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03 févr. 2020, 14:16
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
@Elfie Sweetheart
Grande salle, heure du dîner.


Lumah avait la télévision chez elle, dans sa maison où la magie n'avait été mentionnée qu'un an auparavant, bien qu'elle existait déjà sous une autre forme auparavant.

Sa mère préparait des repas que la fillette qualifiait de féériques, par exemple : légers, étranges.
Lumah lisait des livres fantastiques, où le personnage vivait des aventures délirantes, et là, la fillette s'imaginait le monde au point de se sentir magique.
Son père le faisait voler, aussi, et sa petite soeur, Neïa, donnait l'impression d'être d'un autre monde, parfois.

Avant Poudlard et le monde des sorciers, Lumah connaissait une autre magie.

La télévision n'avait rien de magique, elle : elle relatait des faits. Et généralement, que les mauvais, allez savoir où étaient passé les bons. Même la météo donnait une touche de désespoir quand il faisait tout beau tout soleil.

Lumah n'avait jamais vraiment aimé la télé. Elle lui faisait peur, elle y avait vu des choses terribles.

Sa mère, son père et sa petite soeur s'étaient vite habitués au fait que Lumah soit une sorcière, ils l'avaient très bien pris, du moins d'apparence.
Sa mère s'était attachée aux hiboux, et elle demandait à sa fille au moins une lettre par mois afin d'avoir l'occasion de nourrir ces créatures. Idem pour les plantes, dont Lumah faisait des boutures. Isabel les exposait et s'amusait à les entretenir.
Neïa s'amusait avec la baguette de Lumah, et elle lisait tous ses livres, empruntait son uniforme, et écrivait avec plaisir à sa grande soeur.
Et enfin, son père était devenu un grand fan de quidditch.

La télé avait cependant fait son effet.

Et le 2 novembre, alors que la fillette mangeait, elle avait reçu une lettre, autant que des regard interrogateurs, et elle avait compris par les journaux qu'il s'était passé quelque chose.

La petite albinos avait été manger le soir même dans la grande salle, et un hibou lui était parvenu. Visiblement, ce n'était pas le seul. Les hiboux étaient beaucoup plus nombreux cette-fois. cette perspective inquiétait Lumah.

Et la lettre la fit pâlir.

Ma puce,
Comment vas-tu ?

Je suppose que tu en as entendu parler, ou peut être pas si tu ne lis pas le journal.
Nous n'aurions jamais dû regarder la télé. Ils y ont montré des créatures horribles, je ne sais pas ce que c'est, mais c'est obligatoirement sorcier.
Le premier ministre a annoncé que les sorciers étaient responsables des attentats, et il a mit en place une chasse au sorcières.
En tout cas, je préfère que tu restes à Poudlard pour le moment.

Bisous,
maman.


Lumah avait serré si fort la lettre qu'elle ne sentait plus ses mains. Quoi encore ? Puis séchant ses larmes, elle s'était précipitée pour répondre. Avoir une réponse concrète.

Volière, cinq minutes plus tard.


La petite avait sorti fébrilement un morceau de parchemin, son encre et sa plume.

Mais rien. Rien ne lui venait. Comment expliquer ce qu'elle ressentait à sa mère ?

Lumah, frustrée, sentit ses larmes monter, et ne tenta même pas d'y résister. Elle pleura, sans s'arrêter, mouillant son parchemin, pleura, totalement perdue.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

03 févr. 2020, 18:11
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
Elfie faisait partie de ceux qui avait reçu une lettre de leurs parents le soir-même. Les médias moldus venaient d'annoncer le début d'une chasse aux sorcières et sa famille, comme celles de tous les autres futurs sorciers, s'inquiétait beaucoup.
La jeune fille quoi qu'on puisse en dire, avait déjà beaucoup réfléchi aux rapports de haine qu'entretenaient moldus et sorciers entre eux. Bien qu'elle ne soit entrée dans le monde de la magie il y a seulement quelques mois, elle comprenait tout de même la plupart des événements. Elfie mettait en cause Ursula Parkinson et ses idées arrêtées. La future sorcière la soupçonnait de vouloir attiser la colère entre les deux mondes. Ursula, de ce qu'elle avait compris, au lieu de calmer le jeu en expliquant à son monde de naissance que les sorciers n'étaient pas des gens dangereux, elle entrait dans leur jeu en tuant ce qui avait tué. C'était ridicule.

