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26 janv. 2019, 23:41
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- Bureau de Kristen Loewy -


Le courrier du professeur Loewy s'accumulait sur son bureau. Ces derniers temps, elle n'avait eu que très peu de temps à y consacrer, bien trop occupée à penser à toutes sortes de questions concernant la pure et simple survie dans ce monde de dingues. Pez, son fidèle elfe des cuisines converti au secrétariat, l'aidait à ouvrir les enveloppes jaunies. Tandis que Pez s'y attelait avec ses longs doigts osseux, Kristen ouvrait consciencieusement chaque enveloppe à l'aide d'un élégant coupe-papier. Parmi tout le courrier plus ou moins important que la directrice de l'école de sorcellerie Poudlard reçut, une lettre disait ceci :
De : Ellias PoirreFresh
À : Kristen Loewy
Vendredi 21 décembre 2043

Professeur Loewy, je vous prie d’accepter mes salutations les plus respectueuses.

Je suis Ellias PoirreFresh, père de l’une des élèves internées dans votre école de magie. Après maintes réflexions, j’ai décidé de vous écrire afin de vous demander un entretien au sujet de la scolarité de ma fille.

Vous n’êtes pas sans savoir que l’instinct d’un parent est plus fort que tout et je me refuse de laisser ma fille étudier sept années de sa vie dans un établissement qui n’assure pas la sécurité de ses élèves. J’ai ouï l’histoire d’un élève victime d’un erkling sur le domaine de Poudlard. J’ai besoin de savoir si vous êtes capable d’assurer la sécurité de ma fille. Et sans vouloir vous offenser aucunement, j’aimerais aussi pouvoir m’assurer que le danger n’est pas ailleurs que dans la faune du parc.

Une dernière fois je vous salue,

Ellias PoirreFresh1
Raisonnablement agacée, Kristen laissa cette lettre de côté, sur la pile du courrier des parents d'élèves qui pensaient que Kristen Loewy n'avait que ça à faire de correspondre avec des gens dont elle ne savait même pas à qui ils avaient donné naissance, la plupart du temps (elle considérait peut-être moins encore ce courrier que la publicité).

Lorsque tout son courrier fut ouvert, et après avoir répondu aux lettres les plus urgentes, Kristen répondit à Ellias PoirreFresh, trempant sa plume dans l'encre verte.
Cher Monsieur PoirreFresh,

Je me trouve actuellement dans l’impossibilité de m’entretenir directement avec vous, ayant quelques affaires urgentes à régler. Je ne puis vous proposer non plus de nous rencontrer à l’intérieur même de l’établissement, n'ayant pas l'habitude d'ouvrir les portes du domaine aux parents d'élèves en période scolaire.

Loin de moi l’idée de rejeter la faute sur mes prédécesseurs, mais sachez que je n’enseignais pas à Poudlard au moment des événements que vous évoquez. En revanche, j’étais en poste quand des Mangemorts ont tenté d’infiltrer l’école et n’ont pu que disparaître sous l’effet de mes sortilèges de protection dressés tout autour du domaine et renouvelés chaque nuit.

Soyez donc rassuré pour votre fille, je veille personnellement à la sécurité de chaque élève de mon école.


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Elle glissa la lettre dans une enveloppe et soupira.


1 Courrier fourni par J. PoirreFresh.

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~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

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27 janv. 2019, 14:18
Contrôle parental  PV 

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·ï¡÷¡ï·Poudlard ·ï¡÷¡ï·


point de vu de Jenny PoirreFresh


Petit déjeune au goût morne du quotidien. Je souris à l'arrivée des hiboux, une lettre est à mon nom. Je la retourne et reconnait l'adresse de mon domicile. Empressée je déchire le haut de l'enveloppe, en laisse tomber quelques petit morceau sur la table, et me saisi de son contenu. En son sein reposaient trois feuilles.

L'une sur un joli papier à lettre violet et aux motifs estivaux abritait la typographie soigneuse aux boucles larges de ma mère, banalité agréables à lire et un appel à mon retour par besoin de solidarité féminine, j'en déduit que comme d'habitude les garçons n'en font qu'à leur tête.

La deuxième est une moitié de feuille A4 mal découpée sur laquelle quelques mot sont griffonnés grossièrement . Les plaintes fraternelles habituelles, je souris avec envie à l'idée de retrouver ce petit effronté prochainement.

La dernière et sans doute celle qui éveille le plus de sentiments en moi est de mon père. Manuscrite sur un parchemin, les mots sont visiblement gravés à la plume. C'est un signe distinctif, nous deux écrivons ainsi, nous deux sommes sorciers, comme un coup de pelle en plus dans le fossé qui nous sépare de maman et Matiya.

