Enora avait le coeur léger aujourd'hui. La veille, elle avait passé une bonne partie de l'après midi avec ses amies. Les jeunes sorcières avaient passé un si bon moment dans la grande salle qu'une fois revenue à son dortoir, l'aiglonne en avait oublié de répondre à la lettre de ses parents. 

Lorsqu'elle s'en était finalement rendue compte, au beau milieu de la nuit autrement ça n'aurait pas été aussi drôle, elle n'avait pu qu'écrire frénétiquement à la seule lueur de la lune. Sans un bruit, elle s'était glissée hors de ses couvertures pour se poster à la fenêtre. Elle hésitait même à allumer une bougie de peur de réveiller une de ses camarades. Déjà en s'extirpant de son lit, elle avait eu une peur bleue lorsque l'aiglonne à sa droite avait roulé dans son lit. Enora s'était figée sur place et n'avait pas fait un pas pendant un long moment si bien qu'en écrivant sa lettre, elle avait du continuellement masser sa jambe gauche à cause de la crampe. Satisfaite et exténuée par ce réveil nocturne, la petite brune avait enfin pu retrouver son oreiller sans se sentir coupable. 

Sa petite insomnie ne l'empêcha pas de se réveiller, comme d'habitude, aux aurores. Elle s'était joyeusement habillée pour aller prendre son petit déjeuner, lettre en poche, avec les autres lève tôt du château puis, s'était dirigée vers la volière. Autant dire qu'elle était simplement revenue sur ses pas car la volière se trouvait dans la même tour que son dortoir. En une semaine, elle s'était habituée à l'exercice quotidien de gravir tous ses escaliers et n'arriva au sommet qu'ne partie essoufflée. Elle pénétra la salle grouillante d'oiseau et confia sa lettre à son hibou avant de ressortir, le sourire aux lèvres. 

Loin. Absence. Changement. Ils me manquent. Papa. Maman. Arthur. Horty. Ça fait dix jours que je suis séparée d’eux. Sans leurs avoir envoyer de nouvelles. Pourtant, eux l’ont fait, ils m’ont envoyés une lettre il y a trois jours pour savoir entre autre comment j’allais et comment s’était passée ma rentrée. Bien, peut-être trop. Je suis super contente d’être à Gryffondor. Les gens sont sympas. Les profs aussi. Ma famille me manque.
Pourquoi je n’arrive pas à leur écrire tout ça dans une simple lettre ? Pour ma défense, je dirais que tout me manque. Le temps, l’envie peut-être l’inspiration aussi. J’ai des journées bien remplies et les cours sont très prenants. Bien sûr, il y a des temps de pauses mais je les utilise la plupart du temps pour me reposer, pour les devoirs ou pour écrire. Dans mon carnet. Pourquoi j’arrive à lui ressasser mes journées et je n’y arrive pas avec ma famille ?
De toute façon, est-ce qu’ils ont vraiment envie que je leur détaillent ma vie ? Personne ne s’intéresse à toi. Et puis que va ressembler ma lettre par rapport aux lettres remarquablement rédigées de mon frère ? Lorsqu’il était à Poudlard, il écrivait toute les semaines. Et moi, je n’ai pas envoyé un seul hiboux depuis dix jours. J’aimerais tellement lui ressembler, il est très intelligent et cultivé, pas étonnant qu’il soit à Serdaigle.
Alors de quoi j’ai l’air avec ma lettre écrite de façon quelque peu maladroite ? Tant pis, comme on dit c’est l’intention qui compte et je pense qu’il vaut mieux ça que pas de nouvelles du tout.
Ma lettre à la main, je décide de finalement d'aller l’envoyer après avoir pris mon petit-déjeuner et juste avant de commencer ma journée. J’ai passée une nuit plutôt reposante et j’ai tout juste le temps d’envoyer ma lettre. J’ai appris il y a quelques jours où se situait la Volière, l’endroit où on est sensé confier sa lettre à un hiboux pour la remettre à son destinataire. Papa et Arthur m’en avait parlé mais je n’ai jamais utilisé d’hiboux pour une lettre, à la maison on se servait de la poste et de la boîte aux lettres. Manière Moldue.
En fait, Papa n’utilise pas d’oiseaux pour ses courriers à cause de mon allergie aux volatiles... Même si quand ils sont assez loin et pas en quantité il n’y a pas vraiment de risques, mais papa a toujours peur qu’il m’arrive quelque chose. Mais je ne pense pas que la Volière soit vraiment dangereuse pour moi, et bien qu’il m’aie recommandé d’être prudente et peut-être de demander de l’aide à un professeur si besoin, je décide d’entrer dans la maison des hiboux.

