Visiblement l'évocation de son rêve avait un effet désagréable sur Alice. Son regard s'assombrit, son ton était sec. Ca ne pouvait pas être juste le rêve, qu'est ce qu'il pouvait bien y avoir dans ces propos qui l'avait touché autant? Il n'avait pas tardé à le savoir, Alice se livrait et racontait ses mésaventures avec Brett et une autre de ses amis. Christopher comprenait mieux ce qui la peinait autant. Les querelles étaient récentes alors forcément que de prononcer le nom de Brett avait ravivé tous ces sentiments. Mais leurs tentatives de l'isoler avaient échoué, lui était là pour Alice. Il la connaissait si peu mais voulait déjà prendre soin d'elle comme elle le méritait. Elle était douce et gentille avec lui, comment pouvait-on être odieux envers elle.

Hésitant il fit un pas vers elle. Un pas instinctif mais qui traduisait beaucoup de choses. Ce pas c'était un signe envoyé à Alice, celui qu'il ne s'éloignait pas d'elle. Bien au contraire, il allait vers elle pour lui montrer qu'il était là. Elle avait relevé la tête et leurs regards se croisèrent. La jeune fille retrouva son sourire.

"-Mais toi tu m'a sauvée,. Maintenant, ça va mieux. Et je sais que tout ira bien maintenant. Comme dans ton rêve... d'ailleurs, tu peux me le raconter ...?
-Sauvé? Je pense pas que ce soit le bon mot, je n'ai rien fait. C'est toi tu... Tu m'as... Enfin je n'ai aucune raison d'être méchant avec toi. Tu as l'air si gentille. La jeune fille pouvait avoir des allures précieuses et hautaines, le blond la voyait différemment, elle dégageait quelque chose de bien plus agréable envers lui. Mon rêve, oui heeu.. Et bien tu connais l'histoire de Gwendoline la Fantasque? On l'étudie en deuxième année, c'est une sorcière qui a survécu plusieurs fois au bûcher. Et donc en fait dans mon rêve tu étais Gwendoline... Les habitants du village où on était t'avaient capturé et ils voulaient te brûler car tu étais une sorcière. Et donc ce Brett était celui qui ordonnait de mettre le feu à ton bûcher... J'ai lancé un sort pour faire diversion et ils ont tous fuit, tu as pu te libérer et te sauver."

C'était tout frais dans sa tête, il sortait depuis quelques dizaines de minutes de ce rêve, il n'en comprenait pas sa signification ni même pourquoi il avait rêvé d'elle. Il savait juste en se réveillant qu'il voulait la voir.

"-Ca ne veut pas dire grand chose. Je suis très fatigué en ce moment, entre les devoirs et le quidditch, je m'endors n'importe où et comme je pense beaucoup à toi j'imagine que ça a joué...Heu.."

Il venait de s'entendre, il l'avait écrit, elle l'avait lu mais il n'avait pas osé le lui dire de vive voix et c'était ainsi fait, il rougissait. Elle avait pu avoir la décence de ne pas relever ce passage de la lettre, elle lui avait juste dit vouloir aussi passer du temps avec lui. Juste... Là aussi ce n'était pas le bon terme. Ce n'était pas "juste" c'était énorme comme réaction pour le jeune aiglon.

Les mots de Christopher faisaient du bien à Alice. Beaucoup de bien. Ils étaient du miel aux oreilles d'Alice. Ils enrobaient son cœur dans un voile de douceur. Ce garçon était un ange, sa présence plongeait Alice dans un océan de bien être. Qui d'autre qu'un être céleste pouvait la rendre aussi ... heureuse ?
Heureuse, oui, c'était cela. En un claquement de doigt, il stoppait les orages, éloignait les nuages, ramenait le soleil et l'offrait à Alice. Même si il ne la connaissait pas, même si il ignorait tout d'elle, il savait comment apaiser ses tourments. Comment était-ce possible ? A chaque mot, à chaque geste, il visait juste. A chaque fois, il lui apportait un bonheur que personne d'autre ne réussissait à lui offrir. Sauf son père, bien sûr.