J'abandonne ici mes couverts sales et monte en salle commune. Je m'empresse de gravir les marches qui me mènent dans mon dortoir et m'assoies en tailleur sur mon lit. Une fille encore en pyjama me lance un regard interrogateur. Je réponds à son silence, "Je veut m'occuper du courrier avant d'aller en cours" Elle hoche la tête semblant comprendre mon empressement et sort avec lenteur de ses draps. Je détache mon attention de sa personne et fixe la lettre de mon père.
Bonjour ma puce,

Je suis content que tu t'en sortes finalement avec le sortilège de lévitation. Moi aussi j'avais eu besoin de travail pour le maitriser à la perfection mais n'oublie jamais que le meilleur fruit que l'on puisse obtenir est celui qu'on cueille de l'arbre qu'on a planté sois même.Travaille et tes résultats te satisferont plus que ceux que tu obtiens du premier coup.

Tu me montreras tout ce que tu as appris une fois rentrée à la maison, mais tu comprends que tu ne pourras pas montrer ça à ta mère et ton frère. Dis leur que l'école est agréable, que les cours sont intéressants mais n'explique pas qu'elle est agréable parce qu'il neige du plafond et qu'ils sont intéressants parce qu'on y apprend à enchanter des objets. Ils doivent en savoir le moins possible, c'est pour leur bien et tu veux leur bien n'est-ce pas ?

Comme je te l'ai dit j'ai pris contact avec ton établissement. Ne pense pas que je n'écoute pas ton avis mais tu es encore trop jeune pour comprendre mes motivations, tu me remercieras plus tard.

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Rien d'inhabituel, il pensait de moi que je ne comprenait rien. Mais je voyais bien ce qu'il faisait, pris de sa folie protectrice il allait énerver la directrice, la personne à ne pas énerver, et sans le vouloir il allait m'attirer des ennuis.

Je me suis agenouillée face à ma table de nuit et ait posé une feuille de parchemin sur celle-ci. J'ai sorti encre et plume et ai maladroitement rédigé une lettre pour chacun. La plus importante, celle pour mon père, vint en dernier. Après quelques banalités je lui écrivit un paragraphe peut-être un peu trop emprunt d'agacement.
Tu n'aurais pas du lui écrire. Je te promet que ce qui assure au mieux ma sécurité est de rentrer dans les rangs et de ne pas me faire remarquer. Tu ne me facilites pas la tâche, comment veux-tu que je passe pour une élève exemplaire si mon père s'attire les foudres de la directrice de l'école ? La directrice bon sang papa ! Elle pourrait me renvoyer de l'établissement d'une pichenette bien sentie !
Je reniflais bruyamment avec dédain, lui fit mes au-revoirs et plaçait les trois lettres dans une seule enveloppe. Je montait dans la volière et l'attachait à un hibou, aussitôt celui ci envolé je regrettait un peu la dureté de mes paroles. Si ça prochaine lettre n'était pas une beuglante je pourrait m'estimer chanceuse...

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·ï¡÷¡ï·Maison des PoirreFresh, Londres ·ï¡÷¡ï·


point de vu de Ellias PoirreFresh

L'homme, on lui donnait quarante ans, râla et se mit à rageusement se ronger les ongles. Dans la pièce adjacente à son bureau, se trouvait sa cuisine dans laquelle sa femme préparait leur repas. Celle-ci à l'entente de son mari n'osa ouvrir la porte qui les séparait et lui demanda simplement si tout allait bien. Il grogna que oui, que ce n'était que de l'administratif et trifouilla dans ses affaires pour se saisir d'un vaste morceau de parchemin. Il y déversa toute sa colère, mécontent que Poudlard et ses membres lui portent toujours autant d’intérêt qu'autre fois.

Dans la cuisine un téléphone sonna. La femme répondit et hésita avant de finalement ouvrir la porte du bureau. Le désordre qui régnait était habituel mais elle ne manqua pas d'être étonnée, comme toujours, par les amoncellement qui bloquaient l'accès à d'autres amoncellements qui bloquaient eux même l'accès à ce qui semblait être un grand placard à double battants. Contre le mûr, tout près de la porte il y avait le bureau tout aussi chaotique et son mari qui la regardait un sourcil levé.

- C'est ton père.

Il se leva et pris le téléphone, parla quelques minutes puis prétexta d'être occupé pour finalement finir la rédaction de sa lettre.
Madame Loewy,

Je ne suis pas surpris qu'on ne daigne pas m’accueillir. Le peu de considération que vous avez pour cette école semble se refléter dans vos actes. Des soucis personnels ne devraient pas empiéter sur le travail de directeur qui est un emploi à plein temps. C'est un travail qui demande une certaine disponibilité, on ne s'y engage pas lorsqu'on est une personnalité assaillie de problèmes.

Votre peu de présence au sein de l'établissement pousse même les élèves à parler de vous comme d'une légende, une rumeur. Les rumeurs s'évanouissent madame, et vous aussi vous vous évanouiriez si le ministère prêtais attention à votre personne.

