29 janvier 2045

Julie aimait se promener et aujourd'hui, elle l'avait fait malgré le temps froid de ce dernier dimanche de janvier. Elle avait profité d'un des rares moments où la neige arrêtée de tomber pour sortir un peu mais, celle-ci commencée à redescendre doucement. Elle recouvrait les cheveux noirs de Julie petit à petit ainsi que tout ce qui l'entourait. Elle décida de monter à la volière avant de rentrer dans le château. Elle aimait bien rêvasser tout en écoutant le bruit des oiseaux. Ici, elle se sentait libre et loin de tout.

En entrant dans la tour, elle vérifia de chaque côté qu'il n'y avait personne. Puis, elle se hissa jusqu'à l'une des ouvertures qui permettaient aux chouettes et hiboux de rentrer. C'était la place qu'elle prenait tout le temps quand elle venait ici. Elle l'aimait particulièrement car celle-ci offrait une large vue sur les alentours du château.

Le paysage était étonnamment blanc. Recouvert de toute part par une fine couche de neige poudreuse. Elle tourna la tête pour observer l'intérieur de la volière. Les chouettes et les hiboux voltaient dans tous les sens ou alors, ils se reposaient du voyage qu'ils avaient fait pour apporter le courrier aux élèves. Julie était heureuse dans cet environnement. Elle se sentait libre comme un oiseau dans le ciel.

Puis tout à coup, un rapace entra par une des ouvertures situées au dessus de celle où la poufsouffle était assise. Elle tourna à toute vitesse dans la volière en manquent de justesse à deux reprises de faire tomber Julie. Puis elle vint se déposer en face de la poufsouffle. C'était alors à ce moment seulement que Julie se rendit compte que le hibou posté en face d'elle était Erwin, celui de sa mère. Que pouvait-il bien faire ici ? Julie attrapa la lettre qu'il portait et elle l'ouvrit tout doucement.

25 janvier 2045
Londres, Angleterre

Ma chérie,
Désolé de t'écrire si rapidement mais ton grand-père à fait une rechute. Ton père et moi somme parti en Écosse dès qu'on apprit la nouvelle pour soutenir ta grand-mère. Je te préviens dès qu'on en sait un peu plus. Utilise Erwin pour nous répondre.

Ta maman et qui t'aime,
Et ton papa

La lettre s’arrêtait là. Les larmes commençaient à couler tout doucement sur les joues de Julie. Elle qui était heureuse que son grand-père aille mieux, voilà qu'il rechutait. La poufsouffle était également frustré que la lettre soit si courte. A la vue de l'écriture, sa mère avait dû l'écrire à la hâte avant de l'envoyer à sa fille.

Anxieuse, Julie caressa Erwin en laissant son regard dans le vide de la nature qu'elle regardait sans vraiment la regarder par l'ouverture de la volière. Quelques minutes plus tard, elle regarda sa montre. Une demi-heure c'était déjà écoulé et il fallait qu'elle rentre au château pour faire ses devoirs. Julie glissa précipitamment la lettre de sa mère dans sa poche et elle fit une dernière caresse à Erwin avant de descendre du rebord. Et, elle se précipita en dehors de la volière.

31 janvier 2045
Fin d'après-midi

Julie avait fini son cours de botanique et, elle s'était directement rendu à la volière pour répondre à la lettre de sa mère. Elle monta les marches trois par trois avant d'arriver devant l'entrée de la volière. Là, elle vérifia encore une fois qu'il n'y avait personne et elle rejoignit le rebord de l'ouverture où elle s'asseyait tout le temps. Puis, elle glissa son sac entre ses jambes avant de sortir la lettre que lui avait envoyée sa mère, un autre parchemin, une plume et de l'encre. Elle posa son sac en équilibre sur une des poutres de pierres utilisée pour que les rapaces puissent se reposait. Elle posa également son encrier. Julie déplia la lettre de sa mère et, avant de la lire, elle chercha des yeux le hibou qui lui avait apportait le courrier, Erwin. Il était un peu plus loin, entrain de dormir, la tête dans les plumes de son aile.

Elle détourna les yeux du rapace avant de les poser sur la lettre et de la relire. Les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Elles les dévalaient, tout d'abord doucement puis à toute vitesse. Julie les essuya d'un revers de sa manche. Elle attrapa le parchemin vierge qu'elle posa contre la pierre et, tout en le tenant, elle ouvrit l'encrier et y trempa sa plume. Julie commença à écrire...

