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15 juil. 2019, 18:23
Erin et les lettres  Solo 
Dernière  semaine de Novembre 2043


Les pierres étaient rugueuses et froides, elles dégageaient une solitude que même la présence des oiseaux ne pouvait changer. Les nuages avaient obscurci le ciel et plongeaient la volière dans la pénombre. Sur les murs dansaient les ombres chancelantes des bougies qui avec la brise voyait les flammes vaciller. La nuit n’était pas encore tombée, mais c’était tout comme. Le silence pesant, laissait les pas résonner sur les marches. Même les oiseaux qui de base ne cessent de battre des ailes ou de piailler était comme endormie. Marchant vers le sommet de la tour, les cheveux cassés par la brise flottaient telle un voile de marié noire. Le sommet était à portée quand une pierre un peu plus glissante que les autres fis trébucher la sorcière. Le temps qui semblait déjà passé lentement, c’était arrêter. Les yeux bruns de la fillette semblaient regarder tous les petits détails qui l’entouraient comme les petites gouttes qui perlent les murs ou encore les chouettes qui la regardaient. Fermant les yeux, le temps d’un clignement Erin prit une bouffée d’air. Quand elle les rouvrit, ses mains étaient au sol, le pied qui avait dérapé était toujours sur la marche accompagné de son genou. Ses cheveux cachaient son visage, mais ses yeux regardaient fixement le sol. Elle n’avait pas totalement compris ce qui s’était passé. Se relevant lentement de peur de nouveau trébuchée, Erin remit ses cheveux dans son dos. 

Elle attendit quelques secondes puis avança vers le centre où normalement tout les hiboux et chouettes volaient. Mais le temps était tellement maussade qu’aucun n’osait sortir de son nid douillet. Baladant son regard pour vérifier que personne n’était là, la jeune métisse s’installa au bord d’une grande fenêtre où les oiseaux devaient faire leurs aller-retour quotidiens.  Le vent avait arrêté de souffler, mais les nuages ne laissaient toujours pas percer le moindre rayon de soleil. Si la jeune sorcière s’était laissé porter ici, c’était pour penser et sentir le vent dans ses cheveux. Poudlard était un endroit fantastique et depuis qu’elle était rentrée dans le monde de la magie elle n’avait pas cessé de s’extasier. Les objets qui volaient seuls, des balais volants, des plumes écrivant sans écrivain ou tout simplement les sorciers. C’était un monde de possibilités infinies et elle en faisait partie. Regardant son bras, elle mit un de ses petits doigts sur une des veines partant de son poignet. Lentement, elle se mit à tracer la longue veine partant de son poignet et allant jusqu'à son coude. « Ici, coule une sorte de fluide magique. Un fluide qui me permet de faire toutes ses choses incroyables…» Cette pensée flottait dans son esprit depuis déjà plusieurs jours avant de ce transformé en rêve. Des rêves où elle voyait ses veines parcourues de petites étincelles argentées. Ses étincelles allaient de ses veines à sa baguette. L’objet lui permettant d’exprimer cette magie qui la parcourait. Un long frisson parcouru. Comme s'il réagissait aux expressions de son corps, le vent se remettait à souffler une brise faisant flotter de nouveau ses cheveux. 

Erin ferma les yeux pour profiter de ce vent qui ramenait vers elle les odeurs de son enfance. Devant ses paupières dansait les souvenirs des moments passés à courir dans l’herbe, à danser parmi les arbres, à rire avec ses parents. Comme si la brise écoutait ses souvenirs, elle sentait la caresse que lui donnait sa mère quand elle venait en courant lui montré un nouveau livre. Les rires mélodieux de ses parents semblaient de nouveau chanter dans ses oreilles. Erin avait un sourire béat, comme une enfant découvrant le plus grand magasin de bonbon au monde. Autre fois, elle aurait pleuré en se souvenant de ses moments de bonheur. Mais Poudlard lui avait donné un immense bonheur qu’elle chérissait. Et puis dans quelque temps sa famille et elle serait de nouveau réuni pour Noël. Un battement d’aile attira son attention, lui faisant ouvrir les yeux. Une magnifique chouette au plumage noir et blanc s’avançait vers la volière avec dans son bec une lettre. Après quelques instants, la chouette s’arrêta au bord de la fenêtre au côté d’Erin. L’animal la regardait attendant patiemment que la jeune sorcière prenne sa lettre, ne voulant pas faire attendre plus longtemps l'oiseau, la métisse prit l’enveloppe. 

