Je venait de me réveiller. L'horloge de mon dortoir indiquait 07h38, le soleil venait de se lever. Je le vis en montant les escaliers de l'aile Ouest menant à la tour.
Il me tardait d'aller voir les chouettes et les hiboux à la volière ; depuis mon arrivée à Poudlard, je n'avais eu que très peu d'occasion d'y aller.
Ce matin il faisait chaud, les rayons du soleil me réchauffait la peau lorsque je passais devant une fenêtre. Ah, qu'est ce que j'aurai aimé qu'il fasse beau toute l'année ! Je n'aime pas trop le froid, ni l'hiver, ni toute sorte de fraîcheur qui me donne des frissons.
En Écosse, l’entièreté de notre maison était réchauffée, jamais on y avait froid, le feu de la cheminée salon suffisait, car il était en permanence allumé. Je pouvais ainsi rester des heures devant la cheminée pendant les temps froid, à lire des bouquins ou boire des boissons chaudes.

Je m'approche de la volière. Je peux déjà entendre les hululement des battements d'ailes des volatiles paresseux qui viennent à peine de se réveiller peu à peu. Ce sont les plus dodus ; trop nourris et gâtés par leur propriétaire trop soucieux de la l'appétit de leur animaux.
Plus qu'une marche et je serai arrivée dans la volière...Enfin ! Je voyais la grande porte en bois devant moi, de cette sorte qu'on en voit partout à Poudlard. Je la poussais.
Des bruits plus imposant ce faisait entendre dans la pièce ronde, proviennent-ils d'un hibou largement plus obèse que les autres ? Fort probable.
Les courants d'air qui me parcoururent le corps me donnèrent des frissons. La volière était l'endroit le plus airé, ce qui est logique, pour permettre aux hiboux de s'envoler, lettres au bec, rapidement. J'avais du respect envers ses créatures qui dorment ici toute l'année, avec ce vent et ce froid.
Ils nichent tous dans des alcôves, jusqu'au sommet de la tour.
Je pense bien qu'il doit en avoir au moins des centaines, voire des milliers, m'enfin, je n'ai jamais été très forte en calculs.
Aiment-ils tous vivre ici ? Certes ils ne font que voler toute la journée mais peut-être qu'ils auraient besoin d'un habitat plus confortable.
D'ailleurs le sol était recouvert de fientes des hiboux et des chouettes. Des montagnes de fientes ! Je devais faire attention à ne pas marcher en plein dedans.
Malgré les traversées de courants d'air dans la pièce, les montagnes de fientes ne bougeaient pas. Il n'y a pas que des fientes, à mesure que je posais mes pieds, je découvrais des petits
squelettes de souris ou de rats, de la paille et beaucoup de plumes.
Mes yeux virent alors une forme humaine, allongée sur un lit de paille et de plumes et aucunes fientes autour.
"Par Merlin ! Mais c'est un élève qui dors là !" pensais-je, alertée. N'avait-il pas froid... ? Il était seulement habillé de l'uniforme et d'une écharpe, rouge flamboyante aux
rayures jaunes. Il appartiens donc à Griffondor. Je remarque qu'il a le nez rouge, ses joues et ses oreilles.
Il est brun et moyen. C'est le mot qui me vient à l'esprit quand je le regarde. Je me rendis compte alors que cela faisait plus de deux minutes que je l'observait.
Dis comme cela c'est vraiment flippant. Et si je me décidais à le réveiller ?
Les premiers cours allaient bientôt commencer pour les élèves de première année alors c'est pour la bonne cause.
Je le touche alors sur bras. C'est une manière assez rapide de réveiller quelqu'un , car si on se contente de parler,l'endormi pourrait ne pas entendre.
Il ne broncha point. Je me demandais soudain si il était vivant. Quelle question débile, mais bien sûr que oui Cynthia ! Bon, je le poussais un peu plus fort, l va peut-être
attraper un rhume si je le laisse ainsi ?
A force il se mit à bouger, me voilà rassuré.
- Heu...Ça va ? Je m'inquiète un peu pour toi, il faudrait que tu te réveilles, les cours vont bientôt débuter. Aujourd'hui j'avais de la chance, mon professeur est absent.
Il se mit à grogner des sons indescriptibles. Je remarque qu'il a une plume sur les cheveux.

