Welmina ne semblait pas déstabilisée par les questions d'Enora. Elle répondit simplement qu'elle ne possédait pas de hibou, ce qui tombait sous le sens puisqu'elle était allergique aux oiseaux. Comment pourrait elle s'en occuper sinon ? La jeune aiglonne n'avait pas réfléchit autant. 
Il fallait dire qu'elle était davantage préoccuper à bien faire les choses. Elle aimait aider et rendre service. La plupart du temps du moins. Si elle n'avait pas été d'humeur, elle aurait bien sur porter secours à la jeune fille pendant sa crise respiratoire mais aurait sans doute pris congé par la suite. Sa camarade avait eu de la chance que son insomnie n'ait pas entachée plus que ça son état d'esprit. 
Etrangement excitée à l'idée d'envoyer une lettre pour quelqu'un d'autre, Enora se lève rapidement. 

- J'y vais tout de suite alors ! J'imagine que tu veux que cette lettre arrive le plus vite possible comme c'est ta première de l'année. Je vais essayer de trouver l'oiseau le plus rapide qui soit ! Le mien n'aurait pas été le meilleur choix, il est encore plus vieux que moi ! plaisanta-t-elle.

Alors qu'elle grimpait à nouveau les escaliers de la volière quatre à quatre, son esprit vagabonda vers son cher messager. Il était dans la famille depuis tellement d'années qu'elle ne saurait les compter. Son père avait été tellement fier de le lui transmettre qu'elle n'avait pas pensé une seconde qu'il pouvait être trop vieux pour la tâche ou manquer d'efficacité. C'était son hibou. 
Arrivée à la volière, elle chercha des yeux le volatile le plus en forme. Elle sourit quand son regard croisa celui tout frais d'un majestueux hibou blanc qui appartenait à l'école. Celui ci la fixa en se trémoussant sur ses deux pattes, comme s'il était déjà sur le ligne de départ. N'ayant plus de friandise sur elle, elle lui offrit une petite caresse sur la tête et lui confia la lettre de la jeune sorcière.  Aussitôt qu'elle lui laissait suffisamment d'espace pour le décolage, il s'envola à tire d'aile. Enora le regarda un instant avant de se souvenir que Welmina l'attend en bas, surement pressée de savoir que sa missive était partie. 
A nouveau, la jolie brune dégringola les escaliers. A bout de souffle, elle s'écria :

- C'est fait !

Remercier. Sourire. Patienter. Enora semblait plutôt enthousiaste et peut-être un peu amusée de me rendre service, cela me fit vraiment plaisir car je n’ai ni envie de l’embêterni envie qu’elle réponde par politesse. Elle y alla rapidement et, compréhensive, me dit qu’elle allait trouver un oiseau rapide puisque pour que ma lettre arrive rapidement jusqu’à mes parents. Elle ajouta que son hiboux à elle était trop vieux pour porter ma lettre rapidement. Je n’avais, en effet, pas penser qu’elle pouvait avoir un hiboux à elle et donc de lui demander si je pouvais l’utiliser par son intermédiaire. De toute façon, je ne veux pas abuser de sa gentillesse, ça aurait pas la déranger que je lui emprunte son propre hiboux. Et je n’ai jamais envoyé de hiboux dans la Volière, donc autant la laisser faire.
Enora commença à grimper les marches de la Volière et je la vis disparaître dans les hauts escaliers que j’avais emprunté quelques minutes avant de faire ma crise. Je me demandas comment j’allais envoyer le reste de mon courrier, je n’avais pas envie d’embêter qui que ce soit donc il valait mieux me débrouiller seule. Après quelques secondes de réflexion, je décida de donner mes prochaines lettres aux hiboux qui distribuent le courrier, le matin, dans la Grande Salle. De cette façon, je n’aurais plus jamais besoin de rentrer dans la Volière. Ce n’est peut-être pas la meilleure façon mais elle me convient.
Je leva ensuite les yeux vers le haut de la Volière, puis vers le ciel, dans l’espoir peut-être de voir l’oiseau qui atteindra bientôt Lucan pour donner ma lettre à mes parents. J’ai tellement hâte de voir leur réponse, ils me manquent beaucoup et j’ai déjà hâte de continuer à leurs écrire.
Pour leur parler de mes cours, de ce qui se passe à Poudlard, des gens que j’ai rencontré. Peut-être devrais-je leur parler de ma crise ? J‘ai peur qu’ils s’inquiètent pour moi ou qu’ils me disent que j’aurais dû aller voir un professeur ou faire un tour à l’infirmerie. Peut-être pourrais je leur parler de la gentillesse d’Enora ? Je lui suis vraiment reconnaissante, non seulement d’être venue me voir pendant ma réaction allergique mais aussi d’avoir acceptée d’envoyer ma lettre.
En quelques courtes minutes, elle était revenue et semblait toute essoufflée. Elle s’était sûrement dépêchée, encore une fois je la trouvas vraiment gentille.