- Atchaa !

A peine entrée, que mon nez commence déjà à me chatouiller. Alors que je pensais que pas plus de vingts volatile résidait dans cette grande tour, c’est une centaine qui s’agite à l’intérieur. J’avance un peu mais je commence à avoir du mal à respirer. L’odeur est forte, notamment celles des fientes d’oiseaux et les plumes comme les chouettes volent. Le spectacle seraient fabuleux si il n’était pas gâché par mon nez enrhumé. Je commence à m’approcher du premier hiboux venu, décidant que je ne devais pas rester ici trop longtemps, mais j’éternue et il s’enfuie. Ma tête tourne un peu.
Guidée uniquement par mon corps qui ne supporte plus ces odeurs, je sors. Et m’assois au pieds de la grande tour pour reprendre mon souffle. Je tousse un peu et respire fort. Ma lettre non-envoyée toujours à la main.

Comme elle avait tout le temps du monde avant son prochain cour, Enora descendit les marches de la volière en se dandinant. Elle alla même jusqu'à pousser quelques notes, ce qui ne lui était pas arrivé depuis qu'elle avait quitté sa mère. Elle était très satisfaite de la lettre qu'elle avait envoyée à ses parents elle n'avait plus qu'à attendre sa réponse. 
Quand elle arriva en bas, elle remarqua une sorcière assise près de la porte. Elle semblait avoir le souffle bien  court. Peut-être avait-elle descendu les escaliers trop vite pour son coeur ? L'aiglonne n'avait plus se problème à présent. L'entrainement quotidien qu'était son chemin vers et à la sortie de son dortoir était plus que suffisant comme exercice.

- ça va aller ? lui demanda-t-elle, inquiète de ne pas la voir respirer normalement après si longtemps.

En s'approchant, elle s'aperçut qu'elle avait déjà croisé la jeune fille. Celle-ci était sortie en trombe de la volière tandis qu'Enora y arrivait. Elle lui avait tenu la porte, manquant de se la prendre de plein fouet tant elle semblait être pressée de sortir. La petite brune n'avait pas relevé, beaucoup trop heureuse de correspondre avec ses parents. Elle ne put s'empêcher de penser que rien ne servait de courir. 
Une quinte de toux prit la jeune fille et elle se sentit obligée de se mettre à genoux pour l'aider à se redresser et lui taper doucement dans le dos. Bien qu'elle soit au courant que ça n'aidait pas à grand chose, elle s'était rendu compte que certaines personnes la regardaient de travers pour ne rien faire. 

Respirer. Apaiser. Remercier. Mon souffle a du mal à redevenir normal, je crois que jamais mon allergie ne m’avait autant dérangé en même temps je n’avais jamais vu autant d'oiseaux au même endroit. Assise par terre, j’hésite à m’allonger mais je suppose que si je le fais j’aurais du mal à me relever. A la place, je décides de fermer les yeux pour me calmer un peu.
Sans que je le voie, une fille s’était approchée et me regardais. Puis elle me demanda si j’allais bien. J’essayais de répondre avant d’être surprise par une nouvelle accélération de ma respiration. Je hocha tout de même la tête mais je ne suis pas sûre qu’elle le vit.
Je compris que des gens s’étaient mis à nous regarder. Par pure politesse certainement, bien qu’elle ne sembles pas méchante, la jeune fille se mit à me taper dans le dos. Je lui suis assez reconnaissante de faire attention à moi donc je décida d’éviter de lui faire remarquer que ça ne changeait absolument rien. En tout cas, même si ça ne me plaît pas trop de l’avoir dérangée, je la trouves très gentille. Je lui souris pour la remercier, à défaut de parler. Sa présence m’aide un peu, je crois, c’est toujours mieux d’avoir quelqu’un autours de sois dans ce genre de situation. Dans toutes les situations en fait.
Quelques toux et longues respirations plus tard, ma réaction allergique s’était calmée. Je repris mon souffle et détailla ma bienfaitrice, elle était certainement de deuxième année et son uniforme indiqué son appartenance à Serdaigle. Elle a une chevelure brune et des yeux marrons en amandes ainsi qu’un visage un peu rond et un peau pâle. Elle est plutôt jolie.
Je me rappelle enfin que bien que je n’ai pas cours ensuite, c’est peut-être le cas de la fille qui me fait face. Ou de toutes manières, elle doit bien avoir des choses bien plus intéressante que contempler une inconnue qui tousse.