Depuis peut être une trentaine d'années Poudlard n'a toujours pas changé... Rien n'est fait pour les élèves en difficulté.

Mettez un lapin en cage, il sera en sécurité. Mettez plusieurs lapin en cage, le confinement créera entre eux des tensions qui pourront être graves si rien n'est fait. Les jeunes peuvent être si cruels entre eux...

Personne n'a jamais pensé à recruter à Poudlard des secrétaires pour le travail administratif ou un psychologue qui puisse prendre en charge les élèves en difficulté sociale. Ce sont des enfants, voués à eux même dans un château, et certains n'ont personne à qui parler. Imaginez vivre une scolarité seul, sans ami... Ce n'est pas une adolescence. Vous n'avez pas affaire à des animaux, ce sont des être vivants et qui plus est en plein développement !

L'existence de mages noirs est d'après moi en partie due à une mauvaise éducation. Combien de mangemorts sont d'anciens élèves mal dans leur peau que personne n'a aidé ?


Si vous engagiez du personnel il y aurait des gens pour accueillir ses mêmes parents d'élèves desquels vous parlez avec un mépris non-dissimulé. Ne me faites pas croire que l'école est ruinée, le prix d'inscription est une preuve suffisante que vous avez assez de budget, il faut simplement savoir justement le gérer. Les elfes de maison ne se font pas payer cher, à mon grand damne, profitez en pour en recruter quelques uns. Un concierge et une poignée de professeurs ne suffisent pas pour veiller sur un château et ce peu importe vos sortilèges de protection et vos bienveillantes réponses aux parents.

Je vous prie de passer une excellente fin de journée,
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Il scella l'enveloppe et la glissa dans sa main avant de sortir de son bureau pour s'éclipser jusque dans son jardin. Après un frisson il avança vers une petite cabane qui faisait office de hangar à vélo et de stockage d'autres jouets et en ouvrit la porte. Près de la seule fenêtre du cabanon il y avait un perchoir, sur lequel rien était perché. De sa poche il sorti un morceau de gras de porc et siffla doucement, alors s'élevant du derrière d'un petit quad en plastique violet, une chouette vint s'y poser. Il lui confia la lettre et la posa sur son bras, puis après avoir secoué sa tête dans tout les sens pour s'assurer qu'aucun voisin n'observait la scéne, il laissa l'animal s'envoler lettre à la patte.

"Comme l'a dit une sagesse profonde, plus vous essayez de rentrer dans le moule, plus vous allez ressembler à une tarte."

29 janv. 2019, 22:10
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Un mème. Le visage de Kristen en lisant la deuxième lettre d'Ellias PoirreFresh était ce que les Moldus appellent un mème, un vrai, un pur et dur. Le genre qui dit : "Moi quand mon ex me renvoie un 'SMS' trois mois après", avec une petite photo d'un visage beaucoup trop neutre en-dessous. Plus Kristen avançait dans cette lettre, plus elle s'interrogeait sur le caractère possiblement pathologique de la stupidité de ce parent d'élève. Elle se força tout de même à la finir, espérant jusqu'à la toute fin percevoir un sursaut d'intelligence, un éclair lumineux ; mais il ne vint pas. Les seules remarques valables de ce père ne sortaient de nulle part et n'avaient que peu de rapports avec sa précédente missive - et surtout avec la façon dont celle-ci avait été tournée.

Kristen s'enfonça dans son fauteuil directorial et soupira profondément, la lettre pendant piteusement au bout de ses doigts eux-mêmes épuisés par la violence d'une imbécillité si outrancièrement exposée à son pauvre être. Ses épaules se haussèrent dans une inspiration puis se rabaissèrent aussitôt lorsqu'elle rejeta de ses poumons l'air goulûment avalé - air qui n'avait pas réussi à purifier ses pensées abîmées par la prise de conscience terrible que l'être humain peut toujours être décevant, navrant même, alors même que l'on n'en attend plus rien.

La directrice de Poudlard reposa la lettre sur son bureau. Elle se leva, enfonça ses mains dans ses poches et observa la missive comme un intellectuel pourrait observer le spectacle désespérant d'une émission de téléréalité - avec un si profond dépit qu'il laisse surtout transparaître une soudaine et inévitable langueur.

Puis, elle se dirigea vers une bibliothèque dans un coin de son bureau et ouvrit un tiroir qui semblait s'étendre de façon improbable à mesure qu'il était tiré. Il était plein de rangées de dossiers tous similaires. Kristen pointa sa baguette sur ceux-ci et prononça la formule du sortilège d'Attraction, y ajoutant "dossier PoirreFresh". Alors, un dossier semblable à ceux qui l'entouraient se glissa hors du tiroir et vint voler jusque dans ses mains. La directrice l'ouvrit rapidement, enregistra le nom, le prénom, l'année et la maison de l'élève : Jenny PoirreFresh. Elle ferma le tiroir d'un petit mouvement du pied et revint vers son bureau, sur lequel elle jeta le dossier de Jenny PoirreFresh. L'élève serait convoquée dans son bureau au retour des vacances de Noël, par le biais d'un petit message délivré de façon interne, probablement par un oisillon de papier volant. Qui de mieux placé que cette jeune fille pour tenter de traduire à la directrice de Poudlard les inepties de son paternel ?