La rouquine cheminait donc à cette heure tardive vers la volière pour y écrire une lettre et rassurer ses parents. En entrant, elle vit qu'une élève de Poufsouffle était déjà assise, plume à la main. Elle semblait atterrée. Ses yeux violacés étaient embués de larmes. La compassion d'Elfie refit surface. Jusque là, elle n'avait eu que des mauvaises surprises en se risquant à parler à d'autres élèves: ils étaient quasiment tous Sang-Pur, vaniteux et ils partageaient les idées d'Ursula Parkinson.

Elfie s'approcha d'un pas et regarda l'autre fille avec douceur. Peut-être était-elle née-moldue comme elle ? La rouquine posa son bras sur la robe de la Poufsouffle avant de lui prendre les mains.

-Pourquoi tu pleures ? Tu fais partie de ceux qui ont reçu une lettre ce soir ?

Une chouette perchée un peu plus loin hulula. Cela fit sourire Elfie.

-Si c'est le cas, je suis pareille que toi. J'ai eu très peur en comprenant les risques que l'on courait. Mais ne t'inquiète pas, Miss Loewy ne laisserait jamais ses élèves sans protection, nous sommes en sécurité à Poudlard.

La rouquine alla se chercher une autre chaise dans un coin de la pièce avant de s'asseoir près de la jeune fille. Elfie essayait de se mesurer dans ses questions pour ne pas paraître intrusive.

-Tu t'appelles comment ? Moi, c'est Elfie Sweetheart !

Elfie commença à rédiger sa lettre. Elle avait emporté son stylo, son fameux stylo qu'elle avait emporté de chez elle. La jeune fille devait bien être la seule à écrire au stylo Bic sur du parchemin. Seulement, comme la lettre s'adressait à ses parents, Elfie ne prenait pas trop de risques.

-Tu veux que je t'aide à écrire ta lettre ou que l'on parle ? Tu sais je peux tout entendre et j'essaie de conseiller au mieux quand je le peux. demanda-t-elle encore une fois, pleine d'espoir.

Elfie n'aimait pas laisser les gens dans le tracas, elle préférait les aider à résoudre leur problème. Quand ils lui en laissaient l'occasion.

Quatrième année rp à la rentrée 2047-2048
Membre des Crocheers de Serpentard

05 avr. 2020, 18:29
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
Lumah était paniquée. C'était idiot, bien sûr, mais ses larmes n'en finissaient pas de couler, et sa respiration s'emballait. Jamais elle n'avait vécu ça, c'était un peu un cauchemar devenu réalité ; même si la petite blondinette savait pertinemment que sa famille l'aimait, elle ne faisait que l'espérer. De plus, jamais elle n'avait fêté Noël ni chacune des fêtes sans eux. Elle imaginait tout autant la panique régnant chez elle, l'incompréhension de sa petite soeur, et l'expression de son père face à cela : un visage dépité. Peut être bien qu'il regrettait de l'avoir autorisée à aller à Poudlard. Peut être qu'il pensait à un complot. De quel côté étaient-ils ? Et puis, Lumah ne savait que répondre à cette lettre. Exprimer sa détresse, toutes ses questions, ses doutes, mais devait-elle également se soucier de chacun de ses mots ? Et si son hibou était intercepté ?

Une larme perla sur son visage, coulant sur sa joue pour se loger au coin de sa lèvre. Elle ne savait pas. Elle était perdue. Vraiment. Et elle avait mal, aussi. Mais elle ne pouvait pas raconter ses blessures à ses parents, non plus. Ils la feraient quitter Poudlard, en définitive.