- Merci d’avoir étais là ! Je crois bien que j’aurais du être plus prudente avant d’entrer dans cet endroit plein d’oiseaux. Allergie...

Sinon faire des phrases, c’est une option ? Et raconter sa vie à une fille qui s’en contrefiche, c’est une nécessité ?
Je sais pas trop si je suis sensée me présenter ou pas. Je suppose que c’est plus poli mais en même temps, elle a sûrement autre chose à faire.

- Au fait, je m’appelle Welmina.

Bon, à elle de voir si elle répond ou pas, au moins cette partie est faîte. Maintenant, la question qui se pose est  "Que vais-je faire de ma lettre ?".

Merci pour ta rapidité de réponse et désolé de ma lenteur !..

Les gens semblèrent satisfaits de sa réaction car ils stoppèrent de s'agglutiner autour de la pauvre jeune fille. Sans doute pensaient-ils qu'Enora la connaissait et qu'elle s'en occuperait bien. Ce n'était cependant pas le cas et l'aiglonne n'avait aucune idée de ce qui provoquait ce problème respiratoire à la sorcière. Elle hésitait entre crise de panique et réaction allergique. Quoi qu'il en était, elle avait du mal à reprendre une respiration normale, sa gorge semblant nouée au plus haut point. 
Après plusieurs longues minutes d'inquiétude, et sans doute de combat pour son acolyte, cette dernière reprit enfin le contrôle. Enora cessa de lui tapoter gentiment dans le dos et s'assit à ses côtés, soupirant de soulagement sans se cacher. L'inconnue lui adressa la parole d'une petite voix, elle avait surement encore mal à la gorge de cette terrible expérience :

- Merci d’avoir étais là ! Je crois bien que j’aurais du être plus prudente avant d’entrer dans cet endroit plein d’oiseaux. Allergie...

La petite brune se tourna vers elle et lui sourit.

- C'est normal, ne me remercie pas. Je peux te demander une allergie à quoi ? 

Sa curiosité l'emportait encore sur ses bonnes manières malgré tous les efforts de ses parents. Elle posa donc sa question sans se présenter préalablement, ce que lui fit remarquer son interlocutrice, avec amertume ou pas. Enora ne saurait pas le décider. Certains sous entendus dans les sphères sociales lui étaient encore étrangers. 
Elle s'appelait donc Welmina MacMaulan, ne laissant aucun doute sur ses origines britanniques. L'aiglonne fit comme de rien n'était et répondit simplement :

- Moi c'est Enora Horton ! Ravie de te rencontrer même si on aurait sans doute toutes les deux préféré d'autres circonstances, plaisanta-t-elle. 

Reconnaissante. Remise. Sympathisante. Je fus contente de constater que la Serdaigle qui me faisait face n’était pas totalement désintéressée. Le fait qu’elle me demande à quoi j’étais allergique me surpris, j’ai pensé que c’était évident. Mais en même temps c’est vrai que je n’avais pas étais précise et j’étais trop occupée à me maudire d’avoir fini ma phrase avec un seul mot que je n’avais pas pensée au reste. Quelle idiote ! En plus le Parc et Poudlard en lui-même est rempli de choses allergisantes, les arbres, les animaux... j'aurais du y penser plus tôt !
Heureusement, ça ne semblait pas avoir trop embêtée la jeune fille. Je suis plutôt contente qu’elle ne m’ignore pas et j’espère qu’elle ne me parle pas par simple politesse.
Dans le doute, je ne sais pas trop si je suis sensée répondre en expliquant ou en étant brève mais je me dit finalement que puisque c’est elle qui a posé la question, ça passera.