Alice écouta Christopher lui parler de son rêve. Gwendoline la Fantasque ? Bien sûr qu'elle la connaissait, cette sorcière appartenait à l'Histoire, et Alice adorait l'Histoire. Dans le rêve de Christopher, elle avait incarnée cette femme. Quelle drôle de chose, cela arracha un sourire à la petite fille. Un sourire qui disparu bien vite lorsqu'elle apprit que celui qui essayait de la tuer, c'était Brett. Que comprendre à cela ? Que Brett était nocif pour elle ? Peut-être bien. Les rêves ne doivent pas être ignorés, ils en disent souvent plus qu'ils ne le laissent suggérer. Peut-être fallait-il parler de cela à sa tante Pauline ? Elle était la mieux placée pour découvrir ce que voulait vraiment dire le rêve de Christopher. Il faudrait lui écrire pour tout lui raconter, et éviter d'omettre quoi que ce soit, tante Pauline aimait connaitre tous les détails, savoir si le ciel était clair, si le lierre poussait vert, si les trèfles étaient dôtés de trois feuilles...
Mais même si ni l'un ni l'autre ne connaissait la signification de ce qu'avait rêvé le garçon, Alice se sentait touchée. Elle n'avait jamais occupée les rêves de qui que ce soit avant lui, du moins personne ne lui en avait parlé. Mais Christopher, lui, il était sincère. Il n'avait pas peur de se livrer. Il disait les choses.

Les joues d'Alice s’empourprèrent lorsque le Serdaigle avoua beaucoup penser à Alice. Lui aussi rougissait. Si quelqu'un arrivait et les voyait là, tous les deux, rouges comme des pivoines, ils auraient l'air fin. Mais finalement, Alice s'en moquait. Qu'ils viennent tous admirer la joie qui s'étendait sur son visage de porcelaine ! Qu'ils voient tous à quel point à cet instant, elle était heureuse ! Rien ni personne ne pouvait lui arracher ce petit bonheur qui l’étreignait. Aucun Serpent, aucun Lion, aucun Aigle, aucun Blaireau. Personne.
Alice étira un nouveau sourire pour le garçon. Il était très fatigué et pourtant il était là, en face d'elle, à lui parler au lieu de se reposer. La fillette ne voulait pas accaparer son temps mais... elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Elle aussi devait être sincère avec lui.

« - Tu penses beaucoup à moi, répéta Alice. Moi aussi, depuis que nous nous sommes rencontrés. J'avais très envie de te revoir et ...

Alice entendit le son délicat d'un grelot dans son dos. Elle pivota aussitôt la tête et constata que ce n'était qu'un hibou avec une petite breloque au bec. Il s'agissait certainement d'un cadeau pour un des élèves de Poudlard.
Cela l'avait complétement coupée dans son élan. Alors qu'elle reposait ses yeux sur Christopher, Alice n'avait plus de mot.

- Et... j'avais très envie de te parler, finit-elle par dire. Mais à chaque fois, les occasions ne se présentaient pas. C'était... Enfin, bref. Maintenant tu es là, je suis là, nous nous voyons, nous nous parlons... et nous pensons l'un à l'autre.

A travers l’ouverture du mur de pierre, Alice voyait le soleil décliné à une vitesse qui lui paraissait drôlement rapide. Le temps passait vite, bientôt il serait l’heure de rejoindre la grande salle pour manger, puis la salle commune pour dormir. Et tout cela voulait dire qu’il fallait laisser Christopher rejoindre les autres aiglons. A cette pensée, son coeur se serra. Elle n’en avait pas envie. Elle voulait rester avec lui et apprendre à le connaître, discuter avec lui jusqu’aux aurores.
Mais c’était impossible.
Le regard d’Alice se reporta sur Christopher, et ses doigts vinrent attraper la manche du garçon.

- Nous nous reverrons vite, n’est ce pas ?