En attendant, Kristen s'occupa d'affaires plus urgentes, mettant de côté l'inintelligence flagrante de cet Ellias PoirreFresh. Car en effet, elle n'avait à aucun moment précisé dans sa première lettre que ses affaires urgentes avaient quoi que ce soit de personnel - et il y avait tant de dossiers qui avaient plus d'importance qu'un père à moitié cinglé et qu'il fallait traiter rapidement. On pouvait déjà s'estimer heureux que Kristen accorde une importance, même infime, au sujet de ce parent d'élève. Peut-être était-ce une sorte de curiosité légèrement déplacée, presque doctorale : la volonté de procéder à une étude de cette créature étrange qu'était Ellias PoirreFresh, qui la poussait à chercher plus loin ; pas de là à gâcher son encre pour lui répondre, mais à s'entretenir avec sa fille pour prendre le "problème" à sa source ; pourquoi pas.

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30 janv. 2019, 17:34
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23 décembre

Je finis de boucler ma valise, cale un dernier livre puis m’assois sur le rebord de mon lit. Je jette un œil à la fenêtre, dehors le tonnerre gronde. Dans quelques heures je rejoindrais ma famille, le train doit déjà être en route pour venir chercher les élèves chanceux qui rentrent chez eux. Je jette un œil à ma voisine de droite qui roule sous son lit à la recherche de sa deuxième chaussette grise. Je décide de la laisser ici finir de se préparer et part flâner un peu en salle commune pour patienter.

Alors que j'admire le feu de l'agitation se fait entendre. Derrière moi un élève essaye vainement d'attraper un minuscule oiseau de papier qui lui échappe malgré toute ses tentatives. Il abandonne et à mon plus grand étonnement l'oiseau vient finalement se poser sur moi. Je le laisse se déplier dans ma main et lis silencieusement son contenu.

- Montre voir c'est quoi !

L'élève n’importune mais je lui réponds pour le faire fuir.

- Oh juste un dessin que m'a fait une amie.

Mensonge déblatéré je remonte dans le dortoir à pas de zombie, cognant avec lassitude mes pieds contre le rebord des marches en les montant. Je me laisse tomber sur mon lit et relit attentivement le papier. La signature semble si vrai... Impossible. Je savais que mon père finirait par me causer des ennuis ! Ma colocataire toujours entrainée par l'agitation du sac à boucler prend le temps de me demander ce qui ne va pas. je lui réponds avec désespoir et un tremolo me traverse la voix sur le dernier mot de ma phrase.

- J'ai...oh mince, j'ai rendez vous dans le bureau de la directrice...

Elle me fait de gros yeux, pas le signal le plus rassurant. Il n'y a rien de si terrible... Ou peut-être que si... Elle me fait ses condoléances et repart à son rangement. De mon côté je soupire longuement, il était après tout inévitable que je ne reçoive pas un cadeau empoisonné de ce genre pour noël.

25 décembre

Il est temps que je discute avec mon père. Cela fait un quart d'heure déjà que nous sommes dans son bureau et que je m'affaire à lui expliquer ce que j'ai appris et découvert. Je met fin à mon monologue sur la situation des elfes de maisons et le regarde avec un air grave. Il rigole, preuve que je ne dois pas encore être tout ce qu'il y a de plus effrayant affublée d'un regard noir.

- Eh bien qu'y a t'il mon ange ?

Je le défie du regard un instant et prend une grande inspiration.

- Il faut qu'on parle.

Encore une fois il rigole, preuve qu'il se moque de moi. Mais je le coupe rapidement dans son élan:

- Je suis convoquée dans le bureau de la directrice.

Il me regarde avec de grands yeux inquiets.

- Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu as fait pour qu'elle veuille s'en prendre à toi ! Bon sang Jenny cette femme pourrait gravement te nuire !

- Mais j'ai rien fait ! C'est ta faute ! C'est toi qui t'es mis en tête de lui écrire !

Il serre l'arrête de son nez entre deux doigts, preuve qu'il réfléchit. Une veine est apparente sur son front, il semble très en colère. Il est le seul fautif pourtant.

- Ne me réponds pas ! Tu aurais du me prévenir plus tôt ! Et baisse les yeux !

Il se mit à me sermonner sans trop que je comprenne pourquoi. Une longue série d'ordres "Tu lui diras que tu es de mon avis ! Et regarde moi dans les yeux quand je te parle !" Il ne cessais de crier, me demandant d'abord de baisser le regard puis de le lever sans que je comprenne ce qu'il souhaitait réellement. Ses injonctions courroucées instauraient en moi un profond mal-être. Que voulait mon père à la fin ? Il me donnait ainsi des ordres sans même me laisser le choix, son ton était brusque, ses gestes et ses paroles aussi, et moi je n'avais rien fait.