- Je suis allergique aux oiseaux. Je ne fais pas souvent de crises mais je n’en rencontre jamais autant au même endroit. Donc, quand je suis rentrée dans la Volière, j’ai tout de suite eux une réaction allergique.

Puis à son tour, elle se présenta. Mon interlocutrice bleu et bronze se prénommait donc Enora Horton. Elle ajouta à sa présentation qu’elle était enchantée et rit en disant qu’une autre occasion pour se rencontrer auraient étais préférable. Je souris. C’était bien vrai, j’avais étais un peu gênée pendant ma réaction allergique et il ne serait pas étonnant que ce soit aussi son cas. Au contraire et c'était compréhensible, en plus elle a eu la gentillesse de rester à mes côtés. Je pense que tout le monde ne l'aurait pas fait.

Enora fronça les sourils. La jeune sorcière se savait donc allergique aux plumes d'oiseaux. Pourtant, elle avait tenté de rentrer dans la volière ? Cela lui semblait être une décision bien risqué. 
D'un autre côté, l'aiglonne comprenait à quel point cela pouvait être handicapant dans le monde sorcier d'avoir une allergie aux volatiles. Impossible d'envoyer un hibou ! Il pouvait donc être bien tentant de prendre le risque pour écrire à ses proches. D'autant que Welmina semblait également être en première année. Cela voulait donc surement dire que c'était la première fois qu'elle était séparée de sa famille pendant aussi longtemps. Il devait être difficile d'avoir vécu ces dix derniers jours sans pouvoir leur répondre ! 
Enora pouvait à peine imaginer à quel point, elle qui avait vécu toutes sa vie avec sa mère, presque sans jamais quitter ses jupes. Bien sur, elle était aussi très proche de son père, plus proches en fait. Mais il n'était pas aussi présent au manoir familiale du fait de son travail. 

- Pourquoi tu n'as pas demandé à quelqu'un de t'aider ? Tu devais te douter que ta réaction allergique allait être sévère, non ? Tu ne devrais pas aller à l'infirmerie d'ailleurs ? s'inquièta soudainement Enora. 

Elle n'avait jamais été confrontée à ce genre de situation mais il lui semblait que Welmina était dans un sacré état lorsqu'elle l'avait trouvée au pied de la tour.

Désolé pour le retard...

Honte. Stupidité. Gratitude. Je me sentis soudain très bête, je savais que je n’aurais pas du rentrer mais... j’ai quand même essayer. Je pourrait me dire que qui ne tente rien n’a rien mais comme le dit Enora, j’aurais du m’en douter. J’avais un peu honte de dire ça, surtout que mes actions ont était totalement irréfléchi. J’ai foncé tête baissée, c’est bête.
Papa m’avait dit de demander de l’aide à un professeur ou un camarade, mais je n’ai pas osé et je sais pas vraiment pourquoi. Les personnes à qui j’ai parlé, ont toutes étaient très gentilles, Enora aussi d’ailleurs, mais peut-être que je ne les connais pas encore assez pour leur demander ça. Et puis, je pense que je dois aussi avoir confiance en cette personne, pour être bien sûre qu’elle l’envoie. Ma famille me manque tellement que ce serait trop dur de retarder encore l’envoi de ma lettre mais je ne peux pas la confier à quelqu’un... Même à un professeur, ils sont peut-être trop pris pour s’occuper de ça.

- Je vais mieux, merci. Pas besoin de passer à l’infirmerie. En fait, je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça... C’est bête, je sais...

Je baisse la tête, honteuse. J’ai peur qu’Enora me trouve idiote et pense que je lui fait perdre son temps. Elle n’est certainement venue que par politesse et restée pour la même raison.
Repensant à ma lettre, je me dis que peut-être Enora accepterait d’aller la déposer mais ce serait sûrement incorrect de lui demander. Je suis partagée entre l’envie de poster cette fichue lettre et de recevoir une réponse et celle de ne pas déranger et de rester polie. Tant pis, si elle ne veut pas, ça se verra et elle me le dira.

- Dis, je n’aimerais pas te déranger... si tu ne veux pas c’est pas grave mais est-ce que... tu voudrais bien envoyer ma lettre pour moi ?