La voix était douce, le ton délicat. Peut-être trop, Alice ne l’avait pas fait exprès. Mais l’idée de quitter Christopher la rendait triste. Elle savait qu’elle allait être précipitée au milieu des Serpentard avec lesquels elle ne s’entendait plus ses derniers temps. Heureusement, Aliosus, Irisia et Thalea étaient là, lorsqu’ils n’étaient pas avec Brett, Orphéa et cette maudite Carry.
Pourquoi n’était-elle pas une Serdaigle ? Tout serait plus facile, tellement plus facile. Elle pourrait passer tout son temps auprès de ce garçon qui la fascinait tant. Mais cela voudrait dire qu’elle n’aurait certainement jamais passé d’aussi bon moment avec Irisia. Elle n’aurait jamais été aussi proche d’Aliosus.

Alice s’approcha légèrement de Christopher et vint poser ses lèvres sur sa joue. C’était presque une impulsion, et ce n’était pas prémédité. C’était une envie soudaine qu’Alice ne s’expliquait pas ! Bien vite, elle recula sa tête et, malgré le rouge qui ornait son visage, souriait à pleines dents. Elle était fière, tout de même. Fière d’avoir fait le premier pas. Fière d’avoir embrasser la joue de Christopher sans faire n’importe quoi.

- Nous nous reverrons vite, répéta Alice, confiante à présent. »

Le teint d'Alice vira au rouge sur les mots de Christopher, une gêne était perfectible. Mais ce n'était pas celle du malaise, il n'y avait rien de dérangeant dans ce qu'il lui disait, rien de dérangeant dans la façon dont il se faisait face l'un à l'autre. C'était une gêne agréable pour l'aiglon, car il avait exprimé ce qu'il ressentait et elle n'avait pas fui. Car elle avait exprimé son envie de passer du temps avec lui. Car elle lui souriait encore et encore. C'était la gêne d'un garçon étêté par des sentiments qu'il ne contrôlait ni comprenait. Pourquoi est-ce que son cœur s'emballe ainsi. Ils ne se sont parlés qu'une fois, oui cet instant était particulier, magique même. Ironique pour des sorciers, mais si les moldus définissaient par magique tout un tas de choses qu'ils ne pouvaient expliquer, le terme était approprié pour désigner ce qui s'était passé entre lui et Alice dans les tribunes.

"-Tu penses beaucoup à moi. Moi aussi, depuis que nous nous sommes rencontrés. J'avais très envie de te revoir et ..."

*Et quoi? Et quoi? dis-moi!!* La voix dans la tête du blond résonnait alors que la jeune fille était distraite par un hibou. Les mots d'Alice étaient du velours pour son cœur, elle pensait autant à lui que lui à elle, mais cette phrase en suspens.... C'était à la fois frustrant et envoutant.

"- Et... j'avais très envie de te parler. Mais à chaque fois, les occasions ne se présentaient pas. C'était... Enfin, bref. Maintenant tu es là, je suis là, nous nous voyons, nous nous parlons... et nous pensons l'un à l'autre. "

Il en attendait plus, un "C'est tout?" passa furtivement dans ses pensées, peut-être qu'elle n'osait pas exprimer une pensée plus profonde, mais après tout c'était pas rien. Elle exprimait une envie commune à la sienne, elle dressait le bilan de la situation et face à ça Christopher conservait son sourire. Elle avait raison, les deux voulaient la même chose et l'avaient à l'instant. Ce moment à parler ensemble. Parler... Il perdait ses mots, il ne savait quoi dire, là il voulait juste faire durer l'instant, l'odeur de fiente n'avait rien de dérangeant, la fraicheur de la nuit à venir qui commençait à se faire ressentir non plus. Bien au contraire il ressentait une douce chaleur en lui. Celle-ci s'intensifia quand Alice lui agrippa la manche.

"-- Nous nous reverrons vite, n’est ce pas ?
-Bien sûr mais...

C'est alors qu'Alice s'approcha et, comme lui l'avait deux semaines auparavant, vînt lui adresser un baiser sur la joue provoquant un tourbillon dans les entrailles du garçon, la même sensation qu'il y a deux semaines... Un partout! Chacun avait fait cet acte si anodin mais si intense pour de jeunes ados... Mais pourquoi avait-elle fait ça?