Mais des mains, chaudes, entourèrent les siennes. C'était faible, mais ça avait un peu réchauffé son coeur.

« Pourquoi tu pleures ? Tu fais partie de ceux qui ont reçu une lettre ce soir ? »

Faiblement, Lumah leva la tête. La fillette assise en face d'elle avait des cheveux d'une jolie couleur, aussi chaude que ses mains. Elle avait elle aussi reçu cette lettre ? Et était-elle pire, la sienne ? Avait-elle pleuré également ? Pourquoi était-elle si forte, elle ?

« Oui... Toi aussi ? » Demanda-t-elle d'une petite voix, tue par les sanglots.

Cependant, la Serpentard y répondit de suite, comme ayant prévisualisé la réponse de la petite blondinette, qui restait stupéfaite, d'une de voir quelqu'un la réconforter ici, mais surtout une serpentard, voyante en plus.

« Si c'est le cas, je suis pareille que toi. J'ai eu très peur en comprenant les risques que l'on courait. Mais ne t'inquiète pas, Miss Loewy ne laisserait jamais ses élèves sans protection, nous sommes en sécurité à Poudlard. »

Lumah secoua la tête.

« M-moi ça me fait juste bizarre... Je n'ai aucune idée de ce qui p-passe dans les deux mondes, e-et puis ne plus revoir mes parents... J-je voulais les revoir, moi. » Bégaya-t-elle, menaçant de pleurer à nouveau.

La rouquine, elle, semblait au mieux de sa forme. Ce n'était peut-être que d'apparence, mais elle donnait une pêche que Lumah rêvait d'avoir. Si elle n'avait pas tant de poids sur elle. Et elle se présenta, sous le nom d'Elfie. Elfie Sweetheart. Un très joli prénom, Lumah l'adorait. C'était assez drôle de voir qu'Elfie ne ressemblait pas au portrait que l'on faisait d'un Serpentard. Peu y ressemblaient, d'ailleurs. Mais certains y étaient bien conformes. Enfin, peu importe, elle pouvait bien mettre ces préjugés à la poubelle maintenant.

« C'est vraiment très joli », articula-t-elle du mieux qu'elle pouvait, un faible sourire sur son visage. « Moi c'est Lumah Greenleaf... Enchantée. »

Elfie ne cessait de la surprendre. Elle était munie d'un stylo bille, ce que Lumah n'avait pas vu depuis une belle lurette, et qu'elle n'utilisait pratiquement plus. Puis elle se proposa pour l'aider, ce que la pouffy ne refusa pas également. Elle en avait bien besoin, actuellement.

« C'est vraiment gentil... Dis, que t'ont dit tes parents, à toi ? » la questionna timidement Lumah, en espérant que sa question n'était pas trop intrusive. C'est qu'elle n'aimait pas s'incruster dans la vie des gens.


Désolée pour cette réponse tardive :sad: J'espère qu'elle te plaît :cute:

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

19 avr. 2020, 17:16
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
Elfie l'observa pleurer un instant. Le hibou qu'on lui avait envoyé était si vieux, que la rouquine s'était demandée si ce n'était pas plutôt sa grand-mère qui lui avait envoyé en se faisant passer pour ses parents. En réfléchissant, c'était même très probable. Ses parents, moldus, n'avaient pas de hibou.

Une larme glissa sur la joue de la blondinette avant de s'écraser sur le bois du bureau. Elfie comprenait sa détresse; même elle, d'habitude si confiante, avait eu l'impression de recevoir une gifle. Elle entrait à peine dans le monde Magique, et déjà, on refoulait les élèves dans son genre. Certains étaient favorables à ce qu'ils quittent l'enceinte de Poudlard, d'autres un peu moins.

Elfie sourit.

-Il n'y aucune raison pour qu'on ne revoit pas nos parents. Peut-être que ce sera compliqué pour les vacances scolaires mais l'année n'est pas finie, et nous sommes bien obligés de rentre chez nous pour l'été, tenta Elfie pour rassurer l'autre demoiselle. Moi, j'étais sûre de rester ici toute l'année mais maintenant, ça prend une tournure encore plus officielle. On pourra toujours passer nos vacances ensemble !