J’espère qu’elle comprendra que je ne veux pas du tout obligé mais je pense que si j’étais à sa place, je ne pourrais pas dire non même si je le voulais. En fait, finalement ce serait peut-être mieux si elle disait non, je ne resterais pas avec ce désagréable sentiment d’avoir forcé quelqu’un.

Enora se demandait pourquoi elle ne voulait pas aller à l'infirmerie. Peut être que la sorcière avait déjà une potion adéquate dans son dortoir ? Elle savait que si elle avait eu une réaction allergique aussi violente, elle aurait voulu être soignée par quelqu'un qui savait ce qu'il faisait.  De ce qu'elle avait entendu, le personnel soignant était plutôt bon et connaissait ses limites, n'hésitant pas à envoyer les élèves à Sainte-Mangouste si nécessaire. Elle ne savait pas si Welmina se rendait compte de l'état dans lequelle elle avait été. Ou peut-être était ce l'aiglonne qui avait été tellement impressionnée par une situation à laquelle elle était loin d'être habituée qui s'inquiètait plus que nécessaire ? Dans les deux cas, Enora aurait été rassurée si elle avait accepté de vérifier que tout allait bien mais elle ne se sentait pas à sa place de le dire. 
D'ailleurs, son interlocutrice enchaina sur la lettre qu'elle avait tenté d'envoyer d'elle même. Visiblement, elle tenait beaucoup à ce qu'elle parte ce jour là car elle lui demandait si elle accepterait de retourner à la volière pour elle. Bien sur, la petite brune ne se voyait pas refuser. Cela semblait tellement important pour la jeune sorcière !

- Bien sur ! Mais mon hibou vient de partir. A quoi ressemble le tien ? Ou devrais-je l'envoyer avec un hibou de l'école ? lui demanda-t-elle rapidement.
 
Elle n'avait jamais envoyé une lettre pour quelqu'un et plein de question lui venait en tête. 

Aucun soucis   

Reconnaissance. Hâte. Embarras. Enora acquiesça à mon grand soulagement, de plus elle semblait sincère même si je suppose qu'elle ne se voyait pas refusé... Je suis un peu gênée de lui demander ça étant donné que je ne la connais que depuis quelque minutes mais à vrai dire j’ai tellement envie d’enfin communiquer avec mes parents que je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre. Je penses qu’Enora est la bonne personne actuellement pour ça, tout d’abord parce qu’elle est venue me voir pendant ma réaction allergique et elle semble sérieuse et serviable. Pas du genre à faire semblant d’envoyer ma lettre pour que je la laisse tranquille. Je ne devrais pas vraiment penser ça, parce qu’après tout c’est de ma faute si je lui ai demandé ça. Si je suis rentrée dans la Volière en connaissance de cause, si elle est venue gentiment me voir et si je lui ai demandé d’envoyer ma lettre. Pourtant, je ne l’aurais pas fait en général, mais j’ai vraiment trop envie de parler à ma famille.
La Serdaigle me demanda à quoi ressemble mon hiboux, mais je n’en ai pas. Je n’ai pas encore d’animal de compagnie mais j’espère en avoir un, rien qu’à moi un jour. Peut-être un chat. Ou en y réfléchissant bien, ce serait pratique d’avoir un hiboux ou une chouette, comme ça il ou elle pourrait venir me trouver sans que j’ai à entrer dans la Volière. Mais en même temps il ne faudrait pas que les nettoyages de sa cage me pose un problème respiratoire. Bon, actuellement ce n’est pas vraiment le sujet mais c’est vrai que je pourrais y réfléchir.

- Je n’ai pas de hiboux. Du coup, oui si tu peux l’envoyer avec un hiboux de l’école, ce sera parfait !

Je lui souris, reconnaissante. J’ai peur de passer pour une fille trop gâtée qui a ce qu’elle veut mais c’est vraiment important pour moi et j’espère qu’elle ne fait pas ça par politesse. Et si c’est le cas, ça me gêne un peu qu’elle ne me le dise pas. J’ai bien envie d’encore la remercier mais ne vais-je pas passer pour une fille hypocrite ? J’espère qu’elle comprendra juste dans mon sourire à quel point je le suis redevable.