Ma mère finit par entrer dans la pièce alertée par les cris. Elle fit remarquer que nous n'étions pas le jour idéal pour une dispute et me consola dans une étreinte tandis que mon paternel sortait en trombe de la pièce. Je versais une larme sur l'épaule de maman puis rejoint mon frère dans la cuisine.

Nous ne fîmes plus mention de l'évènement jusqu'au jour de mon départ. Mon père ne s'excusa que ce jour là de m'avoir crié dessus. Il me demanda tout de même de respecter chaque ordre qu'il avait pu me donner. J'étais repartit sans un sourire pour lui.

Lundi 7 janvier

Tout juste rentrée, je n'ai eu qu'un soir pour me poser, les cours viennent de se terminer et déjà je dois penser à des choses plus graves. Je m’assois sur mon lit et lisse attentivement ma robe. Je passe une brosse dans mes cheveux pour m'assurer que ceux-ci soient le plus ordonnés possible. A côté de moi une voix me fait sursauter, celle de ma voisine.

- Tu devrais pas y aller ? Il vaut mieux que tu sois en avance !

- Oh non mon père m'a conseillé de...

Je réfléchis un instant. Vais-je réellement prendre en compte les recommandations de mon père ? Celui-ci m'avait ordonné d'être parfaitement à l'heure, pas en retard ni en avance.

- Ouais t'as raison ! Je vais y aller en avance.

Déterminée j'enfile mon sac en bandoulière et m'aventure dans les couloirs le cœur battant de plus en plus rapidement. J'avale ma salive avec difficulté. Chaque nouvel escalier à monter est une épreuve. Je me dépêche quand même, essaye de trottiner pour plonger plus rapidement dans la gueule du loup. Enfin j'arrive à l'étage fatal. La tour d'astronomie... Une fulgurante envie de me rendre dans ce cours que pourtant je déteste tant me prend aux tripes. Mais non, je ne peut plus me défiler. La porte est devant moi...

Je regarde ma montre, tout juste dix minutes d'avance... J'attendrais l'heure pour toquer. Finalement l'idée de retarder un peu l'heure de ma mort ne me rebute plus, même si c'est un conseil paternel. Je jette un regard à la porte mais avant que je ne m'en détache je remarque que je ne suis pas seule... Ou du moins je ne me sens pas seule en apercevant cela. Un œil flotte, solitaire devant la porte, il est tourné vers ce qui se trouve devant celle ci, c'est à dire moi. Je serre les dents et ignore ce regard de cyclope. Je tourne la tête vers la droite et fixe fermement le mur puis fait un pas en arrière, si je fuis impossible que l’œil ne le vois pas... Et si il tentait de me poursuivre ? Je n'avais plus qu'a rester là, dix minutes à essayer d'ignorer qu'une extension de cerveau m'observe à chaque instant.

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30 janv. 2019, 21:31
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Kristen avait oublié cette histoire. Elle tenait entre ses doigts un plume dont le bout était trempé d'encre, figée au-dessus d'un morceau de parchemin. Kristen fixait le cadre posé sur son bureau, reproduction en noir et blanc de ce que voyait l’œil enchanté situé devant l'entrée de son bureau. Qui cela pouvait-il être..., se demandait Kristen, sa main inoccupée retenant sa tête alors qu'elle s'efforçait de se remémorer la raison qui avait pu mener une élève à se tenir devant son bureau - c'est-à-dire à connaître le mot de passe qui faisait lever les escaliers pour la mener jusqu'ici.

Et puis, elle se souvint. PoirreFresh. Prénom... Jenny. Jenny PoirreFresh, Serpentard, se récita-t-elle mentalement. L'épisode du père taré. Kristen, après avoir posé sa plume, ouvrit un tiroir de son bureau et en ressortit la lettre, qu'elle avait effectivement gardée en vue de ce rendez-vous avec la jeune fille. Elle en aplatit les pliures avec le côté de sa main, soigneusement. Elle relut la lettre et soupira à nouveau - même si elle se rappelait vaguement de quoi il était question, elle parvenait à être désagréablement surprise par la redécouverte de ces idioties.

Kristen se dirigea ensuite vers la porte et l'ouvrit, peut-être un peu trop rapidement. Elle se décala et tendit un bras vers l'intérieur, invitant ainsi la jeune fille à entrer.