Malgré tout, Elfie s'efforçait de rester positive. Elle s'était faite à l'idée de les quitter une année entière pour suivre une scolarité correcte, et donc, cette nouvelle n'avait que peu de conséquences sur son moral. D'autant plus que ses parents n'étaient pas des sorciers, ils ne craignaient rien et elle, jusqu'à maintenant, non plus.

-Ne t'inquiète pas, nous sommes des née-moldues. Tu n'as même pas à craindre pour tes parents. Pendant l'été, c'est eux qui se feront du souci pour nous. C'est loin, dit-elle en s'approchant et en serrant les mains la jeune fille avec conviction. Il ne fallait surtout pas craquer. Pas maintenant. Un dessin animé disait : quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde. Cette phrase n'a malheureusement jamais été aussi véridique. Gentil ? Ne me dis pas que tu crois les préjugés sur les Serpents ! plaisanta Elfie en lâchant finalement les poignets de Lumah, après une dernière brève pression.

Bien qu'elle ne soit pas tout à fait sûre de l'expéditeur désormais, Elfie expliqua le contenu de la lettre de ses parents.

-Ils me disent de rester ici, comme c'était prévu. Maman précise qu'il ne faut pas s'inquiéter, j'ai le sang moldu et le mental sorcier. J'ai les deux : comme toi j'imagine. Peut-être cette particularité nous évitera bien des horreurs, ajouta-t-elle, soudain pensive.

Quatrième année rp à la rentrée 2047-2048
Membre des Crocheers de Serpentard

29 avr. 2020, 18:20
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
La petiote se sentait un peu ridicule, à pleurer ainsi devant une autre personne. Cela la mettait un peu mal à l'aise, mais étrangement, les mains qu'elle avait tendues vers elle, réconfortantes, l'avaient réchauffée, et ça ne la dérangeait plus trop. La fillette, cependant, reniflait bruyamment (ce qui était plus dérangeant) ; et elle savait pertinemment qu'elle avait oublié ses mouchoirs sur son lit le matin-même, et donc qu'elle serait dans l'incapacité de se moucher autrement que dans sa manche. Elle opta pour l'option "renifler". C'était moins dégoutant et dans le pire des cas, elle aurait un horrible mal de crâne.

La vert et argent avait une vois réconfortante ; cela faisait du bien à Lumah. Elle en avait eu besoin. Très. Elle se sentait mal, à un point. Tout ce mic-mac lui faisait mal au ventre, il lui tordait l'esprit, lui écrasais le coeur et la laissais inerte, immobile, spectatrice. Inutile. Et faible.
La fille savait poser les mots pour faire partir les monstres, les envoyer valser de son doigt, et, même si son sourire était bien enfoui, elle était sure que la rousse pouvait le faire revenir. Mais elle était trop mal pour qu'il pointe de bout de son nez.

« J... J'veux les voir... », pleurnicha-t-elle.

Mais Elfie avait su encore une fois si bien formuler sa phrase que Lumah ne put s'empêcher de sourire, faiblement.

« Mh », souffla Lumah en guise de réponse, avec son même (léger) sourire.

La blondinette déglutit difficilement en entendant le mot « né-moldu » ; il lui rappelait l'Autre. En sécurité, hein ? Elle avait drôlement envie de brandir son bras, de lui montrer son front, qu'elle avait caché derrière sa frange, de lui montrer son corps de bleus et de rouge sang. Mais elle n'en fit rien, et resta muette, se lèvres tremblantes.

A sa phrase, elle ne sut que grogner un baragouin incompréhensible, qu'elle même ne comprenait pas ; mais la fille ne dit mot, et semblait avoir tiqué sur autre chose. Une chose à laquelle Lumah n'aurait pas vu de faille, ni de sous-entendus, d'ailleurs. Elfie ôta ses mains des siennes. Leur chaleur, leur réconfort manquait déjà à Lumah.