31 janvier 2045
Poudlard, Écosse

Ma chère maman,
Pour ma part je vais bien. Comment ce fait-il que papi est rechuté ? Que Pourquoi Comment va-t-il ? Et mamie ? Et toi et papa ? Pourquoi est-ce que je suis à Poudlard alors que ma place est près de vous en Écosse... Vous me manquez... Peut-être que Réponds moi vite s'il te plaît. Je Je vous aime. Embrasse tout le monde de ma part

Julie

Julie s’arrêta là. La lettre était tachée par endroits, le résultat de larmes tombées sur l'encre. Elle voulait l'envoyer pour avoir une réponse rapide mais elle n'avait pas le courage. Pourtant, elle se décida à faire.

- Erwin ! Erwin ! Appela-t-elle.

Le hibou se réveilla en s'ébrouant. Il s'envola, fit un petit tour de la volière et il vint se placer juste à côté de la poufsouffle. Julie relut la lettre rapidement et, elle le lui accrocha.

- Allez ! Lui souffla la jeune fille. Pour l’Écosse.

Et, avant qu'il s'envole elle lui rajouta le nom de sa mère et Erwin se jeta dans le vide avant de reprendre de la hauteur et de voler jusqu'à ses parents. elle le suivit des yeux jusqu'à temps qu'il disparaisse de sa vue. Julie garda le regard dans le vide.
*Allez !* Se dit-elle. J'ai des devoirs à faire.*
Et, la poufsouffle rangea ses affaires dans son sac, elle le referma et, avant de descendre du rebord où elle était assise, elle jeta un dernier coup d’œil dans la vallée qui entourait le château. Puis, Julie descendit et elle se dirigea jusqu'à la sorti et elle descendit les marches pour rejoindre sa salle commune.

6 Février 2045, Tôt le matin

Julie s'était levée en sursaut ce matin là. Elle s’inquiétait de ne pas encore avoir eu de réponse de sa mère. Après avoir calmé les battements de son cœur, elle s'était préparée en vitesse. Et ni une, ni deux, elle était montée à toute vitesse jusqu'à la volière. En entrant, elle espérait trouver là une réponse de sa mère. Elle n'avait pas la patience d'attendre la distribution du courrier dans la Grande salle à l'heure du petit-déjeuner alors qu'un réponse était peut-être arrivée la veille ou durant la nuit.

Elle gravit les dernières marches et elle entra dans la volière. Les hiboux et chouettes se réveillaient doucement de leur nuit. La Poufsouffle laissa glisser son regard sur l'ensemble des rapaces, espérant trouver celle de sa mère. Après de longues secondes de recherches et d'impatience, elle trouva Erwin. Elle attrapa la lettre qu'il tenait. Ses mains tremblées lorsqu'elle ouvrit enveloppe. Et le regard de la première année parcourut le papier.

2 Février 2045
Londres, Angleterre

Ma Julie,
Je suis heureuse d'apprendre que tu vas bien !
Désolé de t'avoir envoyé une si petite lettre, je comprends que tu te sois inquiété. Malheureusement, la santé de ton grand-père est instable. Malgré l'opération, le cancer est toujours là. Les médecins essayent de la maintenir au mieux avec les médicaments. Malheureusement, c'est dernier jour parmi nous commencent à arriver. J'en suis très attristée et désolée... Cette lettre est elle aussi assez courte, désolé...
Nous t'aimons très fort et pensons souvent à toi

Eryn & John

Elle s'agenouilla contre la mur de la volière. Les larmes coulèrent. Julie était triste d'un tel état de santé chez son grand-père. Certes, elle le savait dès que le cancer c'est déclaré. Elle savait qu'un jour ou l'autre il devrait mourir mais elle était si triste de ne pas être près de lui, à ses côtés. Mais, il ne l'était pas encore. Il y avait toujours une petite lueur d'espoir au fond de l'esprit de la Poufsouffle. Il se pouvait encore qu'il vive. Malgré tout, cette lueur était bien faible. Elle était microscopique.

Julie se releva alors. Elle voulait observer le paysage. Laisser libre cour à ses pensées après cette lettre. Juste laisser son regard dériver sur le paysage au lever du jour. Malheureusement, aujourd'hui est un lundi et Julie a cours. Elle doit aller prendre son petit-déjeuner avant de finir de se préparer et, à 8h 30, la Poufsouffle devra se rendre en cours de métamorphose. Commencera alors une journée de cours, d'apprentissage de la magie et de tout ce qui l'entoure.

Julie se dirigea donc vers la sorti. Pourtant, elle s'arrêta. Elle ne souhaitait pas descendre. Si elle le faisait, ça signifiait retourner dans le bruit, avec les autres élèves, les professeur et tout autres personnes. Alors que, à ce moment là, elle ne souhaitait qu'une chose. Rester seule. Seules dans le silence avec pour unique compagnie, les chouettes et hiboux présents dans la volière.

Pourtant, une nouvelle journée l’attendait. Alors, la Poufsouffle descendit enfin les marches qui mènent à la volière.