« Mademoiselle PoirreFresh, bonjour. Entrez, je vous prie. »

La jeune Serpentard s'exécuta, puis Kristen la suivit et la dépassa rapidement. Elle sortit alors sa baguette, ne se souciant pas d'effrayer l'élève convoquée - n'y pensant même pas. Elle la pointa vers une table basse et l'agita comme un chef d'orchestre. Deux tasses et une théière s'envolèrent, la théière versant un liquide foncé dans les tasses - du thé, on est british ou on ne l'est pas. Les deux tasses se posèrent ensuite sur le bureau de Kristen, l'une du côté de la directrice, l'autre vers l'endroit où l'élève lui ferait face. Alors que tout était prêt, Kristen pensa enfin à demander :

« Du thé ? »

Elle se souciait assez peu de la réponse, puisque si Jenny PoirreFresh en voulait, elle n'aurait qu'à prendre la tasse qui lui était destinée, et si non, Kristen en boirait deux tasses. Enfin, la directrice s'assit derrière son bureau. Tendant sa main noircie au-dessus de son bureau, elle fit :

« Approchez. J'aimerais vous faire lire quelque chose. »

Elle ramena sa main noire et couverte de cicatrices vers elle, puis elle glissa la missive d'Ellias PoirreFresh vers sa fille avec cette même main malade, l'exposant tout à fait à la vue innocente de l'élève - et s'en fichant assez. Elle supposait que de nombreux élèves avaient déjà eu l'occasion de la voir. Peut-être pas d'aussi près, certes. Quoi qu'il en soit, ce que Kristen voulait voir, elle, c'était la réaction de la jeune fille à la lecture de cette lettre.

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30 janv. 2019, 21:55
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Alors voilà, il était temps d'entrer. Le décor était à l'image de la professeur, lugubre. En noir et blanc, tranchant et sec. A mon entrée j'avais répondu par un "bonjour" mais sans doute trop timide pour qu'elle l'ait entendue.

J'avais eu à maintes reprises l'occasion de la trouver effrayante de loin, mais de près elle l'était sans aucun doute bien plus. Vint le moment ou elle sortit sa baguette. Je fermait les yeux. En pensées vinrent m'apparaitre les dernières personnes que je voulais voir avant de mourir. Papa, maman, Matiya, Duté.... Duté ? Qui était ce Duté ? J'ouvris à nouveau les yeux et admirait les tasses nouvellement posées sur le bureau. La porcelaine blanche était un contraste rassurant avec la noirceur du décor et du reste. Je supposais que le fait qu'il y ai deux tasses ne soit pas anodin. A moins qu'elle eut une seconde bouche cachée derrière la tête il n'y avait aucun risque qu'elle se soit servi deux tasses pour elle seule.

Je bu sans trop me soucier du goût de l'eau chaude. La tasse tremblait entre mes doigts boudinés et par dessus la parabole de porcelaine j'apercevais toujours mon ainée s'asseyant en face de moi derrière son bureau. Je ne regardais pas son visage, ou alors je le regardais dans un flou qui m'empêchait de le voir.

Je fixait le bureau lorsqu'une feuille et une main me tendirent un morceau de parchemin. Je supposais au vu de l'état de la main en question qu'elle devait être un artefact du même type que l’œil mais bien moins bien conservé. Mais en levant le visage j’aperçus que la main en question n'était pas solitaire puisque rattachée a un bras et un corps, celui de Loewy...évidemment... Noire...quelle drôle de couleur pour une main quand on possède un visage aussi pâle...

Je portais mon attention sur la lettre ne souhaitant surtout pas froisser notre directrice. Un premier détail me sauta aux yeux ; la signature...elle était de mon père. Je la lu dans son intégralité, aussi vite que mes capacités de lectures le permettaient. J'ai relevé le regard vers la directrice qui vraisemblablement attendait de moi une réaction ou quelque chose...

- Je... P...Pourquoi s'adresse t'il à vous comme il s'adresse à moi ? N'êtes vous pas adulte ?

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31 janv. 2019, 21:28
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La gamine daigna boire le thé qui lui était offert, ce que Kristen apprécia, et elle en fit d'ailleurs de même, trempant ses lèvres dans l'eau trop chaude. En entendant la réponse de l'enfant, Kristen s'enfonça dans son siège et afficha un sourire en coin. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il semblait que de manière générale, Kristen Loewy préférait les enfants aux adultes. Ils avaient le privilège de l'innocence, certains pouvaient être bien trop francs - Kristen appréciait la franchise - et surtout, les enfants étaient plus aptes à offrir aux adultes de bonnes surprises que les adultes eux-mêmes. Même si, somme toute, Kristen aimait encore mieux les animaux, qui n'étaient, eux, que très rarement décevants. Bien sûr, il y avait quelques rares exceptions dans chaque catégorie : Aude Luneau était une adulte et pourtant les sentiments qu'elle avait fait naître chez Kristen étaient tout à fait bouleversants ; Aelle Bristyle était une enfant et avait réussi à la décevoir ; et enfin... Non, elle ne trouvait pas d'exception chez les animaux, on ne pouvait vraisemblablement pas avoir de mauvaises surprises avec eux. C'est peut-être ce qui les distingue des Hommes, après tout.