- Merci beaucoup, c’est vraiment super gentil de ta part ! J’espère que je ne t’embêtes pas trop...

Je n’ai vraiment pas envie de lui prendre son temps. Dois-je m’en aller pour être sûre de ne pas lui en faire perdre ou rester pour rester polie ?

Mes excuses pour ce retard.

Sa camarade laissa sa phrase en suspens et Enora commença à s'inquièter. Elle ne savait pas si c'était pour l'inciter à la rassurer que non, ça ne la dérangeait pas de l'aider, où si elle était à deux doigts de refaire une crise d'allergie. Elle n'y avait pas pensé mais, comme elle revenait de la volière, elle avait pu transporter des plumes ou quelque que soit la chose à laquelle Welmina était allergique. 
Prise d'un doute, elle fit un grand pas en arrière. 

- ça va aller ? Tu ne vas pas refaire une crise d'allergie ? 

Elle l'observa, essayant de trouver la réponse sans qu'elle n'ait à parler. Après tout, si son hypothèse se vérifiait, Enora se doutait que les symptomes seraient bien plus important. Deux crises si proches ne pouvaient pas être une bonne chose pour la Gryffondor. Il faudrait rapidement aller chercher de l'aide. Elle ne serait pas assez forte pour la transporter jusqu'à l'infirmerie, avec ou sans magie. 
Involontairement, sa main se rapprocha de la poche sans fond où sa baguette se trouvait. Elle n'avait aucune idée de quel sort lancer pour soulager Welmina mais elle avait lu quelque chose sur une formule pour envoyer comme un feu d'artifice dans le ciel. Peut être que ça attirerait suffisamment l'attention ? 
La petite brune détestait penser qu'elle pourrait être la cause de cette seconde crise. Tout ça parce qu'elle avait accepté de l'aider.

Aucun soucis  

Ravie. Redevable. Irresponsable. Enora fit un bon en arrière. Au début, je ne compris pas pourquoi, pensant que c’était de ma faute mais la Serdaigle me demandas si je n’allais pas refaire une crise d’allergie. Je compris alors qu’elle s’était éloignée pour ne pas me provoquer une nouvelle quinte de toux. En effet, quelque chose commençait à me chatouiller le nez. Mais n’était-ce pas uniquement dans ma tête ?
Irresponsable. J’aurais du aller à l’infirmerie dès le début comme mes parents m’avait dit de le faire s’il m’arrivait quoi que ce soit et comme Enora m’a conseillé de le faire dès le début. Mais d’un autre côté c’est sûrement inutile, et à quoi ça servirait de prendre du temps à l’infirmier alors que d’autres personnes en ont sûrement beaucoup plus besoin que moi. Après tout, on est dans une école de Magie, un accident est vite arrivé. Et puis, je suis remise.
Je prends une grande inspiration pour vérifier que tout va bien dans ma respiration. Mon cœur semble battre un peu vite mais il lui a juste fallu un peu de temps pour se remettre de la crise de tout à l’heure. Tout va bien.