« Ah, n-non, j'en avais pas au début e-et j'en ai toujours pas. », assura la petiote.

Elfie lui expliqua ensuite le contenu de sa lettre ; telle qu'elle la sait, elle paraissait moins sèche que la sienne. Mais Lumah ne doutait pas qu'elle avait aussi blessé la première année.

« Peut être bien... J'espère », murmura-t-elle en haussant les épaules.

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17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

03 juin 2020, 14:19
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
Rien n'est plus effrayant que de se sentir seule, abandonnée. Lumah avait l'air perdue. Lumah avait l'air d'un poisson hors de l'eau, asphyxiée par la peur. Son regard était embué de larmes, ses bras tremblants, sa voix...cassée. Elfie n'avait jamais été ainsi. Son optimisme à toutes épreuves l'aidait à avancer, même dans les pires situations. Mais pas Lumah. La blondinette n'avait pas vécu onze années dans un appartement miteux, à manger des pâtes et de la soupe au lard. Lumah n'avait pas eu la chance de se construire un bloc, une carapace d'espoir qui lui susurrera que tout ira bien. Lumah était sensible. Elfie n'était sensible qu'aux autres. Elle avait appris à penser aux autres d'abord, puis à elle, pour s'éviter de se rappeler une fois de plus que si elle était mal en point, personne ne viendrait l'aider.

Les yeux de Lumah semblaient vexés. Presque animés de colère. Elfie crut voir un sourcil tressauter. Lumah n'était pas à l'aise. Lorsque la rouquine avait retiré ses mains de celles de la blonde, ses fameux yeux s'étaient vidés de chaleur.

« -On dirait que tu as peur. Qu'il y a autre chose. »

Elfie n'avait malgré tout pas encore vu ce dont elle était capable. Son cœur était si bon, si désintéressé, que n'importe qui lui faisait confiance. Un défaut ? Une qualité ? Un avantage ? Elfie n'en savait trop rien.

« -On est un peu pareilles toutes les deux, peut-être voudrais-tu me dire ce qui ne va pas ? »

désolée pour cette monstrueuse attente de deux mois, je n'étais vraiment pas inspirée :sweatingbullets:

Quatrième année rp à la rentrée 2047-2048
Membre des Crocheers de Serpentard

23 juin 2020, 00:47
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
Lumah observait son qui la faisait réagir bien excessivement, peut-être légèrement trop par rapport à ce qu'avaient ressenti certains. Toute tremblotante, c'était à peine si elle arrivait encore à tenir le papier dans ses mains, s'il ne s'envolait pas d'un coup, sans guère prévenir, comme un oiseau l'aurait fait. Sauf que l'oiseau aurait volé, pas le papier. Le papier, lui, serait tombé après des balancements fluides sur le sol, puis plus rien. Il en était fini de sa vie d'oiseau, à ce papier. Lumah, elle, avait l'impression d'être ce papier. Là, elle faisait des vagues, mais bientôt, elle aurait atteint sa limite.

Ses parents auraient été sa seule échappatoire à ce qu'elle vivait ; ses parents auraient su la réconforter, ils l'auraient comprise, serré dans leurs bras chaleureux. Mais elle ne leur aurait rien dit. Non, elle en aurait bien été incapable ; elle se serait imaginé qu'ils lui interdiraient de retourner au château, et elle ne voulait pas. Elle voulait rester mais que cela cesse ; pensée égoïste ou pas.

Sauf qu'elle ne verrait pas sa famille. Plus. Plus de bisous sur le front, plus de massages, plus sa grosse bouillotte, plus le pull de sa mère qui lui grattait les joues quand elle s'y réfugiait, plus rien.

Il n'y avait que la vérité qui blessait ? Il fallait bien croire que c'était vrai.

« A-ah ? », s'étonna-t-elle entre deux sanglots. Mensonge.

Oui, il y avait bien quelque chos ; mais elle n'allait certainement pas le dire. Elle ne voulait pas. Si ça se pouvait, cette fille connaissait l'Autre et lui dévoilerai tout. Et c'était hors de question.