Ces considérations faites, donc, Kristen appuya à nouveau sa tasse de thé contre son sourire. En reposant la tasse, elle répondit :

« Eh bien, je suis navrée qu'il vous parle également sur ce ton. Cela dit, je ne suis pas là pour juger la façon de faire d'un père envers sa fille. En l'occurrence, je ne vous cache pas que les trois quarts de ses propos sont tout à fait hors-sujet ; mais le relever serait une perte de temps et serait également hors sujet. »

Kristen s'avança, cette fois, et posa les coudes sur son bureau, croisant les doigts au-dessus de celui-ci. Elle planta son regard bleu dans celui de la jeune Serpentard. Si Kristen n'avait pas été Kristen, et face à une enfant qui plus est, on aurait presque pu dire que son regard était du genre de ceux qui lancent des défis.

« Ce qui m'intéresse, en revanche, c'est de savoir si vous avez des problèmes particuliers à l'école. Qu'est-ce qui a pu motiver, d'après vous, votre père à écrire ces mots ? »

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01 févr. 2019, 22:11
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Mon cœur s'accéléra à l'entente des mots "hors-sujet". Mon père était hors sujet... pourquoi l'était-il ? Je comprenait aisément qu'il racontait dans ses lettres les plus absurdes reproches que l'ont puisse être amenée à entendre en tant que directrice d'une école aussi prestigieuse que l'était poudlard. Mais je ne comprenais pas en revanches, les raisons qui le poussait à être aussi sot...peut être était-ce dans sa nature. Non. Mon propre père, impossible qu'il soit autre chose que parfait.

La directrice vint aligner ses yeux avec les miens ce qui ne lui demanda pas beaucoup d'efforts, ils m’obnubilaient à présent. Je déglutit avec difficulté devant ce regard plus haut que le miens et trop bleu pour ne pas paraître brûlant.

Plus le temps passait et plus mes inquiétudes me quittaient. La femme devant moi semblait finalement n'avoir rien de plus inquiétant qu'un œil en guise de judas. Elle ne devait pas me vouloir de mal et paraissait même se soucier de mon sort, un comportement presque maternel qui étonnement me rassura. Alors que je me sentait si loin de a famille je compris alors qu'en réalité celle-ci n'était pas loin puisqu'une mère veillait toujours sur nous... A moins que je ne me trompe sur toute la ligne et qu'elle n'ai en réalité aucune envie de se préoccuper de nous.

Je me décidais à répondre du mieux que je le pouvais. Je ne voyais pas trop la réponse qu'elle pouvait attendre de moi mais tant bien que mal essayait tout de même de lui paraître aussi satisfaisante que possible.

- Je n'ai pas eu trop de problèmes non... C'est juste que j'arrivais pas trop à lancer lumos alors je me suis un peu inquiétée mais ça va j'ai juste eu l'air bête...sinon j'ai aucun soucis. Mon père, je sais pas pourquoi il se fatigue à en faire autant. Je crois qu'il a peur que l'école ne sois pas un endroit sûr pour moi, il m'a expliqué que lui quand il a été à poudlard c'était trop horrible !

Je m'interrompit sur cette dernière exclamation préférant en dire peu plutôt que trop. La directrice semblait être femme qui n'a pas de temps à perdre, aussi mieux valait éviter d'épiloguer trop longtemps sur une vie qui ne l’intéressait peut être que superficiellement.

"Comme l'a dit une sagesse profonde, plus vous essayez de rentrer dans le moule, plus vous allez ressembler à une tarte."

03 févr. 2019, 17:11
Contrôle parental  PV 
Les yeux de Kristen se plissèrent à mesure que Jenny PoirreFresh s'expliquait. Sa stupéfaction quant au fait que l'enfant avait eu du mal à lancer un sortilège aussi ridiculement simple que le Sortilège d'Allumage de baguette laissa vite place à un amusement non dissimulé. Ses lèvres prirent un angle que l'on pourrait appeler "sourire", et elle dit, non sans une certaine ironie :

« Certes, j'imagine que nombreux sont ceux qui se sentiraient plus à l'aise dans une cage aux lions qu'au milieu de tant d'impitoyables adolescents. »

Elle soupira brièvement. En fait, elle n'avait jamais vraiment souffert de sa solitude lorsqu'elle était elle-même élève à Poudlard. Certes, Kristen ne s'était pas sentie spécialement à sa place dans sa maison, Gryffondor, et les choses auraient peut-être été différentes si elle avait été répartie à Serdaigle, comme elle l'avait espéré. Peut-être se serait-elle fait des amis ; ou peut-être pas, après tout, puisqu'elle n'avait jamais cherché à s'en faire. Kristen était une élève solitaire, mais qui se plaisait - ou se complaisait - dans sa solitude.