"-Nous nous reverrons vite.
-Tu pars?

Son sourire s'affaiblit un peu. *Elle part?* Mais... il ne voulait pas qu'elle s'en aille, oui la nuit gagnait sa bataille sur le jour, mais il semblait qu'il restait du temps avant de devoir rentrer. A vraie dire il n'en savait rien, le temps n'avait aucune importance, s'étaient-ils regardé dans les yeux si longtemps sans qu'il ne s'en rende compte ou bien était-il déjà si tard quand il est arrivé? La réponse n'avait pas d'importance, Alice allait partir. Il allait de nouveau devoir se passer d'elle quelque temps. Pourquoi n'était-elle pas à Serdaigle?

Presque à regret, les doigts d'Alice se détachèrent de la manche de Christopher. Il fallait s'en aller, même si cela lui arrachait le cœur. Elle ne voulait pas bien sûr, et le regard du Serdaigle lui donnait envie de rester encore, et encore, pour discuter de tout, de rien. Mais ce n'était pas raisonnable. Non, il fallait y aller petit à petit. Alice ne voulait plus se précipiter, Alice voulait y aller petit à petit. Alice ne voulait plus sentir son cœur se briser parce qu'elle avait donné son temps à la mauvaise personne.
Mais Christopher n'était pas une mauvaise personne. Christopher était quelqu'un de bien, Alice le sentait.

« - Eh bien... oui, je pars, répondit Alice en s'éloignant, le visage éclairé d'un beau sourire. Bientôt, ici, il fera noir et nous aurons du mal à descendre sans tomber.

Alice ramassa son sac qu'elle aurait probablement oublié quelques minutes auparavant. Après l'avoir passé à son épaule, puis à l'autre, elle se tourna vers Christopher. Le sourire du garçon n'était plus aussi grand qu'auparavant. Était-il triste de quitter Alice ? Avait-il cette même boule au creux du ventre ? La petite fille ne souhaitait aucun mal à Christopher... mais elle aurait aimé que lui aussi soit triste de la quitté, que lui aussi ressente un poids dans son ventre.

- N'oublies pas que tu dois m'apprendre à voler, dit-elle en s'approchant à nouveau. Moi je n’oublierai pas, comme tout ce que tu as dit..

Les yeux d'Alice glissèrent sur la lettre qu'elle tenait toujours entre ses doigts.

- ... et tout ce que tu as écrit. Tout restera dans ma tête.

Cette lettre, elle avait tellement envie de l'encadrée dans sa chambre pour la relire chaque soir avant de se coucher. Elle lui rappellerait qu'il y a des personnes gentilles qui lui veulent du bien. Qu'il y a des belles choses dans ce monde. Qu'il y a Christopher dans le sien. Il était entré dans sa vie de façon si imprévue. Tout avait commencé par un match de Quidditch sous une pluie diluvienne, une journée qu'Alice ne pensait jamais aimé. Et aujourd'hui, elle chérissait ce choix qu'elle avait fait, celui d'assister au match qui pourtant ne l'intéressait pas du tout. Pourquoi était-elle venue, finalement ? Il n'y avait eu aucune raison logique à cela. Peut-être était-ce le jeu d'une force supérieure, peut-être que leur rencontre était écrite, qu'ils étaient destinés à se rencontrer. C'était si beau, si poétique. Alice aimait cette possibilité. *Lui et moi, nous serons toujours amené à nous retrouver, j'en suis certaine. *

En quelques pas, Alice anéantit les trop nombreux mètres qu'il y avait entre eux. Elle était plantée devant lui, toujours ce même sourire aux lèvres qui ne l'avait que rarement quitté depuis que leur discussion avait commencé. Il était peut-être un peu bête ce sourire, car il était heureux, si heureux. Cette soirée était merveilleuse.

