtout, je me demande comment cette querelle ce finira. Deux cerveaux contradictoires peuvent vite entré en collision, et à mon avis, les Serpents et les Aigles ce ressemblent bien plus qu’ils ne veulent l’admettre.

Un concept, la vie est-elle uniquement basé sur des concepts inventés par des hommes et femmes d’un vestige lointain ? Je me pose souvent ce genre de questions, je me perds dans mes pensées à imaginer des hypothèses, sans quelle n’est forcément de réponse.

Mon aventure du jour m’aura emmener au sommet de la tour Ouest, j’y es fais la rencontre d’un gentil aigle, qui, comme moi, n’aimait pas ce faire marcher sur les pieds. Je trouve cette tentative respectueuse mais vaine de sens. Notre discussion avait une certaine importance, je le sens.


" C’est encore un petit peu tôt pour les familiarités. Je vais t’épargner la tache de me trouver d’autres surnoms. Je m’appelle Noah. Noah Glenn. Et … vous êtes ?"

Arrogant, assez sur de lui. Dois-je à mon tour me présenter ? Je pourrais tout simplement partir, le laissant sur place, ne lui adressant aucune parole. Mais quelques chose au fond de moi me pousser, me pousser vers l’inconnu. A voir ou cette discussion déboucherait.

- Je trouve qu’il te va bien, mais je t’appellerais par ton prénom Noahh. Je suis Daniel Kane, deuxième du nom, maison Serpentard.

Je parlais d’une manière assez arrogante, assez soupçonneuse même. J’étais comme bloqué. Je ne laissais rien paraître en abordant mon sourire mais il est vrai que je me sens gêné. C’est bizarre. J’avais tendus ma main vers la sienne, en espérant qu’il fasse de même, sinon, la situation finira vite par empirer.

13 janv. 2019, 15:59
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
-Je trouve qu’il te va bien, mais je t’appellerais par ton prénom Noah. Je suis Daniel Kane, deuxième du nom, maison Serpentard.


L’interlocuteur se présenta donc à son tour tout en tendant la main très certainement pour entamer un échange de poignet. Cependant cette manière de préciser la maison à laquelle il appartenait paraissait bien étrange au Serdaigne. Lui ne l’avait pas fait. Même si les couleurs de son écharpe le dispensaient sans doute du devoir de préciser sa maison mais d’une manière générale quand il se présentait à quelqu’un, il n’avait jamais eu besoin de préciser la classe à laquelle il appartenait. Par ailleurs ce … Serpentard … affichait un sourire qu’on pourrait qualifier d’étrange. Une sorte d’air hautain accentué par le ton employé. Ce n’était guère appréciable mais Noah s’en contentera, c’est toujours mieux que l’agression précédente. L’Ecossais saisissait donc cette main tendue pour procédé aux salutations qui s’imposaient. Cependant le petit garçon était interloqué par un petit détail soulevé par ce Kane.

_ Et je t’en suis reconnaissant, mais … que veut dire par deuxième du nom ?


Il est vrai que le jeune Serdaigle n’était encore un enfant, qui plus est originaire de la campagne et issus d’une famille modeste. Les use et coutumes des rangs plus élevés de la société lui sont encore inconnues. A moins qu’il ne s’agisse là de quelque chose propre au monde des sorciers. Il n’en était pas sûr …Quoi qu’il en soit, il semblait au petit garçon que son interlocuteur avait posé une question. Sans y mettre les formes certes, mais une question quand même. A son tour d’y répondre sans doute.

_ Et pour ce qui est de ma présence ici, j’ai simplement une lettre à envoyer à mes parents.


Dit-il en brandissant son enveloppe entre son index et son majeur.

13 janv. 2019, 18:53
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
Parfois je l’oublis. Je ne suis pas conscient de n’être qu’un simple enfant de 11 ans. Certes, je suis un sorcier mais je n’ai que 11 ans. Peut-être qu’il faut que je prenne exemple sur d’autres, analyser une façon « normale » de ce comporter. En y réfléchissant bien, cela n’a ni queue ni tête, nous sommes a Poudlard, ou l’impossible devient possible.

Mes parents m’ont éduqué simplement, à la va vite j’ai l’impression. Etant plus impliqués dans leurs recherche que dans l’apprentissage de leur enfant. J’ai toujours su me débrouiller. Je suis Né-sorcier, je n’ai pas spécialement d’apriori sur les moldus, je suis méfiant avec tout le monde.

Je ne sais d’ailleurs pas ou me mettre face à Noah, élève de la maison Serdaigle, des êtres intelligents d’après les livres, méthodiques parfois. Une fois nos main serrés, il me posa la question sur la provenance mystérieuse du deuxième du nom. Pendant un court instant, j’ai une l’idée de lui inventer une histoire, comme quoi je descendais de la haute aristocratie sorcière mais à quoi bon ? Mentir est une mauvaise idée.