Elle s'était petit à petit forgé l'idée qu'elle valait bien mieux que ceux qui l'entouraient directement, c'est-à-dire ses camarades de Gryffondor - et cette idée s'était étendue à une bonne partie de l'humanité. En effet, quand cette idée tenace eut tout à fait pris possession d'elle, elle s'était rendue à l'évidence : fréquenter des personnes qui lui étaient intellectuellement inférieures n'aurait été qu'une perte de temps. Aujourd'hui encore, Kristen évaluait ses relations selon une échelle très stricte et n'avait pour ceux qu'elle considérait comme inférieurs que du mépris, de l'indifférence, ou, dans le meilleur des cas, un semblant de pitié. Kristen avait toujours cherché à s'élever et ses fréquentations, alors et maintenant, avaient été minutieusement sélectionnées : non pas selon des critères moraux, mais d'après une équation qui ne visait que son propre intérêt. Elle avait cherché, en somme, des personnes qu'elle considérait comme étant dignes d'elle. Au moins à sa hauteur.

Ainsi, elle avait d'abord été fascinée par Baldur Feuerbach, puis elle avait éprouvé une sincère amitié pour Arseni Stoyanov, et était aujourd'hui secrètement fascinée par son frère, Stanislav Stoyanov. Et surtout, entre tout cela, elle était tombée follement amoureuse d'Aude Luneau. Cette dernière était l'exception qui venait confirmer la règle : son intérêt pour elle n'avait jamais été morbide, comme pour Baldur ou Stanislav ; et elle n'avait pas cherché dans cette relation son propre intérêt. Elle avait été fascinée, certes. D'une part par son physique, car il fallait bien l'admettre : Aude Luneau était une femme remarquablement belle - Kristen lui demandait parfois, pour l'amuser, si elle n'avait pas en elle du sang de Vélane. Mais surtout, il y avait eu en elle quelque chose qui avait attiré Kristen ;  quelque chose d'inexplicable, d'incontrôlable. Une impulsion. De là, elle avait tout fait pour elle, tué pour elle, et aujourd'hui encore, elle sacrifierait sans hésiter sa propre vie si cela pouvait la sauver.

Mais revenons à Jenny PoirreFresh, la petite fille postée en face de Kristen, dans ce grand bureau directorial.

« Votre père a l'air de se faire beaucoup de souci pour vous. Quoi qu'il en soit, si vous étiez..., elle hésita et baissa les yeux sur la lettre, harcelée à l'école, il vous faudrait absolument en parler à vos professeurs et des mesures seraient immédiatement prises pour vous aider et pour punir les responsables. »

Et enfin, après un petit soupir amusé :

« Je peux concevoir que ce ne soit pas chose aisée, mais vous pouvez faire confiance à la personnalité assaillie de problèmes, méprisante et qui n'a que très peu de considération pour Poudlard que je suis. »

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou

03 févr. 2019, 18:20
Contrôle parental  PV 
Son visage sembla se tordre un instant mais cette grimace s’effaça bien vite dans un soupir. Je sentit à sa manière de parler qu'elle se payait sans s'en cacher la tête de mon père. Quelle femme agréable... Elle qui venait de dire que relever les mots de mon père était hors sujet devait vraisemblablement avoir été finalement blessée plus qu'elle ne voulait bien l'avouer par ces mots.

Elle baissa les yeux sur la lettre rédigée par mon père au moment de continuer sa phrase. Était-ce lui qui racontait de pareilles sottises ? J'étais une élève parfaitement ordinaire, qui suivait le cursus scolaire sans écart, qui ne posait problème à personne et à qui personne ne posait de problème. Pourquoi diable avait-il fallût que mon propre père m'en crée ?

Je n'étais pas harcelée loin de là. Je n'avais même aucun problèmes... Presque aucun problèmes... Un jour d'octobre revint à mon souvenir. Mais je le chassais aussitôt, elle n'avait pas usé de sa baguette m'avait juste un peu bousculée et ça ne s'était plus reproduit. Depuis je ne pensais plus à elle.

"Non mais tout va bien." répondis je rapidement "je vous jure."

Je détournais le regard le temps de reprendre un tant soit peu de contenance puis affrontais à nouveau du regard l'effrayante directrice de l'école. Elle avait ajouté après m'avoir demandé ce dire ce qui n'allait pas que je pouvais lui faire confiance. Mais je craignais bien qu'elle n'ai a nouveau lancé une pique, une insinuation en l'honneur de mon paternel. Bien que celui ci ai eu tord , il m'avait demandé de le soutenir et par esprit de famille je pensais sérieusement à le faire. Un peu d'audace peut être, me poussa finalement à lui partager mes pensées.

" Madame, sauf votre respect, si il est hors sujet de relever les âneries de mon père, alors pourquoi continuez vous de le faire ?"

"Comme l'a dit une sagesse profonde, plus vous essayez de rentrer dans le moule, plus vous allez ressembler à une tarte."