Rouge, jaune, orange.
Des étoiles dans le ciel, tout autour du soleil.
L'enfant marche sur la route de bois, son chapeau cache son regard. Il fait froid ici mais il ne tremble pas. Il est fort l'enfant, il est courageux. Son poing pas si petit est serré autour de sa baguette, ses pas résonnent dans le silence. Il observe.
Soudain, un jet de lumière verte fuse dans sa direction. Vif comme le colibri, l'enfant s'écarte de la trajectoire du sortilège mortel et lance dans une pirouette parfaite un autre faisceau lumineux vers l'homme qui est apparu. Tchak! Il se le prend en pleine face! L'enfant accoure pour l'empoigner tant que ce dernier est à terre. Il doit faire vite, les créatures que ce truand à capturées sont peut-être en danger! Il cherche la valise... ne la trouve pas. Son cœur panique tandis que le corps touché part en fumée, les bâtiments autour se mettent à trembler.
Où sont-ils? Où sont-ils?!
Et puis il les voit. Ils sont cinq, ils l'encerclent. Des complices de l'autre méchant, d'autres hommes au sourire vil, cruel. Le plus grand porte une valise. Ils n'en ont pas assez de ses chères créatures, ils veulent aussi son savoir à lui à eux tout seuls... L'enfant doit récupérer sa valise, sauver ses créatures, vite. Alors le voilà qui se met en garde, il est prêt à les affronter, tous! Dès que celui au menton trop large attaque, l'enfant se fond dans le mouvement et rapide comme un Zouwu (bien que plus petit) il l'évite pour lui faucher les jambes d'un coup de pied. Sans s'arrêter, le voilà qui file vers le grand-à-la-valise. En passant il immobilise d'un sort un gros court-sur-patte, transforme les mains d'un autre en lourds boulets qui le clouent au sol et attrape par le bras le quatrième qu'il envoie dans son élan sur sa cible: l'homme à la valise. La tête du grand gaillard est hilarante, il ne s'attendait à perdre face à cet enfant... héhé. Maintenant les maisons rigolent, elles aussi. La valise est là, juste à portée. L'enfant victorieux se penche, la saisie, sourit. Il va l'ouvrir pour rassurer ses créatures quand la mallette tremble sèchement. Froncement de sourcils. Eh bien, n'est-elle pas heureuse de le revoir?

- Heu...Ça va ?

Déjà les toits qui l'entourent se détachent, tuiles par tuiles. Le rêve se décompose, prit dans le filet de la réalité. L'enfant soupire, se passe une main sur le visage. La valise s'est elle aussi envolée.

-Je m'inquiète un peu pour toi, il faudrait que tu te réveilles, les cours vont bientôt débuter.

Réveil.
Je vais la tuer...

-Grum bleblem... furent les seuls "mots" qui vinrent illustrer ses pensées. Couché sur quelque chose de froid et piquant, Saul avait la bouche pâteuse, les yeux qui piquaient et quelque chose dans les cheveux qui le grattait, un peu comme une... il se passa ses doigts gelés dans sa tignasse pour déloger la plume. Ça n'était pas la première fois qu'il ne se réveillait pas dans son lit, il ne semblait pas embêté le moins de monde. Ce qui l'embêtait par contre c'était d'avoir été réveillé au pire moment. Le gamin se redressa en baillant et lâcha à la jeune fille un regard qui se voulait rancunier, mais ses yeux embués ne devaient pas offrir l'effet escompté...
Un regard circulaire fit revenir les souvenirs de la nuit. Hier soir il était monté là pour discuter un peu avec les volatils. Il avait du s'endormir au chaud avec eux, incapable de s'astreindre à affronter le vent qui déboulait les marches de la volière. Toujours par terre, les bras serrés autour de ses genoux, il posa enfin ses yeux sur le troll qui l'avait réveillé. Ce devait être une première année, il n'avait jamais vu ces cheveux blonds là sur ces yeux bleus. Elle avait dit qu'il allait être en retard... Saul jeta un coup d’œil par l'une des grande fenêtres donnant vers l'Est. Le soleil était en effet déjà assez haut et l'enfant commençait à 8 heures 30.
'Faudrait p'tête la remercier...
Non. Pas d'pitié pour les Réveilleurs.
Le Gryffon se releva en étirant ses longs bras au dessus de sa tête et plus convenable dans cette position, s'adressa à la jeune fille.

-Il est quelle heure exactement?

Par Merlin, Saul!
Mff...
Il respectait la bienséance à partir de 9 heures... pas avant. Tant pis pour ceux qui lui tombaient dessus au réveil.

Le gryffon se réveilla. Ça me suprit car je le regardais déjà depuis un moment. Il m'intriguait autant qu'une une créature inconnue m'intrigue. Il passe sa main dans ses cheveux pour enlever cette plume blanche. Ses mains étaient très fines ainsi que ses longs doigts.
Il se relève puis s'étire au maximum, sa taille me surpris, "Il paraissait plus petit recrovillé sur le lit de paille" et je me mis à avoir des doutes quant à son âge. Son visage aussi me faisait douter, ses traits étaient accentués et sa mine sévère aussi.

-Il est quelle heure exactement?
Je sursautais.
-E-euh il est 8h17.

Pourquoi il ne me dit même pas bonjour ? Même s'il vient de se réveiller et qu'il a dormi dans une volière, ça n'explique pas le manque de politesse à mon égard. J'ai fais ce que je devais faire...
-La politesse ce n'est pas que pour profs ou encore les hiboux ! Je suis désolé de t'avoir réveiller, mais je n'allais pas repartir sans rien faire, je lui ajoute, sur le ton du reproche.
Il me regarda droit dans les yeux ; "oups" Je pense l'avoir vexé. Mon père m'a toujours dit qu'il fallait remettre les garçons à leur place quand il le fallait, surtout quand si on me manquerait de respect. Je n'ai eu que très peu d'occasion de le faire, étant donné ma timidité. Je n'ai eu aucun mal à reprocher le manque de politesse de ce garçon qui me fixait, mécontent, mais à présent je commençais à regretter. "Les conseils de papa attendront, faudrait d'abord arranger cela"