Stagiaire à l'Espi'Aigle
"Tu es mortel,ce qui veux dire que tu mourra un jour et ce jour là tu n'emportera que l'amour dans la mort" - La Maison de la Nuit

15 juil. 2019, 22:04
Erin et les lettres  Solo 
L’enveloppe était simple, comme toute celle qu’on trouvait dans les postes à Londres. Rien qu’en touchant le papier Erin savait que la mettre venait de ses parents. Un immense sourire s’étalait sur ses lèvres, son cœur battait à la chamade. Elle ouvrit avec impatience son enveloppe dépliant sa lettre composé de deux feuilles. La première était un poème possiblement écrit par sa mère, la seconde feuille était une lettre. Impatiente, elle commença par lire le poème.
Dans les champs glacés, 

tu priais comme la sainte Vierge, 

les moments passé, 

que tu voyais dans les flammes de ton cierge. 

Attendant les bruissements de nos pas, 

tu restais là, 

écoutant les bruits du présent, 

ton cœur chantant. 

Et tu fais le compte à rebours, 

pour voir le futur, 

dans le voile de velours, 

que le vent susurre. 

Des larmes étaient montées dans les yeux chocolat de la jeune fille. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas lu ce poème. Il avait été écrit par sa mère et elle. Erin devait avoir à peine 8 ans quand le poème avait été fait, c’était après une longue marche à l’aurore avec sa mère. Isis l’avait emmené dans une clairière qui se trouvait dans la forêt près de chez elle. Isis vivait en Bretagne avant de rejoindre l'Irlande et ses coutumes. Il y a beaucoup de mythes et de lieux de magie dans les forêts bretonnes. Pendant la marche jusqu’à la clairière Isis racontait à la jeune Erin comment sa mère lui avait transmis les coutumes de ses ancêtres. Tous les huit ans d’une femme de la famille, la fille, la mère et la grand-mère allaient ensemble prier les anciens esprits. Isis disait que même si nous n’étions pas en Bretagne les esprits étaient là quand même. Erin avait accueilli avec joie cette tradition tribale. Essuyant ses larmes, la métisse remit le poème dans l’enveloppe avant de lire la lettre qui l’accompagnait.
À ma petite fille, 

Si tu savais combien tu nous manques ma chérie. Nous avons reçu avec une joie immense tes nombreuses lettres. Nous sommes désolée de ne pas avoir pu te répondre plus tôt, le travail nous a pris beaucoup de temps à ton père et moi depuis ton départ. Nous nous voyons quasiment plus d’ailleurs. Nous passons le plus clair de notre temps au bureau. Si tu nous voyais tu nous gronderai de ta voix de petite dame. 

En rangeant ta chambre (car tu l’as laissé dans un désordre pas possible) j’ai retrouvé notre vieux poème. Cela m'a rappelé ta première cérémonie. Tu étais si belle, on aurait dit que les éléments dansaient avec toi pendant le rituel. Ses beaux jours me manquent tellement. J’aimerais beaucoup pouvoir de nouveau te prendre dans mes bras et entendre ton rire remplir la maison. 

Mais cela m’amène aux sujets principaux de cette lettre. Ton père et moi partons dans environ une semaine en voyage d’affaires. Et même si nous aurions aimé te revoir nous sommes désolés de t’annoncer que tu devras faire tes vacances dans ton école. Nous essayerons de t’envoyer un cadeau pour ton anniversaire. 

Ne pleure pas ma fille, mon petit oiseau, nos retrouvailles sont juste remis à plus tard. Nous sommes vraiment désolée ma chérie. J’attends impatiemment d’autres lettres de ta part. 

Tes parents qui t’aiment.
Un voile de tristesse, c’était installer dans le regard d'Erin. Elle qui avait si hâte de revoir sa famille se retrouvai à rester pour Noël à Poudlard... Pour son anniversaire. Elle eu un pincement au cœur, c’était la première fois qu’elle ne fêterai pas Noël et son anniversaire avec ses parents. Tristement, comme si le monde lui tombait sur les épaules, Erin se mettait debout. Le ciel était maintenant percé de rayons de lumière alors que son cœur sombrait dans un ciel noir. Tenant contre son cœur le poème et la lettre, c’est avec précaution qu’elle descendit les escaliers de la volière allant vers la salle commune de sa maison. 

Stagiaire à l'Espi'Aigle
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