- Non, ça va. Merci de t’inquiéter. Je penses que ma crise est arrivée parce que j’étais en présence des oiseaux et dans leur habitat. Et tu n’es pas restée là-bas assez longtemps pour que ce soit dangereux pour moi.

"Je penses". Non, en fait j’en sais rien. J’essaye de me rassurer moi-même en prononçant ces quelques phrases, que je tentes de rendre naturelles. Après tout, je n’ai pas l’impression que je vais refaire une deuxième crise mais je ne suis pas non plus sûre de ce que j’avance. Pour l’instant, ça va mais je me promets intérieurement de partir immédiatement à l’infirmerie si un nouveau problème survenait.

Welmina prit une grande inspiration et les deux jeunes filles attendirent dans le plus grand silence. Une, deux, trois secondes. Rien ne se passa. Elle semblait hors de danger et un poids se retira des épaules d'Enora. Elle ne lui avait pas provoqué de crise en s'approchant trop près. 
Sa camarade prit en plus le temps de la rassurer ce qui la fit sourire. Elle lui procura des arguments logiques pour expliquer que tout allait bien. L'aiglonne n'était sans doute pas rester assez longtemps dans la volière pour transporter ce qui la rendait allergique aux oiseaux. Il n'y avait donc pas à s'inquiéter. Elle espérait que sa propre remarque la rassurait aussi. Elle aurait tout de même préféré emmener sa camarade à l'infirmerie malgré le fait que celle ci n'en voit toujours pas l'utilité. 

- Puisque tout va bien, je vais te laisser. J'ai un devoir à faire. 

Devoir qu'elle ne devait pas rendre avant la semaine prochaine mais Enora aimait avoir une avance comfortable. Pas la peine de stresser alors. Avec son amour des livres, c'était le seul point commun qu'elle se trouvait avec la plupart des élèves de sa maison. Peut être qu'il lui fallait seulement un peu plus de temps pour voir d'autres similitudes ? Elle espérait que la réponse de ses parents confirmerait cela. Ils lui avaient semblés un peu secs dans leur dernière missive.

- Si tu as besoin d'envoyer une autre lettre dis le moi d'accord ? Je ne voudrais pas que tu ais une autre crise d'allergie comme ça, lui avoua-t-elle. 

Elle lui fit un petit signe d'au revoir et tourna les talons. Direction, la bibliothèque. 

Gratitude. Sympathie. Gaieté. Enora annonça alors qu’elle avait un devoir à faire et qu’elle devait me laisser. De tout mon cœur, j’espère vraiment qu’elle n’a pas pris trop de retard par ma faute. Un sourire naît sur ma bouche. Un sourire pour la remercier de sa gentillesse et du temps qu’elle a prit pour moi. Et surtout pour avoir acceptée de poster ma lettre.
 Ma lettre. Je suis si pressée qu’elle arrive jusqu’à mes parents, ils doivent sûrement s’inquiéter de mon absence de signe de vie depuis dix jours. Ils me manquent. Horty aussi. Arthur aussi.
Enora continua en disant que je pouvais lui demander pour envoyer une autre lettre. C’est une belle intention mais je n’ai pas envie de profiter de sa gentillesse. Je me débrouillerais. En prenant bien soin de ne pas retourner dans la Volière, j’ai eu ma dose.

- Merci... Pour tout.

Je réponds à voix basse pour une raison qui m’échappe. Inutile de partir dans des grands remerciements trop chaleureux, mes mots n’en sont pourtant pas moins sincère et remplis de reconnaissance. De toute façon, je ne sais pas si elle m’a entendu, car elle est déjà partie.
Alors que j’essaye de me relever pour aller écrire ma mésaventure dans mon journal qui vient de m’arriver et la rencontre que je viens de faire, mes jambes ne bougent pas et me gardent allongée contre la Volière. Je suis bien, assise là. Il fait beau.



Merci pour ce RP, Enora.