« Je sais pas quoi leur répondre », insista Lumah. « Je veux pas leur dire que ça me fait mal. »

Elle marqua une pause avant de murmurer :

« Je sais pas. »

Aucun souci, ce sont des choses qui arrivent :happy:

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14 août 2020, 16:38
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
« La ballade des peut-être »


Elfie jaugea Lumah à la lueur de leur unique bougie; le vent ayant soufflé la seconde. L'heure tournait. Les hiboux, à moitié endormis, les observaient d'un œil. L'un d'eux avait entrepris une toilette intégrale et suivait la conversation, manifestement intéressé. Au-dehors, résonnaient dans l'obscurité les hululements de chouettes parties chasser. La fillette se frotta les yeux pour se concentrer. Elle ne savait plus quoi répondre. C'était difficile de cerner son interlocutrice. Un instant elle semblait prête à se confier sur ses tourments, et celui d'après, la méfiance perçait ses yeux embués. Elfie devait garder son calme.

Sa maman l'avait parfaitement éduquée. C'est malpoli de congédier une âme en peine, même quand ses pleurnicheries agacent une partie de votre être. Sur le chemin de Volière, elle aussi s'était posée des questions, mais, enfin. Lumah avait d'autres problèmes, alors qu'Elfie n'en avait guère l'ombre d'un seul. Et c'est cette incompréhension qui la poussait à bout.

« -Si tu veux, on peut retourner au château. Tu m'as l'air pas très bien. On peut passer à l'infirmerie pour que Mason te donne quelque chose. T'sais, pour affronter les cauchemars qu'on veut pas faire. »

Sa phrase fut ponctuée d'un sourire rassurant. Peut-être Lumah percevrait-elle mal celui-ci, comme une façon de la narguer. « Je suis plus forte. Tu n'es qu'un bébé. » Alors Elfie s'autorisa quelques larmes d'agrément pour crédibiliser la chose.

« -On va surmonter toutes ces épreuves, hein. »

Une façon de lui dire qu'elle n'est pas seule, et que rien n'est perdu.

Quatrième année rp à la rentrée 2047-2048
Membre des Crocheers de Serpentard

16 août 2020, 22:10
 02/11/44   ft. Elfie S.  L'avis de la famille
Je sais. Je ne sais pas. Lumah était inconsciente du tableau qu'elle projetait, un tableau incertain et fort difficile à gérer, puisqu'elle même s'y perdait, dans son tableau. Pourtant si elle en avait eu connaissance, elle aurait été reconnaissante envers Elfie, et ce encore plus qu'elle ne l'était actuellement, pour sa fantastique patience.

En attendant elle n'en savait rien, autant qu'elle ne savait pas quoi leur écrire en retour. Rien ?

Elfie semblait prise au dépourvu, elle aussi. Mais elle avait raison, quitter cet endroit était la meilleure solution, au fond. Se rafraichir l'esprit pour répondre, plus tard, posément, et pas en panique ; répondre correctement. Elfie était l'esprit qu'il lui fallait, de fait ; calme, attentif et posé. Et Lumah était trop fatiguée pour se demander si tout cela était vrai ou faux. Elle avait trop cherché, elle ne comptait pas refuser un semblant d'aide pour si peu.

« Mh », asquisça-t-elle en se relevant difficilement. « Je ne veux pas embêter l'infirmier... Je vais juste dormir un peu, je pense. Merci », parvint à dire la petite d'une traite, à son plus grand étonnement (sa voix n'en était pas moins faible, pour autant). Elle était devenue en un clin d'oeil beaucoup trop calme comparée à celle qu'elle était juste avant. La Serpentard avait un certain don, c'était sûr.

La rousse lui sourit et lui donna envie de sourire à son tour. Alors, bien qu'il fut forcé, son visage grimaça un semblant de joie.

« On va les surmonter », s'assura-t-elle, autant qu'elle l'assurait à Elfie.

FIN DU RP


Merci infiniment pour cet écrit :cute:
Ce fut un plaisir !

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