- A bientôt, Christopher... »

Alice contourna Christopher, sans le lâcher des yeux. Elle voulait que son esprit garde son visage en tête, mais avec un sourire, un beau sourire. Il allait lui manquer, s'arracher à lui était terrible. Sa présence lui procurait tellement de bien ! C'était inexplicable et, de toutes façons, Alice ne voulait pas se l'expliquer, car la magie qui résultait de ce joli moment risquerait de s'échapper.
Son regard quitta enfin Christopher pour descendre les escaliers. Chaque marche qui la séparait de lui était terrible à descendre. Mais Alice se motivait : en le quittant de suite, en choisissant elle même de partir, elle lui donnerait encore plus envie de le revoir. A présent, il lui fallait être courageuse et supporter l'absence de ce garçon qui la rendait si heureuse.

Il fallait être forte, digne, et fière.

Fin du RP pour moi. Merci pour ce joli moment en ta compagnie, et à bientôt pour les autres

"-Eh bien... oui, je pars. Bientôt, ici, il fera noir et nous aurons du mal à descendre sans tomber."

La justification était logique elle n'en était pas moins déplaisante. Christopher voulait la retenir pour prolonger cet instant avec elle. Mais la raison l'emportait face à l'envie après tout ils auraient vite l'occasion de se retrouver.

"-N'oublies pas que tu dois m'apprendre à voler, Moi je n’oublierai pas, comme tout ce que tu as dit... Et tout ce que tu as écrit. Tout restera dans ma tête."

Il jeta un rapide coup d’œil à la lettre, se remémorant ce qu'il avait écrit. Il pensait chacun de ses mots, il aurait voulu en dire plus même. Il y avait tant à dire sur ce qu'elle lui faisait ressentir. C'était sa première véritable amie fille, la première avec laquelle il voulait passer autant de temps et qui obsédait ses pensées. Naïvement il pensait qu'une belle amitié émergeait entre eux, mais était-ce juste de l'amitié? N'y avait-il pas plus? Il ne se posait pas la question, ne s'en souciait pas.

Frustré par le départ de son amie il l'observait silencieux, les mots bataillant dans sa tête, lui demander de rester, lui dire au revoir tout simplement... Il ne savait pas quoi dire. Son hésitation avait laissé Alice choisir pour lui, elle s’avançait vers la sortie de la volière c'était trop tard pour la retenir.

"-A bientôt, Christopher..."

Christopher l'observa passer devant lui, accrochant son regard argenté pour profiter de cette vision qui l'accompagnerait jusque dans son sommeil. Il voulait encore rêver d'elle, sans qu'elle soit en danger cette fois. Un rêve où il serait que tous les deux, sans avoir à se dire au revoir.

"-A très vite Alice! Dès qu'il fera beau on ira voler ensemble."

Elle passait la porte et descendait, il ne pouvait plus admirer ses yeux argentés et être captivé par ses cheveux blancs et obnubilé par son sourire communicatif. Il continua de regarder vers la porte quelques secondes dans l'espoir de la voir réapparaître. *Pourquoi tu lui as pas proposé de la raccompagner jusqu'à sa salle commune imbécile!* Forcément les bonnes idées arrivées toujours trop tard.

Là au milieu des chouettes et hiboux il réfléchissait. Il avait envie de tout raconter à sa petite sœur. Sa dernière lettre datait et il avait besoin de lui parler d'Alice. Profitant de parchemin et de l'encre qui traîner sur le rebord d'une fenêtre il 'assit et écrivit.

Sara,

J’espère que tout va bien pour toi à Beaubâtons. J'ai fais une rencontre je voudrais tellement t'en parler en face, j'ai tant de choses à te dire mais je ne sais pas par où commencer. Elle s’appelle Alice [...]

Il lui raconta tout en détails, leur rencontre dans les tribunes, le baiser sur la joue, son rêve, comment son ventre s'entortillait quand il la regardait dans les yeux et qu'elle lui souriait. Tous les détails de leur amitié étaient couchés sur le parchemin. Il accrocha sa lettre à la patte d'une chouette qui s'envola avec la missive. Il était temps pour lui aussi de quitter la volière, avant de descendre il jeta un dernier regard à l'intérieur se remémorant la bise qu'Alice lui avait faite. Rien qu'à ce souvenir sa joue se chauffait là où les lèvres de la Serpentard s'étaient appuyées.