- Disons que mon paternel est un historien passionné, un peut trop même, genre à l’extrême tu vois ? Du coup, il a fallu qu’il me donne le même nom que le sien en rajoutant cette accolade . Tu vois, bizarrement, je ne sais pas pourquoi autant d’élèves viennent ici chaque jour écrire à leur parents, autant profité de ce que peux offrir le château non, surtout que la plupart savent comment est Poudlard, à nous de vivre notre aventure, tu ne penses pas ?

Je suis curieux c’est vrai. Jamais cela ne m’est venu à l’esprit de leur écrire. Ils ont su ma nomination à Serpentard par un pur hasard. Depuis, silence radio. Chacun reste de son côté jusqu’aux prochaines vacances d’été et je pense, qu’il en est mieux ainsi.

13 janv. 2019, 21:10
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
-Disons que mon paternel est un historien passionné, un peu trop même, genre à l’extrême tu vois ? Du coup, il a fallu qu’il me donne le même nom que le sien en rajoutant cette accolade.

Ça y’est l’explication paraît plus claire aux yeux de l’Ecossais désormais. En fait ce « deuxième du nom » c’est comme les chiffres à côté des noms des rois. Comme Henri VIII en Angleterre ou Louis XIV en France.

_ Tu vois, bizarrement, je ne sais pas pourquoi autant d’élèves viennent ici chaque jour écrire à leur parents, autant profité de ce que peux offrir le château non, surtout que la plupart savent comment est Poudlard, à nous de vivre notre aventure, tu ne penses pas ?

Noah remarqua que son petit camarade avait l’étrange tic de langage de répéter « tu vois ». Mais passons ce n’est qu’un détail. En tout cas il n’était pas entièrement d’accord avec tout ce qu’affirmait le Serpentard. Notamment sur le fait que tout le monde connaissait Poudlard. Mais il se garda de le faire savoir puisqu’il n’en voyait pas l’utilité.

_ Ho je ne viens pas ici tous les jours. Je dois seulement envoyer une lettre par semaine. C’est plus ou moins par obligation. Si ma mère n’a pas de nouvelles régulièrement elle a tendance à vite s’inquiéter. Je ne m’en plains pas c’est chouette d’avoir des parents qui s’inquiéter pour moi mais desfois … ils sont un peu étouffants … Donc je ne peux que te donner pour l’aspect « vivre notre propre aventure ». Quitter le cocon familial ça me permet de respirer un peu.

Ho bien sure Noah aussi avait ses petites histoires personnelles vis-à-vis de sa famille mais ce n’est ni le lieu ni le moment … ni vraiment la bonne oreille pour raconter tout ça. Cependant, les présentations étant désormais terminées et l’échange d’opinions personnelles touchant à leur fin, du moins c’est ce que supposait le petit garçon, il ajouta enfin.

_ D’ailleurs, si tu le permets, il serait peut-être temps que je l’envoie cette fameuse lettre …

14 janv. 2019, 08:42
La rencontre de l'aigle et du serpent  Noah Glenn 
Je ne sais quoi faire pour améliorer mon lendemain, comment faire pour améliorer ses relations humaines. Je ne sais pas, être moins agressif ou ne pas m’énerver pour un rien, ce n’est pas écrit dans les livres. L’histoire ne cite pas comment comporter avec son prochain. La vérité, c’est que peu à peu, je le vis mal mais la chose la plus ironique et que ça me convient parfaitement. Lorsque je suis affalé sur mon lit ou lorsque je fais les cent pas dans le château.

La rencontre de l’aigle et du serpent semblait arriver peu à peu à terme. Je n’ai pas forcément les mots pour continuer cette discussion et peut-être que, plus tard, nous serions emmenés à collaborer sur un sujet d’école ou encore dans une aventure. Je ne compte pas lui poser plus de questions, je n’ai que faire de son statut, ou encore de la provenance de son sang, cela ne m’intéresse pas .

Cependant, j’en aurais un peux plus appris sur sa personnalité, il m’expliqua dans les grandes lignes qu’il ce devait d’envoyer au minimum une lettre par semaine, que ses parents s’inquiètent pour lui et tout le bla-bla habituel. A entendre ces mots, je me mis à ricaner. C’est plus fort que moi, je ne comprends pas comment on peut arriver à un tel point. Je prends cela pour de la faiblesse.


- Tu sais l’Aigle, tu devrais prendre ton envol pour de bon. Enfin, c’est toi qui vois, si tu veux rester ainsi toute ta vie.
- Oh tu peux y aller, je ne vais pas perdre plus de temps ici, a la prochaine, petit aigle.

Je ne comprends pas moi-même mon comportement par moment. Je suis comme ça, je ne changerais peut-être jamais. Devenir plus fort, c’est ce qu’il faut que je fasse. De là, je tourner les talons, commence à remettre mon écharpe et repart en direction des cachots.